Appareil pour le traitement de surfaces La présente invention a pour objet un ap pareil pour le traitement de surfaces par pro jection à l'aide d'une tête de projection à laquelle un injecteur est branché, lequel aspire la matière à projeter à partir d'un réservoir par l'intermédiaire d'un conduit d'adduction de la matière et l'amène sous pression à la tête de projection.
L'appareil selon l'invention est caractérisé en ce qu'un conduit de dérivation partant du conduit adducteur retourne au réservoir, et en ce que l'injecteur comporte -un conduit d'air sous pression à même d'être fermé par une vanne.
Le dessin annexé représente, à titre d'exem ple, une forme d'exécution de l'appareil faisant l'objet de la présente invention.
La fig. 1 est une vue en perspective de cette forme d'exécution utilisable pour le dé capage, l'enduisage ou le nettoyage de diverses surfaces.
La fig. 2 est une représentation schémati que de l'appareil que montre la fig. 1 mettant en évidence son mode de fonctionnement.
La fig. 3 est une vue en coupe verticale à travers un pistolet de projection du type uti- lisé, de préférence, sur l'appareil que mon trent les fig. 1 et 2.
La fig. 4 est une vue analogue d'un sépa rateur et d'un réservoir de récupération du type utilisé de préférence dans l'appareil que montrent les fig. 1 et 2, la coupe passant par la ligne 4-4 de la fig. 5 et montrant également le conduit de dérivation de la matière abrasive.
La fig. 5 est une vue en plan de dessus correspondant à la fig. 4.
La fig. 6 est une vue de détail à plus grande échelle montrant l'orifice par lequel la matière abrasive quitte le réservoir que montre la fig. 4, ainsi que la position de la matière de. traitement au voisinage de cet orifice quand l'appareil n'est pas utilisé.
L'appareil représenté comprend une tête A de traitement de la surface formant pistolet de projection (voir la fig. 2) qui reçoit de la matière abrasive, par un conduit adducteur B, à partir d'une trémie C formant réservoir. Lors du traitement au jet, la matière abrasive est entraînée dans l'orifice formant ajutage de la tête A et elle est projetée contre la surface en cours de traitement par un dispositif dé refou lement d'air D formant trompe. L'extrémité inférieure de la tête A forme une hotte entou rant la partie de la surface en cours de traite ment contre laquelle la matière abrasive est dirigée par la tête de projection.
Cette hotte est reliée à un collecteur à aspiration E, dans lequel on entretient une dépression qui a pour effet de recueillir et d'entraîner la matière abra sive utilisée et les paillettes de dépôt détachées de la surface traitée. Un autre effet de la dé pression régnant dans l'extrémité inférieure de la tête A réside dans un appel d'air suffisant depuis l'extérieur, à travers un chemisage en chicane perméable, de sorte que la matière abrasive et les dépôts ne peuvent s'échapper par le dessous de la tête de projection.
Cette forme d'exécution de l'appareil est complétée par un conduit F de dérivation de la matière abrasive qui, par suite de sa com binaison avec une vanne de commande G de la tête de projection montée sur le conduit d'arrivée d'air, et de l'aspiration engendrée dans le collecteur E, permet la vidange du con duit B d'arrivée de la matière abrasive, ce qui autorise une commande instantanée de l'inter ruption et du déclenchement de l'effet de pul vérisation à l'intérieur de la tête A.
Bien qu'on ait représenté ici un séparateur-récupérateur R particulièrement éfficace, un séparateur cyclo nique S et une pompe à vide formant éjecteur P, ce dispositif peut-être modifié et remplacé par d'autres dispositifs capables d'effectuer un travail analogue.
Cette commande instantanée de l'écoule ment de la matière abrasive est assurée en reliant les conduits d'aspiration B et F à un seul orifice de sortie communiquant avec la trémie C formant le réservoir de la matière abrasive. Quand une aspiration est créée dans le conduit B, sous l'effet du dispositif de re foulement D prévu dans la tête de projection A, cette aspiration est plus forte que celle qui règne dans le conduit F et qui est engendrée par la pompe formant éjecteur ou exhausteur, de sorte que la matière abrasive est acheminée dans le conduit adducteur<I>B,</I> jusqu'à la tête<I>A.</I> Au moment .où la vanne de commande G est fermée, cet effet d'aspiration cesse d'être exercé par le dispositif D formant trompe,
et la matière abrasive se trouvant dans le con duit adducteur B n'est plus déplacée vers la tête A. L'aspiration régnant dans le conduit de dérivation F agit alors et entra"me la totalité de la matière abrasive demeurant dans le con duit adducteur B, jusque dans le conduit F, pour l'entraîner ensuite dans le récupérateur R. L'aspiration exercée dans le conduit F peut avoir cet effet, étant donné que l'extrémité du conduit adducteur B débouchant dans la tête A est en communication avec l'atmosphère.
