Procédé pour transporter des fils fins.
L'invention a pour objet un procédé pour transporter des fils fins sans que oeux-ei se touchent, destiné plus particulièrement au transfert de plusieurs fils fins de caoutchouc d'une opération à une autre.
On connaît un procédé de transport de plusieurs fils fins dans lequel, pour empêcher les fils de se toucher, on les fait passer sur au moins un tambour de traction rotatif pourvu de plusieurs nervures eirconféren- tielles espacées, en mettant chaque fil en contact avec la surface circonférentielle d'une nervure séparée, cette surface étant humectée avec un liquide tel que le poids et la tension du fil soient insuffisants pour surpasser les forces tendant à le maintenir chevauchant sur ladite surface circonférentielle, tandis que le tambour tourne. Les nervures dudit tambour d'extraction peuvent avoir une largeur de 0, 8 mm et une hauteur de 1, 6 mm et être distantes de 6, 35 mm d'axe en axe.
Ce procédé peut accroître d'environ 50% la capacité d'une machine donnée, car les fils n'ont pas plus s de tendance à se toucher, si même ils en ont autant, que lorsqu'ils sont distants de 9, 5 mm sur un tambour lisse.
Si on tente d'augmenter encore plus. la capacité d'une machine donnée en diminuant la distance des fils dans, le coagulant et sur la courroie de transport, ce qui nécessite 1'em- ploi de tambours portant des nervures plus rapprochées, par exemple à 4. 7 mm les unes des autres, les fils tendent à se doubler à cause de leur grande proximité.
Le but de la présente invention est de permettre l'emploi de tambours d'extraction portant par unité de longueur un nombre de nervures plus grand.
Le procédé selon l'invention est caracté- risé en ce qu'on expulse du latex dans un coagulant au travers de filières disposées. verticalement, en ce qu'on utilise au moins deux tambours d'extraction disposés au-dessus du coagulant et portant chacun plusieurs ner vures circonférentielles espacées, et en ce qu'on fait passer les fils sur ces tambours de telle façon qu'une partie des fils d'au moins un groupe de fils touchent des nervures d'un premier tambour extracteur alternant avec des nervures libres avant de passer sur des nervures d'un tambour d'extraction principal, ces dernières nervures alternant également avec des nervures sur lesquelles le reste des fils passe directement à partir du coagulant.
Da. ns un groupe de trois fils, au moins un fil peut toucher une nervure dudit tambour extracteur avant de passer sur une nervure du tambour d'extraction principal, le reste des fils passant directement du coagulant sur les nervures libres dudit tambour d'extraction principal.
On peut utiliser deux ta. mbours d'extrae- tion rotatifs placés l'un au-dessus de l'autre, le tambour supérieur ou tambour d'extraction principal débordant l'inférieur.
Avec cette disposition des tambours d'extraction, un fil peut être extrait vertica- lement hors du coagulant et conduit direetement au tambour supérieur, sans qu'il touche le tambour inférieur. Le fil peut en effet passer à environ 12, 7 mm dudit tambour in férieur.
En conduisant un fil directement au tambour supérieur et un fil voisin d'un groupe de fils donné d'abord au tambour inférieur et ensuite au tambour supérieur, on peut faire que les fils quittent la surface du coagulant en deux rangs, de façon que, dans un groupe donné, la distance entre des fils voisins dans chaque rang soit de 9, 5 mm et la, distance des deux rangs d'environ 12, 7 mm.
Les tambours peuvent porter des nervures distantes de 3, 18 mm.
Les tambours d'extraction peuvent avoir des diamètres différents, mais doivent de préférenee tourner dans le même sens et avec la même vitesse périphérique. De préférence les nervures des tambours d'extraetion sue- cessifs doivent être alignées et de même hall- teur.
