Désherbant sélectif formant en même temps produit antieryptogamique. La destruction -des mauvaises herbes par certains produits chimiques est depuis long- temps connue. Lie chlorate de soude lest le pro duit le plus employé pour cet usage.
Dans certaines cultures, on reoherche .la destruction,de;s mauvaises herbes sans nuire à la. plante que l'on désire récolter. C'est lé cas, notamment, des céréales (blé, orge, avoine, seigle ...)dont le ,désherbage augmente le ren dement de façon très marquée.
Quelques autres monocotylédones (oignons par exemple) et quelques dicotylédones vivaces (luzerne par exemple) peuvent être ,désherbées de la même façon.
Un .certain nombre ,de produits chimiques ont déjà été utilisés pour le dtésherbabe sélec tif des céréales. Ce sont l'acide sulfurique, le nitrate e cuivre, la sylvinite parmi les com posés do la chimie minérale;
les phénols, les crésols et surtout les sels alcalins des,- dérivés phénoliques nitrés, chlorés ou chloranitrés parmi les -composés organiques. Lis donnent déjà de boni résultats.
Pour le désherbage sélectif dies céréales, es dérivés chlorés ont été préconisés sous forme ,de solution dans. l'eau de leurs sels alca lins ou dissous à l'état libre :
dans un solvant organique approprié rendu émulsionnable d'ans Veau, comme dans le brevet suisse No 288804, du 5 juin 1943, Mois les dérivés nitrés des phénols et leurs sels n'ont été pré conisés que sous forme de poudree, seuls ou mélangés à des matières inertes, à,des engrais ou à des produits anticxyptogamiques ou inse@c- ti:ciâs.
Les phénols nitrés libres seraient plus toxiques pour les mauvaises herbes que leurs sels de soude, mais ils sont en :général inso lubles dans l'eau. Cette insolubilité masque partiellement leur toxicité intrinsèque, même lorsque le produit est mis en #susp,ension dans l'eau sous forme :
de précipité à ,l'état naissant. Aussi, ces dérivés ne sont-ils guère utilisés jusqu'ici qu'à l'état @de sels alcalins en solu tion dans l'eau. La. présente invention a pour objet un dés herbant sélectif qui est en même temps un produit anticryptobamique, lequel renferme au moins un dérivé nitré d'un phénol en solu tion. dans un solvant organique, et un émulsif. le produit étant apte à former, par adjonction d'eau, une émulsion utilisable aux fins indi quées.
De préférence, lorsque l'émulsif est insoluble dans la. solution organique, le pro duit se présente sous forme d'une émulsion concentrée, de. la. consistance d'une pâte ou d'une crème délayable dans l'eau et lorsque l'émulsif est soluble dans la solution orga nique, sous forme d'une huile homogène sus ceptible de s'émulsionner par addition d'eau.
Le solvant organique sert de véhicule au composé phénolique et permet sa pénétration dans les cellules végétales, à l'état dissous. tout en laissant la, fonction phénolique à l'état libre. La toxicité peut être ainsi couramment multipliée par le coefficient 3. Il en résulte une économie de phénol, très importante au point de vue industriel, et une diminution tris marquée du prix de revient du traitement. Les répercussions agricoles de ce perfection nement sont ainsi très importantes.
Le solvant organique utilisé peut être du nature très variable: fraction diverses tirée de la distillation du pétrole ou du goudron de houille, chlorobenzène. chloronaphtalène, tétra- hydronaphtalène, ete... Le pourcentage de produit actif dans le solvant est voisin dit point de saturation, mais petit rester inférieur à. ce point.
Le produit peut. être préparé en addition nant. une solution du dérivé phénolique dans un solvant organique d'une solutioaa aqueuse concentrée d'un émulsif ne renfermant pas de substances alcalines susceptibles de donner, avec les dérivés phénoliques mis en ouvre. un sel alcalin moins actif. On peut utiliser dans ce but un caséinate, un sulfomicinate,
ete... Si l'émulsif est soluble dans le solvant employé. on peut: le dissoudre directement. dans ce sol vant.
Le produit peut se présenter sous forme d'un liquide ou sous forme d'une pâte. On l'utilise par addition d'eau, à des doses eom- prises généralement entre 3 et 10% pour constituer le produit pour le traitement des cultures.. Cette émulsion aqueuse est pulvé risée ensuite ,dans les champs de céréales ou dans les autres cultures à désherber, par exemple, lorsque les plantes à respecter et les mauvaises herbes à détruire sont encore très jeunes, au moment.
du tallage Odes céréales en particulier, à raison de 100(1 litres à l'hectare en moyenne. On détruit ainsi toutes les plan tules de dicotylédones annuelles. La céréale ,ouffre peu du traitement. Les dicotylédones et les monocotvlédone@s vivaces, ainsi que la plupart des monocotylédones annuelles, ne sont également arrètées dans leur développe- ment que de façon très passagère.
Ces émulsions aqueuses agissent par con tact. Il suffit donc (le mouiller les feuilles et il ne faut pas chercher à réaliser un véritable arrosage clic sol.
Dans ces conditions, on ne eonstat:e aucun effet nocif saur les racines et aucune action ultf>rieure n'est il redouter après la pluie, la, solution de dérivé phé- nolique restant absorbée clans les couches superficielles du sol.
