Machine à composer La présente invention a pour objet une machine à composer des lignes justifiées en caractères typo graphiques de largeurs variables par impression des- dits caractères sur un support et comportant un mé canisme permettant d'espacer lesdits caractères d'une valeur fonction de leur largeur en actionnant un cha riot, ledit mécanisme comportant une pluralité d'éta ges mécaniquement reliés entre eux, chaque étage correspondant à un espacement déterminé.
Cette ma chine est caractérisée en ce que chaque étage du mé canisme d'espacement est muni d'une came indica trice de sa position reliée à des cames des étages adjacents dans le but de constituer un dispositif de remise à zéro et de vérification de justification.
Le dessin représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de la machine faisant l'objet de la pré sente invention.
La fig. 1 en est une vue en coupe partielle.
La fig. 2 est un schéma d'un circuit électrique de la machine.
La fig. 3 est un détail de la fig. 2.
Se reportant à la fig. 1 qui représente un échap pement variable de la machine à composer, celui-ci comprend huit mécanismes différentiels correspon dant à huit étages, Dl, D2 ... D128, goupillés chacun sur un arbre Pl, P2 ... P128 et transférant leur mou vement de l'un à l'autre dans l'ordre des valeurs croissantes avec réduction angulaire de entre deux étages successifs. Sur un planétaire de
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chaque diffé- rentiel est calée une roue à rochet El, E2 ...
E128 de huit dents qui a constamment tendance à tourner sous l'action d'un entrâinement à friction, mais qui est retenue immobile par un cliquet. L'autre plané taire des différentiels Dl, D2 ... D128 est solidaire de roues dentées T2, T4 ... T128 servant à transmet tre les déplacements d'étage à étage par l'intermé diaire de roues dentées 2, 4 ... 128. Seul le premier étage ne reçoit pas d'entrée d'un étage précédent par ces engrenages et le planétaire 13 de cet étage est maintenu immobile par une broche 11 qui permet un réglage facile de la position de départ de l'échappe ment. Le déplacement des roues à rochet El, E2 ... E128 est commandé par des cliquets tels que 21 et 112 (fig. 2), montés sur des basculeurs Al, A2 ...
A 128, lesquels peuvent basculer sous l'action d'élec- tro-aimants Ml, M2 ... M128. Lorsque l'électro aimant correspondant reçoit une impulsion, le cliquet en prise se dégage, la roue à rochet avance jusqu'à ce que la dent suivante soit arrêtée. Lorsque plusieurs électro-aimants reçoivent simultanément une impul sion, les échappements correspondants avancent tous d'une dent et par le jeu des différentiels leurs mouve ments s'ajoutent pour assurer l'avance d'un chariot porte-prisme décrit dans le brevet suisse NO 286884 d'une quantité correspondante.
Des roues à encoches S1, S2 ... S128 sont mon tées sur les arbres P1, P2 ... P128 (fig. 1) qui com mandent par leurs creux et bosses des contacts C1, C2 ... C128 (fig. 2). Des accouplements à friction F1, F2 ... F128 (fig. 1) sont également montés sur les mêmes arbres P1, P2 ... P128. Chacun de ces accouplements à friction comprend un premier élé ment 24 goupillé sur l'arbre correspondant (Pl) du mécanisme différentiel. Ce premier élément 24 a la forme d'un disque percé d'un trou dans lequel s'étend un ergot 3 solidaire d'un second disque 7 qu'il en traîne.
Le disque 7 peut coulisser librement le long de l'arbre et est soumis à la poussée du ressort 5. Ce second disque 7 est ainsi pressé contre une garniture 9 pour obtenir un coefficient de friction convenable. Des roues dentées 20, 18 engrènent les unes les autres et avec un pignon d'entraînement 16 lui-même calé sur l'arbre d'un moteur 14. Le sens de rotation change ainsi à chaque étage, comme représenté.
Les arbres des mécanismes différentiels Pl, P2 ... P128 sont normalement empêchés de tourner par les encliquetages, comme montré sur la fig. 2. L'arbre de sortie P128 est soumis à un déplacement qui est la somme des déplacements des arbres Pl, P2 ... P128 avec le rapport de réduction de
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à chaque étage. Cet arbre de sortie entraîne une crémaillère 46 mon tée sur l'organe à déplacer par l'intermédiaire d'une roue dentée 48.
L'organe déplacé par l'échappement variable est représenté à titre d'exemple par un chariot porte-pris- me du type décrit dans le brevet suisse No 286884. Le déplacement de ce chariot porte-prisme a pour effet de déplacer l'image de caractères sur un film 44.
