Procédé pour la fabrication en continu d'éléments en matière plastique armée
et machine pour la mise en oeuvre de ce procédé
L'invention comprend un procédé pour la fabrication en continu d'éléments en matière plastique armée et une machine pour la mise en oeuvre de ce procédé.
Le procédé que comprend l'invention est caractérisé par la répartition sous forme tubulaire de fils juxtaposés, et leur passage au travers d'une ouverture annulaire alimentée en permanence par de la matière plastique à l'état fluide, ouverture annulaire se prolongeant par un canal également de section annulaire correspondant à l'épaisseur de l'élément tubulaire à obtenir, ce canal annulaire étant délimité par des organes, respectivement interne et externe, libres l'un par rapport à l'autre dans le sens radial et susceptibles de provoquer des vibrations dans ledit espace annulaire.
La machine pour la mise en oeuvre du procédé que comprend l'invention est caractérisée par la combinaison de moyens amenant de façon continue dans la machine des fils juxtaposés, de moyens pour enrober ces fils avec de la matière plastique à l'état fluide, de moyens pour répartir sous la forme d'un tube les fils ainsi enrobés et de moyens pour durcir la matière d'enrobage, les moyens précités pour répartir sous la forme d'un tube les fils enrobés étant constitués par une pluralité de dévidoirs disposés en couronne, par l'ensemble d'une gaine tubulaire et d'un mandrin situé à l'intérieur de ladite gaine et par des moyens propres à engendrer, au moins dans le sens radial, des vibrations entre le mandrin et la gaine, ces derniers étant, l'un par rapport à l'autre, libres dans ledit sens radial.
Le dessin annexé illustre le procédé objet de l'invention et représente, à titre d'exemples, plusieurs formes d'exécution, ainsi que leurs variantes, de machines pour la mise en oeuvre du procédé:
La fig. 1 montre, en élévation, avec parties coupées, l'ensemble d'une première forme d'exécution de la machine;
la fig. 2 montre à plus grande échelle, moitié en coupe axiale, moitié en élévation, un détail de la machine de la fig. 1 ;
les fig. 3 et 4 montrent, également à plus grande échelle, respectivement en élévation et en plan, le détail d'un des dévidoirs de la fig. 1;
les fig. 5 et 6 montrent chacune le schéma d'un dispositif d'entraînement du tube;
la fig. 7 montre, en coupe axiale, une variante de la fig 2
la fig. 8 montre, en coupe axiale schématique partielle, une machine comportant une liaison électromagnétique entre mandrin et gaine;
la fig. 9 montre, en coupe transversale, une partie d'une machine établie selon une variante de la fig. 8 ;
la fig. 10 montre, semblablement à la fig.
8, la moitié d'une machine comportant des moyens électromagnétiques pour faire vibrer radialement le mandrin;
la fig. 11 montre, semblablement à la fig.
9, une machine comportant des moyens électromagnétiques pour faire vibrer tangentiellement ou tourner sur lui-même le mandrin;
la fig. 12 montre, en coupe axiale schématique partielle, une machine telle que celle de la fig. 11 dans laquelle on utilise un mandrin tournant comme réservoir de matière plastique;
la fig. 13 montre, semblablement aux fig.
8 et 12, une machine comportant des moyens électromagnétiques assurant à la fois la liaison entre la gaine et le mandrin et la vibration longitudinale du mandrin;
la fig. 14 montre en élévation, apures rotation de 90o par rapport à la fig. 13, un détail de la machine de cette dernière figure;
les fig. 15 et 16 montrent en demi-coupe verticale, deux autres variantes d'exécution de la machine;
la fig. 17 montre en coupe une des structures pouvant être obtenues;
les fig. 18 à 22 montrent, en perspective schématique, divers éléments tubulaires différents pouvant être obtenus.
La machine suivant la première forme d'exécution comprend une couronne de dévidoirs 1, - une gaine extérieure 2, un mandrin comprenant un galet 3 et un poinçon 4 (fig. 2), une cuve od réservoir à matière plastique non traitée 5 et un entonnoir 6, l'ensemble ayant un axe commun vertical, et enfin un bâti 7.
