Presse à galber La présente invention concerne une presse destinée notamment à la fabrication de pan neaux galbés constitués de plusieurs épais seurs de bois minces, assemblées par collage.
Dans la technique connue, pour réaliser de tels panneaux, on utilise un moule et un contre-moule rigides entre lesquels les feuilles de bois préalablement encollées sont placées. Entre ce moule et ce contre-moule, une pres sion adéquate est appliquée de façon à donner au panneau la forme voulue. Des électrodes fixées au moule et au contre-moule et alimen tées par une tension à très haute fréquence produisent, par pertes diélectriques, dans la colle, la polymérisation de celle-ci.
Cette manière de procéder présente des in convénients. En effet, la pression tout le long du panneau ne peut se répartir d'une façon quelconque. II faut non seulement assurer la jointure parfaite des feuilles entre elles, mais il faut également leur donner la courbure voulue.
La présente invention concerne une presse à galber, permettant d'obtenir en même temps qu'une jointure parfaite, la courbure désirée pour le panneau.
Selon la présente invention, la presse à galber est composée d'un moule rigide et d'un contre-moule. Ce contre-moule est constitué d'une arma ture rigide qui permet la transmission de l'ef fort de compression aux parties courbes de la pièce à galber, tandis que l'effort de compres sion sur les parties planes de la pièce à galber est créé par la pression hydrostatique d'un fluide admis dans au moins un évidement que présente le contre-moule et fermé par au moins une paroi souple.
Le fluide contenu dans cet évidement peut être mis sous pression et assurer ainsi un effort de compression suffisant pour obtenir un bon assemblage des éléments constitutifs de la pièce à galber, aux endroits de celle-ci qui ne sont pas comprimés par l'armature rigide du contre moule.
Le, chauffage du bois et de la colle peut être obtenu par pertes diélectriques, les élec trodes sont alors constituées, d'une part, par le moulè ou le clinquant qui le garnit, si le matériau constitutif du moule est mauvais con ducteur de l'électricité, d'autre part par un ou plusieurs clinquants recouvrant intérieurement ou extérieurement la membrane étanche.
La pénétration du contre-moule dans le moule peut être facilitée en connectant l'évide ment soit à un réservoir à basse pression, soit directement à la partie basse pression d'une pompe à vide. Dans une forme d'exécution particulière, le contre-moule, une fois mis en place, et la pres sion principale appliquée sur l'armature rigide du contre-moule, l'évidement est mis en com munication avec un réservoir de gaz comprimé ou directement avec la partie haute pression d'un compresseur. Le passage de la basse pres sion à la haute pression est obtenu par la ma noeuvre d'une vanne à deux voies.
Le dessin annexé représente, à titre d'exem ple, une forme d'exécution de l'objet de l'in vention ainsi que deux variantes. La fig. 1 représente un panneau galbé ; la fié. 2 représente ladite forme d'exécu tion ; les fia. 3 et 4 montrent des variantes. Pour réaliser un panneau galbé tel que 10 (fig. 1), ledit panneau étant constitué d'un en semble de feuilles minces 11 en bois, préala blement encollées, une presse constituée d'un moule 1 et d'un contre-moule 2 donne de très bons résultats.
Le moule 1 rigide est, par exemple, en bois. Le contre-moule 2 est constitué d'un cais son, par exemple en acier, comportant une paroi supérieure 3 et deux flasques latéraux 4 ayant la forme de la section transversale du moule.
L'arrondi inférieur est constitué par un tuyau 5 en acier, soudé à chaque extrémité auxdits flasques. Une des extrémités' de ce tuyau 5 est fermée, l'autre extrémité de ce tuyau 5 pouvant recevoir de l'air comprimé par une tubulure 6. Ce tuyau est percé d'un cer tain nombre d'orifices 9 permettant l'établis sement d'une pression appropriée à l'intérieur du caisson 2.
