Montre étanche. L'objet de la présente invention est une montre étanche dont la couronne de remon toir présente une cavité sur 1e fond de la quelle un canon taraudé fait saillie.
Le dessin annexé montre, à titre d'exem ple, six formes d'exécution de la montre selon l'invention.
Les fig. 1 à 6 représentent chacune une coupe axiale de la couronne de remontoir d'une forme d'exécution particulière, et la fig. 7 représente, à plus grande échelle; un détail de construction intervenant dans cinq de ces différentes formes d'exécution.
Dans la première forme d'exécution (fig. 1), la couronne de remontoir 10 dispo sée autour d'un tube 24, -en maillechort, en acier inoxydable ou en or, solidaire de la boîte de montre non représentée, présente une ca vité 11 dans le fond de laquelle fait saillie un canon taraudé 12 qui est vissé sur une tige de remontoir 13. Une bague d'étanchéité 14, en maillechort ou en acier inoxydable, est ser tie en 15 dans la couronne, à l'ouverture de la cavité 11, de manière à former un joint étan che avec la couronne 10. Cette bague d'étan chéité 14 retient une bague de verrouillage 16, par exemple en maillechort, et une bague de fermeture 17,à l'intérieur de la cavité 11. La bague .de fermeture est en forme de couronne cylindrique.
L'une de ses bases appuie contre une surface plane de la bague de verrouillage sous l'action d'une rondelle 18, mince et bom bée, qui fait ressort en s'appuyant elle-même sur le fond de la cavité 11. La bague de ver- rocaillage présente une surface conique 19 qui s'appuie sur une surface analogue 20 de la bague d'étanchéité 14. Afin d'être rendue élas tique, la bague de verrouillage est fraisée ra- dialement depuis l'extérieur, de manière à ne laisser subsister qu'une mince portion de ma tière entre la paroi intérieure de cette bague et le fond de la .fraisure 21.
La fig. 1 montre précisément une telle fraisure 21 .de profil. On peut pratiquer une ou plusieurs de ces fraisures dans ladite bague. Ces fraisures sont très étroites. Le contact entre la bague de verrouillage et la bague d'étanchéité est représenté en détail à la fig. 7 dans laquelle on voit que l'angle d'ouverture de la surface conique de la bague de verrouillage est légè rement plus faible que celui de la surface co nique de la bague d'étanchéité. En outre, le cône de la bague de verrouillage est tronqué en 22. Ces deux pièces se touchent donc le long de l'arête 23.
Au lieu d'être rectiligne, le fond de la fraisure 21 est légèrement incurvé dans sa partie inférieure de manière à déboucher dans la paroi conique 19, en arrière de l'arête ')3 et non devant cette arête, ce qui détruirait l'étanchéité du contact entre les bagues 14 et 16.
En considérant une section axiale des ba gues de verrouillage et d'étanchéité, telle que la fig. 7, par exemple, on remarque que ces bagues sont en contact en un point. Cela si gnifie que les deux bagues se touchent le long d'une ligne fermée; approximativement circil- laire, entourant le tube 24.
Grâce à la différence entre les angles d'ou verture des surfaces coniques 19 et 20, les dites bagues seront encore en contact le long d'une ligne fermée, approximativement circu laire, même si la tige 13 fait un petit angle avec le tube 24, ce dernier déterminant la, po sition de la bague 16, qui est coaxiale au tube 24, tandis . que la tige 13 détermine la posi tion de la couronne 10 et, par conséquent, de la bague 14.
La pression exércée par la bague de fer meture sur la bague de verrouillage fait glis ser l'arête 23 sur la surface conique 20 de la bague d'étanchéité. Ce glissement provoque un resserrement de la bague de verrouillage, qui est rendu possible grâce aux fraisures 21. De cette faon, la bague de verrouillage étreint le tube 24 du boîtier de la montre.
Lors du remontage et de la mise à l'heure, la bague de verrouillage reste immobile avec le tube, et il y a frottement de glissement, d'une part, le long de l'arête 23 et, d'autre part, ou bien entre la bague de verrouillage et la bague de fermeture, ou bien entre la ba gue de fermeture et la rondelle bombée 18, ou encore entre la rondelle bombée et le fond de la cavité 11.. La friction n'a lieu en aucun cas sur la périphérie du tube 24 ni sur la sur face intérieure latérale de la couronne 10.
Lors_ des premières opérations de remon tage et de mise à l'heure, l'arête 23 s'use et le contact entre les bagues de verrouillage et d'étanchéité se donne le long de surfaces qui se seront adaptées l'une à l'autre par l'usage. La pression de la rondelle bombée, élastique, compense l'usure de ces pièces et l'étanchéité est. - conservée.
Dans la deuxième forme d'exécution (fig. 2), le contact entre la bague de ver rouillage 16a et la bague d'étanchéité 14a n'est plus prévu le long de deux surfaces co niques, mais le long de surfaces courbes de profil arrondi. La surface 20a de la bague 14a est arrondie de telle manière que la pres sion de la rondelle bombée 18 exercée sur la bague de verrouillage par l'intermé diaire de la bague de fermeture 17 tende à fermer la bague de verrouillage sur le tube 24. Le fonctionnement de cette forme d'exé cution est identique à celui de la première forme d'exécution.
