La présente invention a pour objet un dispositif d'affichage électro-optique pour garde-temps électronique alimenté par une
source de tension et comprenant une base de temps et un diviseur
de fréquence, 1'affichage électro-optique étant forme de cellules contenant des matériaux électrochromes pouvant prendre deux
aspects différents et étant commandé par un convertisseur de code
dont les sorties livrent des variables d'etat correspondant chacune
à l'aspect que doit avoir une cellule d'affichage correspondante,
l'un des aspects d'une cellule correspondant à un état stable,
I'autre de ces aspects correspondant à un état quasi stable qui
nécessite une dépense d'énergie très faible ou nulle pour être maintenu, tandis que les passages d'un état à l'autre nécessitent
des apports d'énergie bien détermines.
On connaît déjà de nombreuses exécutions de garde-temps
basées sur différents types d'affichage, tels que lampes à incandescence, décharge gazeuse, électroluminescence, cristaux liquides, etc. II s'avère que toutes les solutions proposées jusqu'ici se
heurtent à des difficultes lorsqu'on essaie de les appliquer à la montre-bracelet, à cause de la faible tension et de la faible capacité de la source d'énergie. Celle-ci est en général une batterie au mercure ou à l'oxyde d'argent possédant une capacité de 100 à 200 mAh et livrant une tension de 1, 35 à 1, 5 V. Pour garantir que
la batterie dure une année, la consommation de courant moyenne doit être de 10 à 20 uA pour 1'ensemble de la montre.
Une possibilité encore peu connue de réaliser un affichage pour montre consiste à influencer les propriétés d'absorption ou de réflexion d'un matériau par une transformation électrochimique réversible. On peut ranger dans cette même catégorie
I'application des matériaux électrochromes. Nous désignerons par
le terme electrochromes les divers affichages présentant les propriétés suivantes : ils possèdent au moins deux états présentant des propriétés optiques de réflexion ou d'absorption différentes. L'un de ces états, que nous appellerons état clair, est stable indéfiniment. L'autre état, que nous appellerons état foncé, est quasi stable c'est-à-dire qu'il nécessite une dépense d'énergie très faible ou nulle pour être maintenu.
Le passage d'un état à l'autre est possible sous l'effet d'une excitation électrique et requiert une dépense d'énergie non négligeable. Le retour à l'état primitif peut s'accomplir sans dépense d'énergie ou, au contraire, nécessiter un apport d'énergie supplémentaire pour être accéléré. On peut résu- mer par une formule la puissance moyenne P nécessaire pour produire l'apparition et la disparition périodique d'un signe quelconque, à une fréquence f : P=P, +fW, (1)
Ps est la puissance statique nécessaire pour maintenir l'un des états, W, est la dépense d'énergie nécessaire pour le passage de l'un des états à l'autre et retour à l'état initial.
Les matériaux électrochromes appliqués dans la présente invention ont en commun la propriété que, dans l'expression 1, le deuxième terme est superieur au premier même à des fréquences très basses notablement inférieures Åa I Hz. De plus, l'ordre de grandeur de ce terme est tel qu'il est indispensable, pour obtenir une basse consommation, de réduire au minimum la fréquence des transitions et de doser exactement l'apport d'énergie à chaque transition en fonction de l'effet optique désiré.
Ce problème est essentiellement différent de celui que posent les autres principes d'affichage, aussi bien actifs (affichages agissant comme des sources de lumière, tels que lampes, éléments électroluminescents, etc.) que passifs (affichages basés sur la propriété de certains corps à changer d'aspect sous l'application d'un champ electrique), pour lesquels la puissance consommée est liée au nombre ou à la surface des signes excités.
Ainsi, les circuits connus pour ces autres types ne sont pas utilisables pour l'excitation des matériaux électrochromes, car t'éner- gie qu'ils utilisent serait beaucoup trop importante.
Le dispositif d'affichage électro-optique selon 1'invention est caractérisé en ce qu'un détecteur de changement fournit à un
sélecteur des informations pour déclencher les opérations d'ins
cription et d'effacement des cellules d'affichage, le sélecteur
dosant les apports d'énergie nécessaires apportés à l'affichage
pour assurer la correspondance entre les variables d'état livrées
par le convertisseur de code et l'aspect des cellules d'affichage cor
respondantes, de manière à assurer le passage d'un état à l'autre
avec un apport d'énergie minimum.
Le dessin représente, à titre d'exemple, un mode d'exécution
ainsi que des variantes de détail du dispositif d'affichage électro
chrome selon l'invention.
La fig. I est une représentation schématique montrant le prin
cipe du fonctionnement d'un garde-temps à affichage électro
chrome.
La fig. 2 représente une montre-bracelet comportant un affi
chage numérique des heures et des minutes.
La fig. 3 représente un circuit d'excitation d'une seule cellule
d'affichage.
La fig. 4 est un diagramme des tensions, du courant et de
l'aspect correspondant à l'excitation d'une cellule d'affichage elec
trochrome.
La fig. 5 est un schéma-bloc d'un garde-temps à affichage élec
trochrome.
La fig. 6 montre un mode de représentation numérique des
heures et des minutes.
La fig. 7 représente le diviseur de fréquence du garde-temps de
la fig. 5.
La fig. 8 est une figure explicative montrant ta numérotation des sept segments d'un chiffre.
La fig. 9 est un schéma montrant la correspondance entre les chiffres affichés, les variables de sortie du diviseur et les variables d'état associées à chaque segment.
La fig. 10 représente le schéma de principe d'une cellule de memoire.
La fig. I I est un circuit d'une cellule de mémoire comportant des transistors MOS complémentaires.
La fig. 12 est un schéma de principe des circuits d'excitation de 1'affichage électrochrome.
La fig. 13 est un circuit d'excitation selon la fig. 12 comportant des transistors MOS complémentaires, et
la fig. 14 est un schéma représentant le programme pendant une minute des variables de sortie du diviseur et des variables de commande de l'affichage.
La fig. I représente le schéma de principe d'une montre à affichage électrochrome et illustre le principe de commande d'un tel affichage. La montre comprend une base de temps 1 d'un type connu. Ce peut être un oscillateur piloté par un quartz, par un résonateur métallique, par un circuit RC, par un récepteur de radio, etc. Cette base de temps peut comporter un premier diviseur de fréquence pour aboutir à un signal de I Hz par exemple.
