Appareil de manutention d'une ligne de pêche
(3'est une pratique classique dans la pêche commerciale que de poser, depuis un bateau, une longue ligne à laquelle sont fixés des avançons portant des hameçons à leurs extrémités et de laisser un repère flottant, ou autre dispositif semblable, afin que le bateau puisse revenir remonter la ligne avec les poissons accrochés aux hameçons. Un type de pêche commerciale comprend plus précisément le déroulement d'une ligne de fond,
depuis le bateau, avec, d'abord, la descente d'une ancre
au fond de la mer; le long de la ligne, se trouvent alors:
des flotteurs qui portent des avançons ou brins constituant des petites lignes, attachées à la ligne de fond et équipées d'hameçons à leurs extrémités, de préférence des poids ou des plombs espacés entre les flotteurs; et à l'extrémité de la ligne une ancre et une bouée. Ceci forme une ligne en zig-zag, au-dessous de l'eau, avec des avançons
et des hameçons qui en sortent, et qui portent des appâts, si bien que l'on peut laisser la ligne en place pendant
un certain temps pour que les poissons mordent, puis récupérer, plus tard, la ligne avec les poissons.
Il est classique pour la manipulation de ce. type de ligne-, au moins dans certaines régions, d'enrouler la ligne sur un touret pour pouvoir la dérouler facilement, d'un bateau en marche. Dans ce type de manipulation des lignes, il est aussi classique d'enrouler soigneusement
la ligne sortant de l'eau et de placer séparément les hameçons des avançons qui sortent de la ligne, dans une position telle qu'ils ne s'emmêlent pas pendant le déroulement. On peut, par exemple, prévoir à cet effet un bord en liège ou autre, autour du touret de la ligne, et fixer, individuellement les hameçons dans le liège.
En ce qui concerne l'amorçage de ces lignes, il est classique que chaque hameçon reçoive son appât, placé à la main, par exemple quand on enroule la ligne sur le touret. On comprendra facilement que c'est une opération longue et dangereuse. On remarque, en outre, que l'emploi de tourets ou autres, pour enrouler les lignes de pêche, nécessite un emplacement assez important sur un pont de bateau et que la manipulation manuelle des lignes, de même que l'amorçage manuel des hameçons demandent un effort de main-d'oeuvre important, nécessitant un certain nombre de personnes.
Ce type de pêche commerciale a été pratiqué pendant des siècles, pratiquement de la manière exposée ci-dessus. Malgré les inconvénients de toutes sortes que présente ce processus de manipulation des lignes et d'amorçage des hameçons, il n'y a eu que peu ou pas de progrès dans ce domaine. On admet cependant qu'il y a eu un progrès, au moins théorique, lorsqu'on a prévu un dispositif semiautomatique d'amorçage dans lequel un entonnoir d'un type quelconque est traversé par la ligne de fond de manière à
ce que les hameçons des avançons de la ligne de fond puissent percer des morceaux d'appât, en évitant ainsi de fixer les appâts aux hameçons à la main. Ce dispositif présente des inconvénients de toutes sortes, en particulier la nécessité d'attacher, à la main, les flotteurs et les poids, sur la ligne de fond, et de prévoir une extrémité libre à la ligne de fond, pour son passage initial dans le dispositif d'amorçage.
L'invention propose un perfectionnement matériel et une simplification de la pêche commerciale, avec
les lignes décrites ci-dessus ainsi que de l'amorçage de
ces lignes.
L'invention, telle qu'elle est exposée cidessous, propose au moins un touret à flasques, qui peut tourner grâce à un moteur, pour enrouler une ligne de fond et qui porte, d'un côté, des rayons sensiblement orientés dans des directions radiales, sur lesquels on fixe les hameçons, afin d'enrouler ou de bobiner facilement la ligne autour du touret, tout en maintenant en place les multiples hameçons séparés afin de les détacher facilement du touret quand on déroule la ligne par-dessus la poupe d'un bateau. Les avançons individuels qui sortent de place en place de
la ligne de fond, et portent les hameçons à leur extrémité, sont étendus, à la main, jusqu'au prochain rayon tournant accessible et chaque hameçon est placé sur le rayon quand
la ligne s'enroule sur le touret, de sorte que la ligne de fond et ses avançons sont mécaniquement placés dans une position de stockage, organisée de manière à pouvoir être déroulés facilement sans s'emmêler quand on déroule la ligne dans l'eau.