Une lampe à éclair 30 illumine pour quelques microsecondes les caractères dessinés ou photogra phiés sur un disque 26 tournant en permanence. Une image du caractère illuminé est faite par une première lentille collimatrice 36 à l'infini et reprise par une lentille baladeuse 42 montée sur un chariot mobile 38 solidaire de la crémaillère 46.
Tes rayons sont réfléchis par le prisme 40 et l'image se forme dans le plan focal de la lentille qui concorde avec le film 44, quelle que soit la position du prisme. Un ressort de rattrapage de jeu 17 tire sur le ruban 15 fixé au chariot.
Chaque fois qu'un électro-aimant tel que MI, M2 ... M128 fonctionne, l'encliquetage correspondant laisse tourner la roue à huit dents El, E2 ... E128 de 1/$ de tour (fig. 2). En raison du rapport de réduction introduit par les différentiels, chaque fois qu'un de ces encliquetages fonctionne, l'arbre du dif férentiel correspondant tourne de 1/l6 de tour. Les roues à encoches ou cames Sl, S2 ...
S128 goupillées sur ces arbres tournent également de 1/16 de tour et agissent sur les contacts C1, C2 ... C128.
Le total des nombres binaires ainsi envoyés dans les encliquetages individuels Ml, M2 ... M128 lors de la composition d'une ligne justifiée est précisément égal à la longueur de la justification désirée. Les circuits des électro-aimants Ml, M2 ...
M128 sont commandés par un circuit tel que décrit dans le bre vet Nu 286884, et les signaux envoyés tiennent compte des incréments de justification à placer entre les mots pour amener la .ligne à la valeur désirée. Ces circuits de commande sont représentés par des contacts RI, R2 ... R128 qui sont fermés à des ins tants appropriés selon des combinaisons binaires re- présentant les largeurs des caractères et incréments de justification.
L'échappement variable comprend un autre mé canisme d'entraînement à friction disposé sur l'arbre P128. Ce mécanisme d'entraînement à friction agit dans le même sens que le mécanisme d'entraînement à friction F128. II se compose d'une roue dentée 130 fixée sur l'arbre 12, une roue dentée 132, des disques 134 et 136, un élément de friction 138 et un ressort 140 montés de la même façon que les mécanismes d'entraînement à friction FI à F128.
Cependant, le rapport des engrenages 130 et 132 est de préférence tel que ce mécanisme d'entraînement est plus lent que le mécanisme d'entraînement F128 et le couple sensiblement plus élevé ; d'autre part il réduit sensi blement les rebondissements et augmente la précision des déplacements.
On a supposé qu'au début de la ligne l'échappe ment variable se trouvait exactement dans sa position de départ qui doit être précise à quelques centièmes de millimètre près. Dans cette position de départ, toutes les cames<B>SI,</B> S2 ... S128 sont dans la position représentée sur la fig. 2. On supposera que lorsque la came est dans la position de la fig. 2, l'étage dif férentiel est sur sa position zéro et que lorsque l'étage est dans sa position 1 , la came et le con tact C sont dans la position représentée sur la fig. 3.
La came<B>SI</B> du premier étage passera de la position zéro à la position 1 après dégagement d'une dent de la roue El et reviendra sur sa position zéro après le second dégagement et ainsi de suite, mais ceci n'est pas le cas pour les étages suivants. Lorsque la came S1 tourne de 1/16 de tour, la came S2 tourne <B>de</B> 1/32, la roue S4 de 1/6,1, etc. A la fin de la composition d'une ligne, les différentes cames des divers étages, excepté le premier, se trouveront en général sur une position intermédiaire et les con tacts C2, C4 ...
C128 seront également dans une position intermédiaire entre franchement fermé ou franchement ouvert. Le seul contact qui sera certai nement correctement ouvert ou fermé sera le con tact Cl.
Avant de ramener le chariot à sa position de départ, ce dernier est au préalable déplacé, de pré férence dans le même sens que pour la composition, pour l'amener à une position correspondant à un nombre entier de fois le déplacement total de l'échap pement. Dans l'exemple représenté, cette valeur est de 256 unités, la capacité de l'échappement étant 1 -i- 2 -h- 4 -f- 8 -I- 16 -i- 32 -i- 64 -f- 128 = 25.5 unités de longueur.
Lorsque le chariot 38 a été ainsi amené sur une position correspondant à un multiple exact de 256 unités, il est relativement simple de le ramener à sa position de départ exacte par un mécanisme de rap pel contre une butée relativement peu précise, de la même manière qu'un chariot de machine à écrire. On prévoit pour cela un cliquet réversible 108 sur l'échappement de rang le plus élevé 128.