La couronne de dévidoirs 1, qui comporte par exemple 4 dévidoirs répartis uniformément autour du susdit axe vertical, est solidaire du bâti. La gaine 2 et le réservoir 5 sont également solidaires du bâti. Quant à l'ensemble du galet 3 et du poinçon 4, il est suspendu à une barre 8 qui est portée par un disque 9 solidaire du bâti, de manière que sa position puisse être réglée dans le sens horizontal à l'aide par exemple de vis 10,. ce qui permet de centrer exactement le galet 3 et le poinçon 4 par rapport à la gaine 2.
La barre 8 porte, par l'intermédiaire d'un dispositif de réglage en hauteur 11 (constitué par exemple par un ensemble vis-écrou) et d'un organe de suspension élastique 12, un support 13 sur lequel est fixé un moteur 14 à axe vertical. Sur la partie inférieure du support 13 est fixée une tige tubulaire 15 qui porte le poinçon 4 à sa partie inférieure.
La gaine extérieure étant fixe et le mandrin (ensemble du galet 3 et du poinçon 4) étant porté par un organe de suspension élastique 12, on conçoit qu'on obtienne ainsi la liberté voulue dans le sens radial entre la gaine et le mandrin. Le même résultat pourrait d'ailleurs être obtenu si le mandrin était fixe et la gaine suspendue élastiquement ou même si le mandrin et la gaine étaient tous deux suspendus élastiquement. Dans les trois cas, la suspension, élastique peut d'ailleurs être remplacée par tout autre dispositif donnant la liberté radiale voulue.
La tige 15 porte également, par l'intermédiaire d'une série rayonnante de lames de ressort 16 (fig. 2), un manchon 17 qui présente à sa partie inférieure un épaulement 17a.
Le galet 3, qui a la forme d'un bol sans fond (sa partie inférieure 3a ayant la forme d'une zone sphérique), est enfilé sur le manchon 17 et repose sur l'épaulement 17a. La zone sphérique 3a a son centre pratiquement confondu avec le point d'où rayonnent les lames de ressort 16 et on conçoit qu'ainsi ladite zone sphérique puisse osciller autour de son centre par déformation des lames 16.
L'entonnoir 6, qui converge vers le bas, a sa partie inférieure constituée par une rondelle de caoutchouc tronconique 18. I1 repose par son propre poids sur une série de billes 19 posées chacune sur une platine 20 en matière non magnétique traversée par un barreau aimanté 21 affleurant la platine, ce dispositif ayant pour effet de solliciter la bille vers le centre de la platine sans faire naître de frottements autres que de roulement qui empêcheraient l'entonnoir 6 de sé déplacer librement dans le sens radial.
L'arbre du moteur 14 est relié par une lame plate 22 disposée à l'intérieur de la tige tubulaire 15, à un arbre 23 qui peut tourner dans des paliers 24 portés par le poinçon 4.
Sur l'arbre 23 sont calés des bras radiaux 25 porteurs d'axes 26 et des galets 27, de diamètre intérieur supérieur au diamètre des axes 26, sont enfilés sur ces derniers. Un anneau 28, par exemple en acier à ressort et porteur de cannelures 28a, prend appui sur la paroi intérieure du poinçon 4. On conçoit que, lorsque le moteur 14 tourne, les galets 27, qui sont chassés vers l'extérieur par la force centrifuge, viennent heurter successivement chacune des cannelures 28 et provoquent ainsi des vibrations à la fois radiales et tangentielles à un rythme qui dépend de la vitesse de rotation du moteur et du nombre desdites cannelures.
Les dévidoirs 1, qui sont montrés en détail aux fig. 3 et 4, comprennent chacun une plaque 29 sur laquelle sont montés deux broches 30 et 31, un galet d'entraînement 32 et un galet presseur 33 sollicité élastiquement vers le précédent. La broche 30 est destinée à recevoir une bobine 34 sur laquelle sont enroulées une nappe de fils 35 et une bande de papier 36. Le galet 32, qui est mû comme il sera expliqué ci-après, extrait l'ensemble de la nappe de fils et de la bande de papier, qui se séparent ensuite, la première pour être dirigée entre l'entonnoir 6 et le galet 3 comme visible sur les fig. 1 et 2, la seconde pour s'enrouler en bobine autour du galet 31, ce dernier étant relié au galet 32 par une transmission à courroie patinante 37, ceci afin de compenser les variations du diamètre de la bobine de papier 38 au cours de son enroulement.
