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" Procédé ét dispositif pour la fabrication de feuilles, pellicules ou revêtements. " Demande de brevet français en leur faveur du 9 Juillet 1945.
Les feuilles, pellicules ou revêtements destinés par exemple à assurer l'isolation thermique et acoustique sont en géné- ral réalisés en une matière de faible densité disposée à l'état divisé sous une épaisseur qui dépend des conditions d'isolement à réaliser. Parmi ces matières, les matières fibreuses se sont révé- lées les plus avantageuses, se prêtant à la réalisation de revête- ments très légers renfermant une proportion assez élevée de vides l'emplis par de l'air.
Les fibres les plus fréquemment utilisées,
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à cause de leur imputrescibilité et de leur încombustibilîté, sont les iibres d'amiante, de verre ou de coton minéral ou laine de lai.- tier; de tels revêtements sont en général préfabriqués à l'état de panneaux comportant des fibres d'une ou plusieurs matières agglo- mérées par un:liant qui donne au panneau terminé une résistance mécanique que ne possèderait pas un simple feutre de fibres sans agglomérant.
'Il s'est toutefois révélé que la fabrication de revête- ments par exemple isolants, en fibre d'amiante pouvait être réalisée beaucoup plus facilement et plus économiquement par projection pneumatiquo simultanée des fibres et du liant sur la surface à revêtir. Il n'est alors plus nécessaire de prévoir de moyens d'ac- crochage des panneaux ni de procéder au déoupage à la dimension voulue de ces panneaux et à leur fixation en place. En outre un tel procédé de fabrication évite d'avoir à prévoir des panneaux de différentes épaisseurs, puisque l'épaisseur du revêtement peut 8tre
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réglée àl<.vo1:ontl# du mometJ j 1!tQ.a!mp:!:'ojection.
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Mais on s'est rapidement aperçu que le procédé de pro- jection de fibres, préalablement séparées, s'il s'appliquait avec plein succès aux fibres d'amiante, se heurtait par contre à des é- chocs complets quand il s'agissait de fibres de verre et/ou de co- ton minéral, ou même d'un.mélange de l'une de ces substances et d'amiante.
Ces échecs sont dus au fait que les fibres se présentent à la buse de 11 appareil de projection non plus sous la forme de fi-. bres séparées comme les fibres d'amiante mais sous la forme de flo- cons plus ou moins gros; Ce phénomène résulte du pouvoir feutrant beaucoup plus éleé de ces fibres, qui entrains une agglomération de celles-ci en gros flocons soit dans le système alimentateur soit dès qu'elles stationnent ou simplement se déplacent au contact d'une paroi dans l'appareil de préparation de la suspension des fibres dans l'air d'entraînement.
La présente invention a pour objet un procédé de projec- tion qui évite ces inconvénients et qui permet de réaliser la projec- tion de toutes les fibres animales' végétales et minérales quel que soit leur pouvoir feutrant et en particulier des fibres de verre et de coton minéral, ainsi qu'un dispositif pour la mise en oeuvre de ce procédé.
Ce procédé consiste à projeter simultanément un agglo-- mérant et les fibres par le moyen d'un courant d'air sur la surface à recouvrir, ces fibres ayant été préalablement séparées les unes des autres et laissées à même de tomber en chute libre ou pratique- ment telle, jusqu'au ventilateur qui assure l'entraînement des fi- bres dans la canalisation conduisant à la buse de projection.
Grâce à cette préoaution, les fibres qui ne sont plus mélangées les unes avec les autres ou qui ne le sont que dans une mesure pratiquement insignifiante tombent toutes sensiblement à la m8me vitesse, ne viennent pas au contact les unes des autres et ne peuvent nullement se feutrer dans l'appareil; elles arrivent donc à l'état divisé au ventilateur et de là à la buse de projection. El- les sont alors mélangées à l'agglomérant et projetées avec lui sur la surface à recouvrir ou sur un support. Une fois ainsi projetées, avec l'agglomérant, sur la surface à recouvrir on laisse le mélange faire prise et l'on constitue ainsi des objets, tels, par exomple, que pla ques , panneaux ou autres objets. Si le support est une glace ou une vitre on obtient un verre dépoli.
Dans tous les cas l'aggle- mérant doit être choisi parmi ceux qui non seulement font adhérer les fibres entre elles. mais ancoree adhèrent eux-mêmes au support.
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Ou bien, ayant formé une couche agglomérée mince sur un support poli en choisissant un agglomérant n'ayant qu'un pouvoir peu adhérent par rapport au support, la surface de ce dernier étant, é- ventuellement, rendue peu adhérente par tout procédé connu en soi, on sépare de ce support au moyen d'un couteau la couche dé fibres agglomérées et l'on obtient une pellicule possédant les propriétés de la fibre agglomérée.
De tels panneaux, plaques, revêtements, pellicules peu- vent entre autres, être utilisés pour l'isolation thermique ou acous- tique, l'anti-vibration ou la décoration.
Le dispositif pour la réalisation de ce procédé comporte une carde de type connu en soie tel que par exemple une carde rota- tive de matelassier, éventuellement précédée d'un dispositif d'ali- mentation tel qu'un tapis sans fin et suivie d'une cheminée à parois aussi verticales que possible, à la base de laquelle est disposé le ventilateur d'entraînement.
