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Procédé de conservation de liquides périssables La présente invention concerne un procédé perfectionné de conservation de liquides périssables, notamment du lait.
Les méthodes adoptées jusqu'à présent pour conserver des liquides périssables sont la pasteurisation, la stérilisation et la préservation par des produits chimiques. Toutefois, toutes ces méthodes ne conservent les liquides que pendant une période limitée et elles sont coûteuses et difficiles à mettre en oeuvre En ce qui concerne le lait, par exemple, la meilleure méthode adoptée jusqu'à présent pour le conserver est la pasteurisation.
Cette méthode ne permet de conserver le lait en bon état que pendant 72 heures, à condition toutefois de .le maintenir refroidi. Outre que cette méthode est coûteuse, elle nécessite des citernes calorifugées pour le transport et des installations de réfrigération pour l'emmagasinage.
Dans le cas où l'on a recours à des produits chimiques, ils affectent le goût et l'arôme du liquide et en compromettent parfois aussi la valeur vitaminique. Par exemple, pour conserver le lait entier à l'aide d'eau oxygénée, il faut avoir recours à un procédé compliqué pour ajouter l'eau oxygénée en premier lieu, puis pour en éliminer toute trace dans un stade ultérieur. Néanmoins, les propriétés du lait ainsi conservé sont affectées de façon nuisible, de sorte qu'on ne peut pas employer ce lait pour préparer des cail- lebottes ou du lait battu.
L'invention permet de conserver des liquides, par exemple le lait entier, dans leur état de fraîcheur initiale pendant des périodes de temps prolongées s'étendant sur des années, sans l'addition de produits chimiques ou agents de conservation, et sans avoir besoin d'avoir recours à un procédé compliqué ou coûteux, tout en n'apportant aucun changement nuisible en ce qui concerne le goût, l'arôme et autres pro- priétés désirables, et en maintenant la teneur en vitamines comme à l'état de fraicheur.
Le procédé de conservation selon l'invention est caractérisé en ce qu'on introduit dans un récipient le liquide à conserver, on le chauffe à la température de stérilisation, la quantité de liquide introduite dans le récipient étant telle que, ensuite de la dilatation due au chauffage à la température de stérilisation, elle remplisse complètement ledit récipient, on ferme de façon étanche à l'air le récipient à ladite température de stérilisation et on le laisse se refroidir avec son contenu liquide à la température ambiante dans des conditions d'étanchéité à l'air,
de sorte qu'il se forme au-dessus du liquide un vide naturel dû à la contraction du liquide sous l'effet dudit refroidissement.
L'invention concerne également un appareil pour la mise en oeuvre dudit procédé, appareil qui comprend un réservoir à double paroi délimitant une chambre intérieure entourée par une chambre extérieure et un couvercle hermétique destiné à assurer la fermeture étanche à l'air de ces deux chambres.
Pour conserver la saveur originale et l'arôme du liquide, il convient de chauffer indirectement la bouteille ou autre récipient, par exemple au moyen d'un bain d'eau comprenant un réservoir à double paroi contenant de l'eau destinée non seulement à servir de bain d'eau pour la bouteille ou autre récipient, mais remplissant aussi l'espace annulaire compris entre ses deux parois.
Lorsque le liquide doit être chauffé à une température supérieure à 1000 C, il convient d'avoir recours à un appareil de chauffage sous pression.
On va maintenant décrire l'invention en se référant au dessin annexé, qui représente un appareil destiné à appliquer de la chaleur indirecte aux bou-
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teilles ou récipients dans lesquels on désire conserver un liquide tel que le lait.
L'appareil représenté comprend un réservoir 4 à double paroi formée par une paroi extérieure 5 et une paroi intérieure 6. La paroi intérieure 6 délimite une chambre intérieure dans laquelle sont disposées des bouteilles de liquide telles que 1. Cette chambre intérieure est entourée par la chambre annulaire délimitée entre les parois 5 et 6. Les deux chambres sont fermées par un couvercle 8 étanche à l'air et recouvrant le réservoir pour le fermer. Le couvercle 8 présente une ouverture 9 dont on verra le but ci- après.
Les bouteilles 1, 1, 1 ... sont remplies d'un volume de lait 2 tel qu'indiqué plus haut, en laissant un espace 3 au-dessus du niveau du lait. Dans une bouteille de 284 grammes, l'espace vide 3 peut être de 25 à 3 3 cm3 environ.
Les bouteilles 1, 1, 1 ... sont convenablement supportées à l'intérieur du réservoir 4 à double paroi et l'on verse de l'eau autour des bouteilles jusqu'à ce qu'elles soient immergées dans l'eau, sauf sur une hauteur de 5 cm environ.
La paroi extérieure 5 et la paroi intérieure 6 du réservoir 4 doivent être espacées de 15 cm environ l'une de l'autre. L'espace annulaire compris entre ces deux parois est également rempli d'eau, et l'on chauffe le fond du réservoir 4.
Sous l'effet de ce chauffage, l'eau contenue dans ledit espace annulaire s'échauffe et transfère de la chaleur au bain d'eau dans lequel sont plongées les bouteilles 1, 1, 1 ..., de sorte que le lait contenu dans ces bouteilles est chauffé indirectement à la température voulue.
Il convient de munir le réservoir 4 d'un couvercle 8 étanche à l'air, présentant une ouverture 9 pouvant être fermée après que la vapeur engendrée par le chauffage indirect a refoulé la plus grande partie de l'air hors du réservoir. Ceci économise le temps et la chaleur nécessaires pour maintenir le lait à la température nécessaire et contribue à maintenir l'arôme et la saveur du liquide.
Dès que la température intérieure atteint 116(l C (température de stérilisation du lait), on cesse de chauffer puis on ferme les bouteilles de façon étanche à l'air, de toute façon connue. On les enlève ensuite du réservoir et on les laisse se refroidir dans des conditions d'étanchéité à l'air, de sorte qu'un vide naturel se forme dans l'espace 3 du fait de la contraction de volume du liquide dilaté par la chaleur.
On doit régler le taux du chauffage de manière que la durée totale du chauffage soit de trois quarts d'heure environ.