<B>Procédé pour produire un revêtement métallique.</B> La présente invention a pour objet un pro cédé pour produire un revêtement métallique formant électrode sur une feuille diélectrique pour condensateur électrique du type com prenant au moins une couche ou feuille d'un diélectrique, comme par exemple le mica ou un autre diélectrique dur, étanche ou non fibreux, dont au moins une face est métal lisée en appliquant sur elle un composé mé tallique sous forme d'une pâte ou d'une solu tion, après quoi la feuille recouverte est chauffée afin de réduire le composé en une pellicule de métal.
L'invention a pour but de fournir un pro cédé pour revêtir les feuilles, par lequel une localisation et une délimitation plus précises de la surface ou des surfaces métallisées ou électrodes sont obtenues, sans inégalités sur les bords, avec un repérage pratiquement exact des surfaces métallisées quand celles-ci sont prévues sur les deux faces de la feuille, et assurant une économie appréciable dans la quantité de composé métallique utilisée.
A cette fin, selon la présente invention, un composé métallique est appliqué sur une sur face d'impression dure comprenant au moins une aire gravée correspondant par la forme et la dimension à l'aire métallisée qui doit être formée sur la feuille diélectrique, ce com posé placé dans l'aire gravée de ladite sur face d'impression étant. ensuite transporté di- rectement de cette surface sur la. feuille diélectrique.
Le composé métallique est de préférence constitué par une pâte ou par une solution d'un composé d'argent qui soit décomposable en argent métallique par chauffage, et qui ait les caractéristiques nécessaires pour assurer sa retenue effective dans les alvéoles d'une surface gravée, sans couler sur la surface d'impression ou sur la feuille diélectrique. Le composé peut comprendre une solution de ré- sinate d'argent obtenu à partir de l'oxyde d'argent et d'huile de résine, la pâte ou la solution étant avantageusement, portée dans un solvant organique. Si on le désire, de l'ar gent métallique finement divisé peut être ajouté à la solution afin d'obtenir un revête ment métallique plus lourd après réduction de la solution par la chaleur.
L'aire gravée susdite peut être obtenue par gravure, par taille, par moletage, par gravure au trait ou à l'eau forte ou par un procédé quelconque permettant, d'obtenir une aire présentant. des saillies et des creux propres à retenir le composé métallique et à le faire adhérer à cette aire.
Le dessin annexé représente, à. titre d'exemple, des moyens de mise en rouvre de l'invention.
Fig. 1 est une élévation latérale, uni des plateaux latéraux de support étant. enlevé. Fig. 2 est une vue, à Lme phis grande échelle, prise depuis la gauche et vers la droite de la fig. 1, mais montrant seulement le transporteur et un cylindre d'impression avec son racloir associé.
Fig. 3 représente un des cylindres d'im pression, à une échelle encore plus grande. Fig. 4 montre une forme modifiée d'un cylindre d'impression avec son racloir associé. Dans la construction représentée sur la fig. 1, -un, bras A#, qui oscille autour de son axe horizontal A1, porte une glissière A2 qui est disposée pratiquement horizontalement quand le bras A est dans la position appro ximativement verticale ou position de récep tion, un bras d'alimentation (non représenté)
étant entraîné synchroniquement avec le bras A pour amener les feuilles de mica ou d'un autre diélectrique dur pratiquement incom- pressible, individuellement et successivement, dans la glissière A2 depuis mi empilage d'ali mentation.
Quand le bras d'alimentation a placé une feuille diélectrique dans la glis sière A2, le bras A se déplace de sa. position verticale ou de réception dans la position horizontale ou d'alimentation représentée sur la fig. 1, de façon que le bord inférieur de la feuille diélectrique soit inséré entre deux cy- lindres d'impression durcis B, B1 qui sont entraînés synchroniquement autour d'axes horizontaux par un arbre moteur C.
La sur face cylindrique de chacun des cylindres d'im pression B, Bl petit être en acier, en cuivre déposé électrolytiquement sur un noyau d'acier, ou en cuivre étiré. Comme représenté sur la fig. 3, chaque cylindre d'impression comprend plusieurs aires B2 taillées ou gra vées, correspondant chacune, en développement, à la forme et à la dimension des surfaces d'électrodes à former sur la feuille diélec trique.
Dans le but de réduire l'usure, chaque cylindre de transmission dur peut être chromé après la gravure ou la taille photo graphique. Les aires gravées B2 s'étendent, par exemple, sur une moitié du cylindre de transmission, la disposition étant telle que, tandis que les cylindres durs de transmission B, Bl tournent synchroniquement comme re- présenté par les flèches de la fi,-. 1, les aires gravées B2 des cylindres viennent en corres pondance les unes avec les autres sur les côtés opposés de la feuille diélectrique, une fois pour chaque révolution des cylindres.