Le signal de sortie de cette base de temps attaque un diviseur de fréquence 2 de type connu, comportant de préférence un certain nombre d'étages binaires connectés en cascade. Certaines sorties de ce diviseur, provenant d'étages intermédiaires et symbolisées par la flèche large 3, sont connectées à un convertisseur de code 4, qui procède à une combinaison logique des signaux qu'il reçoit.
Ce convertisseur possède plusieurs sorties 5 qui fournissent ce que nous appellerons des variables d'état car elles représentent l'état dans lequel doit se trouver l'affichage à chaque instant. Ces variables sont introduites dans un sélecteur 6 comportant des amplificateurs dont les sorties 7 sont connectées aux électrodes d'un organe d'affichage 8. Dans certains dispositifs connus, ce sélecteur est commandé par des sorties 9 du diviseur, en général différentes des sorties 3 aboutissant au convertisseur. Ce sélecteur peut avoir des fonctions différentes selon les systèmes, telles qu'une modulation en durée des signaux, qui permet un réglage d'intensite, ou une fonction matricielle qui permet de diminuer le nombre de connexions à l'organe d'affichage.
Une batterie 10 alimente le garde-temps, le diviseur et I'affichage, en fournissant de l'énergie à tous les organes qui en ont besoin. Ce système ne suffit pas pour commander un dispositif d'affichage électrochrome. Un tel dispositif exige en effet pour chaque signe élémentaire un apport d'énergie précis pour passer d'un état a l'autre, suivi d'une puissance d'excitation très faible ou nulle pour maintenir cet état jusqu'à la prochaine transition. Le principe faisant l'objet du présent brevet consiste à détecter les changements de variables d'état par un détecteur de changements 11. Ce détecteur fournit par les connexions 12 I'information supplémentaire qui permettra au sélecteur 6 de former les impulsions requises pour une excitation correcte de 1'affichage.
Ce détecteur peut, dans certaines exécu- tions, être combiné au sélecteur dans un même circuit. Avant de décrire plus en détail les organes de commande d'un affichage électrochrome, il est nécessaire de décrire sommairement cet affichage lui-même et ses propriétés.
Une montre à affichage numérique des heures et des minutes est présentée à la fig. 2. Les cellules élémentaires sont des segments pouvant prendre deux aspects différents selon l'excitation.
Un segment tel que 20 est à peine visible lorsqu'il est dans son etat clair, car sa couleur se confond avec celle du fond 21. Un segment tel que 22 est bien visible car il présente une différence marquée de couleur ou de teinte. Le passage d'un état à l'autre est graduel, mais pour les besoins de cet affichage numérique, on n'a besoin que de deux états différents que l'on a appelés pour simplifier état clair et état foncé. Les segments sont disposés d'une façon connue, pour former un huit lorsqu'il sont tous foncés (23). Par des combinaisons de segments clairs ou foncés, on peut représen- ter tous les chiffres de 0 à 9, ainsi que certaines lettres. Chaque chiffre a les dimensions typiques'de 7 x 3 mm, la largeur des traits étant de 0, 3 à 0, 6 mm.
L'excitation de certains segments par des moyens électriques permet d'afficher l'heure et la minute entre 1 h 0 mn et 12 h 59 mn. La représentation 0 h n'est pas usuelle.
Une extension de la représentation jusqu'à 24 h est possible et ne présente pas de difficultés.
La fig. 3 présente un circuit d'excitation simple de l'affichage électrochrome. Un générateur de tension 30 fournit des impulsions bipolaires à une cellule d'affichage (segment) symbolisée en 31, par l'intermédiaire d'une résistance série Rs 32. La tension au générateur est U l et à l'affichage U2. Le courant fourni est 1.
La fig. 4 montre le résultat d'une mesure typique faite sur le circuit de la fig. 3. Le générateur applique une tension U variant par paliers successifs. I1 s'etablit un courant I à travers R, qui provoque une transformation de la cellule d'affichage s'accompagnant d'un changement d'aspect et d'une tension électrique U2.
On distingue essentiellement quatre phases déterminées par les impulsions du générateur de tension :
1) Une phase de repos 41 où la cellule est a l'état clair. de durée indéfinie ; pendant cette phase, tensions et courants sont nuls, et la cellule doit être de préférence en court-circuit mais peut rester égaiement en circuit ouvert.
2) Une phase d'inscription 42 provoquée par l'application d'une tension positive au générateur, s'accompagnant d'un courant. 11 en résulte dans la cellule d'affichage un passage graduel de
I'aspect du c) air au foncé, ainsi qu'une tension croissante U2 aux bornes de la cellule. Après quelques secondes (ici 2 s) 1'aspect final est atteint. L'intégrale du courant représente la charge Q fournie à l'élément (ici 30 uC).
3) Une phase de maintien 43 pour laquelle les conditions doivent être telles que I'aspect de la cellule reste sensiblement constant. Dans certains cas. un faible courant de maintien est nécessaire, que l'on obtient en appliquant une tension U très légèrement supérieure à la tension U correspondant a 1'état désiré. Ce courant est destiné à compenser un courant de fuite à l'intérieur de la cellule. Si ce courant est négligeable, il suffira de
laisser la cellule à elle-même pendant cette phase, c'est-à-dire en circuit ouvert pour éviter un courant de décharge par l'extérieur.
4) Une phase d'effacement 44 provoquée par l'application d'une tension inverse Ul qui introduit un courant de signe opposé. L'aspect de la cellule passe du foncé au clair. Cette phase est en général plus lente (ici 4 s) et nécessite un apport de charge plus grand (ici 40 uC) que pour la phase d'inscription. Toutefois, une économie d'énergie est possible en commençant la phase d'effacement par une période ou la cellule est en court-circuit, et en terminant le cycle par l'application d'une tension négative.
Les fig. 3 et 4 ayant montré les conditions d'emploi d'une cellule on peut décrire maintenant les circuits d'une montre comportant un affichage électrochrome.
La fig. 5 montre le schéma-bloc d'un garde-temps comportant un affichage numérique des minutes, des dizaines de minutes et des heures. Une base de temps 50 combinée à un premier diviseur de fréquence livre des impulsions de sortie 51 de I Hz. Un diviseur 52 par 60 les divise jusqu'à un signal 53 dont la période est de
I mn. Un diviseur 54 par 10 divise ce signal pour aboutir à un signal 55 ayant une période de 10 minutes. Un diviseur 56 par 6 divise ce signal pour aboutir à un signal 57 ayant une période de I heure. Enfin ce signal attaque un dernier diviseur par douze 58.