Les filières d'expulsion peuvent être disposées sur au moins un rang dans le sens de la longueur du bain contenant le coagu- lant. Par exemple, les filières peuvent être disposées en groupes de trois à l'extrémité d'un tube d'alimentation. Lesdites trois filières peuvent être groupées en une forma t-. on triangulaire ou alignées. Si les filières sont disposées en groupes de trois, suivant la manière dont les fils sont conduits sur les tambours d'extraction, il peut être ou ne pas être nécessaire de prévoir des obstacles sub mergésdansl'acide,entrelesgroupesde filières, dans le bain coagulant.
Un excès de liquide a souvent une tendance à s'accumuler sur les tambours d'ex traction rotatifs. Comme ceci peut etre nui. i- ble, il peut être désirable de nettoyer les tambours d'extraction, par exemple au moyen d'une raclette horizontale de caoutchouc, de façon, à enlever tout excès de liquide.
Le mot"latex"est utilisé pour désigner les dispersions aqueuses très fines, soit de résines contenant de lu gomme, de la. gutta- pereha ou du balata. soit de résines végétales similaires, obtenues naturellement ou artifi ciellement.
De telles dispersions aqueu-es artificielles peuvent comprendre celles de caoutchouc coadulé de caoutchouc vulcanisé, de caoutchouc synthétique, de déchets ou de produits récu- pérés. On peut aussi employer des dispersions aqueuses de latex vulcanisées. Si on le désire, on peut utiliser une des dispersions mentionnées plus haut, seule ou en mélange avec une autre. Une des dispersions indiquées plus haut peut contenir les composants habituelle- ment connus, être sous une forme concentrée ou remplir ces deux conditions simultanément.
On peut aussi se servir de concentrés tels que ceux qu'on obtient selon le brevet suisse nô 133207 et le brevet anglais no 219635, auxquels on peut ajouter au moins l'un des composants usuels.
. Les dispersions aqueuses peuvent être rendues sensibles alachaleurpar des procédés bien connus dans le métier.
Le mot"coagulant" est utilise pour dési- gner des agents parfaitement : liquides, qui amènent la solidification du latex par eoagulation, par formation d'un gel ou par dés- hydratation'et coagulation.
Le dessin annexe représente, à titre d'exemple, une vue perspective de la partie d'un appareil servant à fabriquer des fils, permettant une mise en oeuvre du procédé faisant l'objet de la présente invention.
Un groupe de filaments de caoutchouc a, b, c, montant verticalement, est formé en dé- bitant un latex convenablement mélangé par un tuyau d'alimentation 10 relié à plusieurs filières verticales 1, 2, 3, alignées dans un bain 11 coagulant dans un bac 12. On a représenté seulement un groupe de filaments de caoutchouc a, b, c, un tuyau d'alimentation 10 et un jeu de filières verticales 1, 2, 3.
Le bac 12 aussi n'est représenté qu'en partie.
De préférence, chaque groupe de filières 1, 2, 3 est disposé entre des obstacles 15, qui sont submergés dans le bain coagulant 11 et espa- cés sur une barre d'espacement 16 en alumi nium. De façon à montrer clairement la posi tion des filières verticales 1, 2, 3, quelquesuns des obstacles 15 ne sont pas représentés et quelques-uns ne le sont qu'en partie.
Les filaments de caoutchouc a, b, c formés sont tirés hors du bain 11 par un tambour d'extraction 13 ou par un tambour d'ex- traction principal 14. Chaque tambour d'extraction porte plusieurs nervures circonféren- tielles, distantes de 4, 7 mm.
Les deux tambours d'extraction sont placés l'un au-dessus de l'autre, le tambour d'extraction principal 14 débordant le tambour d'extraction inférieur 13, de façon que le filament c puisse être tiré verticalement hors du bain et directement sur le tambour supérieur 14, sans toucher le tambour inférieur 13, dont, en fait, il est distant de 12, 7 mm, tandis que les fila ments a et b sont tirés d'abord sur des nervures du tambour d'extraction inférieur alternant avec des nervures libres et ensuite sur des nervures du tambour d'extraction principal 14, de façon que les filaments a et b sur le tambour d'extraction 14 soient sur des nervures, se trouvant de part et d'autre de la nervure portant le filament c.