Il en résulte que, tant que l'aspiration continue de s'exercer dans le conduit F et que la vanne G est fermée, la matière abrasive se déplace de façon cyclique " dans le conduit de dérivation F, à travers le récupérateur R, pour parvenir ensuite sous l'effet de la pesanteur dans la tré mie C formant réservoir et par le raccord con jugué à celui-ci dans le conduit F. Au moment où la vanne G est ouverte, l'aspiration engen drée dans le conduit B prélève la matière abra sive à la trémie C par le conduit vide B, pour l'envoyer dans la tête A. La matière abrasive déjà utilisée, c'est-à-dire chargée des dépôts détachés, retourne alors au récupérateur R par le tuyau E.
Si l'on se reporte maintenant en détail aux dessins, on voit que la référence 10 désigne la surface traitée par une matière abrasive 11, le traitement étant assuré sur la zone 12. Cette surface 10 peut être constituée par du bois, du verre, du métal, du ciment, voire une matière synthétique ; elle peut être recouverte de pein ture, de rouille, de dépôts d'entartrage ou d'une autre matière 9 que l'on désire enlever. Dans le mode de réalisation représenté, la ma tière de traitement 11 est une matière abrasive, mais l'appareil décrit peut être utilisé pour l'application sur une surface d'un revêtement ou enduit formé par une matière couvrante.
L'appareil représenté sur la fig. 1 est mo bile ; il est monté sur un châssis léger 13, muni de roulettes permettant de le déplacer aisément pendant le travail ; il est relié à une source 14 d'air comprimé par un tuyau 17. On peut uti liser à cet égard n'importe quel type d'accu mulateur 14, comme un compresseur d'air de type usuel actionné par un moteur. Une vanne de sortie 15 à pression constante est interposée de préférence dans le tuyau 17 afin de régler la pression et de mesurer le volume d'air ache miné à l'appareil de traitement à partir de la source 14.
L'air comprimé prélevé à la source 14 est envoyé par le tuyau d'arrivée 17 à une vanne principale à commande manuelle V prévue sur l'appareil. Quand on ouvre la vanne V, l'air pénètre dans un dispositif assécheur 18 formant collecteur d'humidité qui sépare, comme son nom l'indique, l'humidité du cou rant d'air et en permet l'éjection par une vanne <B>19.</B> A partir de ce dispositif assécheur, l'air passe dans un conduit 20 et est réparti dans deux conduits dérivés 21 et 22.
Le conduit 21 achemine l'air à une pompe P formant l'éjec- teur ou exhausteur qui engendre la totalité de l'aspiration nécessaire dans le collecteur E re cevant la matière abrasive utilisée ainsi que les dépôts et dans le conduit de dérivation F. Le conduit 22 achemine l'air à la trompe D, dans laquelle ce courant d'air assure un double rôle a) il aspire la matière abrasive 11 provenant d'un raccord 90 en T dans lequel cette matière est tombée sous l'effet de la pesan teur à partir de la trémie C, cette aspira tion s'effectuant par le conduit adducteur <I>B</I> jusqu'à la trompe<I>D</I> portée par la tête<I>A ;</I> b) il projette la matière abrasive sur la sur face traitée 10.
<I>Ensemble d'aspiration principal</I> On considérera tout d'abord l'aspiration déclenchée par la pénétration de l'air d'ans le conduit dérivé 21. Comme indiqué sur la fig. 2, l'air comprimé pénètre du conduit 21 dans la pompe P formant exhausteur, dans laquelle il est refoulé à très grande vitesse à travers un espace annulaire 23 dans le col d'un tube mé langeur. En ajoutant un diffuseur 24, une éner gie maximum est prélevée à l'air. En calculant de façon convenable les dimensions relatives de l'étranglement annulaire de l'exhausteur et du diffuseur, et le volume et la vitesse de l'air qui y pénètre, cet exhausteur peut entrainer l'air provenant d'un conduit 25 et assurer ainsi la dépression désirée.
La dépression ainsi en gendrée assure l'aspiration dans le collecteur E recevant la matière abrasive utilisée ainsi que les dépôts et partant de la tête de pulvérisation A, et agit de manière à recueillir les dépôts détachés de la surface et la matière abrasive utilisée dès que celle-ci est venue frapper con tre la surface 10 dans la zone de traitement 12.
