Machine à tailler les haies et les rideaux d'arbustes.
La présente invention a pour objet une machine destinée à tailler les haies d'épines ou d'arbustes bordant les voies de chemins de fer, les pares, les châteaux, les herbages et, en général, toute clôture de haies vives.
La machine selon l'invention est caractérisée essentiellement par un châssis horizontal pourvu d'un système de traction à chenille commandé par un moteur et destiné à prendre appui sur le dessus de la haie, ce moteur commandant également, d'un mouvement alternatif, une lame de faucheuse disposée horizontalement à l'avant du châssis.
La machine peut être pourvue, à l'avant, de moyens d'évacuation des taillures débitées par la lame.
Enfin, cette machine peut encore compren- dre une deuxième lame coupante disposée ver ticalement suivant l'un des côtés du châssis, et commandée par le même moteur que la pre mière.
Dans une autre forme d'exécution, la machine peut présenter, les particularités suivantes :
a) le moteur commande, par deux transmissions, deux arbres parallèles aux côtés lon gitudinaux du châssis, lesquels portent chacun un plateau-manivelle qui, au moyen d'une bielle, entraîne la lame correspondante.
b) derrière la bielle d'actionnement de la lame horizontale est disposé un tapis roulant incliné sur l'horizontale et entraîné, dans le sens transversal au châssis, par un rouleau commandé à partir du moteur ;
c) ledit rouleau est entraîné à son extrémité supérieure au moyen de pignons d'angle dont l'un est porté par un arbre incliné qui reçoit son mouvement, également au moyen de pignons d'angle, d'un arbre horizontal per pendiculaire à l'arbre de commande de la lame horizontale et entraîné par celui-ci au moyen d'une vis et d'une roue tangente ;
d) l'arbre horizontal précité commande le rouleau moteur de la chenille ;
e) la lame verticale est supportée par un châssis auxiliaire triangulaire fixe ou pouvant être monté pivotant sur un axe horizontal supérieur supporté par le châssis principal parallèlement à l'arbre de commande de cette lame ;
f) la bielle d'actionnement, de la lame horizontale travaillant sur le dessus de la haie, est pourvue de dents de scie ou analo gues propres à accrocher les taillures.
Dans une variante d'exécution, ladite bielle est cylindrique et entourée par un mandrin rotatif à pans multiples ou à palettes, dont elle constitue l'axe de rotation, ce mandrin tournant dans un sens tel qu'il soulève les taillures et les rejette sur le tapis roulant situé derrière lui.
De préférence, ce mandrin est pourvu, en bout, pour son entraînement en rotation, d'un pignon qui roule sur une roue conique concentrique au maneton du plateau-mani- velle commandant la bielle.
Les dessins annexés montrent, schémati quement, à titre d'exemples, diverses formes d'exécution de la machine objet de l'invention.
La fig. 1 en est une vue en élévation, du côté gauche par rapport au sens d'avancement, ¯
la fig. 2, une vue du côté droit, la lame verticale et son châssis de support n'étant pas figurés,
la fig. 3, une vue de face,
la fig. 4, une vue en plan.
La fig. 5 est une vue de face partielle d'une variante de la machine.
Ainsi qu'on le voit sur ces dessins, la machine comporte un châssis métallique 1, pourvu, à l'avant, d'une lame 2, présentant à la manière d'une lame de faucheuse, des sections tranchantes glissant d'un mouvement alternatif sur une contre-lame 3, laquelle possède des doigts rigides servant de support à la lame mobile et est munie d'un guide supérieur 4.
Ce châssis 1 est muni d'un système de traction 5, du type à chenille par quoi il prend appui et il avance sur le dessus de la haie.
L'ensemble de la chenille est monté sur un cadre, intérieur au châssis, pouvant pivoter autour de l'axe du rouleau commandé, 6, pour permettre le réglage de la machine dans le sens de l'horizontale. Le rouleau 6 est commandé à partir d'un moteur 7, par exemple un moteur à explosions, supporté par le châs- sis 1.
Ce moteur est pourvu d'un dispositif de lancement et d'un embrayage E par quoi il peut être solidarisé avec l'arbre d'une poulie motrice 8, ou désolidarisé à volonté pour libé- rer la machine de tout mouvement en cas de nécessité.
La poulie 8 entraîne par des courroies, de préférence trapézoïdales, deux autres poulies 9 et 10 montées sur deux arbres horizon taux 11 et 12 parallèles aux côtés longitudi- naux du châssis.
L'arbre 11 porte un plateau-manivelle 13 qui, par une bielle 14, commande la lame mobile 2, d'un mouvement alternatif rapide. Cette bielle est munie de dents de scie, ou analogues, qui ont pour but d'aider l'éjecteur-dont il va être question-à se débarrasser des taillures, en les repoussant à la base de celui-ci, d'un mouvement alternatif, de bas en haut et de droite à gauche, par rapport au sens de l'avancement de la machine.
L'éjecteur 15, placé derrière ladite bielle, comporte un tapis roulant, incliné et muni de lames, qui se déplace transversalement par rapport au châssis, étant entraîné par un rouleau 16 dont l'arbre est entraîné, par l'inter- médiaire de pignons coniques 17,18, par un autre arbre incliné 19. Celui-ci est commandé par des pignons coniques 20,21 à partir d'un arbre horizontal 22 qui est entraîné, par l'ar- bre 11, par l'intermédiaire d'une roue hélicoidale 23 et d'une vis sans fin 24. L'arbre 22 porte aussi un pignon droit 25 au moyen de quoi il entraîne un autre pignon 26 calé sur l'axe du rouleau commandé, 6, du chemin de roulement à chenille, 5.
D'autre part, l'arbre 12, parallèle à l'arbre 11, et placé du côté gauche, porte aussi un plateau-manivelle 27 qui, par une bielle 28, commande une autre lame 29, celle-ci vertical. et pendante, agencée de la même manière que la lame 2, et supportée par un châssis auxiliaire vertical 30 de forme triangulaire, fixé sur le côté longitudinal correspondant du châssis 1 ; cette lame 29 étant destinée à tailler la face verticale de gauche de la haie pendant que la lame 2 taille le dessus.
Dans une variante, on pourrait articuler le châssis 30 avec le châssis 1, suivant un axe horizontal supérieur, et prévoir des moyens pour fixer impérativement sa position verticale pendant le travail.
Une fois que la machine a taillé le dessus et l'une des faces de la haie, il suffit de la retourner pour tailler l'autre face.
Dans la variante d'exécution de la fig. 5, la bielle 14 est cylindrique et entourée par un mandrin 31 à pans multiples, par exemple quatre pans.
Ce mandrin est muni, en bout, d'un pignon 32 qui engrène avec une roue conique 33, concentrique au maneton, 13a, du plateaumanivelle 13 sur lequel elle est fixée.
Ainsi, pendant que la bielle effectue son mouvement alternatif qu'elle transmet à la lame 2, le pignon 32 roule sur la roue 33, ce qui provoque la rotation du mandrin 31.
Celui-ei soulève les taillures, et, grâce à ses pans, les rejette sur l'éjecteur 15 qui se trouve derrière lui.
La machine selon l'invention fonctionne automatiquement, c'est-à-dire elle se déplace sur la haie par ses propres moyens, et effectue la taille au fur et à mesure de son déplacement soit sur le dessus seulement, soit à la fois sur le dessus et sur l'un des côtés de la haie.