Tubes<B>à</B> rayons X<B>à</B> anode tournante La présente invention a pour objet un tube<B>à</B> rayons X<B>à</B> anode tournante.
D'importants progrès ont été accomplis en rem plaçant, dans les tubes<B>à</B> rayons X, l'anode fixe, c'est-à-dire la cible immobile de dimensions réduites, par une anode tournante dont les différentes surfaces élémentaires formant cible sont disposées sur une couronne circulaire et sont successivement bombar dées par le faisceau électronique.
L'anode tournante des tubes connus se compose d'un disque en tungstène, en forme d'assiette, monté en son centre sur un axe de rotation et dont une partie du bord incliné est soumise au bombardement du faisceau électronique. Dans de telles anodes, la chaleur est évacuée uniquement par rayonnement, alors que pour les anodes fixes cette évacuation se fait par conduction.
La théorie montre qu'aux températures de fonc tionnement d'un tube<B>à</B> rayons X, la chaleur pro duite sur l'anode tournante par le faisceau d'électrons incidents est presque entièrement dissipée par rayon nement thermique suivant la loi de Stefan.
On a<B>déjà</B> proposé d'accroître le rayonnement thermique de l'anode tournante d'un tube<B>à</B> rayons X par carburation de la surface, la surface de carbure ainsi obtenue étant constituée presque exclusivement de W.,C. On obtient ainsi des anodes ayant une bonne émissivité thermique dont l'intensité de rayonnement X ne se trouve pas notablement diminuée si la couche de carbure est suffisamment mince.
Ces anodes présentent toutefois un défaut pou vant être grave dans certaines applications radiolo giques<B>;</B> elles émettent par la surface extra-focale, c'est-à-dire celle qui n'est pas soumise<B>à</B> un bombar dement électronique, un rayonnement X parasite qui diminue la netteté des images radiologiques. Ce rayonnement X est<B>dû à</B> un bombardement électro- nique incessant de la surface extra-focale, soit par des électrons primaires ayant ricoché sur la cible, soit par des électrons secondaires provenant du fais- ceau pnmaire.
Le tube<B>à</B> rayons X faisant l'objet de la présente invention est caractérisé en ce que seules les parties de l'anode n'émettant pas de rayonnement X utile présentent une surface carburée. On réalise ainsi une meilleure dissipation thermique, une réduction nota ble du rayonnement X parasite et une amélioration du rayonnement X utile.
Le dessin annexé représente,<B>à</B> titre d'exemple, une forme d'exécution du tube objet de l'invention. La fig. <B>1</B> est une coupe axiale de ladite forme d'exécution.
La fig. 2 est une vue par-dessous d'un organe représenté<B>à</B> la fig. <B>1.</B>
La fig. <B>3</B> est une coupe,<B>à</B> plus grande échelle, dudit organe.
Le tube<B>à</B> rayons X représenté<B>à</B> la fig. <B>1</B> se com pose d'une enveloppe de verre<B>1,</B> constituant une enceinte sous vide, dans laquelle est disposé un sup-- port de cathode 2, associé<B>à</B> un filament<B>3</B> placé<B>à</B> l'intérieur dIn focalisateur 4. Ce tube comporte éga lement une anode tournante<B>7</B> se présentant sous la forme d'un disque en tungstène qui est fixé par une vis de montage<B>8 à</B> l'extrémité d'un axe<B>6</B> solidaire d'un rotor<B>5.</B>
La fig. 2 représente la face de l'anode<B>7,</B> sur laquelle apparaîÎt en particulier une couronne circu laire<B>9. A</B> chaque instant, une surface élémentaire <B>10</B> de cette couronne<B>'</B> surface passant au droit du filament<B>3,</B> est soumise au bombardement électroni que, ce qui entraîne une émission de rayons X cor respondante.
L'anode<B>7</B> comprend un corps en tungstène 12 (voir fig. <B>3)</B> dont la surface est recouverte d'une couche<B>11</B> de carbure de tungstène WC, <B>à</B> l'excep tion de la couronne<B>9</B> qui a été recouverte, préala blement<B>à</B> la carburation, par un dépôt électrolytique d'une couche d'un métal approprié, de manière<B>à</B> la protéger contre toute carburation.
L'emploi du rhénium est particulièrement intéres sant. En effet, c'est un métal réfractaire qui ne se carbure pas en atmosphère carburante<B>;</B> c'est égàle- ment un catalyseur de déshydrogénation des hydro carbures et, par conséquent, il joue un rôle actif dans la carburation de l'anode qui se fait dans une phase de traitement postérieure. Sa masse atomique étant plus élevée que celle du tungstène, son emploi comme cible ne peut que favoriser l'émission des rayons X.
Le dépôt électrolytique du rhénium sur le corps <B>de</B> l'anode ne présente pas de difficultés<B>à</B> condition de bien nettoyer la surface du métal, par exemple par un sablage humide, et de bien recuire<B>le</B> dépôt dans l'hydrogène. Lensemble ainsi obtenu est ensuite traité par carburation conformément aux procédés connus. On obtient une surface d'anode totalement carburée,<B>à</B> l'exception de la couronne circulaire en rhénium.