L'aspiration engendrée par l'exhausteur P fournit également l'air nécessaire au sépara teur-récupérateur R, au séparateur cyclonique S et au conduit de dérivation F, de sorte que le même air a un double rôle, à savoir un rôle de transport et un rôle de lavage de la ma tière abrasive qui peut ainsi être utilisée de façon répétée. <I>Séparateur et récupérateur R</I> Une particularité de la forme d'exécution préférée qui est représentée c'est que la tota lité de la matière abrasive usée 11, qui est prélevée à la zone 12, peut être réutilisée un grand nombre de fois, ce qui oblige à la sépa rer des saletés et des débris entraînés après chaque mouvement du pistolet A.
Pour obte nir ce résultat, il est nécessaire de prévoir un réservoir convenable R formant séparateur et récupérateur. Mais il y a lieu de noter qu'il n'est pas indispensable qu'un récupérateur soit placé entre le cônduit d'aspiration E et la pompe d'éjection P. La construction particu lière de séparateur et de récupérateur qui est représentée dans la fig. 4 comporte une cham bre supérieure pourvue d'un jeu de chicanes et de canaux qui possèdent une efficacité par ticulière au point de vue de la séparation de la matière abrasive par rapport aux poussières et aux débris ou déchets entraînés.
Ces der niers peuvent continuer leur cheminement vers le séparateur cyclonique S dans lequel les dé bris et la majeure partie des poussières sont captés dans un réceptacle 29 placé au-dessous de ce séparateur cyclonique S. Si l'on se trouve en présence d'une quantité particulièrement grande de poussières s'élevant au-dessus de la surface de la pièce en cours de traitement, la partie de ces poussières qui n'est pas captée par le séparateur cyclonique est captée dans un sac à poussières 51. Mais, en règle géné rale, et pour la plupart des travaux, ce sac à poussières n'est pas nécessaire.
Au cours du fonctionnement, le réservoir R agit pour séparer et récupérer la matière abrasive 11 à partir des fines et des débris 26 puisés à la zone de traitement 12 par le con duit collecteur E fonctionnant par aspiration, de sorte que la matière abrasive peut être ras semblée en vue de sa réutilisation dans la par tie d'accumulation inférieure 30 de ce réser voir. Lorsque le mélange de débris et de ma tière abrasive pénètre dans le réservoir R, il est dirigé par un orifice d'admission tangentiel 32 selon un trajet circulaire à l'intérieur d'une chicane 31.
La force centrifuge engendrée par ce mouvement circulaire assure une séparation initiale de la matière abrasive et des particules détachées à partir de la veine d'air, de sorte que la matière abrasive et les débris s'épanouis sent sur la surface relativement grande d'une glissière conique 33. Une chicane intermédiaire 34, dirigée en sens opposé, étrangle l'écoule ment descendant de la veine d'air et agit éga lement pour dévier les particules de matière abrasive et de débris qui se déplacent contre la paroi 31 ou le long de cette paroi pour ga gner la surface supérieure de la glissière strati- ficatrice 33.
Lorsque les particules de la ma tière abrasive et des débris sè meuvent de haut en bas le long de cette glissière 33, la surface croissante qui se présente à elles leur permet de s'épanouir et donne à chaque particule la possibilité de venir en contact avec cette glis sière plutôt que de demeurer entassées les unes sur les autres.
Par conséquent, quand les par ticules de matière solide tombent le long du périmètre inférieur de la glissière conique 33 sous la forme d'une pellicule représentant à peu près l'épaisseur d'une couche, les particu les individuelles relativement lourdes de la ma tière abrasive et les particules relativement légères de débris de décapage, de fines poussiè res, ou de déchets oxydés se séparent aisément les unes des autres sous l'action de la veine d'air transversale.
La majeure partie de l'air qui a pénétré dans l'appareil à l'endroit désigné par 32 et qui a effectué un ou plusieurs circuits autour de la chambre 31 s'élève par un canal 35 déli mité par une bride annulaire 36 entourant un conduit d'évacuation 37 par suite de sa sec tion droite plus grande. Cet air descend ensuite par un canal annulaire 38 ménagé entre la paroi externe 39 du réservoir et la chicane 31. L'air suit ce trajet à cause de l'étranglement constitué par l'intervalle 39a relativement étroit ménagé entre le cône 33 et la chicane déflectrice 34. En effet, cet étranglement ne laisse passer qu'une petite quantité d'air.