Par fils, on entend des éléments continus, résistant bien à la traction, retordus ou non, constitués par des fibres végétales (coton, jute, etc.), animales (laine, crin, etc.), minérales, synthétiques, en verre, en métal, en caoutchouc naturel ou artificiel, etc., ou par des groupements homogènes ou hétérogènes de telles fibres.
Parmi les matières plastiques destinées à être introduites dans la cuve 5 comme montré en 39, fig. 2, on peut citer les résines naturelles ou synthétiques, soit thermoplastiques, soit durcissables , c'est-à-dire coagulables ou polymérisables par voie physique ou chimique: émulsions de latex de caoutchoucs naturels ou de synthèse ou de polymères vinyliques, résines polyesters ou aetoxyline, formophénolique ou de mélamine formol, polyamides, etc., et leur choix dépend évidemment des caractéristiques désirées (souplesse, résistance mécanique, etc.) pour le produit fini.
Dans le cas préféré de matières plastiques thermodurcissables, on munit à cet effet la gaine de moyens de chauffage constitués par des serpentins 40, prévus pour la circulation d'un fluide chaud. Lorsque la réaction de durcissement de la matière est fortement exothermique, on dispose, à la suite des serpentins 40, des moyens de refroidissement constitués eux-mêmes par exemple par des serpentins 41 prévus pour la circulation d'un fluide froid.
On pourrait également prévoir d'autres dispositifs de durcissement, fonctionnant par exemple par chauffage à haute fréquence, rayonnement gamma, etc.
La gaine 2 est pourvue d'une portion de paroi élastique 42 limitant une chambre 43 destinée à contenir un fluide soumis à des pulsations de pression à basse fréquence, ceci afin de faciliter le glissement des fibres enrobées entre la gaine 2 et le poinçon 4.
Lorsque la matière plastique est du genre qui subit un retrait au durcissement, on donne au poinçon 4 une forme cylindro-conique (visible sur la fig. 2), la partie conique étant au-dessous de la partie cylindrique, alors que la paroi intérieure de la gaine 2 est cylindrique.
Au-dessous et sur le même axe vertical que la gaine 2, on dispose avantageusement au moins un groupe: gaine 2a - récipient 5a - couronne de dévidoirs la. Ce groupe est analogue au groupe 2-5-1 dont il est question plus haut et il est donc inutile de le décrire en détail. Le groupe en question peut être ou non pourvu d'un mandrin intérieur comme montré en 4a, fig. 1, ce dernier étant suspendu à la base du mandrin du groupe amont.
Toutefois, à la différence de la couronne de dévidoirs I qui était fixe, la couronne de dévidoirs la est rotative. A cet effet, les dévidoirs la sont montés, par l'intermédiaire de supports 44 d'inclinaison réglable, sur un plateau 45 qui repose sur des galets (non montrés) dont les axes sont fixés à une couronne fixe 46, de manière à pouvoir tourner autour de l'axe vertical de l'appareil. Ce plateau 45 est entraîné en rotation par un moteur 47 et un galet de friction 48. Le galet 32a de chaque dévidoir la (analogue au galet 32 des dévidoirs 1) est entraîné à partir d'un galet de friction 49 dont l'axe est porté par le plateau tournant 45 et qui est placé au contact d'une piste inclinée 50 ménagée à la partie intérieure de la couronne fixe 46, la liaison entre les galets 49 et 32a se faisant par une transmission mécanique 51.
On conçoit qu'on puisse, par un déplacement axial du galet 49 sur la piste 50, régler exactement à la valeur voulue la vitesse de dévidage des fils - provenant des bobines 34a - en fonction de la vitesse de rotation du plateau 45.
Un autre galet de friction 52 à axe fixe et qui repose sur une piste portée par le plateau 45, est associé à chaque dévidoir 1.
Ce galet, dont la position axiale est également réglable de manière à permettre une correspondance exacte entre les vitesses de dévidage des fils provenant des bobines 34 et 34a, est relié par une transmission mécanique appropriée 53, à l'axe du galet entraîneur 32.