Les diviseurs 54, 56 et 58 possèdent chacun plusieurs sorties 59, 60 et 61 qui sont connectées aux convertisseurs de code 62, 63 et 64 dont les sorties sont les variables d'etat 65, 66 et 67. Chaque variable d'état est associée à un segment, et repre- sente l'état dans lequel ce segment devrait se trouver.
Le fonctionnement du dispositif est un peu différent pour les variables changeant fréquemment d'état, telles que les minutes et les dizaines de minutes, et pour les variables changeant plus rarement d'état, telles que les heures.
Pour les variables changeant fréquemment d'etat, il est essentiel de limiter la consommation de courant en réduisant au minimum les opérations d'inscriptions et d'effacement, qui consomment chaque fois une charge électrique importante. En conformité avec les conditions d'excitation d'une cellule d'affichage, exposées à propos de la fig. 4, le dispositif doit détecter les changements des variables d'état, et, pour chaque type de changement, appliquer 1'excitation électrique appropriée à la cellule d'affichage correspondante. La détection des c llungements et la commemde de cha4ue f ellule sefuit a l'aide des blocs M et S.
Les blocs M 68 et 69 sont des éléments de mémoire qui mémorisent les variables d'etat 65 et 66 avant les changements, et restituent cette information après les changements, par les sorties 70 et 71. Une variable de commande 88 détermine les phases d'écriture et de lecture de ces mémoires. La fonction des sélecteurs S 72 et 73 est de combiner les variables d'état 65 et 66, les variables mémorisées 70 et 71 avec des variables de commande 74, dont la fonction est de déclencher
les diverses phases d'inscription, de maintien, d'effacement ou de repos. Ces blocs S comprennent aussi des amplificateurs capables de livrer les tensions et courants nécessaires à 1'affichage.
Les sorties 75 et 76 de ces blocs sont directement reliées aux électrodes
individuelles de l'affichage électrochrome 77, à raison d'une élec
trode par segment.
On peut se contenter d'une organisation simplifiée pour les variables changeant rarement d'état. 11 est admissible que l'on
fasse des opérations d'effacement et d'inscription inutiles, par exemple, en effaçant tous les segments fonces juste avant le
changement d'heure, et en inscrivant tous les segments foncés juste après le changement d'heure. Cette organisation simplifiée
rend inutile la fonction de mémorisation. Un détecteur de change
ments est commun à tous les segments de l'affichage des heures. Il
est commandé par une combinaison des sorties du diviseur, ayant
une période de 1 heure, indépendante de l'information à afficher,
donc des variables d'état.
Les variables d'état 67 correspondant à
l'affichage des heures sont introduites dans un sélecteur 78 où
elles sont combinées avec des variables de commande 74 afin
d'exciter l'affichage 77 par les électrodes 79.
Chaque segment de 1'affichage comporte deux électrodes.
L'une de ces électrodes est individuelle et fait partie des
groupes 75, 76 et 79. L'autre électrode 80 est commune. On pour
rait la mettre à la masse. Mais il est parfois avantageux de la com mander par un bloc de commande de l'électrode commune CEC 81. Cela permet, par l'introduction d'un seul circuit auxiliaire, de simplifier la commande de toutes les autres électrodes individuelles. Cela permet également de n'utiliser qu'une seule source de tension d'alimentation pour tout le système. Ce bloc 81 est commandé par ses propres variables de commande 82.
Les variables de commande 74 et 82 sont obtenues par des combinaisons logiques des sorties intermédiaires 83, 84 et 85 provenant du diviseur, combinaisons réalisées dans le bloc des variables de commande VC 86. Tout le dispositif est alimente par au moins une batterie 87.
Avant d'aborder le détail des fonctions se rapportant au garde-temps de la fig. 5, il est nécessaire de préciser les exigences de l'affichage numérique. La fig. 6 montre une indication typique.
Quoiqu'il y ait 4 chiffres différents, il est avantageux de grouper les 2 chiffres des heures et de les considérer comme un symbole unique H pouvant passer par 12 aspects différents, représentés à la première ligne. Le chiffre des dizaines de minutes D peut prendre 6 aspects différents représentés à la deuxième ligne. Le chiffre des minutes M peut prendre 10 aspects différents représen- tés à la troisième ligne.
Le tableau 1 résume quelques propriétés de l'affichage numé- rique à 7 segments des heures, des dizaines de minutes et des minutes. Le nombre d'aspects différents de chaque symbole se déduit de la fig. 6. Le nombre total de segments se déduit également de la fig. 6, en additionnant les segments de chaque ligne.
Le nombre moyen de segments foncés s'obtient en divisant le nombre total de segments par le nombre d'aspects. La durée du cycle est l'intervalle de temps qui sépare I'apparition successive d'un même chiffre. En considérant à nouveau la fig. 6, on constate que la transition d'un chiffre au suivant s'accompagne pour chaque segment de quatre possibilités :
1. maintien de l'état clair ;
2. passage du clair au foncé (inscription) ;
3. maintien de 1'état foncé ;
4. passage du foncé au clair (effacement).
Une propriété essentielle de 1'affichage électrochrome étant le fait que la consommation d'énergie est liee aux changements d'état, il est important de connaitre le nombre d'inscriptions pour un cycle complet. Ce nombre d'inscriptions, divise par le nombre d'aspects d'un symbole, donne le nombre d'inscriptions moyen par cycle. Ce nombre d'inscriptions moyen, divisé par la durée du cycle en minutes, donne le nombre d'inscriptions moyen par minute.
La formule (2) du bas du tableau 1 indique la consommation moyenne de courant pour l'affichage électrochrome, en fonction du courant moyen ! o nécessaire au maintien d'un seul segment dans un état foncé (in peut être nul dans certains cas) et en fonction de la charge Qi nécessaire à l'inscription et de la charge Q, nécessaire à l'effacement d'un seul segment, Le nombre Ni d'inscriptions pendant 1 cycle est égal au nombre d'effacements. Le facteur 60 indique que la durée du cycle de référence est de 60 secondes I
(fréquence f =-Hz)
60
Cette formule (2) est un cas particulier de la formule (1).