Ainsi la majeure partie de l'air balaie de haut en bas le canal 38 et s'écoule par un orifice annulaire 40 situé entre le cône 33 et un cône inférieur réglable 41. Le résultat c'est que les fines par ticules de matière abrasive et de débris qui tombent comme il a été dit sont soumises à un courant transversal d'air qui balaie les fines particules, les débris de décapage et les parti cules de poussières et les fait passer dans l'es pace compris entre les cônes 33 et 41, puis dans la cheminée d'évacuation 37 et dans le séparateur cyclonique S.
Les particules de ma tière abrasive les plus lourdes tombent par leur propre poids dans la cuve d'accumulation C en franchissant l'orifice qui se trouve à la péri phérie inférieure du cône 41. Toutes les parti cules ayant des dimensions excédentaires qui ont échappé à l'entraînement décrit ci-avant sont captées par un tamis en pente 42. Ce tamis sert également à éliminer toutes les par ticules de dimensions excédentaires supérieures à une certaine grosseur qui se trouvent dans la matière abrasive quand elle est tout d'abord chargée dans la trémie C par un orifice 104 prévu à cet effet. Une porte 103 permet l'éva cuation périodique de toute matière grossière tamisée.
Une chicane courbe 43 formant rampe est prévue pour guider la matière abrasive vers un orifice de sortie 44 qui aboutit aux conduits B et F d'adduction et de réglage de la matière abrasive.
Le rendement mécanique du séparateur et du récupérateur R est fonction de la vitesse convenable de la veine d'air transversale exer çant son effet de balayage dans l'intervalle compris entre les cônes 33 et 41. La gamme des vitesses qu'il faut prévoir varie évidemment avec le type de matière abrasive employée.
Cette vitesse doit être suffisamment grande pour entraîner les particules individuelles de poussières ou de débris de décapage à l'écart des particules de matière abrasive de façon que les premières soient entraînées vers le haut entre le cône 41 et le cône 33, puis évacuées par le conduit 37. Le cône 41 présente une déclivité moindre que le cône 33 (voir la fig. 4) ce qui ménage entre eux un espace dont la sec tion va en augmentant de bas en haut.
Ainsi donc, si une particule de matière abrasive ré- utilisable est entraînée par un effet de balayage ascendant dans la zone en question, l'évase ment progressif de cette zone a pour effet de ralentir l'écoulement de l'air et de permettre à la particule de matière abrasive en question de se déposer et de revenir à l'orifice 40, puis de tomber dans la cuve d'accumulation 30. En règle générale, la vitesse de l'air formant cette veine transversale ne doit pas être tellement grande qu'elle entraîne les particules mêmes de la matière abrasive. Il faut, en effet, qu'elle tombe tout d'abord dans la cuve 30 d'accumu lation des matières abrasives.
Pour régler la vitesse de la veine d'air, on soulève ou on abaisse, selon le cas, le cône inférieur 41 pour faire varier la largeur de l'intervalle d'entrée 40 qui sépare les deux cônes 33 et 41. C'est ainsi, par exemple, que si l'on utilise une ma tière abrasive relativement dense comme de la limaille d'acier ayant une masse représentant environ 4 kg par dm3, il faut soulever le cône 41 pour diminuer l'intervalle 40 et augmenter par là-même la vitesse de balayage.
Par con tre, si l'on utilise une matière abrasive plus légère telle que le sable (approximativement 1,5 kg par dm3) il faut abaisser le cône 41, ce qui élargit l'intervalle 40 et diminue la vitesse de la veine d'air, de sorte qu'elle ne fait pas remonter les particules de sable dans le con duit 37, en même temps que les débris de déca page. Un dispositif de réglage convenant à cet effet est représenté dans la fig. 4 qui montre le cône 41 monté avec possibilité de réglage sur un arbre vertical 45 grâce à un manchon 46 et à une vis de mise au point 47. Ce dispo- sitif n'est évidemment indiqué qu'à titre d'exemple. On peut en prévoir un autre.
Pour certaines matières abrasives assez légères comme les coques de noix broyées (0,5 kg par dm3), il peut même être désirable d'enle ver complètement le cône 41 pour diminuer encore la vitesse de balayage. <I>Séparation de l'air, des poussières</I> <I>et des débris de décapage</I> Après que l'air chargé de poussières et les débris sont sortis du séparateur et du récupé rateur R,
l'air est aspiré par un conduit 48 dans un séparateur cyclonique conventionnel S dans lequel la majeure partie des éléments de con tamination qui subsistent dans l'air sont élimi nés par la force centrifuge. Des particules so lides sont projetées contre la paroi de ce sépa rateur cyclonique et sont donc soumises à un effort qui les fait tomber dans un collecteur 49 qui peut être muni d'un récipient amovible 29 tel qu'une bouteille en verre pour permettre une vidange périodique et une inspection vi suelle directe.