On peut ménager, à la base de la gaine 2 et sur tout son pourtour intérieur, au moins une rainure 54 (fig. 2) permettant d'injecter de la matière plastique non durcie, identique à celle 39 contenue dans le récipient 5 ou différente de celle-ci, en vue de faciliter l'adhérence, sur le tube préalablement formé, des fibres 35a provenant des bobines 34a et/ou de modifier les caractéristiques de ce tube.
La machine comporte une série de courroies d'entraînement 55 (fig. 5) disposées à peu de distance de la paroi intérieure de la gaine 2a et montées sur un support 56 relié à un élément non tournant, par exemple au poinçon 4, lesdites courroies étant entraînées à partir de l'arbre 23 (fig. 2) et d'une lame 57 analogue à la lame 22. Les séries de courroies pourraient tout aussi bien être disposées à peu de distance de la paroi extérieure d'un mandrin tel que 4a (fig. 1) comme représenté en 55a. On pourrait également prévoir deux séries de courroies disposées face à face de part et d'autre de l'emplacement du tube en fabrication, l'une des, séries de courroies jouant le rôle de surfaces d'appui pour l'autre.
On peut remplacer ou compléter les courroies d'entraînement 55 en prévoyant des moyens (non représentés) pour animer le poin çon 4 d'un mouvement axial alternatif ou louvoyant et en couvrant la surface du poin çon d'un revêtement 58 en caoutchouc de section en dents de scie, comme visible à la fig.
6, le profil des dents de scie étant tel que les dents mordent dans le tuyau lors de la course descendante du poinçon, mais s'effacent lors de la course ascendante.
On peut également remplacer ou compléter les moyens d'entraînement susdits par une série de tuyères telles que 62 (fig. 1) propres à projeter sur le tube en fabrication un jet de fluide (gaz, liquide, solide finement divisé) dirigé dans le sens voulu pour favoriser l'extraction dudit tube. Le fluide peut être choisi de manière à déposer sur le tube un enduit permanent ou non, à propriétés éventuellement lubrifiantes pour favoriser l'introduction du tube dans un groupe de fabrication subséquent.
Moyennant quoi, on obtient une machine dont le fonctionnement est le suivant:
Les diverses broches 30, 30a, etc., étant garnies de leurs bobines 34, 34a, etc., et les récipients 5, 5a, etc., garnis de matière plastique à l'état liquide, on introduit les nappes de fils 35 entre l'entonnoir 6 et le galet 3 (cette opération étant facilitée par un soulèvement axial du support 13 à l'aide d'élingues 59 (fig. 1), puis on met en marche le moteur 14. L'ensemble est soumis à des vibrations radiales et tangentielles, les vibrations radiales donnant d'ailleurs lieu à des composantes axiales en raison de l'inclinaison de la rondelle 18. Ces vibrations ont pour effet de répartir uniformément les diverses nappes de fils 35 sur tout le pourtour de la zone 3a du galet 3. Chaque fil s'enduit de matière plastique au niveau de la rondelle 18.
Les fils ainsi enduits se répartissent uniformément lors de leur passage dans la zone annulaire comprise entre la partie 3a du galet et la lèvre inférieure de la rondelle élastique 18. Les fils accèdent ensuite à la zone comprise entre la partie supérieure de la gaine et la partie du galet où ils subissent un effet d'essorage limitant ainsi le débit de matière plastique en agissant sur le dispositif 11.
Dans l'espace compris entre la gaine 2, la base de la zone 3a et le haut du poinçon 4, les fils s'imprègnent definitivement,- tandis que les bulles d'air ou autres gaz éventuellement entraînées se dégagent et s'échappent. Les fibres enduites et groupées passent au niveau
de la portion de paroi souple 42 qui, par ses pulsations à basse fréquence, régularise encore l'imprégnation et complète le dégagement des bulles de gaz. Puis, au niveau des serpentins de chauffage 40, la matière plastique com
mence à durcir et le processus de durcissement est ralenti au niveau des serpentins de refroi
dissement 41. Le tuyau primaire 60 ainsi formé
est enduit au niveau de la fente annulaire 54,
et sort de la gaine 2 et rentre dans la gaine 2a.
