Boîte étanche pour montres et appareils de mesure. Dans plusieurs constructions connues, l'étanchéité entre la carrure et le fond d'une boîte vissés l'un à l'autre est obtenue en com primant, entre ces deux pièces, dans un plan parallèle au cadran, un joint en métal mou ou en matière non métallique, d'habitude en la matière connue sous le nom commercial de "plexigum" ou en caoutchouc. Cette manière de faire exige, souvent, des moyens spéciaux pour serrer ces parties de la boîte l'une sur l'autre, donc l'emploi de clés plus ou moins compliquées pour fermer et ouvrir la boîte ainsi que celui d'un étau spécial.
En outre, au bout d'un certain temps et après qu'on ait ouvert plusieurs fois la boîte, le joint qui est toujours mou change d'état et se détériore, ce qui compromet l'étanchéité. On a donc cher ché à améliorer les boîtes étanches, en parti culier celles pour les montres, en supprimant le fond vissé avec ses inconvénients, et on a proposé, dans ce but, un fond supplémentaire, en matière légèrement compressible, dont le bord est serré par un second fond métallique contre une paroi de la carrure. Cette disposi- tion, qui demande passablement de matière pour le joint, conduit à une hauteur indési rable de la boîte que l'on ne peut pas rendre moins apparente par suite de l'impossibilité de biseauter fortement le fond.
L'objet de l'invention est une boîte étan che pour montres et appareils de mesure, ca ractérisée en ce que deux de ses pièces consti tutives, au moins, sont assemblées par emboî tage avec interposition d'une bague en ma tière solide, non métallique, déformable élas- tiquement, et qui est solidarisée à la carrure.
Les pièces de la boîte selon l'invention étant assemblées par simple emboîtage, le montage et le démontage de la boîte se font. très facilement sans avoir à utiliser d'outil spécial. La bague solidaire de l'une des pièces à assembler ne peut ni se perdre, ni se dété riorer lorsqu'on démonte la boîte. Etant en matière solide, non métallique, déf or mable élastiquement, elle constitue un joint dont l'état reste stable, de sorte que la boîte reste étanche à l'usage.
A l'encontre des matériaux métalliques, une telle matière, celle connue sous la dénomination commerciale de Plexi glas, par exemple, est, de plus, suffisamment plastique pour que les surfaces de la bague puissent être jointes d'une façon étanche, sous l'effet d'une pression élastique, aux surfaces métalliques des pièces à assembler, même si celles-ci ne sont pas parfaitement lisses. La disposition décrite permet de réaliser des boîtes plates, dont le fond peut être forte ment biseauté pour les faire paraître encore plus plates.
Le dessin annexé montre, à titre d'exem ples, quatre formes d'exécution d'une boîte selon l'invention. Ce sont des coupes partiel les suivant un diamètre de l'objet, ici une boîte de montre.
Dans toutes les formes d'exécution, les parties analogues sont désignées par les mê mes signes de référence.
En fig. 1, 1 désigne la carrure-lunette, 2 la glace, 3 le mouvement, 4 une masse de re montage automatique, 5 le fond qui possède un rebord cylindrique 6. Dans une noyure 7, à paroi conique de la carrure, est introduite une bague 8 ayant une surface extérieure de conicité correspondante à celle de la noy ure et un trou cylindrique. Cette bague est en matière solide, non métallique, déformable élastiquement,
par exemple en la matière connue sous la désignation commerciale de Plexiglas ou en une matière jouissant .des mêmes propriétés, mais en tout cas pas molle, comme la matière connue, sous la désignation commerciale de plexig¯um; elle se maintient, par son élasticité, dans la noyure. C'est en introduisant, à force, le rebord 6 du fond 5 à l'intérieur de la, bague 8 qu'on réalise à la fois l'étanchéité absolue et l'assemblage des deux pièces fond -et carrure.
Grâce à la coni- cité des surfaces en contact de la noyure et de la bague, cette dernière restera en place dans la noyure de la carrure lors du démon tage de la boîte.
Dans cette figure, la section droite de la bague est un trapèze rectangle, mais la bague pourrait être un tube cylindrique et être fixée, comme d'ailleurs celle représentée, par collage dans la noyure de la carrure. Dans la boîte montrée en fig. 2, la car rure 1 possède un rebord 9, à paroi extérieure conique, limitant la contre-battue contre la quelle prend appui le fond; ce rebord qu'en serre élastiquement la bague 8 ayant un trou de même conicité et une surface extérieure cylindrique, s'emboîte dans une noyure 10 du fond, à paroi extérieure 11 cylindrique.
Ici, c'est la conformation spéciale du rebord 9 et du trou de la bague qui assure le maintien en place de celle-ci sur la, carrure, lorsqu'on sépare cette dernière du fond.
La bague 8 de la forme d'exécution repré sentée en fig. 3 est maintenue par son élasti- cité dans une rainure 17,à paroi extérieure conique, de la, carrure 1. Pour permettre d'avoir un fond plus faible, l'extrémité de son rebord 18 coopère avec la paroi intérieure 19, légèrement inclinée, de la rainure pour parfaire l'étanchéité en agissant par coince ment sur la bague.
Enfin, dans la dernière forme représentée à la fig. 4, le rebord 23 de la carrure 1, en serré élastiquement par la .bague 8, dont la surface extérieure est bombée, s'emboîte dans une noyure à paroi cylindrique, du fond 5. La carrure possède de plus une saillie annulaire 24, dont la. surface intérieure 25, cylindri que, vient en prise avec la paroi intérieure 26, cylindrique, d'une rainure 27 du fond, dans le but de renforcer le serrage de la bague. L'une des deux surfaces 25 et 26 pourrait être légèrement conique au lieu d'être cylindrique.
La bague peut être rendue solidaire de la carrure uniquement par son action élastique sur une paroi de cette pièce; la solidarisa- tion peut être parfaite au moyen d'un collage.
Les figures ne montrent que des formes d'exécution dans lesquelles un fond est assemblé de façon étanche à une carrure. Il est clair que l'on peut aussi assembler de la même manière une lunette à une carrure. Dans le cas des boîtes ayant trois pièces (à part la glace), la carrure et le fond, d'une part, la carrure et la lunette, d'autre part, peuvent être assemblés conformément à l'in vention. Dans le cas de montres-bracelets, l'une des pièces à assembler présente, sur son pourtour, en regard d'une des cornes ou entre celles-ci, une onglette ou une entaille permettant le dé montage de la boîte.
Dans les formes d'exécution représentées, la bague d'étanchéité n'est plus visible une fois les pièces assemblées. L'aspect extérieur de la boîte est celui des boîtes habituelles non étanches.