Caisse enregistreuse. L'indication du montant à payer, dans les caisses enregistreuses, s'opère de façons très différentes selon les systèmes. Les diffé rences proviennent surtout du mode de trans mission de la position des touches ou leviers à main aux indicateurs. Ces derniers sont constitués en général par des tambours ro tatifs ou des volets mobiles portés par des chariots.
Dans les machines à leviers manceuvrés à la main, ces derniers sont en général cou plés directement aux tambours des indican teurs par l'intermédiaire d'un secteur denté ou d'une crémaillère. Dans -ce cas, -les mou vements du levier et de l'organe -en prise avec le tambour indicateur sont donc simultanés et directement proportionnels.
Dans les machines comportant des touches au lieu des leviers, la transmission n'est en général pas directe et les indicateurs indi quent le dernier montant enregistré même lorsque les touches et autres organes de com mande sont revenus à leur position de zéro ou de repos.
Ces derniers systèmes ont, cependant, un grand inconvénient lorsque les indicateurs sont constitués par des tambours rota tifs. En effet, la durée d'une opération d'en registrement (ou cycle) est de l'ordre de gran deur d'une seconde.
Une partie importante de cette durée est en général absorbée par les compteurs pour l'opération des reports, ainsi que pour la "lecture" de la position des tou- ehes. de sorte que le temps disponible pour la rotation des- tambours des indications est très limité et souvent de; l'ordre de grandeur de 0,2 seconde.
En outre, dans la plupart des caisses, en particulier dans elles dont "l'organe tâteur" se meu tsous l'action d'un ressort, les indi cateurs retournent d'abord à leur position de zéro, pour occuper ensuite la nouvelle posi tion déterminée par les touches ou leviers à main.
Il y a donc succession rapide de deux mouvements en sens inverse, eux-mêmes très brefs. Ces mouvements ont lieu même lorsque les indicateurs ont à répéter le même chiffre.
Afin de limiter les efforts dus à l'inertie, les tambours doivent avoir un diamètre rela tivement petit et comporter fréquemment des ressorts amortisseurs.
Dans les machines dont lés indicateurs passent directement de l'ancien montant au nouveau, sans passer par zéro (en général in dicateurs à volets), les éléments de commande des indicateurs sont actionnés généralement en même temps que les organes tâteurs et par iceux-ci.
Dans ce -cas, le mouvement n'est pas pro voqué par la tension d'un ressort, l'effort de mandé pour l'actonnement des indicateurs pouvant être trop grand et présentant de ce fait une insécurité de fonctionnement.
Pour offrir la sécurité de fonctionnement nécessaire, des machines de te genre possè dent presque toujours un couplage rigide en tre l'arbre moteur .et l'organe tâteur. Ce sys tème de couplage est cependant relativement compliqué et onéreux, son emploi est en géné ral limité aux caisses à haut rendement et de prix élevé.
La présente invention -a pour objet une caisse enregistreuse dans laquelle les valeurs à introduire dans le mécanisme peuvent l'être soit à l'aide de rangées de touches formant un tableau, soit à l'aide de rangées de posi tions d'arrêt de leviers de man#uvre, soit à l'aide de rangées de dents formant chacune un pignon de compteur, et présentant, pour chaque rangée décimale, un mécanisme se ré pétant, dont la position d'arrêt est définie par un organe d'arrêt, ce dernier pouvant, par exemple,
être constitué par cliquet dans le cas de l'introduction des valeurs par l'in termédiaire des compteurs, et par des butées formées parles touches-dans le cas où les va leurs sont introduites par l'intermédiaire du tableau de touches.
Cette caisse se distingue des caisses de construction connue par le fait qu'elle com- porte, -d'une part, au moins un axe fige cons- tituant une butée et deux axes oscillants -com muns à tous lesdits mécanismes se répétant et, d'autre part, pour chacun desdits méca nismes;
-deux leviers articulés l'un sur l'autre et disposés entre ledit axe fige et l'un des- dits axes oscillants, chacun:
de ces leviers étant articulé par l'une de ses extrémités sur un organe mobile de .commande d'un organe d'enregistrement, au moins l'un de -ces arga- nes de commande étant, pendant le déplace ment dans un sens de déplacement de l'un des axes oscillants, déplacé dans un sens par Fac tion d'un ressort agissant sur un organe- tâ- teur, jusque dans une position définie par l'un desdits organes d'arrêt, l'autre axe oscil lant provoquant, lors de son oscillation,
un déplacement relatif des deux leviers dont au moins l'un entre en contact avec l'axe fige, de manière à les amener dans une position coïncidente, le déplacement relatif, ainsi pro voqué entre ces leviers:
provoquant l'actionne- ment des organes enregistreurs jusque dans une position à la valeur introduite dans la caisse - directement à partir de leurs ancien- nes positions, de manière à permettre un ac- tionnement à vitesse réduite desdits organes enregistreurs..
Le dessin- annexé représente, schématique ment et à titre d'exemples, quelques formes d'exécution de la caisse enregistreuse faisant l'objet de l'invention.
La fig. 1 montre une caisse enregistreuse à touches disposées en arc de cercle autour de l'axe central, dans-sa position de repos.