Une première manière d'exciter l'affichage étectrochrome consiste à procéder à 1'effacement de tous les segments à la fin de chaque minute, et à l'inscription des nouveaux segments au début de la minute suivante. On aura ainsi un nombre moyen d'inscriptions Ni correspondant au nombre moyen N, de segments foncés, soit
N., = 14, 57
Tableau 1-Propriétés de l'affichage numérique des heures et des minutes comportant des chiffres à 7 segments
EMI3.1
<tb> <SEP> Dizaines
<tb> <SEP> Symbole <SEP> Heures <SEP> de <SEP> Minutes
<tb> <SEP> minutes
<tb> Nombre <SEP> d'aspects <SEP> différents <SEP> 12 <SEP> 6 <SEP> 10
<tb> <SEP> Nombre <SEP> total <SEP> de <SEP> segments <SEP> 62 <SEP> 27 <SEP> 49
<tb> Nombre <SEP> moyen <SEP> de <SEP> segments <SEP> fonces <SEP> 5,
<SEP> 17 <SEP> 4, <SEP> 50 <SEP> 4, <SEP> 90 <SEP>
<tb> Durée <SEP> du <SEP> cycle <SEP> 12 <SEP> h <SEP> 1 <SEP> h <SEP> 10 <SEP> min. <SEP>
<tb>
Nombre <SEP> d'inscriptions <SEP> par <SEP> cycle <SEP> 22 <SEP> (62) <SEP> 10 <SEP> 15
<tb> <SEP> "moyen <SEP> 1, <SEP> 83 <SEP> (5, <SEP> 17) <SEP> 1, <SEP> 67 <SEP> 1, <SEP> 5
<tb> <SEP> ""par <SEP> minute <SEP> 0, <SEP> 03 <SEP> (0, <SEP> 09) <SEP> 0, <SEP> 17 <SEP> 1, <SEP> 5
<tb>
Nombre total moyen de segments foncÚs
N = 5,17 + 4,50 + 4,90 = 14,57
S
Nombre total d'inscriptions par minute a) minimum Ni = 0, 03 + 0, 17 + 1, 5 = 1, 70 b) avec effacement. total du chiffre des heures à chaque change
ment :
Ni = 0, 09 + 0, 17 + 1, 5 = 1, 76
Consommation moyenne de courant pour l'affichage Úlectrochrome
I = NsIo + Ni(Qi + Qe) / 60
Une seconde manière d'exciter l'affichage electrochrome consiste à procéder à l'effacement d'un symbole entier à la fin du cycle pendant lequel il ne change pas, et à inscrire le nouveau symbole au début du cycle suivant. Cela revient à inscrire en moyenne 4, 9 segments à chaque minute, plus 4, 5 segments toutes les 10 minutes, plus 5, 17 segments toutes les 60 minutes.
Le nombre moyen d'inscriptions par minute sera alors p + -5 +
Une troisième manière d'exciter l'affichage électrochrome consiste à procéder à une opération seulement lorsqu'il y a changement de chiffre, comme dans le second procédé, mais en inscrivant tous les segments à la fin du cycle, puis en effaçant ceux qui
sont en trop au début du cycle suivant. Cela revient à inscrire et à effacer un nombre moyen de segments plus faible que pour la deuxième maniere, ce nombre étant, pour un affichage à 7 segments, le complément à 7 du nombre moyen de segments foncés.
L'affichage de l'heure consiste, par ce procédé, à inscrire en
moyenne 2, 1 segments à chaque minute, plus 2, 5 segments toutes
les 10 minutes, plus 1, 83 segment toutes les 60 minutes. Le
nombre moyen d'inscriptions par minute sera
Ni3 = 2, 1 + 2,5 10 + @ = 2, 38
Une quatrième manière d'exciter l'affichage électrochrome
consiste à ne procéder à des opérations d'inscriptions et d'efface
ment que sur les segments nécessitant un changement. En procé
dant ainsi systématiquement sur tous les chiffres on parvient au
nombre calculé sur le tableau)
N, 4 = 1, 70
On peut choisir pour chaque chiffre une excitation d'un de ces
4 types.
Mais il est possible de choisir des procédés différents se
lon les chiffres. Par exemple, le tableau 1 indique la variante con
sistant à exciter les chiffres des minutes et des dizaines selon le quatrième procédé, qui conduit au nombre minimum de changements, alors que les chiffres des heures sont excites selon le deuxième procédé, en étant complètement effacés et inscrits à nouveau une fois par heure. On aboutit alors pour l'ensemble de l'affichage au nombre moyen d'inscriptions
N, 5= 1,
Le choix du procédé dépendra de considérations faisant intervenir les propriétés de 1'affichage, la limite de consommation tollé- rable et la complexité des circuits.
A titre d'exemples numériques, 1'affichage électrochrome dont les caractéristiques correspondent à la fig. 4, nécessite une charge de 70 uC par segment et par changement. Si, de plus, cet affichage nécessite un courant de maintien moyen 10 de 0.) uA par segment. les 5 procédés d'excitation donneront les consommations moyennes figurant sur le tableau 2.
Dans une montre-bracelet où le courant disponible pour l'affichage ne doit pas excéder 4 uA. seuls les procédés 4 et 5 seront utilisables. Le procédé 5 a été choisi comme exemple car il montre une organisation mixte (fig. 5) faisant appel à la fois au procédé
N'2 pour les heures, et au procédé N 4 pour les minutes et les dizaines de minutes.
Les figures qui suivent donnent le détail des circuits du gardetemps. dont la fig. 5 est le schéma-bloc.
La fig. 7 représente le diviseur de fréquence qui livre, à partir d'un signal de référence de I Hz, une série de signaux correspondant aux sorties intermédiaires Ao, Bo... D3. Ce diviseur comporte des étages binaires au flip-flops d'un type connu en cascade tels que 90, comportant chacun une entrée T, une entrée R et une sortie Q. Le signal de sortie change chaque fois que le signal en T passe de I à 0. Le signal de sortie est mis à zero chaque fois que R
passe à 1. Ce diviseur comporte encore des blocs logiques tels que 91 qui combinent certaines sorties des étages binaires et
livrent un signal de remise à zéro, tel que Ro, lorsqu'une certaine combinaison des sorties intermédiaires est atteinte.
Le nombre
décimal correspondant à cette combinaison est indiqué sur chaque
Tableau 2-Consommations moyennes selon le procédé dexcitation
EMI5.1
<tb> Procédé <SEP> d'excitation12345 <SEP>
<tb> <SEP> Nombre <SEP> moyen <SEP> d'inscriptions <SEP> Ni <SEP> 14, <SEP> 57 <SEP> 5,44 <SEP> 2,38 <SEP> 1,70 <SEP> 1,76
<tb> <SEP> Consommation <SEP> statique <SEP> en <SEP> ÁA <SEP> 1,46 <SEP> 1,46 <SEP> 1,46 <SEP> 1,46 <SEP> 1,46
<tb> <SEP> Consommation <SEP> dynamique <SEP> en <SEP> uA17, <SEP> 06, <SEP> 352, <SEP> 781992, <SEP> 06 <SEP>
<tb> <SEP> Consommation <SEP> totale <SEP> en <SEP> ÁA <SEP> 18,5 <SEP> 7,81 <SEP> 4,24 <SEP> 3,45 <SEP> 3,52
<tb> bloc. Ainsi on obtient les périodes désirées pour les signaux de sortie.