Le caisson 2 est fermé par une feuille en matériau élastique 7, par exemple en caout chouc, sur toute la surface extérieure utile. Cette feuille 7 est maintenue sur tous ses bords par des bandes métalliques 8 de façon à assu rer l'étanchéité du caisson.
Une force de compression est appliquée au contre-moule 2 par l'intermédiaire de la paroi supérieure 3. Elle peut être ajustée pour cin trer convenablement les feuilles de bois par l'arrondi inférieur constitué du tuyau 5. Il suf fit ensuite d'admettre de l'air comprimé par la tubulure 6 pour appliquer une pression unifor mément répartie grâce à l'élasticité de la feuille 7, aux parties planes du panneau 10.
Il est donc possible de doser séparément et exactement la pression nécessaire pour obte nir la courbure voulue du panneau et la pres sion assurant la jointure parfaite des feuilles composant ledit panneau.
Dans le cas de chauffage par pertes diélec triques, les électrodes peuvent être constituées d'un mince clinquant de cuivre (non représen tées) garnissant l'intérieur du moule 1 et l'ex térieur de la feuille 7.
Suivant la fi-. 3, le moule 1 est métallique, par exemple en aluminium, et de longueur cor respondant à celle du profilé à réaliser. Le contre-moule se compose d'un piston 2 de même longueur que le moule, complètement recouvert d'une enveloppe en caoutchouc 3, fixée sur le contour supérieur du piston 2 de façon à assurer l'étanchéité du caisson.
L'enveloppe 3 forme ainsi un sac destiné à être gonflé par un fluide, par exemple de l'air comprimé. Celui-ci est introduit par un con duit 4 percé dans le piston 2 et par des orifices tels que 5, 6, 7 qui débouchent respectivement dans des évidements 9, 9' et 9" du corps et du fond du piston 2.
A la partie supérieure du piston 2, les par ties pleines 8 imposent la largeur intérieure au profilé ; à la partie inférieure du piston 2, des bourrelets 10 imposent la forme des arron dis du cintrage.
Les feuilles de bois 11, 12 et 13 encollées sont comprimées dans le moule 1 par le contre-moule 2, au moyen d'un dispositif de pression pouvant être quelconque. On presse d'abord jusqu'à cintrage complet des feuilles 11, 12 et 13. On admet ensuite l'air comprimé dans les évidements 9, 9' et 9" jusqu'à ce que la pression soit suffisante pour forcer ces feuil les à s'appliquer contre les parois planes du moule 1.
Le piston 2 et le moule 1 sont reliés à un générateur de tension à très haute fréquence et constituent les électrodes de chauffage. Les pistons peuvent naturellement affecter d'autres formes, très diverses, suivant les usa ges auxquels sont destinés les panneaux.
La presse, selon la fig. 4, permet la réali sation de profilés tels que 1 ayant la forme d'un U dont les branches se prolongent par deux ailes planes perpendiculaires aux bran ches du U. Un moule métallique 2 est destiné à coopérer avec un contre-moule 3 recouvert sur sa surface en contact avec les matériaux à traiter, d'une enveloppe élastique 4 dont le pourtour est fixé de façon étanche sur le con- tre-moule 3. Cette enveloppe 4 est destinée à être mise sous pression, par un fluide, par exemple de l'air comprimé. Celui-ci est amené par une conduite 5 et par des orifices tels que 6, 7 et 8 aux différents endroits de la surface.
Sur la conduite 5 est montée une vanne à deux voies 9, de façon à pouvoir brancher ladite conduite 5 non seulement vers le com presseur 10, mais aussi vers une pompe à vide 11.
Avant l'application de l'effort de compres sion, la pompe à vide 11 provoque l'applica tion de l'enveloppe élastique 4 contre le con- tre-moule 3. Une fois que la pièce 1 est com primée dans le moule, on connecte la conduite 5 sur le compresseur 10 par l'intermédiaire de la vanne 9.