A sa sortie du séparateur cyclonique S, l'air est aspiré par un orifice de sortie 50 et par le conduit 25 dans la pompe d'éjection P qui constitue la source de la dépression qui se propage à travers des circuits d'aspiration. Ce circuit est établi quand l'air est aspiré par la pompe P, à travers le diffuseur 24. Il est prévu, de préférence, un sac à poussières 51 autour de ce -diffuseur, afin que toutes les fines pous sières qui restent puissent être évacuées hors de la veine d'air avant son envoi dans l'atmo sphère. <I>Dispositif d'aspiration</I> <I>du pistolet de projection</I> On décrira maintenant le circuit de souf flage de l'air qui parcourt le conduit de bran chement 22 et aboutit à la tête A du pistolet de projection.
Comme le montre la fig. 2, l'air arrivant par le conduit 22 traverse la vanne G commandée à la main pour pénétrer dans la trompe D- dans laquelle il remplit le double rôle suivant : (a) aspirer la matière abrasive 11 à travers le conduit adducteur B à partir du réservoir 30 de matière abrasive et (b) impri mer une certaine force vive à la matière abra sive sur la surface de travail confinée par la tête du pistolet A. Cette double fonction est réalisée<I>grosso modo</I> en entourant un ajutage 60 partant du conduit B d'arrivée de la matière abrasive d'un tube mélangeur 61. L'air qui passe dans l'orifice annulaire 62 ménagé entre les deux organes 60 et 61 aspire l'air prove nant du conduit B d'arrivée de la matière abra sive.
Le mouvement qui anime la veine d'air entraîne la matière abrasive 11 à travers l'alé sage de l'ajutage 60 et dépose cette matière en avant du jet d'air qui jaillit de l'orifice<B>62.</B> Ce jet d'air capte ainsi la matière abrasive et la projette contre la surface 10 de la pièce sou mise au travail.
A l'intérieur de la tête du pistolet de pro jection A, il faut que deux veines d'air se ren contrent et se heurtent l'une l'autre. L'une de ces veines d'air est celle qui est projetée hors du conduit 22 et qui aspire la matière abrasive à travers l'ajutage et la projette contre la sur face 10 de la pièce soumise au travail. L'autre veine d'air est celle qui est engendrée à travers le collecteur d'aspiration E et qui produit un balayage dans la tête du pistolet A à travers une jupe 63 formant labyrinthe perméable à l'air en contact avec la surface 10 de la pièce soumise au travail.
Les deux veines d'air en question se rencontrent juste à l'intérieur du labyrinthe formé par la jupe 63 et donnent lieu à une force ascendante qui fait remonter la matière abrasive usée et les débris de déca page et les entraîne vers le haut et vers l'ex térieur par le conduit E. Le résultat qu'on ob tient en définitive est un balayage intégral de la surface de la pièce à l'intérieur de la zone de traitement de la totalité des débris de dé capage et de la matière abrasive utilisée sans qu'une partie quelconque de cette matière abrasive ou de ces débris de décapage puisse traverser la jupe 63 formant labyrinthe, c'est- à-dire la région où elle pourrait abîmer des machines délicates et d'autres surfaces finies.
<I>Pistolet de projection A</I> Le pistolet de projection A, ou plus exacte ment sa tête, est représenté dans la fi-. 3. On voit qu'il comprend un carter interne 72 qui sert à diriger vers la surface 10 de la pièce soumise au travail la matière abrasive 11 qui jaillit hors de la trompe D. L'embouchure 74 du carter 72 restreint la surface de travail 10 à la zone de traitement 12. Un second carter 75, placé à l'extérieur du carter interne 72, entoure ce dernier dans le voisinage de son embouchure 74 et forme avec les organes 80 et 81 une hotte qui enveloppe la zone de trai tement 12 autour de l'embouchure de laquelle s'étend la jupe 63 formant labyrinthe. La dis tance dont la partie externe du carter interne 72 dépasse du carter externe 75 peut être mo difiée selon les besoins.
Le critère dont on peut se servir ici c'est qu'il faut que les dimensions et la forme choisies impriment une vitesse sou tenue à la veine d'air indiquée par les flèches 76 afin que le courant d'air possède une bonne caractéristique porteuse ou sustentatrice du poids. Cette caractéristique subit l'influence de la section droite volumétrique du canal 77. Le carter interne 72 s'étend jusqu'au voisinage immédiat de la surface de travail, de sorte que la matière abrasive est influencée jusqu'au degré de concentration désiré sur la surface 10 de la pièce soumise au travail.