A ce moment, on répartit les nappes de fils
3 Sa sur la surface du tuyau primaire 60 et il
sort de la gaine 2a un tuyau 61 sous l'effet
de la pesanteur et/ou des moyens d'entraîne
ment à courroies 55 (fig. 5) ou à garnitures
58 (fig. 6). La machine est alors en ordre de
marche pour un fonctionnement continu, les bobines 34 et 34a étant remplacées au fur et à mesure de leur épuisement.
Le tuyau 61 ainsi obtenu comporte une nappe intérieure de fils parallèles à l'axe du tuyau et une nappe extérieure de fils enroulés en hélice. Mais il est évident que, par un agencement approprié des couronnes de dévidoirs 1 et la, on peut obtenir toutes les combinaisons possibles de nappes à fils parallèles à l'axe ou enroulés en hélices.
Suivant une variante d'exécution représentée en fig. 7, la gaine et le mandrin rigides mobiles radialement l'un par rapport à l'autre sont remplacés par une gaine 63 et un mandrin 64 constitués par des éléments rigides solidaires l'un de l'autre, l'un de ces éléments, par exemple la gaine 63, comportant, au droit de la section la plus étroite du passage réservé aux fils enrobés, une paroi souple ou élastique 65 en matière telle que caoutchouc, tissu, etc., maintenue par un anneau rigide 66. Ce dernier est soumis à des vibrations radiales à l'aide d'un vibrateur 67 et axiales, à l'aide d'un vibrateur 68. Le bain de matière plastique 39 est également soumis à l'action d'un vibrateur 69 propre à faciliter l'enrobage des fils 35.
Comme autre variante, on pourrait disposer le réservoir de matière plastique 5, non pas à l'extérieur de la gaine, mais à l'intérieur ou audessus du mandrin, l'écoulement de la matière plastique se faisant alors dans le sens centrifuge, et non pas dans le sens centripète.
Les fig. 8 à 14 représentent des variantes de modes de liaison électromagnétiques appliqués à une machine composée en substance par une gaine extérieure 70, par un mandrin 71, par un réservoir 72 destiné à recevoir une matière plastique 73 à l'état fluide, ce réservoir couronnant la gaine 70, et par une couronne de dévidoirs (non montrée) d'où provient une nappe de fils continus 74. Les fils de cette nappe s'enrobent de matière plastique dans le réservoir 72, puis se répartissent sous la forme d'un tube 75, après quoi la matière d'enrobage est durcie par des moyens appropriés (non montrés).
Cela étant, on prévoit entre la gaine 70 et le mandrin 71 une liaison électromagnétique en faisant porter par la gaine 70, supposée fixe, au moins un électro-aimant et par le mandrin 71 une masse en matière ferro-magnétique, par exemple en fer doux.
On comprend qu'en alimentant le ou lesdits électro-aimants en courant continu, on puisse assurer le maintien du mandrin en équilibre dans l'axe de la gaine, contre l'action de la pesanteur. Le réglage de l'intensité dudit courant à une certaine valeur permet d'ajuster la position longitudinale du mandrin dans la gaine, exactement comme il est possible de le faire à l'aide des moyens mécaniques précédemment envisagés. La variation du courant autour de cette valeur ou la superposition d'un courant alternatif ou courant continu permet de faire osciller le poinçon dans le sens longitudinal.
Dans la forme d'exécution de la fig. 8, qui s'applique avantageusement au cas où le mandrin et la gaine sont orientés verticalement, on s'arrange pour que le champ d'attraction magnétique soit symétrique autour de l'axe géométrique commun au mandrin et à la gaine, ce qui permet d'obtenir une épaisseur uniforme pour le tube 75. A cet effet, on monte un électro-aimant unique 76 porté coaxialement par la gaine 70 et dont l'armature 77 peut former une partie de ladite gaine et on constitue en matériau ferro-magnétique au moins une partie du mandrin 71, par exemple un anneau 78 porté par le mandrin proprement dit.
Dans la variante de la fig. 9 on s'arrange pour que le champ d'attraction magnétique puisse être réglé à volonté dans le sens radial.
A cet effet, on dispose une série d'électro-aimants 76a, au nombre de trois, portés par la gaine 70 ou répartis de préférence régulièrement -autour de celle-ci (à 1200 l'un de l'autre dans l'exemple choisi) et on associe, aux bobinages excitateurs de chacun de ces électro-aimants, des rhéostats 79 permettant d'opérer le réglage voulu.
