Procédé d'exécution de travaux tels que le découpage, le traçage de plis, le gaufrage, etc., de dessins ou compositions sur des feuilles de papier ou de carton de grand format, et presse pour la mise en oeuvre du procédé.
La présente invention se rapporte à un procédé d'exécution de travaux tels que le découpage, le traçage de plis, le gaufrage, ete., de dessins ou compositions sur -des feuil les de papier ou de carton de grand format, caractérisé en ce qu'on se sert d'une presse à cylindre rotatif e1; à châssis plat à déplace ment alternatif, et en ce qu'on dispose, dans le châssis, des éléments servant à effectuer le travail voulu qu'on assemble de façon amovible à la façon de caractères d'impri merie, et sur le cylindre au moins un autre élément, coopérant avec ceux du châssis.
Les éléments qu'on dispose dans le cbâs- sis peuvent être des outils de découpage, par exemple des filets coupants, des outils de traçage de plis, par exemple des filets tra ceurs, ou des outils de gaufrage, par exemple (les matrices.
L'invention se rapporte aussi à une presse pour la mise en couvre du procédé, compor tant un châssis plat à déplacement alterna tif et un cylindre rotatif, caractérisée en ce que le châssis renferme des éléments servant à effectuer le travail voulu, assemblés de fa çon amovible à la façon de caractères d'im primerie, et en ce que le cylindre présente à sa surface au moins un autre élément coopé rant avec ceux du châssis.
Des modes d'exécution du procédé vont être décrits, à titre d'exemple: Pour le découpage de feuilles de grands formats comportant un nombre quelconque (par exemple 100 ou plus) de petites compo sitions semblables ou différentes assemblées, on procèdera avantageusement comme il suit:
on fixe sur le cylindre d'une machine à im primer à châssis plat animé d'un mouvement alternatif, et à cylindre rotatif, une plaque, de préférence en cuivre, de 8 à 10 millimètres environ d'épaisseur formée en un cylindre de même rayon que le cylindre de la ma chine; on peut avantageusement se servir des organes de fixation du blanchet pour 1a_ maintenir tout en la rendant amovible; elle devra être bien ajustée sur le cylindre et on devra éviter toute saillie sur sa. surface qui pourrait détériorer les filets coupants qui viendront en contact avec elle.
On colle ensuite sur la surface de cette plaque une feuille de papier de force moyenne, en ayant soin d'étaler la colle sur toute la surface de .la feuille, pour éviter qu'il se produise des épaisseurs inégales après le séchage.
Pendant que cette feuille sèche, on pro cède à l'imposition de la forme dans un châssis ordinaire, en disposant les lames usuelles minces en acier appelées "filets cou pants", suivant la conformation de la sur face à découper; ces lames sont maintenues en place au moyen de garnitures d'espace ment, de la même façon qu'une forme or dinaire de caractères d'imprimerie.
On égalise ensuite, à l'aide d'un bloc de bois plat ou d'un taquoir ordinaire, la. sail lie des filets coupants, et on serre l'ensemble dans le châssis au moyen de coins ou autres organes de serrage.
On procède alors à une épreuve d'essai sur une des feuilles imprimées du tirage < :ï, découper, pour se rendre compte si les filets coupants donnent bien tous un bon résultat; ceux des filets qui ne pénètrent pas suffisam ment sont surélevés en plaçant sous eux des petites bandes de carton, ou de préférence de papier bristol.
Dans le cas du pliage, combiné au dé coupage, par exemple pour l'obtention de petites boîtes parallélipipédiques en carton mince, on peut opérer comme il suit: Les plis sont tracés par les outils usuels, c'est-à- dire par des lames non coupantes, serrées en place dans le même châssis que les filets coupants dont il a été question ci-dessus; ces lames déterminent sur le carton une em preinte traceuse des plis, lesquels seront com plétés à. la main au moment -du collage de la boîte.
Pour obtenir cette empreinte, il est <B>ï</B> avantageux que le carton soit pressé sur la <B>Zn</B> lame par une surface en matière plastique ou élastique; on pourra à cet effet avantageuse ment se servir de bandes de papier bristol, de cuir on de caoutchouc, collées sur la<B>,</B> plaque cylindrique de pression. à l'emplace ment correspondant auxdites lame; oti choi sira pour ces bandes une épaisseur propor tionnée à l'épaisseur du carton à travailler.
Pour effectuer le tirage, on se servira, avantageusement d'une machine ordinaire à imprimer à cylindre rotatif et à châssis plat à déplacement alternatif de laquelle on aura. retiré les rouleaux d'encrage. On procède au tirage en plaçant les feuilles comme pour l'impression habituelle, après avoir vérifié que le tout est bien réglé.
Pour éviter que les feuilles soient rete nues sur la forme par les filets coupants, on peut fixer dans les espaces compris entre ceux-ci des petits morceaux de liège légère ment plus hauts que les filet:, et qui déga gent la. feuille; on peut encore remplacer ces blocs de liège par des poussoirs métal liques à ressorts, mais pratiquement, pour éviter cet inconvénient, il suffit de former des encoches on crans dans la partie coupante (le certains filets, ce qui a pour résultat de laisser des petites liaisons entre la feuille et la partie découpée, ces liaisons étant ensuite facilement rompues par paquets, par un lé ger choc.
L'un ou l'autre de ces moyens peut na turellement être appliqué au découpage non combiné au pliage.