<I>Réglage nécessaire</I> <I>à des quantités différentes</I> <I>de matières abrasives</I> Une particularité de l'appareil représenté dans la fig. 3 est la présence d'un dispositif de réglage dans la trompe D, de façon qu'on puisse faire écouler n'importe quelle quantité désirée de matière abrasive dans un laps de temps donné pour répondre aux exigences posées par différentes opérations d'abrasion. Ce réglage peut être obtenu grâce à la disposition d'un raccord fileté 83 entre les organes séparés que constituent l'ajutage 60 et le tube mélangeur 61. Il suffit dans ces conditions de manipuler le raccord fileté 83 pour élargir ou, au con traire, rétrécir l'intervalle annulaire 62 entre l'ajutage 60 et le tube mélangeur 61.
Le degré du réglage ainsi effectué peut être déterminé par le nombre des plaquettes 82 formant cales qui sont interposées entre les brides 60a et 61a respectivement solidaires de l'ajutage 60 et du tube mélangeur 61. En règle générale, plus l'intervalle 62 est grand, plus la quantité d'air qui passe par cet intervalle est elle-même grande. On engendre ainsi un écoulement d'air plus intense dans le conduit B d'adduction de la matière abrasive, ce qui, par répercussion, entraîne une plus grande quantité de matière abrasive puisée à la trémie 30 dans le conduit <I>B</I> qui dessert le pistolet de projection<I>A.</I>
Un orifice calibré 85 est prévu dans la tu bulure d'alimentation 44 (comme représenté par les fig. 4 et 6) pour permettre de régler la quantité de matière abrasive qui pénètre dans le conduit d'adduction B, afin que la quantité de matière abrasive 102 qui tombe dans le raccord 90 en forme de T placé au-dessous de cette tubulure 44 soit égale à celle que peut entraîner la veine d'air engendrée par la trompe D. Ainsi donc, la relation entre l'orifice annu laire 62 et l'orifice calibré 85 est telle que ce dernier augmente de section quand l'orifice 62 augmente lui-même de section. Un orifice 85 ayant la section correcte ne permettra donc la chute dans le raccord 90 en T que d'une quan tité de matière abrasive apte à être supportée par la veine d'air qui jaillit de la trompe D.
Le seul moment où la matière abrasive 102 se trouve dans le conduit 90 est le moment où le distributeur V est fermé. <I>Mécanisme de réglage</I> <I>ou de commande</I> <I>de la matière abrasive</I> Il a été dit ci-avant qu'on expliquerait à grands traits de quelle façon on peut réaliser une commande instantanée de la matière abra sive de façon très simple et originale.
Le dis positif permettant d'obtenir ce résultat est re présenté par les fig. 2 et 4 dans lesquelles le conduit de dérivation F qui agit sur la matière abrasive est relié à l'une des extrémités du rac cord 90 en T fixé à la tubulure de sortie 44 de la trémie d'accumulation de la matière abra sive et emboîté à son autre extrémité dans le conduit d'aspiration E en un endroit convena ble de celui-ci, mais, de préférence, un peu en amont de l'endroit où ce conduit E pénètre dans le réservoir récupérateur R. L'autre ex trémité du raccord 90 en T est reliée au con duit B d'arrivée de la matière abrasive qui aboutit au pistolet de projection A.
Au cours du fonctionnement, l'action du conduit de dé rivation F est étroitement coordonnée avec le fonctionnement de la vanne de régulation G qui fournit l'air à la trompe D. Quand la vanne G est ouverte, l'air qui franchit l'intervalle 62 engendre dans le conduit adducteur B un écou lement qui entraîne la matière abrasive dans le raccord 90 en T au-dessous de l'orifice 85 et fait passer la matière abrasive provenant de la trémie C à travers l'ajutage 60 du pistolet A.
Pendant le fonctionnement normal de l'ap pareil, l'aspiration se manifestant du côté du raccord 90 en T qui est relié au conduit adduc teur B par lequel arrive la matière abrasive, est proportionnée de manière à être un peu supérieure à l'aspiration qui règne dans le con duit de dérivation F, de sorte que quand la vanne G est ouverte, l'écoulement de l'air et de la matière abrasive s'effectue vers le pistolet A. Pendant ce stade du fonctionnement qui est appelé ici pour la commodité de l'exposé le stade du décapage , la trompe D assure une commande complète du cycle d'action de la matière abrasive passant par le pistolet A et revenant vers le séparateur-récupérateur R en passant par le conduit E.