Deux rouleaux d'alimentation D, D1 sont entraînés synchroniquement avec les cylindres d'impression B, B1, chacun des rouleaux d'ali- inentation plongeant dans- un bain E de pâte ou de solution, de telle manière que, lorsque le cylindre d'impression et son rouleau d'alimen tation associé D ou D1 tournent en contact par leur périphérie, la pâte ou la solution soit appliquée par le rouleau d'alimentation sur le cylindre d'impression correspondant.
La pâte peut comprendre une solution d'un composé d'argent décomposable en argent mé tallique par chauffage, de l'argent métallique finement divisé pouvant être ajouté, si on le désire, à la solution, en vue d'obtenir -Lui re vêtement métallique plus lourd après réduc tion de la solution.
Par exemple, la pâte peut comprendre une solution de résinate d'argent obtenu à partir de l'oxyde d'argent et d'huile de résine, et un solvant organique servant de véhicule, ce dernier étant seulement en petite quantité, la pâte ayant une consistance rela tivement épaisse et visqueuse. La pâte en traînée par les rouleaux d'alimentation D, D1 est ainsi appliquée dans les alvéoles des cy lindres d'impression gravés, d'une profondeur de 0,1 mm par exemple. Les dessins gravés sur les cylindres d'impression sont raclés à ras au moyen des racloirs F, chacun de ceux-ci étant mû alternativement contre l'action d'un ressort F1 par une came rotative F2.
De cette manière, l'usure entre les racloirs F et les cylindres d'impression est réduite, tandis qu'en outre le risque de production de rayures ou de marques-témoins dans les couches de pâte sur les cylindres d'impression est diminué. Il est. évident. que la profondeur des alvéoles pour retenir la pâte ou la solu tion sur les cylindres d'impression peut être réglée comme on le désire. De plus, une éco nomie appréciable de pâte ou de solution mé tallisée est réalisée puisque la perte est ré duite au minimum.
Au-dessous du niveau des cylindres d'im pression B, I31 est disposé un transporteur G entraîné horizontalement pas à pas au moyen d'une vis sans fin G1 entraînée synchro niquement avec les cylindres d'impression B, B1 et le bras A, le transporteur G compre nant plusieurs cloisons G2 espacées horizon talement pour tenir verticalement les feuilles diélectriques successives<I>II,</I> comme indiqué sur la fig. 2.
Quand la machine fonctionne, le bras d'ali mentation prend la feuille diélectrique an sommet de la pile et la transporte dans la glissière A2 qui est alors dans la position hori zontale. Les aires des deux cylindres d'impres sion B, B1 sont maintenant en correspon dance et quand les aires gravées approchent l'une de l'autre, le bras A balance vers le bas dans la position représentée sur la fig. 1, afin d'insérer le bord inférieur de la feuille de mica portée par le cadre 42 entre les cy lindres d'impression B, B1. Les deux faces de la feuille diélectrique reçoivent ainsi le com posé appliqué sur elles simultanément avec une correspondance très précise.
La feuille diélectrique avec le composé appliqué ainsi sur les deux faces est conduite verticalement vers le bas entre deux des cloisons G2, tandis que la vis sans fin Gl est actionnée afin de pousser le transporteur d'tln pas en avant, amenant ainsi l'espace suivant entre les cloi sons G2 immédiatement au-dessous des sur faces coactives des cylindres d'impression B, Bl. Le bras A est. balancé maintenant. vers le haut dans sa position verticale ou position de réception, et une nouvelle feuille diélectrique est amenée depuis la pile à la glissière A2, et le procédé se poursuit d'une manière continue.
Les feuilles diélectriques avec le composé appliqué sur elles sont séchées, le composé est réduit en argent métallique par chauffage, et les feuilles sont coupées en plateaux de con densateur individuels portant chacun deux des aires imprimées respectivement sur les côtés opposés, le condensateur étant assemblé selon la capacité requise. Il est. entendu que bien qu'on préfère ap pliquer le composé métallisant sur plusieurs aires sur les deux côtés de chaque feuille diélectrique, une seule aire ou plusieurs aires peuvent être appliquées sur un côté seule ment clé. la feuille.
Par exemple, les feuilles diélectriques peuvent être amenées verticale ment (ou horizontalement) entre un rouleau de butée uni et un cylindre d'impression pré sentant l'aire ou les aires requises. De plus, selon que le composé est appliqué sur la feuille diélectrique sur une ou sur les deux faces, le cylindre d'impression ou chaque cy lindre d'impression petit, être évidé annu- lairement, comme représenté par exemple en Kl sur la fig. 4, la partie centrale cylin drique du cylindre d'impression K présentant une aire gravée K2 qui, en développement,
correspond en forme et en dimension à l'aire ou aux aires métallisées à former sur le pla teau de condensateur. Si on le désire, la sur face gravée K2 peut constituer une figure oblongue ou un rectangle présentant une langue ou une patte K3 à une ou à chaque ex trémité. Avec cette disposition, la pâte ou la solution appliquée sur le cylindre K par le rouleau d'alimentation associé est raclée à ras par un racloir L mît alternativement contre un ressort. comme ci-dessus, mais ayant deux cents Ll qui s'étendent clans les deux rai nures annulaires Kl respectivement sur les côtés opposés de la partie centrale ou gravée du cylindre K.