Par exemple, on désire en Fo un signal dont la période soit de l minute. Le diviseur comporte 6 étages binaires, qui, normalement, diviseraient par 64. Des 6 sorties intermédiaires Ao, Bo, Co,
Do, Eo, Fo disponibles, 4 d'entre elles Co, Do, Eo, Fo sont connectées au bloc logique 91 qui reconnait la combinaison binaire correspondant au nombre 15, et remet les 4 derniers étages à zéro à ce moment. Le rapport de division de la combinaison de ces 4 étages et du bloc logique est ainsi ramené de 16 à 15, et l'ensemble des 6 étages divise par 60. D'une façon analogue, le groupe des 4 étages binaires suivants, qui fournit 4 sorties intermédiaires Al, Bl, Cl, Dl divise par 10 grâce à la connexion des sorties B ;.
C ; et D1 Ó un bloc logique 92 qui reconnait la combinaison binaire correspondant au nombre 5 et remet les étages correspondants à zéro. Le groupe des 3 étages binaires suivants, qui fournit 3 sorties intermédiaires A2, B2, C2 divise par 6 grâce a la connexion des sorties B2 et C2 à un bloc logique 93 qui reconnait la combinaison binaire correspondant au nombre 3 et remet les étages correspondants à zero. Enfin, le groupe des 4 derniers étages binaires, qui fournit les 4 sorties intermédiaires A3,
B3, C3, D3 divise par 12 grâce a la connexion des sorties C3, D3 à un bloc logique 94 qui reconnait la combinaison binaire correspondant au nombre 3 et remet les étages correspondants à zéro.
Le diviseur présente donc en Fo un signal dont la période est de 1 minute, en Dl un signal dont la période est de 10 minutes. en C2 un signal dont la période est de 1 heure et en D3 un signal dont la période est de 12 heures.
Les blocs convertisseurs de code CC 62, 63 et 64 de la fig. 5 sont des combinaisons de portes logiques formant directement, à partir des sorties 59, 60 et 61 du diviseur, les variables d'état
F 65, 66 et 67 représentant l'état logique dans lequel doit se trouver chaque segment de 1'affichage. La fig. 8 définit la correspondance entre les segments de t'affichage et les variables d'état F. La fig. 9 donne, en fonction de chaque chiffre à afficher, t'état (reprÚsenté par des barres symbolisant la valeur 1) des sorties du diviseur ABCD et des variables d'état F.
Les équations logiques permettant de passer des variables ABCD aux variables F s'obtiennent par les procédés courants de la logique (réduction au moyen des tables de Kamaugh par exemple). Le tableau 3 indique ces équations.
Tableau 3-Formation des variables F dans les convertisseurs de
code, en fonction des variables de sortie du diviseur
EMI5.2
<tb> Affichage <SEP> l. <SEP> Minutes <SEP> 2. <SEP> Dizaines <SEP> de <SEP> M. <SEP> 3. <SEP> Heures
<tb> Compte0-1-2-..-8-90-1-2-3-4-512-1-2-3-..-10-11 <SEP>
<tb> Var. <SEP> Diviseur <SEP> A1, <SEP> Bt, <SEP> Cl, <SEP> Dl <SEP> A2, <SEP> B2, <SEP> C2 <SEP> A3, <SEP> B3, <SEP> C3, <SEP> D3 <SEP>
<tb> Var.
<SEP> d'Útat <SEP> Fm1 <SEP> Ó <SEP> Fm7 <SEP> Fm11 <SEP> Ó <SEP> Fm17 <SEP> Fh1 <SEP> Ó <SEP> Fh9
<tb> F1 <SEP> BCD <SEP> + <SEP> B <SEP> AC? <SEP> BC <SEP> + <SEP> AB <SEP> AB+BCD+BD+AD <SEP>
<tb> F2 <SEP> B <SEP> + <SEP> AC <SEP> B <SEP> D <SEP> + <SEP> AC <SEP> + <SEP> AB
<tb> F3 <SEP> B <SEP> + <SEP> D <SEP> + <SEP> AC <SEP> + <SEP> AC <SEP> B <SEP> + <SEP> AC <SEP> + <SEP> AC <SEP> ABD+ACE+BD+AC+AB
<tb> F4 <SEP> D+AB+AB+AC <SEP> B <SEP> + <SEP> A <SEP> BD+¯B+AC+ABD
<tb> F5 <SEP> C+D+AB+AB <SEP> C+AB+AB <SEP> C+BD+AD+ABD
<tb> F6 <SEP> D+AC+AB+BC+ABC <SEP> B+AC+AC=F <SEP> 3 <SEP> BD+AC+AB+ABC+BCD
<tb> F7 <SEP> D+BC+AB+BC <SEP> B <SEP> + <SEP> C <SEP> ABC+BD+AC+AB+BCD
<tb> F8 <SEP> = <SEP> F9 <SEP> BD <SEP> + <SEP> ABCD
<tb>
Les mémoires 68 et 69 de la fig.
5 peuvent être réalisées au moyen d'un montage comportant 2 inverseurs et un commutateur électronique. La fig. 10 montre le principe d'une cellule de mémoire. Une variable d'état F est introduite, à travers un commutateur 100 à l'entrée d'un inverseur 101. La sortie de ce même inverseur est connectée à l'entrée d'un second inverseur 102, tout en
livrant la variable M. La sortie de ce second inverseur est connectée à l'autre borne du commutateur 100 et livre la variable M.
Une variable de commande K, détermine la position du commutateur électronique de sorte que lorsque Ki = 1, G = F et lorsque Kl = 0, G = M. Dans la position K, = 1, la variable F impose l'état des deux inverseurs de sorte que F = M. Dans la position Ki = 0, les 2 inverseurs sont bouclés sur eux-mêmes, ce qui constitue un système bistable, donc un élément de mémoire qui conserve indéfiniment la valeur qu'avait F au moment du pas sagedeKl=OàKI=1.