Cette solution s'applique avantageusement au cas où le mandrin et la gaine ont une orien tation¯autre que verticale, auquel cas on peut introduire dans le champ magnétique une dissymétrie telle qu'elle compense les effets de la pesanteur. On peut courber ainsi à volonté le tube 75, par exemple pour l'amener de l'orientation verticale de fabrication à une orientation quelconque, notamment horizontale, plus propice pour son évacuation de la machine, en prévoyant une succession d'ensembles formés chacun d'un mandrin 71, d'électro-aimants 76a et, éventuellement, mais non obligatoirement, d'une gaine 70, lesdits ensembles ayant chacun une orientation différente.
Cette solution s'applique également au cas où, quelle que soit l'orientation du mandrin et de la gaine, on désire réaliser un tube 75 d'épaisseur non uniforme, auquel cas on augmente l'intensité du champ magnétique du côté où l'épaisseur du tube doit être plus mince.
Selon une autre disposition, on fait comporter au mandrin 71 des moyens électromagnétiques pour faire vibrer le mandrin et/ou la gaine ou pour faire tourner le mandrin sur lui-même.
Pour faire vibrer radialement le mandrin, il suffit, comme représenté à la fig. 10, de monter de façon coulissante sur un axe 80 solidaire du mandrin une masse 81 en matière ferro-magnétique sollicitée par un jeu de ressorts 82 et de faire porter par la gaine 70 une bobine 76b alimentée en courant variable, notamment alternatif. I1 est avantageux d'ajuster la fréquence d'oscillation radiale du système à la fréquence dudit courant alternatif, ce qui permet d'économiser du courant pour une amplitude donnée d'oscillation.
Pour faire vibrer tangentiellement ou faire tourner sur lui-même le mandrin, en totalité ou en partie, il suffit de prévoir des moyens, constitués notamment par des bobinages ali- mentés en courants polyphasés, pour créer, dans un plan perpendiculaire à l'axe du mandrin, un champ tournant ou oscillant et de faire porter par le mandrin un circuit magnétique et/ou électrique sensible à ce champ tournant.
Selon la variante de la fig. 11, on fait porter par le mandrin 71 un barreau aimanté 84 et on répartit sur la gaine 70 une série de bobinages 76c, au nombre de 4, alimentés en courant diphasé.
Suivant la fréquence du courant d'alimentation, on conçoit que l'on puisse soit faire osciller tangentiellement le mandrin soit le faire tourner sur lui-même.
Selon la variante de la fig. 12, on s'arrange pour faire tourner sur lui-même le mandrin 71 sous l'action du champ tournant créé par des bobinages analogues à ceux de la fig.
11, le barreau aimanté 84 de cette figure étant remplacé par un enroulement classique 86 en cage d'écureuil (les tôles magnétiques n'étant pas représentées). Le mandrin est porté, par l'intermédiaire d'une butée à billes 87, par un tube 88 solidaire du bâti de la machine.
On utilise avantageusement un tel mandrin tournant comme réservoir pour la matière plastique 73 destinée à enrober les fils 74, ce pour quoi on a recours à un mandrin creux percé de fenêtres latérales 89 à l'intérieur duquel débouche un tuyau d'alimentation 90 intérieur au tube 88. La force centrifuge a pour effet de répartir uniformément la matière plastique, qui s'écoule par les fenêtres 89, sur le pourtour de la nappe de fils 74, la masse de matière plastique 73 se creusant alors intérieurement comme représenté.
Suivant une autre variante, le poinçon, dont une dimension radiale (fig. 14) est nettement plus importante que l'autre (fig. 13), est constitué par une série de plaquettes magnétiques 91 noyées dans une masse élastique 92 à profil dentelé. De part et d'autre du mandrin, sont disposés des électro-aimants 76d dont les bobinages excitateurs sont alimentés, d'une part en courant continu à partir des bornes + et -, par l'intermédiaire d'un interrupteur périodique 93, commandé par exemple par une came tournante 94, et d'autre part en courant alternatif à partir des bornes a et b.