Pour amener le chariot en une position corres pondant au multiple le plus voisin de 256 unités, un courant électrique est envoyé sur le fil 29 à travers un contact 27, comme montré sur la fig. 2 ; ce courant arrive d'abord sur le contact Cl qui est soit sur la position 1 ou la position zéro mais ne peut pas être dans une position intermédiaire. S'il se trouve dans la position 1 , comme montré sur la fig. 3, le courant arrive sur l'électro M1 qui fait bas culer l'échappement A1 et permet à la roue El de tourner de 1/8 de tour, ce qui amène le contact Cl de la position 1 à la position zéro .
Lorsque ce contact Cl est amené sur la position zéro le courant arrive sur le contact C2. Il y a lieu de noter que, si avant l'application du courant sur l'étage précédent, le contact C2 pouvait se trouver dans une position intermédiaire entre zéro et 1 , cette position ne pouvait être que 1/2 ont 1 1/2, si le premier étage est' sur la position 1 .
Etant donné que le courant n'arrive pas directement sur le contact C2 avant C1 mais seulement lorsque Cl a fonctionné, cela signifie que lorsque le courant atteint le contact C2, celui-ci se trouve sur la position 1 ou zéro .
S'il se trouve sur la position 1 , l'encliquetage du deuxième étage va faire un pas et ramener C2 en position zéro et le courant sera transmis au troi sième étage et ainsi de suite en cascade jusqu'à ce que tous les étages soient ramenés en position zéro .
Après que tous les étages ont été ainsi amenés sur leur position zéro , le courant arrive sur l'enrou lement du relais 31 qui en fonctionnant actionne l'embrayage 6 qui, comme représenté sur la fig. 1, commande le retour du chariot comme suit: le mo teur 14 n'entraîne l'arbre P128 que dans un sens par la roue dentée 18 et le mécanisme d'entraînement à friction F128, mais il peut aussi l'entraîner dans le sens inverse par la roue dentée 10, la roue de renvoi 8, la roue dentée 148 et l'embrayage magnétique 6 lequel, lorsqu'il est actionné, rend solidaires la roue dentée 48 et l'arbre P128. Ainsi, lorsque l'embrayage 6 est excité, l'arbre P128 tourne contre l'action de l'entraînement à friction F128 et ramène le chariot à sa position de départ.
Le contact 19 est ouvert par le chariot vers la fin de la course de celui-ci. Pendant le retour du chariot, la dernière roue E128 tourne dans le sens opposé de son sens de rotation normal contre l'action du cliquet 108 qui est pivoté sur le basculeur A128, comme bien connu. Etant donné que la distance entre deux dents consécutives de la roue 128 correspond à 128 unités de longueur, c'est-à-dire dans la forme d'exécution décrite à 2,5 mm, on comprend qu'il n'y a pas de difficulté à ramener le chariot à un point où le cliquet 108 tombe à peu près à mi-chemin de deux dents de la roue à rochet, moment où le con tact 19 se trouve lui aussi ouvert.
Les autres cliquets 21, 22, etc. des autres étages de l'échappement ne sont pas réversibles, de telle sorte que, lorsque l'on ramène le chariot en arrière, il n'y a aucun danger de faire tourner d'autres arbres que l'arbre P128.
Le même dispositif décrit pour la remise à zéro peut être adapté à une vérification de la ligne termi née après photographie.
La justification est obtenue en comparant la lon gueur effective de la ligne à la longueur désirée et en augmentant les espaces entre mots pour amener la ligne à la longueur désirée.
Pendant la frappe d'une ligne, les largeurs indivi duelles des caractères sont additionnées dans un addi- tionneur-accumulateur, constitué par un compteur binaire.
Dans l'exemple décrit, le compteur binaire com prend des étages B1, B2 ... B128 (fig. 2) correspon dant aux étages de l'échappement commandés par des contacts Kl, K2 ... K128, plus un certain nombre d'étages supplémentaires B256, B512, B1024 et B2048, non représentés. L'obtention d'une ligne de longueur donnée est réalisée par un préremplissage du compteur d'une valeur égale à la différence entre la capacité totale du compteur et la longueur de ligne désirée. Ainsi, le déficit de ligne est lu directement dans. le compteur accumulateur.
Par exemple, si l'on désire obtenir une ligne de longueur égale à 1867 unités correspondant aux va leurs binaires 1, 2, 8, 64, 256, 512 et 1024, un chiffre représenté par les étages binaires ne faisant pas partie de la série précédente, c'est-à-dire 4, 16, 32, 128 et 2048 sera envoyé à titre de préremplis- sage. Pour cela, on fermera les contacts K4, K16, K32, K128 et K2048 ;
avant la composition d'une ligne un courant est envoyé sur le fil<B>101</B> vers les étages associés à des clés K fermées comme repré senté sur le dessin et les étages binaires B4, B16, B32 et B128 passant de la position<B> </B>zéro<B> </B> à la position 1 .