Jusqu'à présent, il n'a pas été fait mention de la technologie à employer pour réaliser les fonctions précédentes. La technologie des circuits intégrés à transistors métal-oxyde-semi-conducteurs (MOST) complémentaires étant bien adaptée aux conditions imposées par la montre-bracelet, elle servira à illustrer la realisa- tion de quelques fonctions particulières. Une cellule de mémoire selon le principe de la fig. 10, comprenant 8 MOST, est représen- tée sur la fig. 11. 4 transistors 121, 122, 123, 124 sont à canal n, et 4 transistors 125, 126, 127, 128 sont à canal p. Les transistors 122 et 126 forment le premier inverseur, les transistors 123 et 127 le second inverseur.
Le commutateur électronique comporte deux portes de transmission. Une porte de transmission se compose d'un MOST de type n et d'un MOST de type p dont les sources, reliées ensemble, constituent l'entree, dont les drains, reliés ensemble, constituent la sortie, et dont les grilles sont reliées respectivement à une variable de commande et à son complément.
La première porte de transmission, formée des MOST 121 et 125, relie la variable d'entrée F à l'entrée G du premier inverseur lorsque la variable de commande Kl = I et son complement ki = 0. La seconde porte de transmission, formée des
MOST 124 et 128, relie la sortie M du second inverseur à l'entrée G du premier lorsque K I = 0 et Ki = 1. Ce circuit livre donc la variable M et son complément M satisfaisant aux conditions imposées.
Les blocs S, VC et CEC de la fig. 5 sont déterminés par les conditions d'excitation des cellules d'affichage. I1 est donc utile de préciser les moyens d'excitation avant de décrire les autres blocs
fonctionnels. Sur la fig. 12, on a représenté 3 cellules d'affichage 110, 111, 112 présentant respectivement des électrodes de commande individuelles 113, 114, 115 et une électrode commune 116. Un premier moyen de commander chaque cellule serait de relier l'électrode commune à la masse, et de relier chaque etc- trode individuelle. par l'intermédiaire de résistances série et d'interrupteurs, à une ou plusieurs sources de tension positives et à une source de tension négative.
L'avantage de ce schéma est la possibilité de commander simultanément l'inscription de certaines cellules et l'effacement d'autres cellules. La fig. 12 indique un autre schéma dont t'avantage principal est l'utilisation d'une seule source de tension + UB pour les opérations d'inscription et d'effacement. Une source de tension auxiliaire + UM n'est requise que si une tension de maintien est nécessaire. Cette source de ten sion débite un courant très faible, et peut s'obtenir à partir de + UH à 1'aide d'un circuit régulateur de tension (UM est compris entre 0 et UB).
Le schéma représenté montre que chaque etc- trode individuelle telle que 113 est excitée pour 1'inscription par un premier interrupteur tel que Tu, en série avec une résistance Ri, relié à la borne + UB de la source de tension, et pour l'effacement par un second interrupteur tel que TEI, en série avec une résistance RE. relié à la masse. De son côté l'électrode commune est reliée à 3 interrupteurs TA, TM et TB la reliant respectivement à + Us à + UM ou a la masse.
Chaque cellule peut être soumise à 5 régimes différents selon la combinaison des interrupteurs ouverts ou fermés. Une variable de transfert T associée à chaque interrupteur étant 0 lorsqu'il est ouvert et I lorsqu'il est fermé, le tableau 4 représente les 5 régimes envisagés. Dans la 3'colonne, la tension aux bornes de la cellule est symbolisée par + I pendant l'inscription, + 1/2 pendant le maintien,-1 pendant 1'effacement, 0 pendant le court-circuit.
Un X dans une colonne quelconque signifie que plusieurs possibi
lités existent (indifférence). Les 5 colonnes de droite indiquent les positions requises pour chaque interrupteur.
Tableau 4-Excitation d'une cellule d'affichage selon fig. 11
EMI6.1
<tb> Symbole <SEP> Fonction <SEP> U1-Uc <SEP> TA <SEP> TB <SEP> tM <SEP> TI <SEP> TE <SEP>
<tb> <SEP> M <SEP> Maintien <SEP> 1/2 <SEP> 0 <SEP> 0 <SEP> 1 <SEP> 1 <SEP> 0 <SEP>
<tb> <SEP> CCCourt-circuit001001 <SEP>
<tb> <SEP> E <SEP> Effacement-1 <SEP> 1 <SEP> 0 <SEP> 0 <SEP> 0 <SEP> 1 <SEP>
<tb> <SEP> I <SEP> Inscription <SEP> +1 <SEP> 0 <SEP> 1 <SEP> 0 <SEP> 1 <SEP> 0 <SEP>
<tb> <SEP> 0 <SEP> Circuit <SEP> ouvert <SEP> X <SEP> X <SEP> X <SEP> X <SEP> 0 <SEP> 0 <SEP>
<tb>
La fig. 13 représente le circuit d'excitation des cellules d'affichage realisé avec des MOST.
Comme sur la fig. 12, 3 cellules 110, 1I1, 112 sont représentées. L'électrode séparée 113 d'une cellule telle que 110 est reliée au drain d'un MOST à canal p 130 commande par le complement Ta de la variable Tn, et dont la source est à la tension + UB, et au drain d'un MOST à canal n tel 3382/72 que 131 commandé par la variable TEI, et dont la source est à la masse. La fonction de chacun de ces transistors est à la fois celle du commutateur et celle de la résistance série représentés sur la fig. 12. Une paire de transistors commande l'électrode séparée de chacune des cellules.
Le circuit de commande de l'électrode commune 116 (bas de la figure) combine des fonctions logiques et ana logiques. Les fonctions logiques sont la commande, par les variables TA, TB et TM. de fonctions de commutation ayant le même effet sur l'électrode commune 116 que les 3 commutateurs de la fig. 12. Les fonctions analogiques sont celles d'un régulateur de tension qui fournit une tension UB-UM lorsqu'on le désire de façon qu'une tension UM soit appliquée aux cellules d'affichage.
Le MOST à canal p 132 a une fonction d'interrupteur simple. Il est bloqué lorsque TA = 1 (TA = 0) et il conduit lorsque TA = 0 (TA = 1). Dans cet état, sa résistance doit être suffisamment faible pour que la chute de tension qu'il produit soit négligeable même au courant maximum prevu. Le MOST à canal n 133 peut avoir 3 fonctions différentes selon l'état des deux variables de commande TB et TM. Lorsque M = I (TM = 0) la résistance 134 n'est parcourue par aucun courant, et tout se passe comme si le MOST était commandé directement par la variable TB.