La fig. 2 montre une caisse enregistreuse à touches placées dans un même plan obli que par rapport à la base, dans sa position de repos.
La fig. 3 montre, à plus grande échelle, une variante de la forme d'exécution repré sentée à la fig. 1.
Les fig. 4, 5 et 6 montrent, à plus grande échelle, des variantes de détails de la forme d'exécution représentée à la fig. 2.
La caisse enregistreuse représentée à la fig. 1 fonctionne comme suit: L'enfoncement d'une touche, par exem ple de la septième d'une rangée, provoque la levée d'un cliquet 10 de retenue et de zéro de la rangée correspondante. Le mécanisme de la caisse est mis en mouvement par rota tion d'une manivelle extérieure ou par la mise sous tension d'un moteur électrique M.
Ceci entraîne: le déplacement d'un arbre oscillant 11 de la position représentée à la fig. 1, jusqu'à une position <B>Il'</B> et, sous l'ac tion d'un ressort 12 attribué à ladite rangée, la rotation d'un organe tâteur 13' en forme de segment et solidaire d'un bras 13. Ce seg ment tourne autour d'un axe central fige 14 jusqu'à ce que la touche enfoncée arrête un doigt 15 porté par le bras tâteur 13. Par contre, l'axe<B>Il</B> continue sa course jusqu'en 11'.
Pendant sa. rotation, le ,segment 13' en traîne un secteur denté 17 au moyen d'un nez 16. Dans les variantes d'exécution de la machine décrite dans lesquelles les touches sont disposées en arc de cercle, les éléments 13 et 13' forment une seule @et même pièce. Les éléments dentés 13' et 17 sont reliés par un ressort- de rappel 18 qui assure le contact du nez 16 sur le segment 13'.
Lorsque l'axe 11 a atteint sa position 11', un verrou 19 s'engage dans l'élément denté 17 et main tient ce dernier dans une position angulaire donnée. Simultanément, ce verrou 19 libère un élément denté 20 en forme de segment, monté sur l'axe fige 14. Ce segment 20 est en prise avec un pignon 27 solidaire d'un tam bour indicateur 26. A ce moment, un deuxième axe oscillant 21, portant un galet en vue de réduire les frottements à un mini mum, est déplacé en direction de l'axe fixe 14. Un levier. oscillant 24 est articulé sur l'élément denté 20. Un second levier oscil lant 23 est articulé sur l'élément denté 17.
L'extrémité libre du levier 23 porte un axe 25 coulissant dans une glissière prévue dans l'extrémité du levier 24.
Ces deux leviers 23 et 24 sont disposés entre l'axe central fixe 14 et l'axe oscil lant 21.
Lors de son déplacement, cet axe 21 en tre encontact avec l'un des leviers 23 et 24 (selon la position initiale de l'indicateur par rapport à la touche enfoncée) et tend à lame- ner dans une position .coïncidant avec celle de l'autre levier.
Cette position est atteinte lorsque l'axe 21 est arrivé à sa position 21'. La' mise en coïncidence des positions des leviers 23 et 24 a pour conséquence d'entraîner l'élément denté 20,et par lui le tambour indicateur 26 par l'intermédiaire de la roue dentée 27. La nouvelle position atteinte par l'indicateur 26 correspond donc à celle de la septième tou che enfoncée (fig. 1).
A ce moment, le verrou 19 vient bloquer l'élément denté 20 -et par lui l'indicateur 26; dans leurs nouvelles positions angulaires; et libère l'élément denté 17. L'axe os-cillant 21 quitte sa position 21' et retourne à sa posi tion de repos en libérant les leviers 23 et 24. Cela permet à l'élément denté 17 de, retour ner également à sa position de zéro sous l'effet du ressort de rappel 18.
Le bras tâ- teur 13 est ramené à la position de zéro, avant l'élément 17, par l'axe oscillant 11 et actionne pendant ce mouvement de retour les pignons 28 des compteurs.
La roue dentée 29 actionnant une roue à caractères d'imprimerie, par l'intermédiaire de l'un des tubes télescopique 30, est action née elle-même, en même temps que la roue dentée 27, par l'élément denté 20.
Comme on le voit de la description qui précède, les organes fonctionnant comme or ganes d'enregistrement peuvent être consti- tués soit par une roue dentée telle que 29 actionnant une roue à caractères, soit encore par une. roue d'indicateur telle que 27.
La variante d'exécution de la fig. 3 est simplifiée par rapport à celle de la fig. 1 en ce sens que le nez 16 est disposé à l'extré mité du segment 17 et vient en contact avec le doigt 15 du bras tâteur 13.
Le fonctionnement est identique à celui décrit.
Dans la forme d'exécution représentée à 1a fig. 2, tous les organes correspondant à ceux de la première forme d'exécution dé crite sont pourvus des mêmes chiffres de Téfé- rence. On voit que la seule différence réside dans le fait que les secteurs dentés 13', 17 et 20 sont remplacés par des, crémaillères.