Dans la troisième forme d'exécution (fig. 3), la bague d'étanchéité 25, par exem ple en maillechort, est libre et elle est rete nue à l'intérieur de la cavité 11 de la cou ronne 10 par une rondelle de fixation 14b, par exemple en acier inoxydable, sertie dans la couronne. Le fonctionnement de cette cou ronne est analogue à celui de la première forme d'exécution. Les surfaces coniques des bagues 16 et 25 présentent les mêmes carac tères de construction que ceux représentés à la fig. 7 et décrits dans la première forme d'exécution.
L'étanchéité de cette couronne est assurée, d'une part, par les deux bagues 16 et 25 en contact le long d'une ligne fermée dé finie par l'arête 23 et, d'autre part, par la bague 25 et la rondelle 14b, en contact. le long d'une surface plane lisse. Plutôt qu'entre l'arête 23 de la bague de verrouillage et la surface conique de la bague 25, la friction a lieu ici entre la bague 2:5 et la rondelle 14.
Si les axes du tube 24 et de la tige 13 ne coïn cident pas, mais sont décalés parallèlement l'un par rapport à l'autre, c'est-à-dire si par exemple le canon 12 n'est pas au centre de la cavité 11 ou la tige 13 pas au centre du tube 24, la bague 25 se déplace latéralement en glissant sur la rondelle 14b, lorsque la cou ronne tourne. Dans ce déplacement, la bague 25 reste toujours en contact de la même ma nière aussi bien avec la. bague 16 qu'avec la rondelle 14b en assurant, par conséquent, l'étanchéité de la couronne en permanence.
Dans la quatrième forme d'exécution (fig. 4), la pression axiale qui était engen drée dans les trois premières formes d'exé cution par la rondelle bombée 18 est donnée ici par la bague de fermeture 17a elle-même, qui est fendue et présente deux surfaces coni ques 26 et 2.7. Par la surface 26, elle est en contact avec une surface analogue d'une ba gue d'appui 28. La surface 27 est en contact avec une surface analogue de la bague de verrouillage 16b. Le contact entre la bague de verrouillage et la bague d'étanchéité 14 est le même que dans la, première forme d'exécu tion.
Les angles d'ouverture des différentes surfaces coniques sont tels que la pression axiale exercée à l'intérieur de la couronne par la bague de fermeture 17a tende à appliquer la bague de verrouillage 16b sur le tube 24 du boîtier, assurant ainsi l'étanchéité de la couronne.
La cinquième forme d'exécution (fig. 5) se distingue des précédentes en ce que l'élas ticité de la bague de verrouillage<B>16e</B> est assu rée non plus par des fraisures 21, mais par un évidement périphérique 29, de profil arrondi.
La surface conique 27c de la bague de fermeture 17b porte sur une surface analogue de la bague de verrouillage et cette dernière assure l'étanchéité, comme dans la troisième forme d'exécution, en appuyant par une sur face conique sur une surface analogue d'une bague d'étanchéité 25a. Une rondelle bom bée 18c, comprime axialement les différentes bagues l'une contre l'autre à l'intérieur de la cavité 11 de la couronne.
Il est clair que dans cette forme d'exécution. la pression exer cée sur les deux surfaces coniques de la ba gue de verrouillage tend à appuyer celle-ci contre le tube 24, comme c'est le. cas dans les formes d'exécution précédentes.
La sixième forme d'exécution ne se distin gue de la cinquième que par le fait que la pression axiale est exercée par la bague de fermeture 17c elle-même et non plus par une rondelle bombée. A cet effet, la bague de fer meture est fendue, comme dans la quatrième forme d'exécution. Afin de diminuer la sur face de frottement entre la bague de ferme ture et le fond de la cavité de la couronne, un évidement 30 est pratique dans la surface supérieure de la bague de fermeture.
L'avantage des couronnes décrites ci-des sus est clair. Il n'y a en aucun cas de friction sur une surface cylindrique pendant le remon tage ou la mise à l'heure de la montre. De cette manière, l'usure des pièces, particulière ment celle des surfaces en contact qui assu rent l'étanchéité, est compensée- automatique ment par les moyens élastiques (bague fen due ou rondelle bombée), disposés à l'inté- rieur de la couronne. La bague de verrouillage n'est sujette à une friction sur le tube q1ie pour le passage de la couronne de la position de remontage à celle de mise à l'heure.
Cette friction n'occasionne qu'une usure minime, compensée d'ailleurs aussitôt par l'élasticité de la bague de verrouillage.
On remarquera que cet avantage est déjà assuré même si la bague de verrouillage ne pré sente pas une portion conique à son extrémité tournée vers l'ouvertuire de la cavité de la,cou ronne, mais seulement une portion dont le diamètre va en décroissant de l'intérieur vers l'extérieur de cette cavité.
Dans ce cas, il suf fit alors que la bague d'étanchéité présente une portion de surface correspondant à la portion susdite de la bague de verrouillage, de manière que ces deux bagues soient tou jours en contact le long d'une ligne fermée, en vue d'assurer l'étanchéité de la couronne, même si les axes de la tige 13 et du tube 24 forment un léger angle entre eux.
Un autre avantage des couronnes décrites réside enfin dans le fait que l'étanchéité est assurée dans chaque cas à l'entrée de la ca vité de la couronne, de sorte que l'eau ne peut même pas pénétrer dans cette cavité où elle pourrait faire rouiller l'une ou l'autre des ba gues décrites. Ce dernier avantage est encore réalisé dans la position de mise à l'heure de la couronne.