Le trajet de ce cycle de décapage est indiqué par les flèches 100 dans la fig. 2. Il est évident que n'importe quel les particules de matière abrasive se déplaçant dans ce cycle dans le conduit adducteur B vont engendrer une quantité d'énergie considérable au moment où ces particules sont aspirées dans l'ajutage de projection 60.
L'importance du conduit F de commande de la dérivation réside dans son aptitude à vaincre l'énergie cinétique de l'écoulement de la matière abrasive dans le conduit E et d'in verser son, écoulement dans ce conduit en re tour à partir de l'ajutage 60. Une autre fonc- Lion importante du conduit de commande à dérivation E c'est qu'il entraîne la matière abrasive à partir de ce conduit et la matière abrasive qui tombe dans le raccord 90 en T de puis la tubulure de sortie 44 pour la ramener dans. le réservoir R du récupérateur comme le mettent en évidence les flèches <B>101</B> dans la fig. 4. Cette commande est entièrement assu rée par suite de la fermeture de la vanne G qui agit sur le pistolet.
Il est donc inutile de prévoir des télécommandes électriques ou autres ainsi que des obturateurs ou distribu teurs supplémentaires. <I>Fonctionnement</I> Le cycle opératoire général de. l'appareil de travail d'une pièce à l'aide d'une matière abrasive est le suivant Un organe 85, pourvu d'un orifice con venablement calibré est monté dans la tubu lure de sortie 44, et l'orifice 62 de la trompe D est réglé de manière à correspondre à la quan tité particulière de matière abrasive 11 qui doit être envoyée au cours de l'opération d'abra sion. On règle, en outre, le cône 41 pour don ner la valeur requise à l'intervalle 40 du récu pérateur R.
On place ensuite une charge de la matière abrasive désirée dans la trémie 30 en la déversant par le bec de remplissage 104 placé au-dessus du tamis 42.A ce stade du fonctionnement, la matière abrasive tend à prendre son niveau à travers le tamis 42 en passant par la tubulure de sortie 44 et l'orifice 85 et en s'entassant dans le raccord 90 en T. Son angle de repos est en principe celui que montre la fig. 6. L'appareil est alors prêt à être amené par roulement à la manière d'un chariot jusque sur le chantier de travail grâce aux roulettes dont est pourvu son châssis 13. Un raccordement 16 peut alors être établi avec la source 14 d'air comprimé, après quoi on place le pistolet de projection à tête A sur la surface 10 qu'il s'agit de travailler avant de commencer le travail de décapage proprement dit.
Ce travail de décapage est amorcé en ou vrant tout d'abord la vanne principale V, ce qui branche la pompe d'éjection P dans le cir cuit d'aspiration. A ce stade, l'air commence à s'écouler dans le récupérateur R et le sépa rateur cyclonique<I>S</I> (cc) par le conduit collec teur E et (b) par le conduit adducteur B de la matière abrasive en passant par le tube mélan geur 61, le cône 72, la jupe 63 formant laby rinthe et le conduit de dérivation F.
Le circuit d'aspiration passant par le conduit E exerce une dépression fonctionnelle sur la tête A du pistolet de projection, tandis que l'aspiration qui se propage par le conduit de dérivation F balaie la matière abrasive qui s'est entassée dans le raccord 90 en T et agit en même temps pour nettoyer la tubulure de sortie 44 et l'ori fice 85 avant que ne commence l'opération de décapage proprement dite. La matière abrasive continue à s'échapper par la tubulure 44 en passant par le conduit F pour gagner le récu pérateur R. Pour commencer le travail de dé capage proprement dit, on ouvre la vanne de commande G pour faire arriver le jet d'air dans la chambre de la trompe D, de façon que cet air puisse traverser l'orifice 62 et que le jet 60 ainsi projeté engendre une aspiration dans le conduit D.
L'aspiration dans ce con duit D provoque la chute de la matière abra sive à travers l'orifice 85 et jusque dans le rac cord 90 en T, puis son écoulement dans le con duit adducteur B, et dans l'ajutage 60 d'où cette matière jaillit pour venir attaquer la sur face soumise au travail. La matière abrasive dissocie sur cette surface le revêtement ou les incrustations 9 qui peuvent la couvrir. Après que la matière abrasive 11 a heurté la pièce selon la surface combinée en question, cette matière vient immédiatement sous l'influence de la veine d'air qui s'écoule vers l'intérieur en traversant la jupe 63 formant labyrinthe du pis tolet A.
