Machine pour la fabrication d'une barre de profil déterminé On connaît un procédé de fabrication de barres de profils divers, à partir de barres rondes ou autres du commerce, procédé qui consiste à faire défiler lesdites barres entre une matrice fixe et une matrice animée d'un mouvement de frappe alternatif, ces matrices étant ouvertes et présentant un profil lon gitudinal progressif aboutissant à une face de sortie ayant le profil définitif prévu pour la barre.
S'il s'agit de métaux ductiles seulement à chaud, on effectue un chauffage préalable pour amener les barres à la température de forgeage (800 à 1200 C environ) ; pour des métaux ductiles tels que l'alumi nium ou le cuivre et certains de leurs alliages, on peut opérer à froid.
Bien qu'il permette l'obtention d'une grande di versité de profilés à partir de barres de section simple, l'application de ce procédé n'en reste pas moins limitée du fait que la barre ne se trouve tra vaillée que par deux matrices, l'une fixe et l'autre mobile.
On connait également des machines comportant plusieurs matrices ou marteaux disposés dans un plan perpendiculaire à la longueur de la barre à traiter et animées en synchronisme, dans ce plan, d'un mouvement de va-et-vient perpendiculaire à la barre. Ces machines sont d'un emploi limité puis qu'elles ne conviennent qu'aux profils pouvant être fabriqués par le nombre de matrices considéré et, généralement, on ne s'en sert que pour obtenir des profils simples tels que des ronds ou des barres à section polygonale, ou encore pour retreindre des barres ou des tubes de section circulaire.
La présente invention a pour objet une machine pour la fabrication d'une barre de profil déterminé, par passage de la barre entre des matrices frappant cette barre, disposées dans un plan perpendiculaire à la longueur de la barre et animées en synchronisme d'un mouvement alternatif dans ce plan, ladite ma chine étant caractérisée par des moyens pour dé brayer certaines des matrices et les bloquer dans une position fixe.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de la machine objet de l'in vention.
La fig. 1 est une coupe verticale schématique se lon 1-1 de la fig. 2, de cette forme d'exécution.
La fig. 2 est une coupe selon -11 de la fig. 1. La fig. 3 est une coupe partielle de détail à plus grande échelle, prise du côté de l'entrée de la barre.
La fig. 4 est une vue analogue la précédente, du côté de la sortie.
Dans la forme d'exécution représentée sur le dessin, la machine comporte un bâti 1, dans lequel sont usinées des coulisses<I>2, 2a, 2b, 2c,</I> au nombre de quatre dans le présent exemple, disposées en croix. Chacune de ces coulisses reçoit un porte- matrice 3, 3a, 3b, 3c qui peut se déplacer axiale- ment à l'intérieur de la coulisse.
Chaque porte-matrice est entraîné par une bielle <I>4,</I> 4a, <I>4b,</I> 4c montée sur un excentrique 5, 5a, 5b, 5c porté par un arbre 6, 6a, 6b, 6c. L'arbre 6, jouant le rôle d'arbre principal, est entraîné de l'extérieur.
Les porte-matrices 3,<I>3a, 3b,</I> 3c sont respective ment liés à leurs bielles 4,<I>4a, 4b,</I> 4c au moyen de dispositifs à genouillère réglables, dispositifs qui comportent chacun une broche filetée 7, 7a,<I>7b</I> ou 7c munie à son extrémité intérieure d'une rotule main- tenue dans un siège en calotte sphérique du porte- matrice au moyen d'un écrou à portée également sphérique 8, 8a, 8b, 8c. Les broches 7,<I>7a, 7b</I> et 7c sont vissées dans leurs bielles respectives au moyen d'écrous en deux parties 9, 9a, 9b ou 9c. Ces dispositifs permettent de régler les positions des porte=matrices en fonction des dimensions des profilés à obtenir et de celles de l'outillage nécessaire.
Des dispositifs de blocage 10a, 10b, 10c per mettent de maintenir les bielles<I>4a, 4b</I> et 4c dans une position fixe qui peut être la position de point mort extérieur.
