Procédé pour l'application d'encre sur au moins certaines régions d'un support, et appareil pour sa mise en #uvre. L:i présente invention comprend un pro cédé pour l'application d'encre, par exemple d'encre copiante au carbone, sur au moins certaines régions d'un support pouvant être constitué, par exemple, par une feuille de papier. L'invention comprend aussi un appa reil pour la mise en couvre -de ce procédé.
Ix- procédé suivant l'invention se caracté rise en ce qu'on emploie un cliché que l'on amène à se déplacer par rapport au support de telle manière qu'il se produise un glisse ment :dans la zone -de contact dudit,cliché et dudit support.
L'appareil pour la mise en couvre du pro cédé suivant l'invention se caractérise en ce qu'il comporte un organe porte-cliché qui se déplace à une vitesse différente de celle d'un support, sur lequel de l'encre doit être appli quée à l'exclusion de tout organe pour répar tir l'encre sur ledit support après son appli cation. Le dessin annexé représente, schématique ment et à titre d'exemple, une forme -d'exécu tion -de l'appareil que comprend l'invention.
Dans cet appareil, comprenant plusieurs cylindres parallèles, le support, sous forme -de papier, est déroulé d'une bobine 14 par des rouleaux d'entraînement 15. Le papier reçoit l'impression de régions copiantes au verso par un cylindre porte-cliché 1,6 à cliché établi comme indiqué plus loin qui, à l'état chauffé, trempe directement dans une cuve d'encrage 17, et est muni .d'une raclette 18.
Le -contact .du papier sur le cylindre porte- cliché est avantageusement réglé par un cy lindre 19 qui peut subir un -déplacement, par exemple sensiblement perpendiculaire ià la course -du papier.
La bande -de papier passe ensuite sur un .cylindre refroidisseur 20, de préférence non tangent au .cylindre du porte cliché mais, comme<B>déjà</B> dit, parallèle à lui, et monté de façon à pouvoir Hêtre déplacé dans le plan des axes -des cylindres porte-cliché et refroidisseur, et perpendiculairement aux gé nératrices desdits cylindres, cette variabilité procurant un refroidissement plus ou moins rapide du papier, et de façon aussi que les deux cylindres porte-cliché 16 et refroidis seur 20 puissent être amenés jusqu'à la, tan gence,
et que le cylindre refroidisseur 20 puisse exercer une pression plus ou moins in tense sur le cylindre porte-cliché 16, cette dernière -disposition étant de préférence adop tée, quand on a en vue l'impression utilisant certaines encres .copiantes .de nature spéciale, ou bien certaines natures de papier. La bande de papier est ensuite découpée, après avoir été entraînée par une molette d'entraînement 21 et un cylindre d'entraînement 22, par tout dispositif approprié à .cet effet et suivant toutes formes désirables, avant que, happée par des molettes -d'entraînement 23, elle soit déposée en feuilles sur une table de récep tion 24.
En ee qui concerne, maintenant, le cylin dre porte-cliché 16, on l'établit avantageuse ment ainsi qu'il va être indiqué.
On grave, de préférence comme dans le procédé d'hélîo-gravure, ou bien encore par moletage, sur une plaque -de cuivre formant cliché, -et en tenant compte ainsi qu'il sera in diqué plus loin des dimensions des régions copiantes que l'on veut obtenir au verso de la feuille, un dessin tramé, de n'importe quelle nature appropriée, les filets de la trame étant établis, par exemple, suivant deux directions perpendiculaires.
Dans tous -les cas, la gravure du dessin tramé détermine, d'une part, -des saillies pris matiques, dont le sommet est tangent au plan -de travail -de la plaque -de cuivre formant cli ché et, d'autre part, des rainures qui sont net tement ,;en creux" par rapport audit cliehé.
Bien que tout genre de trame puisse con venir, on a .cependant avantageusement re cours à une trame constituée essentiellement par une juxtaposition de sillons très ténus parallèles entre eux et disposés parallèlement au sens -du glissement, c'est-à-dire selon les directrices -de la surface cylindrique que doit constituer le cliché, ces sillons étant -de préfé rence partiellement obturés de place en place par des cloisons propres à empêcher que l'en cre ne soit trop facilement entraînée le long des sillons pendant que la raclette glisse au contact du cliché.
Une telle trame présente l'avantage de faciliter le glissement entre le cliché et le pa pier et de diminuer les risques d'arrachement du papier.
De toute façon, ou bien on dispose la plaque de cuivre ainsi gravée suivant la surfa-ce latérale d'un cylindre et -on fixe ladite plaque par agrafes, barrettes ou autres, en assurant un bon con tact entre le cliché et le cylindre, ce à la suite de quoi on obtient un cylindre porte- .cliché prêt .à être utilisé, ou bien, au lieu de rapporter une plaque -de cuivre formant cliché sur un cylindre, pour constituer le cylindre porte-cliché, on dispose une enveloppe -de cuivre entourant complète- ment le cylindre, et on grave directement le ou les dessins tramés sur ladite enveloppe, que l'on peut réaliser, d'ailleurs, directement et simplement,
par exemple par une simple opération de galvanoplastie.
La raclette 18 est -de préférence mobile, contre ledit cylindre porte-cliché, et en avant de la génératrice d'impression, laquelle ra clette ne prend bien entendu appui que sur les arêtes des filets de la gravure du dessin tramé, et démunit d'encre, avant chaque im pression, toute la partie du cliché correspon dant aux zones du verso de la feuille qui ne doivent pas recevoir de régions copiantes, pour finalement n'en laisser subsister que dans les cellules de la gravure du dessin tramé, la quantité d'encre étant, bien en tendu, déterminée par la forme et la profon deur -des cellules,
lesquelles forme et profon- -deur sont déterminées selon la fluidité de l'encre, la nature du papier, du procédé de reproduction, etc., ce qui se fait sans diffi culté par expérience.