En plus de ce qui précède, l'invention propose un dispositif et un appareil d'amorçage entièrement automatisés, coopérant avec le touret de ligne précédent et particulièrement adaptés à la manipulation d'une ligne de fond portant à la fois des poids et des flotteurs tout en offrant, en même temps, l'amorçage automatique de chaque hameçon. Ceci est prévu ici sous forme d'une cuve à appâts ayant des extrémités fendues, et, au-dessus de laquelle se trouve une auge ou guide, ayant une fente longitudinale, allongée, entre les fentes des extrémités de la cuve d'appâts. L'ensemble comprend aussi une rampe qui s'étend depuis la cuve d'appâts jusqu'au (x) touret (s) de l'invention.
Par conséquent, au moment où la ligne est déroulée de son touret, elle traverse la cuve à appâts dans laquelle les avançons sont tirés et orientés par la rampe ci-dessus, si bien que les hameçons, placés à l'extrémité des avançons, sont forcés de pénétrer dans les appâts et de les accrocher. Les flotteurs et les poids, fixés à la ligne de fond, passent le
long de l'auge ou guide, qu'ils traversent au-dessus de la cuve à appâts de sorte que la ligne de fond traverse la fente de l'auge et les avançons qui sont fixés à cette
ligne traînent leurs extrémités munies d'hameçons dans la cuve à appâts.
L'invention comprend, de préférence, une multiplicité de tourets à flasques et à rayons, montés sur
un arbre commun et entraînés par un mécanisme pour enrouler une ligne de fond, tandis que les hameçons des avançons individuels sont successivement accrochés aux rayons tournants de manière à conserver une ligne de pêche nette sur le touret. Quand un touret est entièrement garni avec la ligne, celle-ci passe par dessus le flasque qui sépare deux tourets du même arbre et s'enroule sur le touret suivant.
Bien que ce qui précède s'applique à la remontée et au stockage d'une ligne, on notera que la façon dont la ligne est stockée rend extrêmement simple le déroulement de cette ligne depuis un bateau, dans la mesure où la ligne est enroulée, tour après tour, sur des tourets successifs et où les avançons individuels de la ligne sont accrochés séparément aux rayons individuels, par les hameçons qu'ils portent à leur extrémité, sans qu'il n'y ait de " mou dans les avançons.
L'invention prévoit aussi que les poids de la ligne de fond soient plats d'un côté, de manière à pouvoir être facilement inclus dans l'enroulement d'une ligne de fond sur un moyeu de touret, et que les flotteurs, fixés à la ligne de fond soient placés, à la main, pendant l'enroulement d'un côté du touret, contre un flasque de ce dernier. Il n'est donc pas nécessaire d'attacher séparément les poids et les flotteurs à une ligne que l'on déroule puisqu'ils peuvent être maintenus sur cette ligne pendant son stockage sur les tourets.
Quant à l'appareil d!amorçage de l'invention, il se présente comme une réserve à appâts ayant la forme d'une cuve ou d'un récipient analogue, ayant des parois verticales fendues, à ses extrémités avant et arrière. Audessus de la cuve du dispositif à amorcer, se trouve un dispositif de guidage, comme une auge, fendue dans la direction longitudinale, qui s'étend sensiblement entre les fentes des parois extrêmes de la cuve et on a prévu, aussi, une rampe inclinée vers une fente d'une paroi extrême de la cuve. L'ensemble d'amorçage automatique de l'invention est, de préférence, installé de manière à se déplacer latéralement en travers de la poupe du bateau, afin d'aligner successivement le système d'amorçage avec les tourets successifs de l'invention, pendant le déroulement de la ligne.
