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Procédé de craquage des oléfines.
La présente invention se rapporte au craquage des olé- fines. Elle se rapporte également à un procédé permettant d'amélio- rer l'efficacité de ce craquage. Plus spécifiquement, l'invention se rapporte à des procédés permettant d'améliorer l'efficacité du craquage de certaines oléfines en dioléfines spécifiques.
On sait que l'on peut procéder à la décomposition ou au craquage thermique des oléfines en les soumettant à des températu- res relativement élevées. Par les termes "craquage", "décomposi- tion", "craqué" ou "décomposé" tels qu'ils sont utilisés dans la présente description et dans le résumé, on veut désigner la ruptu- re de la molécule d'oléfine en deux ou plusieurs fragments. Lesdits fragments deviennent à leur tour des molécules d'autres substan- ces, de poids moléculaire inférieur. Ce fait sera exposé de façon
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plus détaillée dans la suite de la description. On procède généra- lement à la décomposition ou au craquage thermique des oléfines en zone ou en réacteur clos, à des températures généralement compri- ses entre 300 C et 1000 C. Le craquage est généralement effectué en l'absence d'oxygène.
C'est généralement à l'état gazeux que l'on procède au craquage des oléfines ; peut les craquer soit sous forme relativement pure, soit sous forme de mélanges avec d'autres hydrocarbures, en général en mélange avec un hydrocarbure saturé, c'est-à-dire d'un courant de charge mélangé de pentène et de penta- ne, ou bien en mélange avec des diluants comme l'azote, la vapeur, ou autres.
Le craquage des oléfines aboutit en général à la forma- tion de deux substances à poids moléculaire moins élevé. La nature des substances obtenues par craquage des oléfines est essentielle- ment fonction de la configuration de l'oléfine soumise au craquage.
Par le terme "configuration", tel qu'il est utilisé dans la pré- sente description et le résumé, on désigne la position ou l'empla- cement des doubles liaisons, ainsi que la position ou l'emplacement des groupes latéraux, s'il y en a, de l'oléfine dont il est question.
Afin d'expliquer cala de façon plus détaillée, on consi- dérera, par exemple, une oléfine comportant 6 atomes de carbone et une chaîne latérale, constituée par un groupe méthyle, par exemple, attadhé au deuxième atome de carbone de la partie princi- pale - ou linéaire - de la chaine, et dont la double liaison est en position 2 ; substance est le 2-méthyl pentène-2; si on la soumet au craquage, elle donnera, par décomposition, un produit principal, une dioléfine, isoprène ou 2-méthylbutadiène-1,3, et une paraffine de poids moléculaire inférieur, le méthane.
Par ailleurs, une oléfine à 6 atomes de carbone et comportant un groupe méthyle lié au deuxième atome de carbone de la chaîne linéaire, et dont la double liaison est en position 1 est le 2- méthyl pentène-1; par craquage, elle donne comme produit principal
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deux autres oléfines à plus bas poids moléculaire, l'isobutylène et l'éthylène.
Ces différences dans les produits obtenus par craquage d'oléfines à formes isomères sont dues au fait que le craquage des oléfines se produit en position bêta par rapport à la double liaison ; end'autres termes, lascission de l'oléfine se produit sur la liaison se trouvant en position bêta par rapport à la double liaison, ou bien, la rupture de l'oléfine se produit entre deux atomes de carbone qui sont les deuxième et troisième en s'éloignant du carbone auquel se rattache la double liaison. La configuration de l'oléfine utilisée au départ permet en général de déterminer quels seront les produits principaux ou prédominants obtenus par craquage de ladite oléfine.
Si on utilise les conditions de craquage les plus favo- rables à l'obtention de substances à poids moléculaires infé- rieurs, à partir des oléfines, on trouve que le taux de décomposi- tion des oléfines, par passage dans la zone de craquage, est très faible. On a trouvé que les conditions qui contribuent au craquage des oléfines sont: la température, la durée du séjour dans la zone, les proportions relatives d'oléfine et de diluant, si on utilise un diluant. Afin d'augmenter le rendement global d'un tel procédé, on sépare habituellement l'oléfine n'ayant pas réagi ou non décomposée des produits résultant de la décomposition d'une partie de l'oléfine, et on procède au retour ou au recyclage de l'oléfine n'ayant pas réagi dans la zone de craquage.
Mais on a trouvé que, quelque soit le nombre de recyclages utilisé, le rendement final, ou la décomposition finale de l'oléfine en les produits désirés ne dépasse pas 55 moles % de l'oléfine soumise à la décomposition, les 45 moles % restants étant transformés en produits indésirables ou non voulus du fait de réactions secondai- res dues à la température élevée, à la longue durée de séjour dans la zone de craquage et aux stades de recyclage utilisés dans le procédé de craquage. Il se forme donc une assez forte proportion de produits qui sont, pour ainsi dire, gaspillés, puisque les
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substances de départ sont transformées en produits non désirés.
Le but principal de la présente invention est donc de fournir un procédé permettant d'augmenter le rendement global en produits désirés par craquage d'une oléfine.
