Procédé pour la fabrication d'un revêtement, dispositif pour sa mise en aeuvre, et revêtement obtenu par ce procédé. Les revêtements tels que feuilles, pelli cules, destinés par exemple à assurer l'isola- iion thermique et acoustique, sont en général réalisés en une matière de faible densité dis posée < i. l'état divisé sous une épaisseur qui f-M-pend des conditions d'isolement à réaliser.
Parmi. ces matières, les matières fibreuses se ,ont révélées les plus avantageuses, se pr@- taiit à la réalisation de revêtements très Vgers renfermant une proportion assez élevée dci vides remplis par de l'air.
Les fibres les plus fréquemment utilisées, à cause de leur imputrescibilité et de leur incombustibilité, sont- le,,,, fibres d'amiante, de verre ou de coton minéral ou laine de laitier; de tels revête ments sont en général préfabriqués à l'état de panneaux comportant des fibres d'une ou pln.sicurs matières agglomérées par un liant qui donne au panneau terminé une résistance mécanique que ne posséderait pas un simple feutre de fibres sans agglomérant.
Il s'est toutefois révélé que la fabrica tion de revêtements, par exemple isolants, en fibre d'amiante, pouvait être réalisée beau coup .plus facilement et plus économiquement par projection pneumatique simultanée des fibres et du liant sur la. surface à revêtir. Il n'est alors plus nécessaire de prévoir de moyens d'accrochage des panneaux ni de pro céder au découpage à la dimension voulue de ces panneaux et à. leur fixation en place.
En outre, un tel procédé de fabrication évite d'avoir à prévoir des panneaux de différentes épaisseurs, puisque l'épaisseur du revêtement peut être réglée à volonté au moment de sa projection.
Mais on s'est rapidement aperçu que le procédé de projection de fibres, préalable ment séparées, s'il s'appliquait avec plein succès aux fibres d'amiante, se heurtait par contre à des échecs complets quand il s'agis- sait de fibres de verre et/ou de coton miné ral, ou même d'un mélange de l'une de ces substances et d'amiante. Ces échecs sont dus au fait que les fibres se présentent à. la buse de l'appareil de projection non plus sous la forme de fibres séparées comme les fibres d'amiante, mais sous la forme de flocons plus ou moins gros.
Ce phénomène résulte du pou voir feutrant beaucoup plus élevé de ces fibres, qui entraîne une agglomération de celles-ci en gros flocons soit dans le système alimenteur, soit dès qu'elles stationnent ou simplement se déplacent au contact d'une paroi dans l'appareil de préparation de la suspension des fibres dans l'air d'entraîne ment.
La. présente invention comprend un pro cédé pour la. fabrication d'un revêtement, no tamment en - forme de feuilles, pellicules. propres à l'isolation thermique, phonique et antivibratoire et à l'obtention d'effets opti ques et décoratifs.
Ge procédé tend à éliminer les inconvé nients cités par le fait qu'on projette simul tanément sur une. surface de support, par le moyen d'un courant d'air, un mélange d'un agglomérant et de fibres dont une partie au moins sont des fibres minérales artificielles, fibres que l'on sépare préalablement et qu'on laisse tomber sensiblement en chute libre sans les remettre en contact les unes avec les autres ni avec de la matière non défibrée,
jusqu'à un dispositif de propulsion et de projection avec l'agglomérant, après quoi on laisse le mélange de fibres et d'agglomérant faire prise sur la surface de support.
Grâce à cette précaution, les fibres qui ne sont plus mélangées les unes avec les autres ou qui ne le sont que dans une mesure pratiquement insignifiante tombent toutes sensiblement à la même vitesse, ne viennent pas au contact les unes des autres et ne peu vent nullement se feutrer dans. le dispositif; ellés arrivent donc à l'état divisé au ventila teur et de là ià la buse de projection.
Elles sont alors mélangées à l'agglomérant et pro jetées avec lui sur la surface du support à re couvrir. Une fois ainsi projetées, avec l'agglo mérant, sur la surface à recouvrir, on laisse le mélange faire prise et l'on constitue ainsi des revêtements de plaques, panneaux ou autres objets. Si le support est une glace ou une vitre, on obtient un verre dépoli. Dans tous les cas, l'agglomérant doit être choisi parmi ceux qui non seulement font adhérer les fibres entre elles, mais encore adhérent eux-mêmes au support.
Ou bien, ayant formé une couche agglo mérée mince sur un support poli en choisis sant un agglomérant n'ayant qu'un pouvoir peu adhérent par rapport au support, la sur face de ce dernier étant, éventuellement, rendue peu adhérente par tout procédé connu en soi, on peut séparer de ce support au moyen d'un. couteau la couche de fibres agglomérées et l'on obtient une pellicule pos sédant les propriétés. de la fibre agglomérée.
De tels revêtements peuvent, entre autres, être utilisés pour 1:'isolation thermique ou acoustique, l'antivibration ou la décoration. L'invention comprend aussi un dispositif pour la mise en oeuvre dudit procédé.