La ligne de fond traverse la cuve à appâts mais les flotteurs et les poids répartis sur la ligne passent dans la fente longitudinale de l'auge, ou autre dispositif, au-dessus de la cuve ou réserve d'appâts, de sorte que des parties espacées de la ligne de fond passent au-dessus de la cuve avec leurs avançons qui pendent de l'auge, par les fentes, et que les hameçons des extrémités de ces avançons sont tirés au travers des appâts de l'auge. Quand les hameçons traversent la fente de la paroi de l'extrémité extérieure, les appâts accrochés par chaque hameçon s'enfoncent sur chaque hameçon si bien que l'on a réalisé un amorçage entièrement automatique.
En ce qui concerne encore le dispositif automatique d'amorçage de l'invention, on remarque que les parois des extrémités comprennent, de préférence, des surfaces inclinées vers les fentes des extrémités, pour des motifs que l'on exposera plus en détails, par la suite. En tous cas, on appréciera que le procédé classique de la technique antérieure qui consiste à amorcer, à la main, chaque hameçon d'une longue ligne est éliminé. L'invention supprime donc les problèmes de manipulation, à la main, d'une ligne de pêche quand elle est tirée sur un bateau, et le déroulement manuel d'une telle ligne pour les opérations de pêche de même que l'amorçage, à la main des hameçons individuels de la ligne.
L'invention est illustrée, dans sa réalisation préférée, par les dessins annexés dans lesquels :
La fig. 1 est une vue de dessus, en plan, de la poupe d'un bateau dé pêche ou autre bâtiment sur lequel est installé le dispositif de l'invention,
La fig. 2 est une illustration schématique d'une portion de ligne de pêche, comme on peut en utiliser dans l'invention, en place, dans l'eau.
La fig. 3 est une vue de dessus agrandie d'un touret sur lequel une portion de ligne est enroulée.
La fig.4 est une vue verticale, en coupe, prise suivant le plan 4-4 de la fig.3.
La fig. 5 est une vue de côté, en élévation, d'un poids de ligne de pêche, comme on peut en monter sur la ligne utilisée dans l'invention, installé sur une ligne.
La fig. 6 est une vue en coupe verticale prise suivant le plan 6-6 de la fig.1 qui illustre un galet en position réglée.
La fig. 7 est une vue de dessus, en plan, du dispositif d'amorçage de l'invention.
La fig. 8 est une vue de côté, en élévation, du dispositif d'amorçage de l'invention monté à la poupe d'un bateau, à côté d'un touret selon l'invention.
La fig. 9 est une vue en coupe d'un dispositif d'amorçage, suivant le plan 9-9 de la fig.8.
La fig. 10 est une vue en coupe transversale du dispositif d'amorçage prise suivant le plan 10-10 de la fig.8.
On considère d'abord les éléments généraux
du dispositif en se référant à la fig. 1 qui présente un ensemble à multiples tourets 21 montés sur un arbre 22 placé perpendiculairement à la poupe d'un bateau 23, et monté sur des paliers 24 qui lui permettent de tourner. Pour faire tourner l'arbre 22 qui porte les tourets, on a prévu un moteur, qui est, par exemple, un moteur hydraulique
26 convenablement couplé à l'arbre par une courroie ou une chaîne d'entraînement 27. Un système hydraulique 28, représenté sur la figure, est monté à bord du bateau et relié
au moteur hydraulique 26 pour le faire fonctionner. La liaison comprend une vanne 29, que l'on peut commander, par un levier comme le levier 31, pour faire varier la puissance de sortie du moteur et inverser son sens de rotation. L'ensemble des tourets 21 est donc monté, de manière à tourner dans un sens ou dans l'autre avec une puissance contrôlable.