Le racloir L maintient ainsi les alvéoles gravés K2, K3, remplis à ras et uniformément avec la pâte, tandis que les dents L1 du racloir raclent les bords de la partie cylindrique centrale gravée et em pêchent aussi que les deux rainures annu laires K1 se remplissent de pâte. De cette ma nière, la pâte est confinée sur la surface gra vée dont. le contour est. uniformément. et exac tement reproduit sur la feuille diélectrique, l'aire métallisée sur la feuille étant unie et sans bords dentelés.
Il est évident que le rou leau K peut présenter plusieurs aires bravées espacées axialement par des rainures annu laires et, de plus, que deux rouleaux sem blables peuvent être employés quand chaque feuille diélectrique doit être recouverte sur les-deux faces. Cependant, quand le cylindre d'impression ou chaque cylindre d'impression présente plusieurs aires gravées espacées axialement, le racloir associé présente simi- lairement plusieurs dents correspondant aux rainures annulaires.
Il est évident que le diélectrique peut être introduit dans l'appareil sous forme de ruban qui peut être métallisé sur une ou sur les deux faces. Cependant, quand des, feuilles diélec triques individuelles doivent être métallisées successivement, les feuilles peuvent être ame nées au cylindre ou aux cylindres d'impres sion au moyen d'une courroie ou d'une chaîne sans fin qui entraîne activement le ou les cy lindres (ou qui est entraînée synchronique- ment avec eux).
La courroie peut être pour vue de dents, de griffes ou de saillies d'en- trainement qui engagent les feuilles diélec triques et les, amènent activement successive ment au cylindre ou aux cylindres d'impres sion, le synchronisme du mouvement des sur faces d'alimentation et d'impression assurant à nouveau une correspondance très précise des aires métallisées quand les deux faces du diélectrique doivent être métallisées.
Le rou leau d'alimentation ou chaque rouleau d'ali mentation peut avoir sa face active formée de telle faon due la pâte ou la solution soit ap pliquée seulement sur l'aire gravée du cy lindre d'impression associé, le rouleau d'ali mentation tournant en synchronisme précis avec le cylindre d'impression correspondant. Dans certains cas, ceci peut éviter la néces sité de prévoir un racloir associé au cylindre d'impression, plus particulièrement si des ra cloirs sont associés aux rouleaux d'alimenta tion, ainsi qu'il est préféré.
L'évidement an nulaire du cylindre d'impression sur les côtés opposés de la partie cylindrique gravée réduit le risque que de petites quantités de pâte ou de solution soient appliquées sur les parties du diélectrique qui ne doivent pas être mé tallisées. Cependant, si le raclage du cylindre ou des cylindres d'impression est évité, il peut être préférable de contrarier toute tendance de coulée sur les bords de l'aire ou des aires gravées en fraisant la partie ou les par ties .cylindriques gravées autour des bords, les rainures annulaires proches de ces bords étant maintenues propres par des moyens si milaires au racloir denté décrit phis haut.
L'alimentation par courroie ou par chaîne dont il a été question peut être remplacée par une transmission à chariot, le mécanisme d'ali mentation (constitué par une courroie, une chaîne ou une transmission à chariot) étant. entraîné activement par le cylindre d'im pression, ou' par l'un ou l'autre ou par les deux cylindres d'impression, ou syn- chroniquement avec eux.
La vitesse du cylindre ou des cylindres d'impression peut être réglée à volonté, le poids de la pâte ou de la solution portée par le cy lindre ou les cylindres étant convenablement déterminé selon la consistance désirée de la pâte ou de la solution et aussi la profondeur à laquelle le cylindre est gravé ou taillé.
Quand les deux faces du diélectrique doi vent être métallisées, le procédé décrit est particulièrement avantageux parce qu'il peut assurer -une correspondance précise des aires métallisées sur les faces opposées du diélec trique, soit que ces aires soient appliquées si multanément comme décrit ci-dessus (par exemple par deux plateaux opposés plats ou incurvés, ou par deux cylindres opposés), soit que ces aires soient métallisées dans des opérations successives ou séparées.
Bien que dans les exemples décrits ci- dessus, le composé métallique comprend une solution de résinate d'argent obtenu à partir de l'oxyde d'argent et d'huile de résine, ce composé n'est qu'un exemple d'un grand nombre de composés qui peuvent être utilisés, les exigences principales étant que le composé employé ait la viscosité requise pour l'appli cation sur la feuille diélectrique, sans ten dance à couler dans les alvéoles gravés ou sur la feuille diélectrique, et soit réductible en métal par un procédé thermique.
Un autre exemple de composé métallique qui peut être utilisé est une solution ou une suspension d'oxyde d'argent dans une huile essentielle.