Il en résulte que les deux veines d'air se rencontrent et se heurtent et détachent de la surface 10 de la pièce la matière abrasive utilisée ainsi que les débris de décapage pro venant notamment de la dissociation du revê tement de cette surface. Cette matière abrasive et ces débris sont évacués hors de la tête A du pistolet de projection par le conduit flexible E et gagnent le séparateur R. On promène le pistolet de projection sur la surface 10 aussi rapidement que les débris de décapage en sont éliminés.
On a supposé (d'après ce que mon trent les dessins) que le pistolet a déjà été pro mené sur la surface située à droite de la zone de traitement 12, et qu'on est en train de le déplacer vers la gauche de façon à débarrasser cette surface des débris de décapage 9.
Dans le séparateur-récupérateur R, les dé bris de décapage et les poussières sont séparés de la matière abrasive. Celle-ci tombe dans la cuve de captation 30. Les poussières et les débris de décapage continuent leur chemine ment vers le séparateur cyclonique S dans le quel la majeure partie de ces matières est sé parée de l'air. La dernière phase du travail (s'il s'agit de pièces particulièrement empous siérées) consiste à faire passer l'air à travers un sac 51 de captation des poussières avant de l'envoyer dans l'atmosphère. Le travail de dé capage peut se poursuivre continuellement, la matière abrasive pouvant être réutilisée un certain nombre de fois.
Quand l'ouvrier désire écarter le pistolet de projection A de la surface 10 soumise au travail pour une raison quelconque, il lui suf fit d-- fermer la vanne G, ce qui intercepte l'écoulement de l'air vers l'orifice de projec tion 62. Ceci a pour effet d'interrompre l'as piration dans le conduit adducteur B dans la direction indiquée par la flèche 100 et d'éta blir, au contraire, une aspiration dans le con duit de dérivation F en inversant l'écoulement de l'air dans le conduit adducteur B et dans le conduit de dérivation F, de telle sorte que la matière abrasive qui se trouve dans ce conduit B est ramenée en arrière à partir de l'ajutage 60 et entrainée par le conduit F dans le récupé rateur R.
Dès que le conduit B est débarrassé, une plus grande quantité de matière abrasive est captée au-dessous de l'orifice 85 et il se produit une circulation cyclique continue de la matière abrasive dans les directions indiquées par les flèches 101 (fig. 4) jusqu'à ce que la pompe d'éjection B soit mise au repos ou que la vanne G soit ouverte et que le travail de projection, c'est-à-dire de décapage, soit repris.
En combinant la jupe 63 formant laby rinthe et le pistolet de projection A avec les conduits<I>B, E, F,</I> on obtient ce résultat que cette jupe 63 joue son rôle, c'est-à-dire qu'elle ménage une entrée, de sorte que l'air peut s'écouler librement en direction inverse de celle qui est indiquée par les flèches 100 dans le conduit B chaque fois que la vanne G est fermée.
L'appareil représenté peut être utilisé soit pour le nettoyage, tel que le décapage, soit pour le revêtement, tel que l'enduisage, de di verses surfaces. La pompe P formant éjecteur peut d'ailleurs être remplacée par n'importe quelle autre source de vide appropriée. De même, si l'on dispose d'une abondante source de matière abrasive et qu'on n'ait pas besoin de la réutiliser, on peut relier directement le conduit E à la source de vide, le récupérateur R et le séparateur cyclonique S étant en pareil cas supprimés. La trémie C doit alors être maintenue pleine de matière abrasive et, au moment où l'on met au repos le pistolet A, le conduit de dérivation F débarrasse le conduit adducteur B de la matière abrasive qui s'y trouve.
Si le pistolet A est appelé à demeurer au repos pendant un certain laps de temps, il y a avantage à prévoir une vanne convenable à la partie inférieure de la trémie C pour évi ter une perte de la matière abrasive.
L'appareil décrit peut être portatif et de petites dimensions convenant admirablement au travail d'organes, pièces .ou appareillages délicats, comme cela se présente dans les ate liers de réparation d'automobiles, chez les ga ragistes, dans les chantiers prévus à bord des navires, voire dans des locaux fermés, ou plus généralement dans n'importe quel endroit où il est nécessaire de prévoir une commande complète et instantanée à la fois du travail de traitement et de la matière utilisée pour effec tuer ce traitement.
C'est ainsi que, non seule ment .on parvient à régler la surface de traite ment puisqu'il ne se produit pas d7échappe- ment de la matière utilisée pour le traitement hors de la tête du pistolet de travail, mais éga lement le temps de traitement qu'on peut dé terminer avec beaucoup de soin puisque l'écou- lement de la matière assurant le traitement vers la surface soumise au travail peut être instan tanément commencé et arrêté sans aucun retard.