En plus des éléments de l'invention indiqués ci-dessus, on a prévu des dispositifs permettant d'orienter une ligne vers des portions ou segments de l'ensemble des tourets quand on retire la ligne de l'eau. Ces dispositifs comprennent un galet de guidage ou dispositif analogue 32 fixé sur un côté du bateau et orientant une ligne 33 pardessus le plat bord. Un galet de rappel 34 est prévu sur le pont du bateau pour renvoyer la ligne 33 vers l'ensemble
de tourets 21. Ce galet 34 peut être constitué d'un guide cylindrique monté de manière mobile sur.une poutre 36 qui traverse le bateau. Bien que la construction du galet de rappel puisse varier, on donne sur la fig. 6 un exemple pour lequel on a prévu un guide cylindrique 37 ayant un large flasque inférieur 38 et un plus petit en haut. Le galet de rappel peut être fixé à la poutre transversale 36 comme cela est indiqué de manière à pouvoir se déplacer le long de la poutre et à être arrêté dans la position adoptée.
Comme on le voit d'après la fig. 1, la ligne
33 retirée de l'eau passe sur le guide de plat-bord 32 pour arriver sur le pont du bateau puis tourne autour du galet de rappel 34 pour se diriger vers la poupe du bateau jusqu'à l'ensemble des tourets 21. En déplaçant le galet de
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vers tout segment ou rouleau désiré de l'ensemble des tourets
21, comme on le verra en détail par la suite.
Avant de passer à une description plus détaillée de l'invention, il est intéressant de signaler au moins un type de pêche commerciale pour lequel on peut avantageusement employer l'invention. On se réfère à ce sujet à la fig. 2 sur laquelle on peut voir une ligne, appelée ligne de fond 33, qui est reliée, du côté représenté, près du
fond d'une ligne de bouée ayant une ancre 41 du côté du
fond et une bouée 42 à la surface. La ligne de bouée est assez longue pour rejoindre le fond de l'eau à la surface
et pour que la bouée 42 soit visible quand la ligne de pêche est dans la position représentée. La ligne de fond 33 est prévue avec des flotteurs et des poids, espacés les uns des autres, comme ils sont représentés respectivement en 43 et
44. La ligne de fond forme donc une sorte de zigzag le long du fond de l'océan et l'autre extrémité de la ligne est reliée à une ancre. Les flotteurs 43 ne peuvent normalement pas flotter assez pour soulever la ligne en dehors de l'eau, par contre, ils sont prévus pour que dans certaines opérations de pêches, la ligne ne puisse pas rester étalée au
fond de l'eau. Le long de la ligne de fond 33 se trouvent
des avançons ou brins constitués par de courts tronçons de ligne plus légère. On verra d'après la fig. 2, que ces avançons 46 sortent de la ligne de fond 33, à intervalles l'un
de l'autre et portent un hameçon 47 à leur extrémité.
En pratique, le typé d'attirail de pêche
décrit ci-dessus est mis en place, en attachant une ancre à l'extrémité d'une ligne de fond et en la faisant descendre par dessus la poupe d'un bateau de pêche. Le bateau se déplace alors doucement au-dessus de l'emplacement choisi pour la ligne, tandis qu'on déroule celle-ci depuis la
poupe du bateau. Chaque hameçon d'avançons amorcé par fixation d'un appât et dans la technique antérieure il était nécessaire d'attacher à la main les flotteurs et les poids à la ligne et également d'accrocher les appâts aux hameçons, à la main. L'invention propose l'amorçage automatique des hameçons et aussi le maintien des flotteurs et des poids sur la ligne pendant son stockage de manière à ce qu'aucune fixation manuelle ne soit nécessaire pendant le déroulement de la ligne. A l'extrémité de la ligne de fond que l'on déroule, est fixée, par exemple, une ligne de bouée portant une ancre, tandis que le bateau de pêche avance pour dérouler
la ligne de bouée jusqu'à ce que l'ancre atteigne le fond
ou s'en approche, puis on attache une bouée à l'extrémité
de la ligne. Ceci empêche, ou du moins limite le décalage
de l'ancre pendant la pose de la ligne. En pratique, on choisit une ligne de bouée de longueur supérieure à la profondeur de l'eau afin que la bouée ne soit pas submergée
par les courants ou autres et qu'elle ne tire pas éxagérément sur la ligne de fond.