Le courant continu périodiquement interrompu provenant des bornes + et - a pour effet de soutenir le poinçon 91, 92 en le faisant osciller entre deux hauteurs limites. Dans le mouvement descendant, les dents de la masse 92 pénètrent dans le tube 70 en entraînant celui-ci vers le bas alors que, dans le mouvement ascendant, lesdites dents s'effacent en laissant sur place le tube 70. Le courant alternatif provenant des bornes a et b a pour effet de faire vibrer le mandrin à la ou aux fréquences choisies, orthogonalement par rapport à la direction d'avancement du tube.
Suivant une autre variante de la forme d'exécution de la fig. 8, le galet 3 et le mandrin 4 (fig. 15) sont constitués par des éléments évidés dans le sens longitudinal, par exemple annulaire. Cette disposition permet l'introduction continue, dans l'axe du tube formé, d'éléments de tout type voulu. Elle permet en particulier, comme indiqué dans ce qui précède, par une distribution en cascade de machines similaires réglées pour des diamètres allant successivement en croissant, de réaliser en une seule opération un ensemble formé par plusieurs tubes coaxiaux. Cette machine comporte évidemment à l'intérieur de son poinçon 4 un dispositif générateur de vibrations, tel que celui à anneau 28 et à
galets 27 de la fig. 2. La gaine 2 comporte également un dispositif de chauffage, tel qu'un serpentin entourant sa surface externe.
Toutes les machines ci-dessus décrites peuvent être utilisées, soit comme machines fixes, auquel cas le tube continu réalisé peut être tronçonné à la demande, soit comme machines mobiles et être déplacées au rythme de leur production au-dessus de l'emplacement (tranchée ou similaire) réservé à une canalisation, à un pipe-line, etc., de manière à réaliser sur place une conduite sans solution de continuité.
La machine peut également être agencée de manière à prendre appui sur le tube au fur et à mesure de la formation de celui-ci.
Une telle machine, représentée en fig. 16, outre les organes précédemment décrits et qui ont été désignés par les mêmes chiffres de
référence qu'en fig. 1 et 2, comporte un dispositif de translation avantageusement constitué par une pluralité de bandes pneumatiques souples sans fin 97 disposées selon des plans diamétraux et entraînées, par un ou plusieurs moteurs non représentés, à une vitesse au plus égale à la vitesse linéaire de durcissement du tube 60.
On utilise avantageusement une telle machine pour élever sur place une colonne creuse (pylône, réservoir, etc.), sans coffrage ni échafaudage.
Dans ce cas, avantageusement, on fait comporter à la machine une partie mobile propre à réaliser les opérations de fabrication proprement dites et une partie fixe destinée à être placée au bas de la colonne (tube) et propre à réaliser les opérations préparatoires.
Sur cette partie fixe (non montrée), on peut disposer les bobines d'alimentation des armatures (fils 35 ou même câbles tubulaires 98), la partie mobile portant alors uniquement des poulies de renvoi telles que 99. En outre, la matière plastique ou agglomérante peut être stockée dans une cuve portée par la partie fixe et être refoulée par pompe par l'intermédiaire de canalisations souples 100 vers des mélangeurs 101 portés par la partie mobile.
Quel que soit le mode de réalisation adopté, on obtient une machine de construction simple qui, alimentée simplement en fils et en matière plastique, réalise un tuyau pouvant présenter les structures les plus diverses et qui présente des qualités de résistance élevées, étant donné que les fils qui l'arment ne présentent aucun point d'entrecroisement.
Ces éléments tubulaires ont un champ d'application extrêmement étendu.
On peut leur conserver la forme tubulaire d'origine (fig. 18) et les employer par exemple dans toutes les applications où sont développés des pressions ou des chocs importants.
La fig. 17 montre, en exemple, une coupe très grossie d'un fragment de paroi de tube.
On y distingue, au sein d'une résine d'agglomération 105, de préférence polyester ou mélamine, des fils d'acier 106 associés en une première nappe à des mèches ou torons de fils de verre 107. Une deuxième nappe est formée de fils de caoutchouc ou de crins étirés de polyamides 108. La troisième nappe est identique à la première. La nappe 109 est formée de fils de jute sur lesquels ont été préalablement agglomérés des grains de matériaux très durs.
Les nappes suivantes montrent que les brins 10