En conséquence, le MOST est bloqué si TB = 0, et il conduit si TB = 1. La condition imposée au MOST 133 est la même que pour le MOST 132, à savoir que la chute de tension soit négligeable même au plus fort courant prévu. Enfin, si Ta = 0 et TM = 0 (TM = 1), le MOST 133 agit dans un domaine de conduction intermédiaire, comme un régulateur série. Sa grille 135 est commandée par un circuit de réglage formé des MOST 136, 137 et des résistances associées, de façon à maintenir le potentiel de l'électrode commune 116 à la valeur désirée.
La fonction du MOST 138 est de commander la mise en service du circuit de réglage en permettant à un courant de s'établir à travers la résistance 139. Cette résistance est pratiquement connectée à la borne + Ue lorsque TM = 0. La fonction du diviseur de tension formé des résistances 140 et 141 est de réduire la tension de l'électrode 116 à une valeur située dans le domaine de fonctionnement linéaire du circuit de réglage.
La fonction du diviseur de tension forme des résistances 142 et 143 est d'établir une tension de référence égale à la tension nominale du point 144, cette tension étant elle-même lieue par un rapport fixe à la tension de l'électrode 116.
Connaissant les conditions que doivent remplir les variables de commande, on peut maintenant décrire la partie des blocs S de la fig. 5 qui n'est pas incorporée dans le circuit des fig. 12 ou 13. Ces blocs combinent des variables de commande K aux variables d'état F et aux variables des états mémorises M de façon à exciter l'affichage de façon correcte. Les variables de commande sont des variables prenant la valeur I pendant que certaines opérations doivent s'effectuer, et prenant la valeur 0 pendant que les autres opérations ont lieu. Les variables de commande sont définies au tableau 5.
Tableau 5
Définition des variables de commande
Kl Maintien chiffres des minutes et dizaines
et commande des mémoires.
K2 Court-circuit et inscription
tous les chiffres.
K3 Effacement chiffres des minutes
et dizaines.
K4 Inscription chiffres des minutes
et dizaines.
K5 Effacement chiffres des heures.
K6 Inscription et maintien chiffres
des heures.
K7 Commande générale changement d'heure.
Les équations logiques combinant les variables F et M qui sont individuelles pour chaque segment, aux variables K, qui sont communes à tout le système, donnent les variables de transfert T qui déterminent la commande de l'affichage, c'est-à-dire des interrupteurs du haut de la fig. 12 ou des transistors du haut de la fig. 13. Ces équations logiques sont de deux types.
Losrqu'on dispose à la fois d'une variable d'état F et d'une variable mémorisée M, les équations des variables de transfert T correspondantes sont :
Inscription : TIm = Fm (K1 + MmK4)
Effacement : TEm = Fm + K (M
(3)
Ces équations représentent la solution par des moyens logiques du détecteur de changements, combinée avec les moyens de commande déterminant l'instant et la durée des cycles d'inscription (K4 et K2) et d'effacement (K3) ainsi que les fonctions de maintien (Kí) et de court-circuit (K2).
Ces équations s'appliquent aux fonctions commandant l'affichage des minutes et des dizaines de minutes, dans le schéma de la fig. 5 (blocs 72 et 73) et représentent la manière d'exciter un affichage électrochrome avec un minimum de consommation de courant.
Lorsqu'on ne dispose pas de variables mémorisées, les opera- tions d'effacement et d'inscription peuvent se dérouter d'une façon correcte si les conditions suivantes sont remplies :
1. Commande des cycles de maintien et de court-circuit sur la base des variables d'état F, combinées avec des variables auxiliaires de commande K6 et K2.
2. Commande d'une opération d'effacement sur la base des variables d'état F, combinées avec une variable de commande K5 appliquée juste avant un changement possible de F. Alors, seuls les segments fonces recevront un courant d'effacement.
3. Commande d'une opération d'inscription sur la base des variables d'état F, combinées avec une variable de commande K6, qui peut être la même que celle qui commande l'opération de maintien.
En effet, la différence de tension appliquée à un segment entre une opération d'inscription et une opération de maintien peut être réalisée soit du côté de l'électrode individuelle de chaque segment, soit du côté de l'électrode commune. On a choisi cette seconde possibilité, qui permet de simplifier les opérations logiques nécessaires pour la commande des électrodes individuelles.
Ces opÚrations s'expriment alors par les Úquations suivantes:
TIh = FhK6 ¯ (4)
TEh = FhK2 + FhK5
Ces équations s'appliquent aux fonctions commandant t'affi- chage des heures dans le schéma de la fig. 5 (bloc 78). Elles représentent la réalisation d'un mode d'excitation avec effacement complet (ici : des heures) à chaque changement.
L'excitation de l'électrode commune nécessite la détermination de trois variables de transfert TA, TB et TM (voir tableau 4, ainsi que les fig. 12 et 13). Ces variables doivent être synchronisées avec les variables de commande K figurant dans les équations (3) et (4). Elles sont déterminées comme suit :
TA = K3 + K5
TB = K2
TM = K1
(5)
II reste à préciser la séquence des phases d'inscription, de maintien, d'effacement, de court-circuit ou de circuit ouvert. Ces phases doivent respecter le cycle de I minute pour 1'affichage des minutes et des dizaines de minutes, ainsi que le cycle de I heure pour l'affichage des heures.
Les variables Kl, K2, K3 et K4 ont un cycle de l minute, reparti en plusieurs phases où ces variables prennent alternativement les valeurs 0 et I, à une exception près concernant K2. Les variables Ks, Ko et K7 ont un cycle de
I heure. La variable K7 vaut I au moment d'un changement d'heure, ou plus précisément entre le milieu de la 59'minute et le milieu de la 60'minute.
Les variables K5 et K6 sont synchronisées avec les variables K à K4 et, en plus, n'interviennent que lorsque K7 vaut 1. L'exception concernant K2 est que l'une des phases de court-circuit est supprimée à la fin de la 59'minute pour permettre une opération d'effacement. Le tableau 6 donne une séquence des variables de commande qui a été expérimentée sur un affichage électrochrome. Les deux dernières lignes de ce tableau donnent les durées des phases et les instants correspondant aux passages d'une phase à la suivante.
Tableau 6
Séquence des variables de commande pendant une minute quelconque (entre parenthèses sont représentées les séquences modifiées à la fin de la 59'minute et au début de la 60'minute).