En considérant maintenant l'invention plus
en détails, on se réfère à l'appareil d'enroulement qu'elle comprend et qu'illustre la fig. 1, et dont les détails sont représentés sur les fig. 3 et 4. L'ensemble 21 des tourets est constitué, d'après la fig. 1, d'une pluralité de tourets contigus à flasques, montés sur un seul axe ou arbre.
Le dispositif de stockage et de déroulement suivant l'invention est essentiellement :constitué d'un touret tournant mais il comprend, de préférence, plusieurs de ces tourets. Un seul touret 51 comprend, comme l'indique la fig. 3, un moyeu central 52 et des flasques 53 et 54 aux extrémités de ce moyeu. Ces flasques ont des surfaces extérieures arrondies ou régulièrement recourbées, comme on peut le voir en 56, pour des motifs qui seront exposés ci-dessous. Le touret porte, en plus, une pluralité de rayons 57 sortant du moyeu 52 et placés contre l'un des flasques extrêmes 54. Bien que ces rayons soient orientés, d'une façon générale, dans des directions radiales, à partir du moyeu, on peut voir,d'après la fig.4, qu'ils sont en réalité un peu inclinés par rapport à ces directions et orientés vers la poupe du bateau, depuis l'endroit où le touret est monté.
Les rayons 57 sont plus particulièrement inclinés par rapport
à la direction radiale, vers le sens de rotation du touret pendant qu'il enroule la ligne de fond 33. Le motif de cette légère inclinaison apparaîtra d'après la description du fonctionnement de l'invention, que l'on verra ci-dessous.
En considérant maintenant l'enroulement de
la ligne autour d'un touret, on remarque d'abord, que la ligne de fond 33 s'enroule autour du moyeu 52 et qu'après une première boucle faite autour du moyeu, le moteur hydraulique 26 fait tourner le touret dans le sens des aiguilles d'une montre, vue sur la figure 4. Quand la ligne s'enroule autour du moyeu, chaque avançon 46 est tiré vers le moyeu et l'hameçon 47 situé à l'extrémité de l'avançon est glissé sur un rayon 57. Donc, en tournant doucement, le touret enroule la ligne de fond autour du moyeu et l'avançon est est aussi enroulé autour du moyeu avec son hameçon maintenu sur un rayon 57. On notera que la rotation du touret fait glisser l'hameçon vers le bas de rayon et le maintient contre le moyeu ou contre les autres hameçons déjà en place sur le rayon, comme l'indique la fig. 4.
L'inclinaison des rayons a l'avantage d'empêcher les hameçons de s'échapper du rayon au moment où ils s'engagent sur ce rayon et de faciliter aussi le mouvement de l'hameçon le long du rayon, vers le moyeu. On remarque aussi que les flotteurs 43 et les poids 44 restent fixés à la ligne de fond, quand elle s'enroule sur le moyeu du touret. Pour cela on emploie, de préférence, un poids 44 ayant une surface inférieure généralement plate et une surface supérieure hémisphérique, comme l'indique la fig. 5. Quand ce type de poids est pincé ou fixé, d'une autre manière, à la ligne 33, il est possible d'enrouler simplement la ligne et les poids autour du moyeu du touret, comme l'indiquent les fig. 3 et 4. Les poids ne présentent aucune arête vive susceptible de couper ou d'user la ligne au fur et à mesure des passages successifs des spires de la ligne sur ces poids.