Ce dis positif se distingue des dispositifs connus par le fait qu'il comporte un ensemble de carde et contre-carde, suivi d'une cheminée à parois au plus légèrement ,inclinées sur la verticale, à la base de laquelle est disposé un ventila teur de projection débitant dans un conduit terminé par une buse de projection munie d'un dispositif d'apport de l'agglomérant, l'axe de l'ouïe d'entrée du ventilateur étant disposé sensiblement dans le prolongement de celui de la cheminée.
Le dessin annexé montre, schématique ment et ;à titre d'exemple, une forme d'exé- cution de ce dispositif.
La fig. 1 est un schéma montrant les di vers organes du dispositif.
La fig. 2 en est une vue de profil con forme à ce schéma.
Tel qu'il est représenté au dessin,@le dis positif comporte un tapis sans fin d'alimen tation 1 disposé en avant d'une carde rota tive 2, coopérant avec une contre-carde fixe 3 assurant la régularité du défibrage et du débit. La contre-carde 3 peut être remplacée par une contre-carde rotative.
Cet ensemble de carde et contre-carde est disposé dans un carter 4 qui comporte une cheminée 5 à parois légèrement inclinées sur la verticale, terminé, <B>à</B> sa base par un ventilateur centrifuge à ailettes 6 dont l'axe de l'ouïe d'entrée est dis posé dans le prolongement de l'axe de la che minée. Sur ce ventilateur est adaptée une ca- nalisation de gros diamètre 7 conduisant à une buse de projection connue en soi et pour cela non représentée ni décrite ici.
A la fig. 2, on retrouve les mêmes élé ments montés dans- un cadre 8 qui peut avan tageusement être monté sur. roues et qui porte, en outre, un moteur d'entraînement 9 relié par des courroies 10, 11, 12, 13, 14 aux divers organes; ces courroies pourraient évi demment être remplacées par tant autre moyen. de- transmission. On prévoit de préfé rence une transmission. à vitesse réglable entre le moteur et le tapis d'alimentation:
cette transmiusion est ici réalisée par la cour roie, 14 qui est montée sur un train de poulies ,t plusieurs diamètres.
Le fonctionnement de ce dispositif est le suivant: Le moteur ayant été mis en marche, les fibres à l'état de bourre ou de feutre du commerce sont placées sur le tapis d'alimen- talion 1 dont la vitesse est réglée suivant le déV)it désiré; celui-ci les entraîne vers la carde dont les pointes arrachent des fibres. Sous l'influence de la force centrifuge résultant de 1a vitesse élevée de rotation de la carde 2, les fibres cardées sont projetées dans la cheminée :
) oie elles tombent, en pluie vers le ventilateur ti qui les refoule dans la canalisation 7 vers la buse de projection. La descente des fibres dans la<B>,</B> cheminée se produisant sensiblement en chute libre, les fibres ne s'agglomèrent pas et arrivent au ventilateur bien séparées les i unes des autres.
Le dispositif représenté et décrit permet la fabrication, par projection par courant d'air d'entraînement, de revêtements pour l'i.,#o1ation thermique, acoustique, a.ntivibra- x Loire oil pour la production d'effets décora tifs, constitués en fibres quelconques, mais en particulier en fibres de verre ou de coton minéral, ou en mélanges de fibres de verre, de coton minéral et/ou d'amiante.
Les revête menti en fibre de verre réalisés par le présent procédé présentent l'avantage particulier que, -râce au pouvoir feutrant très élevé de cette fibre et à la, violence de la projection, les fibres sont entrelacées les unes avec les autres, le revêtement constituant un véritable tissu de fibres -et présentant par suite une résis tance mécanique élevée.
On a remarqué toutefois que les revête ments<B>à</B> fibres de verre en mélange avec des fibres de coton minéral ou d'amiante se prê tent mieux à l'opération de lissage et convien nent par conséquent mieux aux revêtements décoratifs, tout en réalisant aussi un feutrage et une bonne résistance mécanique.
Pour obtenir un revêtement plus ou moins épais, on peut opérer soit en une seule fois, en faisant varier le débit de fibres et/ou la vitesse de déplacement de la buse, le débit de fibres étant d'autant plus grand et la vitesse d'autant plus faible que l'épaisseur désirée est plus forte, soit en plusieurs fois en repas sant des couches successives qui adhéreront suf fisamment les unes aux autres par interpéné tration. Le revêtement terminé pourra avan tageusement être taloché et éventuellement lissé.
Dans un cas comme dans l'autre, la pro duction, pour un revêtement d'épaisseur moyenne, peut être d'environ 4 à. 5 mètres carrés à l'heure sans aucune préparation préa lable de la surface du support.
Il est ,évident que l'on peut également, au moyen d'une mise en oeuvre particulière du procédé, préparer, par projection sur des moules, des panneaux préfabriqués.