Les doses toxiques du produit vis-à-vis des céréales et des quelques autres plantes cultivées que l'on peut désherber par le même procédé sont bien supérieures à celle qui suffit pour tuer lu, plantules die d@icotvlédones. Le coefficient de sécurité de l'opération est donc lrèslarge.
Le produit ainsi pulvérisé a en métne temps une action remarquable contre les para sites de tous genres tels que le piétin du blé. Il s'applique également à la. destruction de certaines phanérogame; et cryptogames para sites, telles due les cuscutes dans les luzer- nières.
Par rapport: aux procédés connus, l'emploi ries nitro ou. chloronitrophénols à :l'état libre, un solution dans un siolvant organique, pré sente les avantages suivants:
10 Facilité d'emploi: les émulsions aqueuses sont plus faciles à préparer que les solutions aqueuses dies sels alcalins des mêmes dérivés phénoliques 2c Suppression de l'effet irritant que pos- sèd,ent les poussières @de certains de ces -dé rivés;
3e Augmentation @du pouvoir herbicide, d'où économie des matières premières dont, l'industrie ne dispose qu'en quantité limitée (phénol surtout) etdiminution -du prix de re vient du traitement.
On a donmé ci- près, à titre d'exemple non limitatif, quelques formules ,le produits selon l'invention et leur mode d'emploi.
Exemple <I>1:</I> On met en émulsion une solution à 10 de dinitrophé nol dlans le gas-oil. On utilise à cet effet les produits suivants:
EMI0003.0026
solution <SEP> à <SEP> 101o <SEP> de <SEP> dinitrophénol <SEP> 60 <SEP> parties
<tb> eau <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> 15 <SEP> "
<tb> solution <SEP> de <SEP> caséinate <SEP> de <SEP> soude <SEP> à
<tb> <B>10%</B> <SEP> .de <SEP> .caséine <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> 25 <SEP> " On obtient une pâte qui se délaie facile- ment dans, l'eau.
Pour l'emploi, on utilise 5 à 10 parties de cette pâte diluée -d'ans 100 par- fies d'eau. Le traitement des céréales avec un tel produit est parfait.
<I>Exemple 2:</I> On utilise une. solution à 10 % -de dichlaro- nitrophénol dans le tétrahydronaphtalène.
EMI0003.0043
On <SEP> mélange:
<tb> solution <SEP> à <SEP> <B>10%</B> <SEP> dichloronitro phénol <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> 60 <SEP> parties
<tb> eau <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> 10 <SEP> "
<tb> bentonite <SEP> (gel <SEP> à <SEP> 10 <SEP> % <SEP> dans <SEP> d'eau) <SEP> 20 <SEP> "
<tb> solution <SEP> de <SEP> caséinate <SEP> de <SEP> soude <SEP> à
<tb> 10% <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> 10 <SEP> " Même mode d'emploi que pour l'exemple 1 et résultats identiques.
<I>Exemple 3:</I> On prépare une solution à<B>10%</B> de dinitro- phénol dàns le mono,chlorobenzène.
EMI0003.0049
On <SEP> ménange:
<tb> so.luhon <SEP> à <SEP> 10 <SEP> % <SEP> de <SEP> dinitrophénol <SEP> 60 <SEP> parties
<tb> gel <SEP> queux <SEP> die <SEP> bentonite <SEP> à <SEP> 10 <SEP> % <SEP> 30 <SEP> "
<tb> huile <SEP> <B>1-_</B> <SEP> pépins <SEP> -de <SEP> raisin.sulfonée <SEP> 10 <SEP> " Mode d'emploi et résultats identiques aux précédents.
<I>Exemple 4:</I> On utilise une solution @à 10 % de dinitro- monoohlorophénol,dans, le gaz-oil.
EMI0003.0058
On <SEP> mélange:
<tb> solution <SEP> de <SEP> dinitromonochdoro phénol <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> 60 <SEP> parties
<tb> gel <SEP> -de <SEP> bentonite <SEP> à <SEP> 10 <SEP> % <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> 30 <SEP> "
<tb> sulforicinate <SEP> de <SEP> soude <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> 10 <SEP> "
<tb> Mode <SEP> d'emploi <SEP> et <SEP> résultats <SEP> identiques <SEP> aux
<tb> précédents.
Exemple <I>5:</I> On prépare une solution à<B>10%</B> de di- chloronitrophéndl dans le tétrahydronaphta- lène. On prépareensuite le mélange suivant:
EMI0003.0066
solution <SEP> à <SEP> 10% <SEP> de <SEP> diehloronitro phénol <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> 68 <SEP> parties
<tb> sulfoTieinate <SEP> de <SEP> potasse <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> 16 <SEP> "
<tb> huile <SEP> de <SEP> pin <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> 6 <SEP> "
<tb> lessive <SEP> de <SEP> potasse <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> 4 <SEP> "
<tb> crésol <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> .
<SEP> 6 <SEP> " On obtient ainsi une solution claire et fluide qui s'émulsionne parfaitement lors qu'on la verse dans l'eau, et qui peut être uti lisée dans les mêmes conditions que les pro duits des exemples précédents.