Avec ce type de poids à fond plat, il est pratiquement impossible au tour de ligne suivant, sur le moyeu du touret, de passer sous un poids. Cette dernière particularité est très importante
pour le déroulement de la ligne. En ce qui concerne les flotteurs 43, le procédé préféré, pour les manipuler quand ils sont retenus sur la ligne pendant son stockage sur le touret, consiste à déplacer la spire, par exemple, vers la gauche, au moment où un flotteur s'approche du touret, pendant l'enroulement, et à placer ainsi ce flotteur contre le flasque situé à l'opposé du moyeu par rapport aux rayons. C'est ce qu'illustre.la fig. 3.
En 'ce qui concerne aussi le stockage de la ligne sur le touret, on note que les hameçons des avançons sont introduits, à la main, sur un rayon approprié, l'avançon étant tendu quand le touret tourne, et que la ligne
de fond est déplacée, à la main, en travers du touret,
comme cela est nécessaire pendant l'enroulement pour placer les flotteurs dans la position correcte. En outre, il est très important que la ligne de fond ne se casse pas quand
on l'enroule, c'est pourquoi, le mécanisme d'entraînement représenté ici par un petit moteur hydraulique, fonctionne, de préférence, avec une puissance relativement faible. Si donc, la ligne touche un obstacle, au fond de l'eau, par exemple, il n'y aura pas de secousse brusque qui risquerait de casser la ligne. L'opérateur peut aussi facilement augmenter la puissance d'entraînement en agissant sur le dispositif de commande 31, par exemple, pour poursuivre l'enroulement de la ligné.
Quand un touret particulier est rempli, c'est-à-dire que la ligne s'enroule presque à la périphérie des flasques 53 et 54, l'opérateur déplace à la main la
ligne incidente, la fait passer sur le dessus de la bride d'un touret pour qu'elle puisse s'enrouler sur le touret contigu. Sur la figure 1, on a représenté un premier touret de l'ensemble 21, sensiblement garni d'une ligne de pêche et de ses accessoires, la ligne étant entrain de s'enrouler autour du touret suivant à droite du touret complet. On notera qu'avec un ensemble à tourets multiples, comme celui de la fig.1, la ligne pourrait garnir successivement les tourets placés sur la longueur de cet ensemble. Comme on
l'a remarqué ci-dessus, les flasques des tourets ont leurs rebords retournés, pour former une surface lisse et permettre à une ligne de fond, passant d'un touret à l'autre de
ne pas frotter sur une surface tranchante ou abrasive qui pourrait abîmer ou casser la ligne.
Quand la ligne s'enroule sur les tourets successifs, le galet de rappel 34 se déplace en travers du bateau, sur la poutre 36 pour que la ligne avance dans une direction sensiblement perpendiculaire à chacun des tourets sur lesquels elle s'enroule. On notera aussi qu'en fonctionnement normal de remontée de la ligne, la ligne est enroulée, tendue sur le, touret et que les poissons, pris aux hameçons de la ligne, seront enlevés avant l'enroulement de la ligne sur les tourets. L'opération peut se faire au moment où la ligne circule entre le galet de rappel et le touret. Quand la fin de la ligne est remontée à bord, on peut enlever l'ancre de l'extrémité de la ligne, l'enroulement de la ligne et de son attirail est alors terminé. La ligne à bouée, ainsi que sa bouée et son ancre peuvent rester dans l'eau ou être remontés pour le stockage.
Pour dérouler la ligne de fond, il suffit de jeter l'extrémité de la ligne par dessus la poupe avec une ancre accrochée et de faire avancer le bateau en laissant l'arbre des tourets tourner librement. On peut prévoir un contrôle du déroulement qui consisterait à agir sur un frein, placé sur l'arbre des tourets ou bien à faire fonctionner l'entraînement en sens inverse. Pendant le déroulement, l'arbre 22 tourne dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, vu sur la fig.4. Quand la ligne est dévidée, les hameçons glissent successivement hors des rayons si bien qu'il n'y a pas à les manipuler.
Dans une autre partie de l'invention, on prévoit un dispositif d'amorçage automatique permettant d'accrocher des appâts aux hameçons de l'attirail de pêche décrit ci-dessus. Ce dispositif d'amorçage est particulièremeht adapté à être utilisé avec l'appareil d'enroulement et de déroulement décrit ci-dessus.