Les arbres auxiliaires latéraux 6a et 6c reçoi vent leur mouvement de l'arbre principal 6 au moyen de couples de pignons coniques 11a et llc. Ils transmettent eux-mêmes leur mouvement à l'arbre inférieur 6b au moyen de couples de pignons coni ques 1 1 b.
A titre d'exemple, la course des excentriques 5 et 5b peut être de 6 mm, et celle des excentriques 5a et 5c, de 2 mm et la vitesse de la machine, dans ces conditions est de l'ordre de 1000 à 1200 tours/minute pour une puissance de 50 à 60 tonnes.
De façon à permettre de ne commander qu'un ou plusieurs des divers porte-matrices, les couples de pignons coniques 11<I>a,</I> 1 I<I>b</I> et 11c sont dé- brayables. Tout dispositif de débrayage pourrait être envisagé.
II est particulièrement simple de monter l'un des pignons coniques de chaque couple sur l'extrémité cannelée de l'arbre correspondant et de l'embrayer ou de le débrayer en le faisant coulisser sur le bout de cet arbre. Ainsi, pour embrayer un pignon, tel que le pignon inférieur du couple conique 1 l c, on soulève ce pignon en plaçant une cale 12c cons tituée, par exemple, par une fourchette, sous le roulement de butée à billes 13c sur lequel s'appuie ce pignon. On débraye en enlevant la cale 12c.
Le même dispositif est utilisable pour les quatre couples de pignons débrayables. Dans l'exemple représenté sur le dessin, les arbres latéraux 6a et 6c sont embrayés, tandis que l'arbre inférieur 6b est débrayé et le porte-matrice correspondant calé.
Il va de soi qu'en réglant convenablement les quatre embrayages, on peut commander ou non n'importe lequel des arbres latéraux ainsi que l'ar bre inférieur, à partir de l'arbre principal 6.
Chaque matrice 14, 14a, 14b et 14c, convena blement profilée (fig. 3 et 4), est montée sur le porte-matrice correspondant par l'intermédiaire d'un support 15, 15a, 15b, 15c en queue d'aronde logé dans une cavité de forme correspondante du porte- matrice et maintenu par une pièce complémentaire 16, 16a, 16b, 16c reliée au porte-matrice par des boulons 17, 17a,<I>17b, 17c</I> (fig. 2).
Le fonctionnement de la machine décrite est le suivant Selon la complexité du profil de la barre qu'on veut obtenir, on règle tout d'abord les embrayages des différents arbres de façon à mettre en mouve ment les matrices qui doivent être déplacées. On bloque éventuellement les matrices qui doivent rester immobiles.
La barre est portée à la température voulue, s'il y a lieu, et engagée dans le dispositif de traction (non représenté) qui doit la faire défiler, puis la machine est mise en mouvement. Dans le cas re présenté sur la fig. 3 où trois des matrices 14, 14a et 14c se déplacent, ces matrices subissent un mouvement alternatif dont la direction est re présentée par les flèches ; elles soumettent la barre à un martelage constant et, lorsque la barre a tra versé la machine, elle présente le profil déterminé, par exemple celui qui est représenté sur la fig. 3.
IL est avantageux de munir la machine, sur sa face d'entrée (fig. 2) d'une console 18, réglable en hauteur, sur laquelle est monté un dispositif de gui dage 19 des ébauches, réglable latéralement, afin de présenter lesdites ébauches dans la position la plus favorable à l'obtention du profilé.
La machine décrite présente une grande sou plesse de fonctionnement et permet de fabriquer un très grand nombre de profilés des formes les plus diverses.
On peut, en effet, travailler la barre initiale avec une, deux ou un plus grand nombre de matrices mobiles selon le profil désiré sans avoir à disposer pour chaque catégorie de profils d'une machine spé ciale.
Il est également possible d'obtenir des profils compliqués ou spéciaux en plusieurs passes en uti lisant pour les diverses passes un nombre différent de matrices mobiles ou encore des matrices mobiles montées sur des porte-matrices différents, selon les exigences de chaque cas particulier.
En somme, la machine décrite possède un ca ractère d'universalité qui lui permet d'assumer les fonctions de plusieurs machines à nombres de ma trices différents, ce qui est particulièrement impor tant pour les petites et moyennes séries.