EMI8.1
<tb>
Phase <SEP> ? <SEP> 12 <SEP> 34 <SEP> 5 <SEP> 67 <SEP> 8
<tb> OpÚration <SEP> sur <SEP> signes <SEP> minutes
<tb> et <SEP> dizaines <SEP> CC <SEP> E <SEP> I+ <SEP> CC <SEP> M <SEP> CC <SEP> M <SEP> CC
<tb> CC
<tb> Variables <SEP> de <SEP> M <SEP> K1 <SEP> 0 <SEP> 0 <SEP> 0 <SEP> 0 <SEP> 1 <SEP> Q <SEP> 1 <SEP> 0
<tb> commande <SEP> CC <SEP> K2 <SEP> 1 <SEP> 0 <SEP> 1 <SEP> 1 <SEP> 0 <SEP> 1 <SEP> 0 <SEP> 1 <SEP> (0)
<tb> minutes <SEP> et <SEP> E <SEP> K3 <SEP> 0 <SEP> 1 <SEP> 0 <SEP> 0 <SEP> 0 <SEP> 0 <SEP> 0 <SEP> 0 <SEP>
<tb> dizaines <SEP> IKj,
<SEP> 00 <SEP> 10 <SEP> 0 <SEP> 00 <SEP> 0 <SEP>
<tb> Opération <SEP> sur <SEP> signes <SEP> CC <SEP> 0 <SEP> CC <SEP> CC <SEP> M <SEP> CC <SEP> M <SEP> CC <SEP>
<tb> des <SEP> heures <SEP> (I) <SEP> (E)
<tb> Variables <SEP> de <SEP> com-E <SEP> K5 <SEP> 0 <SEP> 0 <SEP> 0 <SEP> 0 <SEP> 0 <SEP> 0 <SEP> 0 <SEP> (1) <SEP>
<tb> mande <SEP> heures <SEP> I <SEP> K6 <SEP> 0 <SEP> 0 <SEP> 0 <SEP> (1 <SEP> 0 <SEP> 1 <SEP> 0 <SEP> 1 <SEP> 0 <SEP>
<tb> Commande <SEP> (min.
<SEP> quelconque <SEP> K7 <SEP> 0 <SEP> 0 <SEP>
<tb> Générale <SEP> (59e <SEP> minute) <SEP> K7 <SEP> 0 <SEP> (1) <SEP>
<tb> heures <SEP> (60e <SEP> minute) <SEP> K7 <SEP> (1) <SEP> 0 <SEP>
<tb> Durée <SEP> des <SEP> phases <SEP> (secondes) <SEP> 28 <SEP> 24 <SEP> 8 <SEP> 168 <SEP> 12 <SEP>
<tb> Echelle <SEP> des <SEP> temps <SEP> (secondes) <SEP> 0 <SEP> 210 <SEP> 1216 <SEP> 24 <SEP> 40 <SEP> 48 <SEP> 60 <SEP>
<tb> <SEP> 0 <SEP> 32 <SEP> 6
<tb>
Le choix des phases a ete dicte par les considérations suivantes :
Phaee 1 :
le début de chaque minute commence par un courtcircuit applique à tous les segments qui doivent rester ou devenir clairs. Ce court-circuit amorce l'effacement des cellules qui doivent virer du fonce au clair, et diminue la charge que doit fournir la batterie pour l'effacement.
Phase 2: l'etTacement des segments minutes doit avoir lieu après le changement des variables d'état, puisque la logique de commande a besoin des anciennes variables (M) et des nouvelles variables (F), selon les équations de commande (4).
Phase 3 : 1'inscription des segments des minutes et des heures peut avoir lieu simultanément, après les changements des 3382. 72 variables d'etat. On a placé l'inscription des nouveaux segments après l'effacement des anciens segments, de façon que les symboles transitoires ne correspondent pas à des chiffres différant de l'ancien et du nouveau chiffre à afficher. Par exemple sur la fig. 6. on voit que le passage du 3 au 4 donne un 9 si l'on commence par inscrire le nouveau segment, alors qu'il donne un symbole sans signification si l'on commence par effacer les anciens segments.
Phases 4 et 6. court-circuit des segments clairs terminant l'opération d'effacement et assurant le maintien dans cet etat.
Phases 5 et 7 : maintien des segments foncés par application de la tension de maintien à des intervalles approximativement égaux.
Cette opération de maintien est nécessaire si l'état foncé est asso cié à un courant de fuite interne dans les cellules d'affichage qui produit un effacement très lent. Si ce courant est négligeable, c'est-à-dire si J'état foncé se maintient pendant une période supé rieure à la duree du cycle d'inscription, l'opération de maintien est inutile. Il suffit de laisser les cellules correspondantes en circuit ouvert.
Phase 8. court-circuit en général, sauf à la fin de la 59'minute où l'on procède, avant le changement des heures, à l'effacement de tous les segments fonces du symbole des heures.
La fig. 14 représente la variation en fonction du temps, pendant I minute, des variables de sortie du diviseur Bo Co Do Eo Fo et des variables de commande Kl à K7. Une combinaison logique des variables de sortie du diviseur permet d'obtenir chacune des variables de commande. Cette combinaison logique dépend de la durée choisie pour chaque phase. Le choix des périodes a été dicte d'une part par les exigences de l'affichage et d'autre part en choisissant des combinaisons simples des variables de sortie du diviseur lorsque les durées jouaient un râle secondaire (phases de maintien et de court-circuit).
Les combinaisons logiques correspondant à la, fig. 14 sont les suivantes :
K1 = D0 E0 F0 + D0 E0 F0
K2 = K1 K3 K5
K3 = E0 F0 [D0 (B0 +C0 )+ B0 C0 D0]
K4 = B0 C0 D0 E0 F0
K5 = K7 Eo F0
K6 = K1 + K4 K7
K7 = B1 C1 B2 (F0 A1 D1 A2 C2 + F0 A1 D1 A2 D2) ?
Les variables K ; Kj et K4 sont déterminées par les variables de sortie du diviseur représentées au haut de la fig. 14. La variable K7 est déterminée par des variables de sortie du diviseur dont la période est plus lente (jusqu'a I heure), et qui sont définies sur la fig. 7. Les variables K2 K5 et K6 sont des combinaisons logiques des précédentes.
Dans la description qui précède, il n'est pas fait mention des circuits logiques combinatoires répondant aux systèmes d'équa- tions (1) à (6). Les méthodes permettant de passer des équations logiques à un diagramme logique comportant des portes ET , OU , NOR etc., sont connues. Les méthodes de réalisation de fonctions logiques au moyen des transistors MOS complémen- taires sont également connues. II est donc superflu de représenter en détail les circuits combinatoires du système décrit, dans la mesure où ils ne font pas appel a des concepts nouveaux.