Les fig. 7 à 10 illustrent une réalisation préférée du dispositif d'amorçage, et on voit d'après ces figures, que ce qu'on peut appeler dispositif d'amorçage 61 comprend une cuve à appâts 62, une rampe 63 conduisant à cette cuve et un guide 64, fendu dans le sens de la longueur, placé au-dessus de la cuve à appâts. Dans la réalisation de l'invention, illustrée ici, la structure mécanique du dispositif d'amorçage 61 comprend un fond plat 66, avec une portion centrale allongée 66, supportant la cuve 62, une partie avant allongée 68, formant le fond de la rampe 63 et une portion arrière 69, prévue pour passer au-dessus de la poupe d'un bateau de pêche.
La cuve à appâts 62 est formée de parois inférieures inclinées vers le haut 71, comme l'indique la fig. 10 et de parois latérales 72, fixées sur les précédentes, dé sorte que les appâts 73, placés dans la cuve ont tendance à se rassembler au centre de la cuve. Une paroi d'extrémité 74, en forme de V, ferme la cuve à l'arrière, elle est montée sur la partie centrale 67 du fond et orientée vers le haut. Cette extrémité 74 délimite une fente verticale 78 par les prolongements de ses deux parties,
vers l'arrière, comme on peut le voir sur la figure. L'extrémité avant de la cuve à appâts est fermée par deux plaques verticales 77, montées sur la portion centrale 67 du fond
de manière à former une extrémité en V dont la pointe est orientée vers l'arrière du dispositif d'amorçage. Les plaques
77 formant l'extrémité délimitent aussi une fente arrière 76 de la cuve et laissent ainsi un passage pour l'entrée et
la sortie de la ligne de fond et des hameçons qui traversent la cuve.
Le dispositif de guidage 64 est représenté comme constitué d'une auge ayant une forme générale en V avec une fente longitudinale 81 qui la traverse et qui se trouve alignée avec les fentes 76 et 78 de la cuve. Les parois 74 et 77, des extrémités de la cuve se prolongent vers le haut, depuis les parois latérales jusqu'à l'auge 64 pour soutenir cette dernière au-dessus de la cuve. L'auge
de guidage 64 dépasse aussi vers l'avant de la cuve d'appâts, comme l'indiquent les fig. 7 et 8 et se trouve inclinée
dans cette partie jusqu'à rejoindre la partie avant 68 du fond 66. A l'endroit où cette auge s'approche du fond vers l'avant de celui-ci, l'auge s'écarte vers l'extérieur, comme l'indique la fig. 7, et on remarque que la partie avant 68 du fond peut également s'incliner vers l'extérieur en direction de son extrémité avant.
Tout le dispositif d'amorçage 61 est installé à la poupe d'un bateau de pêche de manière à pouvoir se déplacer latéralement sur le travers du bateau, en restant aligné avec les tourets séparés ou portions de l'ensemble
de tourets 21. Ceci peut se faire, comme l'indique la fig.8 en prévoyant deux cornières 86 et 87 en travers de la poupe du bateau et en prolongement du' fond vers le bas 88 qui se déplace sur la première cornière, tandis qu'un prolongement
89 du fond, se déplace sur l'autre. On peut, grâce à cela, déplacer tout le dispositif 61, à la main, en travers du bateau pour l'aligner avec les tourets séparés de l'ensemble et des tourets.