Les chemins décrits par ces organes sont donc rectilignes au lieu d'être en arc de -cercle. Cette forme d'exécution comporte deux axes fixes, c'est-à-dire les axes 14 et 22.
Le fonctionnement est sous tous les rap ports identique à celui décrit, sauf en ce qui concerne le mouvement de l'axe oscillant 21, ce dernier se rapprochant de l'axe 22 et non de l'axe 14.
Dans les deux variantes. des fig. 4 et 5; seule la disposition des leviers 23 et 24 est différente, c'est-à-dire que sous l'action de la poussée exercée par l'axe 21, -ces leviers agissent à la manière de deux bras .de ciseaux. Dans le premier cas, ils sont articulés l'un sur l'autre en 25 et l'extrémité du bras 24 coulisse dans une glissière pratiquée dans la crémaillère 20. Dans le second cas, le bras 24 comporte dans sa partie médiane une glissière dans laquelle coulisse l'axe 25 du bras 23.
Dans _ la variante de la fig. 5, l'élément denté 17 se confond avec l'élément 13'., ce qui permet la suppression du nez 16 et du res sort de rappel 18, mais oblige, Cependant., l'élément tâteur 13 d'attendre, pour son re tour à zéro, que le verrou 19 ait bloqué l'élé ment denté 20 et libéré l'élément denté 17.
Ce système peut être employé dans les caisses dont les compteurs opèrent les reports après l'arrêt du moteur, aiï. moyen de ressorts. par exemple. - Dans.la variante de.la fig. 6 les deux le viers 23 et 24 sont articulés â l'une de leurs extrémités l'un sur l'autre en 25, tandis que l'autre extrémité, du levier 24 coulisse dans une glissière - pratiquée -dans la crémaillère 20.
Les deux leviers. présentent chacun une rainure dans laquelle. est engagée l'axe oscil lant 21 qui, lors<B>. dé</B> son déplacement dans la position 21" se rapproche de l'axe 22- pour amener les deux leviers dans une position coïncidente.
Il est évident que. la caisse selon fig. 1 peut être munie, en lieu et place de bancs de touches, de leviers de manaeuvre pouvant être déplacés à la main sur des rangées de positions correspondant à celles des touches.
Dans ce cas, le levier oscillant, qui est blo qué pendant l'opération d'enregistrement, compoite une butée sur laquelle vient s'arrê- ter-le-bras tâteur 13 pendant son exploration, et dont .la position -correspondrait à celte d'une touche enfoncée.
La - caisse enregistreuse décrite en réfé rence, à la fig: 1, par exemple, est aussi pré- vue pour<B>là,</B> lecture mécanique des compteurs. Lors de la lecture d'un des :compteurs, les pignons 28 de celui-ci sont engagés dans les parties. dentées 13' au début du fonctionne ment de la caisse, le cliquet de retenue 10 étant levé et toutes les touches 1 à 9 déga gées.
Lors du premier mouvement de l'axe oscillant 11, l'organe tâteur 13 se meut donc comme décrit ci-dessus, mais au lieu d'être arrêté dans sa course par une touche, il l'est par un pignon 28 de compteur, qui, en tour nant en arrière,. - est arrêté lui-même sur sa position de zéro par l'entrée en contact de sa dent longue avec une butée d'arrêt (non re- présentée) constituée par un cliquet. ;
Si, à ce moment-là, le pignon 28 du comp teur est découplé :de l'organe 13', le compteur se trouve remis à zéro alors que l'indicateur reproduit la position précédente du compteur. Si, par contre, l'engrènement subsiste jus qu'au retour ù sa position de zéro de l'organe tâteur 13, le compteur revient à sa -position précédente, position qui est reproduite par l'indicateur et les roues à caractères. Cette dernière opération représente la lecture d'un compteur sans remise à zéro.
La .caisse enregistreuse représentée en fig. 1 comporte, en outre, des pignons 31, ac tionnés -par des tubes télescopiques 32, et ser vant d'organes :de liaison avec une maehine à calculer ou une balance automatique. La lecture ,de la position angulaire de :ces pignons 31 se fait comme la lecture, avec remisse à zéro, dos compteurs.
Comme on le voit de la description qui précède; dans les caisses représentées et dé crites, l'organe tâteur est soumis à l'action d'un- ressort, au lieu de comporter un cou plage rigide. " .
Cette construction permet, . en outre, le passage de l'indicateur de .la position d'indi- cation ;précédente à la suivante sans passer par la position intermédiaire de zéro, ce qui réduit notablement l'usure. Lorsque l'indica teur doit répéter le même montant indiqué, il ne fait donc .aucun mouvement.
Un autre avantage des caisses décrites est qu'elles peuvent être munies d'un dispositif permettant d'amener l'indicateur dans sa nou velle position même lorsque ,l'organe tâteur est :en train d'effectuer son retour à zéro.
Ce retour a lieu en général très tôt pour per mettre les opérations de rapport d'addition des .compteurs. Le dispositif proposé permet d'allonger dans une grande mesure le temps nécessaire pour l'occupation de la nouvelle position de l'indicateur, donc une rotation plus lente des tambours permettant un agran dissement des diamètres et la suppression des ressorts amortisseurs.