On obtient ainsi un découpage uniforme à grande production. apte à se détacher en paquets, des feuilles de grand format; dans le cas de boîtes pliées, ces découpages sont prêts au collage.
Pour effectuer le gaufrage, on peut opé rer comme suit: Le cylindre de la machine à. imprimer est revêtu d'une simple feuille de papier vélin de force moyenne, collée sur toute l'étendue de sa surface, et des blocs-clichés de gau frage sont placés dans le châssis.
Après avoir régla, par des moyens usuels, la, hauteur des blocs-clichés de gaufrage de façon qu'ils soient tous à la. même hauteur et bien d'aplomb, on les place dans tiit châs sis ordinaire de caractères d'imprimerie, et on les dispose par exemple par cent blocs ou plus, suivant la grandeur du cliché, par exemple d'une lettre à gaufrer, et celle du format de papier employé.
Ensuite, à l'aide d'un rouleau à main, ou de préférence avec le rouleau encreur de la machine, on encre les blocs-clichés et on en tire une épreuve, soit sur papier fort, soit en doublant une feuille blanche du tirage. Cette épreuve montre les défauts de niveau ou d'aplomb de la frappe de chaque bloc. ,I près avoir corrigé ces défauts et obtenu un niveau parfaitement plan pour l'ensemble des blocs, par exemple en collant par dessous certains d'entre eux, une ou plusieurs épais seurs de papier, on tire une épreuve de la même façon que précédemment, mais sur une feuille imprimée du tirage à gaufrer; on se rend compte, par cette opération, si l'em placement occupé par chacun des divers blocs coïncide exactement avec l'emplacement du tirage imprimé, c'est-à-dire s'il n'y a pas de défauts de repérage.
S'il en existe encore, on les corrige de la même façon que pour les travaux usuels d'impression en plusieurs couleurs.
Une fois la mise en place bien effec tuée, on doit compenser le retrait du papier, c'est-à-dire les variations provoquées par le gaufrage; l'estampage des reliefs diminue en effet la longueur et la largeur des feuilles et nécessite un repérage des blocs placés aux extrémités; on rectifie en diminuant l'écarte ment desdits blocs en tenant compte de la. longueur totale du papier, de sa qualité, de son épaisseur et,du nombre des clichés à gau frer.
Par exemple, si l'on suppose une forme comportant six rangées de blocs dans le sens de la hauteur de .la feuille, on devra diminuer leur écartement comme suit: entre le premier et le deuxième bloc, de l'épais seur d'une lame -l'interligne mince; entre le deuxième et le troisième, de deux lames; en tre le troisième et le quatrième, de trois lames, etc. Il sera bon de prendre pour ces calculs une unité typographique telle que le "point". On procède ensuite de la même façon pour l'écartement des blocs dans le sens de la largeur.
Après avoir encré de nouveau les blocs- clichés, on fait faire un tour au cylindre de la machine; on obtient ainsi une impression sur la feuille que l'on avait préalablement collée sur ledit cylindre, les parties blan ches correspondant naturellement aux creux des blocs-clichés; sur ces parties blanches de l'impression, on dépose à l'aide d'une spatule, une certaine épaisseur de pâte composée par exemple d'un mélange de talc et de gomme arabique. Le cylindre ainsi garni de pâte de talc aux emplacements voulus est. recouvert d'une feuille de papier mince de bonne qua lité, ensuite -de colle sur toute sa surface.
Après avoir enlevé les rouleaux encreurs de la machine, on graisse, avec de l'huile, la surface des blocs pour les empêcher d'adhé rer au cylindre par suite de la pression qui est ensuite appliquée. Cette pression est des tinée à donner à. la pâte déposée sur le cy lindre la réplique vôulue en relief. des par ties gravées en creux sur les blocs-clichés pla cés dans le châssis.
On fait faire un tour au cylindre. On laisse ensuite sécher le relief ainsi obtenu sur le cylindre; la surface de celui-ci devient alors très dure et capable de produire l'em boutissage ou gaufrage des feuilles de papier dans les creux des blocs.
S'il existe encore quelques petits écarts entre le gaufrage et le dessin imprimé, on peut les corriger au moyen de petites bandes de papier que l'on colle sur le cylindre aux places qui côrrespondent à des blancs dans le tirage. Les surépaisseurs ainsi produites ne peuvent marquer aucune empreinte sur les feuilles, puisqu'elles ne rencontrent que des espaces vides entre les blocs; mais elles dé placent très légèrement la feuille en la sou levant de cette surépaisseur et cela d'une fa çon suffisante pour régler le repérage avec une très grande précision.
Pour obtenir le découpage et le gaufrage simultanés, on n'aurait qu'à, combiner les moyens qui viennent d'être décrits; ces opé rations ne nécessitent l'intervention d'aucun ouvrier spécialiste et permettent d'effectuer rapidement de très grands tirages; il en ré sulte une très grande économie de temps et de matériel; enfin des machines hors d'usage pour tout autre travail d'impression peuvent être utilisées.
Une fois les opérations de gaufrage, dé coupage, etc. terminées, le châssis est dé monté; les outils tels que blocs-clichés, filets traceurs oii filets coupants sont retirés et mis en réserve pour être employés ulté rieurement dans une autre combinaison, tout comme des caractères d'imprimerie.
Il est bien entendu que les formes d'exé cution, ci-dessus décrites. du procédé reven- cliqué, sont données expressément: à titre d'exemple.