Si on considère maintenant le fonctionnement du dispositif automatique d'amorçage de l'invention, on remarque que ce dispositif peut être placé de manière à ce que la rampe avant 63 se prolonge sous le bord arrière du touret 21 avec lequel il est aligné. La ligne de fond 33
est d'abord placée en travers de l'auge 64 pour passer au dessus de la poupe du bateau, l'extrémité de cette ligne étant chargée, par exemple, par une ancre. La ligne glisse par la fente de l'auge 81 pour traverser la cuve à appâts
62. Le touret 51 tourne, par exemple, grâce au dispositif d'entraînement 26, dans le sens inverse des aiguilles d'une montre vu sur les fig. 7 et 8, et quand le bateau se déplace, la ligne est tirée, au travers du dispositif d'amorçage.Les avançons 46 sont tirés par la ligne de fond au travers du dispositif d'amorçage, en faisant passer les hameçons 47 dans la cuve à appâts 62. Quand un touret 51 tourne, les hameçons successifs glissent en dehors des rayons 57 et quittent le touret, d'où ils tombent sur la rampe 63, et quand la ligne de fond traverse elle-même le dispositif d'amorçage, l'avançon est entraîné sur la rampe, et son hameçon suit le fond 66. L'hameçon est ensuite tiré au travers de la fente avant 78 de la cuve à appât et dans
les appâts 73, placés dans la cuve. L'hameçon s'enfonce alors dans un ou plusieurs morceaux d'appâts, puis, quand
il traverse la fente arrière 76 de la cuve, les appâts sont poussés vers le talon de l'hameçon. Après avoir quitté la cuve, l'hameçon descend le long de la partie arrière 69 du fond, pour tomber dans l'eau.
On remarque encore que dans le fonctionnement de l'invention, les flotteurs 43 et les poids 44 sont maintenus en permanence sur la ligne de fond et que ces flotteurs et ces poids se déplacent le long de l'auge 64, la ligne de fond étant située au-dessous de l'auge sauf à l'endroit
où elle porte un flotteur ou un poids. Ceci est nettement représenté sur la fig. 8 et on notera que la ligne de fond n'est reliée qu'en des points séparés à un poids ou à un flotteur placé dans l'auge, si bien que la ligne de fond suit normalement le fond de la cuve à appâts. En quittant le touret,chaque flotteur ou poids se déplace en haut, le long de l'auge en entraînant la ligne. La paroi avant convergente 77, de la cuve à appâts 62 oriente l'hameçon dans la
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La paroi convergente arrière 74 de la cuve et le fond incliné
71 de la cuve permettent' de placer les appâts dans la position correcte pour qu'ils s'accrochent aux hameçons quand ceux-ci traversent la cuve.
On voit, d'après ce qui précède, que l'invention permet de stocker les lignes et attirails pour la pêche commerciale, sur des tourets qui tournent pour remonter la ligne de l'eau et aussi pour descendre cette ligne. Ceci simplifie la manipulation de l'attirail de pêche. L'invention propose aussi l'amorçage automatique des hameçons de la ligne de pêche commerciale pour éviter les opérations manuelles d'accrochage des appâts et de fixation des flotteurs et des poids que la technique antérieure obligeait à faire.
Bien que l'invention ait été illustrée par une seule réalisation préférée, les détails de la description et des illustrations ne limitent en rien l'invention dont la portée est définie par les revendications.
REVENDICATIONS
1. Appareil de manutention d'une ligne pour
la pêche qui porte des avançons, distants les uns des autres, et équipés d'hameçons, caractérisé en ce qu'il est constitué par un touret de stockage muni de dispositifs permettant
de placer les hameçons, en ordre, au fur et à mesure de l'enroulement de la ligne et de libérer ces hameçons successivement avec la ligne quand celle-ci se déroule du touret
et un dispositif d'amorçage comprenant une cuve à appâts, fendue verticalement sur ses extrémités avant et arrière, et ouverte sur le dessus, un dispositif de guidage placé audessus de cette cuve, et fendu longitudinalement dans l'alignement des fentes des parois de la cuve, une rampe allant
de la cuve au touret, appareil dans lequel la ligne déroulée du touret traverse la cuve alors que les flotteurs et/ou les poids de la ligne se déplaçent sur le dispositif de guidage et les avançons fixés à la ligne traînent les hameçons dans la cuve pour qu'ils accrochent les appâts qui y sont contenus.
2. Appareil de manutention d'une ligne de pêche