A la fin de la transcription de la ligne, si celle-ci est correctement justifiée, c'est que l'échappement variable s'est déplacé de valeurs correspondant à la somme des nombres binaires des étages du compteur binaire qui n'ont pas été préremplis, plus un certain nombre de fois 256 unités. La valeur de 256 unités est choisie comme étant celle correspondant au dé placement du plus gros caractère c'est-à-dire le maxi mum que l'on peut demander à l'échappement.
Dans le cas contraire, la ligne n'a pas la longueur de justification désirée et une erreur s'est produite en un endroit donné de la machine.
On envoie une impulsion aux électro-aimants. des encliquetages du même rang que les étages pour les quels les clés de longueur de ligne Kl, K2 ... K128 sont actionnées. Dans l'exemple décrit, ces impul sions sont envoyées par l'application d'un potentiel au point a qui actionne un relais 60. Ce relais envoie un courant aux électro-aimants M4, M16, M32 et M128 par les clés K4, K16, K32 et K128. De cette façon, un total de 180 unités, est ajouté au déplacement du chariot qui s'est déplacé de 186 uni- tés (correspondant à la longueur de ligne désirée) amenant le déplacement total à 2047 unités.
En envoyant une impulsion additionnelle au solénoïde Ml du premier étage de l'échappement variable, le total est porté à 2048 unités, c'est-à-dire exactement huit fois 256 unités.
Après que cette opération a eu lieu, une impul sion est envoyée sur le fil 29 qui atteint le relais 31 sans exciter aucun des encliquetages à moins que les contacts C1, C2 ... C128 ne soient tous sur zéro, ce qui signifierait que la longueur de la ligne effective ment atteinte n'est pas celle qui correspond à la posi tion des clés K. Dans ce dernier cas, un courant ap paraît sur le fil 51 qui au fonctionnement du relais 41 actionne une alarme 39 pour avertir l'opérateur que la ligne n'est pas justifiée. Toutefois cette vérifi cation ne porte que sur des déplacements du chariot inférieurs à 256 unités.
Pour vérifier que le chariot s'est bien déplacé du nombre de fois voulu de 256 unités, un jeu de balais 42 est prévu coopérant avec un certain nombre de segments, comme représenté, lesquels sont reliés aux clés K256, K512, K1024 et K2048. A la fin de la transcription, les balais 42 se sont déplacés d'une certaine distance, qui n'est pas, en général un multiple de 2.56 unités, mais le devient après que les impulsions, sont envoyées sur les encli quetages par l'intermédiaire des clés de langueur de ligne. A ce moment,
une impulsion envoyée par le relais 33 vérifie que la position des balais sur le déco deur 43 correspond à la combinaison des clés K256, K512, K1024, K2048, comme montré sur le dessin.
Ainsi la remise à zéro de l'échappement variable et la vérification de la justification peuvent être faites simultanément. La séquence d'opérations nécessaires dans le dernier cas peut se faire par divers moyens connus tels qu'un sélecteur 35 (fig. 2).
Aussitôt que le signal fin de ligne est lu par la machine, le sélec teur passe de la position zéro à une position a dans laquelle il excite le relais 60 qui envoie un courant sur tous les étages de l'échappement variable correspondant à un étage binaire du compteur qui a été actionné lors du préremplissage. Le sélecteur passe ensuite en position b pour envoyer une impulsion sur le premier étage de l'échappement va riable, puis en position c pour exciter le relais 33 et envoie un courant sur les balais 42 pour com parer la position du chariot par rapport aux posi tions des clés K256, K512, K1024,
K2048. Si ces balais sont dans leur position correcte, aucun courant n'apparaît sur le fil 103, mais si leur position est incorrecte, un courant apparaît sur ce fil et excite le relais 37 qui se bloque sur une clé 135 et actionne une alarme 39 pour avertir l'opérateur que la lon gueur de la ligne ne correspond pas à la valeur fixée par les clés de longueur de ligne.
En position d le sélecteur envoie un courant sur le fil 29 qui, si les positions des étages binaires B1, B2 ... B128 correspondent au déplacement du chariot porte-prisme, arrive sur le relais 31 et ac- tionne l'embrayage de retour en arrière 6, comme expliqué plus haut.
Toutefois, si le déplacement du chariot n'est pas égal à celui correspondant aux clés de longueur de ligne K, ce courant arrive à travers des redresseurs sur un fil 51 qui excite le relais 37 et donne une alarme. Ceci est possible du fait que le relais 41 a aussi été actionné en position d du sélecteur 35. En même temps que cette opération a lieu, l'échap pement variable est ramené à sa position de départ précise, même si la ligne n'a pas été correctement justifiée par l'impulsion arrivant sur le fil 29, comme expliqué ci-dessus.
Le sélecteur 35 peut être commandé par des. im pulsions de durée suffisante.