En ce -qui concerne, enfin, les moyens d'entraînement (non représentés) -du cylindre porte-cliché 16, on les agence de manière telle que ee cylindre ait une vitesse phériphérique différente de la vitesse de déroulement du papier.
On peut volonté donner à cette vitesse périphérique une valeur, soit plus brande, soit plus petite que celle de ladite vitesse de déroulement et différant de cette dernière de par exemple 10à 20 % .
Bien entendu, l'entraînement du cylindre porte-cliché 16 pourra avoir lieu par tous moyens appropriés, par exemple par des en grenages dont il suffira de fixer convenable ment la raison selon les circonstances.
Enfin, de préférence, on aura recours à un contre-cylindre propre à appliquer le pa pier contre le cylindre porte-clicbé et la pres sion d'application étant réglable et détermi née de manière telle qu'il n'y ait pas arra- ehement.
Avantageusement, ce -contre-cylindre sera disposé de manière telle que le papier s'en roule sur lui selon -un arc de cercle important, par exemple de 180 à 240 .
I1_ pourra être commandé par des or ganes appropriés ou simplement entraîné par le papier.
(juelle que soit la nature -du cliché et la méthode d'impression, on conçoit qu'il sera bien entendu nécessaire @de donner, aux for mes et aux dimensions présentées par les zones imprimantes dudit -cliché dans le sens parallèle au déroulement du papier, des ca ractéristiques pour la détermination des quelles il faudra tenir compte du déplace ment relatif du cylindre porte-cliché par rap port au papier pendant le contact de ces élé ments.
C'est ainsi, par exemple, que, si une zone imprimante rectangulaire, dont deux des cô tés sont parallèles aux génératrices du cylin dre porte-cliché décrit, pendant le temps du contact de ladite zone avec le papier, un che min plus long de cinq centimètres que le che min parcouru pendant le même temps par ledit papier, il faudra donnerà cette zone rec tangulaire du cliché une largeur supérieure de cinq centimètres -à celle que l'on désire que présente la zone encrée sur le papier.
Bien entendu, inversement, si la vitesse périphérique Uu rouleau porte-cliehé est infé rieure à celle du papier, il faudra -donner aux zones imprimantes des largeurs inférieures à celles des zones .copiantes que l'on: désire ob- tenir.
Il sera -évidemment possible, dans chaque cas particulier et quelle que soit la forme -des zones copiantes à obtenir, de déterminer, en donnant au glissement une valeur spéciale, la forme à donner au contour -des zones impri mantes du cliché.
Quel que .soit le sens de déplacement rela tif du cliché par rapport au papier, le frotte ment créé entre ces deux éléments procure une meilleure adhérence de la,couche copiante par suite de l'écrasement que subit cette der nière pendant que se produit le susdit -dépla cement relatif alors que le papier est appli qué contre le rouleau porte-cliché.
Un autre avantage résulte du fait que l'écrasement de la couche copiante donne à cette dernière une surface plus unie que si au cun glissement ne se produisait, ce qui em pêchera, qu'il n'apparaisse, sur la zone -co piante, -des traces correspondant à la trame -du cliché si ce dernier en comporte une, et procurera, en général, une répartition plus homogène de l'encre.
On peut se contenter -de traiter, au moyen de l'appareil :décrit, des feuilles déjà impri mées au recto, sur une machine à imprimer quelconque, de caractères ou signes de toute nature, pour enduire lesdites feuilles, au verso, selon des régions -déterminées, et sui vant toutes formes désirées, de parties co- piantes.
Mais on peut également partir :de feuilles vierges et procéder en même temps, c'est à-dire -clans un même train d'imprimerie, à l'impression, au recto, des caractères, formes ou figures d'un texte et ce, par tout procédé approprié (typographie, lithographie, offset, héliogravure, etc.), et à l'application au verso par le procédé venant d'être décrit, -de réions copiantes de toutes formes .désirées.
On réalisera sans difficultés un appareil répondant à ce double but, qu'il soit avec une marge et une sortie à la main, ou automa tique, en rames, ou équipé en continu.
Dans ce dernier cas, tous les cylindres se ront parallèles; le papier subit tout d'abord l'impression au moins en partie sur une ou deux faces, des textes, caractères, figures, etc., par tout procédé d'impression approprié, puis le papier est soumis @à l'application de régions copiantes, au moyen -du procédé tel que décrit.
Dans une autre forme d.'exécution du pro cédé selon l'invention, le glissement entre le cliché et le support pourrait ne se produire qua pendant une partie -du temps où ces élé ments sont en contact; à cet effet, le cylindre porte-cliché pourrait être animé d'un mouve ment irrégulier ou discontinu.
Il pourrait être fait usage, pour l'applica tion par glissement, -de tous autres procédés que ceux en creux. Par exemple, on pourrait utiliser :des clichés en relief analogues à ceux de la typographie, des stencils, et même on pourrait procéder à l'application d'encre en utilisant un cylindre de report; par exemple en caoutchouc ou semblable, ainsi qu'on le fait dans le procédé offset;
l'impression pour rait aussi se faire avec -des clichés plats. Le procédé et les appareils venant d'être ,décrits peuvent être utilisés pour la fabrication du papier carbone enduit sur toute sa surface, sauf .éventuellement de petites zones pour fa- ciliter sa manipulation. Dans ce cas particu lier, on pourra, éventuellement, ne pas utili ser -de contre-cylindre et on pourra prévoir une certaine surface -de -contact entre le pa pier -et le cliché.