Une frme de réalisation de ce dispositif est montrée à titre d'exemple au dessin ci-annexé, dans lequel : fig. l est un schéma montrant les divers organes d'un appareil de préparation des fibres; fig. 2 est une vue de profil d'une machine conforme à ce schéma.
Tel qu'il est représenté aux dessins, lappareil de pré- paration des fibres comporte un tapis, sans fin d'alimentation 1 dis- posé en avant d'une carde rotative 2, coopérant avec une contre-car- de fixe 3 assurant la régularité du défibrage et du débite La con- tre-oarde 3 peut être remplacée par Une contre-Garde rotative. Get ensemble de cardes est disposé dans un carter 4 qui comporte une che- minée à parois presque verticales 5, terminée à sa base par un ven- tilateur centrifuge à ailettes 6; sur.ce'ventilateur est adaptés-la canalisation de gros diamètre 7 conduisant à la buse de projection connue en soi et pour cela non,représentée ni décrite ici.
A la fig. 2 'on retrouve 'les mêmes éléments montés dans un cadre 8 qui peut avantageusement être monté'sur roues et qui por- te en outre le moteur d'entraînement 9 relié par des courroies 10, 11, 12, 13, 14 aux. divers organes, ces courroice pourraient évidem- ment être remplacées par, -tout autre -,moyen de transmission. On pré- voit de préférence une 'transmission -' vitesse réglable entre le mo- teur et le tapis d'alimentation; cette transmission est ici réalisée
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par la courroie 14 qui est montée sur un train de poulies à plu- sieurs diamètres.
Le fonctionnement de la machine est le suivante le mo- teur ayant été mis en marche; les fibres à l'étab de bourre ou de feutre du commerce sont placées sur le tapis d'alimentation 1 dont la vitesse est réglée suivant le débit désiré; celui-ci les entratne vers la carde 2 dont les pointes arrachent des fibres Sous l'in- fluence de la force centrifuge résultant de la vitesse élevée de ro- tation de la carde 2, les fibres cardées sont projetées dans la che- minée 5 'où elles tombent en pluie vers le ventilate-ar 6 qui les re- foule dans la'canalisation 7'vers la buse deprojection.
La descen- te des fibres dans la cheminée se produisant sensiblement en chute libre, les fibres ne s'agglomèrent pas et arrivent au ventilateur bien séparées les unes des autres.
L'appareil conforme à la présente invention permet la fabrication par projection par courant d'air d'entraînement de rêvé- tements pour l'isolation thermique, acoustique, anti-vibratoire ou pour la production d'effets décoratifs, constitués en fibres quel- conques, mais 'en particulier en¯fibres de verre et de coton minéral, ou en mlangos de fibres de verre, de coton minéral et/ou d'amian- te. Les revêtements en fibre de verre réalisés par le présent pro- cédé présentent l'avantage particulier que, grâce- au pouvoir feu- trant très élevé de cette fibre et à'la violence de la projection, les fibres sont entrelacées les unes avec les autres, le revêtement constituant un véritable tissu de fibres et présentant par suite une résistance mécanique élevée.
On a remarqué toutefois que les revêtements à fibres de verre en mélange avec des fibres de coton minéral ou d'amiante se prêtent mieux à l'opération de lissage et conviennent par conséquent mieux aux revêtements décoratifs, tout en réalisant aussi un feutra- ge et une bonne résistance mécanique.
Pour obtenir un revêtement plus ou mvins épais, on peut opérer soit en une seule fois, en faisant varier le débit de fibres et/ou la vitesse de déplacement de la buse, le débit de fibres étant d'autant plus grànd et la vitesse d'autant plus faible que l'épais- seur désirée est plus forte, soit en plusieurs fois en repassant des couches successives qui adhéreront suffisamment les unes aux autres par interpénétration, Le revêtement terminé pourra avanta- geusement être taloché et éventuellement lissé, Dans un-cas comme dans l'autre,la produotion, pour un
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revêtement d'épaisseur moyenne, peut être d'environ 4 à 5 mètres carrés à l'heure sans aucune préparation préalable de supports ou de surfaces.
Il est évident que l'on peut également,en opérant con- formément à l'invention, préparer, par projection sur des moules, des panneaux préfabriqués;
REVENDICATIONS
1. Un procédé pour la fabrication de feuilles, pelli-' cules ou revêtements propres à l'isolation thermique ou phonique ou antivibratoire ou à l'obtention d'effets optiques ou décoratifs par projection simultanée'sur une surface ou un support, définitifs ou temporaires, par le moyen d'un conrant d'air, un mélange d'un agglo- mérant et de fibres quelconques comportant en partie ou en totalité des fibres de verre ou.de coton minéral, caractérisé en ce que, pour la projection des fibres, on laisse ces dernières, après séparation préalable, tomber en chute libre ou pratiquement telle et sans les remettre en contact les unes avec les autres ni avec la matière non défibrée,
jusqu'à un dispositif dé propulsion qui entraîne ces fibres dans une canalisation conduisant à une buse de projection dans la quelle les fibres sont mélangées à l'agglomérant.