Les autres buts de l'invention sont les suivants : augmenter le rendement, par passage, en produits désirés obtenus par craquage des oléfines; augmenter le rendement final ou la décomposition finale des oléfines en les produits désirés ; réduire la durée du séjour des oléfines dans la zone de craquage; effec- tuer le craquage des oléfines à des températures de craquage moins élevées; réduire la formation de produits non désirés par réac- tions secondaires se produisant au cours du craquage des oléfines; réduire les dimensions de l'appareillage nécessaire au craquage d'un volume donné d'oléfine; diminuer la quantité de substance à recycler; favoriser le craquage des oléfines en les produits désirés.
On obtient ces résultats en soumettant les oléfines que l'on désire décomposer aux conditions du craquage lorsqu'elles sont en présence d'au moins une des substances suivantes : 2,3-diméthyl butène-2; 2-méthyl butène-2; isobutylène; butène-2; propylène, ainsi que toutes autres substances donnant l'une des cinq substan- ces énumérées ci-dessus, dans les conditions de craquage utilisées.
Les cinq substances spécifiquement énumérées ci-dessus, le 2,3-diméthyl butène-2; le 2-méthyl butène-2 ; l'isobutène ou l'isobutylène; le butène-2 et le propylène sont des oléfines réfractaires, c'est-à-dire qu'elles sont très résistantes à la décomposition par la chaleur et qu'elles ne sont en général ni décomposées ni craquées par le procédé de craquage utilisé. C'est pourquoi elles sortent sans être pratiquement modifiées d'aucune manière par le procédé de craquage, ce qui permet de les récupé- rer et les réutiliser. On considère que les substances de poids moléculaire plus élevé qui se décomposent ou craquent, dans les conditions utilisées, pour donner une ou plusieurs des
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cinq substances nommées ci-dessus sont comprises dans le cadre de l'invention.
Par exemple, dans les conditions utilisées pour la mise en oeuvre du procédé selon l'invention, le propylène est le produit final obtenu à partir de substances représentatives tels le butène-1; le pentène-1; l'hexène-1; l'heptène-1; le 4-méthyl hexène-1; le 4-méthyl pentène-1; le 2-méthyl hexène-1 et autres substances similaires. Le butène-2 est le produit final obtenu de substances telles que le 3-méthyl pentène-1; le 3-méthyl hexéne-1; le 2,4-diméthyl hexéne-1; le 4-méthyl hexène-1; le 3-méthyl heptène-l; le 2-méthyl heptène-1 et autres substances similaires.
On obtient l'isobutylène ou isobutène à partir de substances telles que le 2-méthyl butène-1; le 2-méthyl pentène-1; le 2,4-diméthyl hexène-l; le 2-méthyl hexène-1; le 5-méthyl hexène-1; le 2,4- diméthyl pentène-1; le 4,4-diméthyl pentène 1 et autres produits similaires. Le 2-méthyl butène-2 est le produit final obtenu à partir de substances telles que le 2-méthyl butène-1; le 2,3- diméthyl pentène-1; le 3,3-diméthyl pentène-1; le 5-méthyl heptè- ne-1; le 6-méthyl heptène-1; le 4,4-diméthyl hexène-1; le 4,5- diméthyl hexène-1; le 2,6-diméthyl heptène-1 et autres substances similaires.
Le 2,3-diméthyl butène-2 est le produit final obtenu à partir de substances telles que le 2,3,3-triméthyl pentène-l; le 2,3-diméthyl butène-1; le 4,4,5-triméthyl hexène-1; le 2,5,6- triméthyl heptène-1 et autres substances similaires. La liste des substances ci-dessus qui peuvent être craquées ou décomposées pour donner les cinq substances réfractaires utilisables dans l'inven- tion ne doit en aucun cas exclure les substances que l'on désigne sous le nom de précurseurs desdites cinq substances réfractaires, mais n'est donnée qu'à titre d'exemple des types de substances à partir desquelles on peut obtenir finalement lesdi- tes cinq substances réfractaires.
On pense qu'il sera possible aux spécialistes, en se guidant sur les enseignements de la pré- sente description, de trouver sans expérimentation trop poussée quelles sont les substances qui peuvent craquer dans les condi- tions de mise en oeuvre du procédé selon l'invention, pour
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donner finalement du propylène, du butène-2, de l'isobutylène, du
2-méthyl butène-2 et du 2,3-diméthyl butène-2.
En général, on peut procéder-au craquage des oléfines conformément au procédé selon l'invention en utilisant tout type de craquage classiquement utilisé dans les techniques de craquage des oléfines. En général, les conditions dans lesquelles on peut opérer sont extrêmement variables, et ne sont pas critiques. Elles sont en général fonction de la nature de l'oléfine déterminée à craquer et de la nature des produits désirés. Par exemple, la tem- pérature de craquage peut varier dans des limites très larges,
300 à 1000 C. On préfère toutefois mettre en oeuvre le procédé selon l'invention entre 500 et 800 C et, de préférence, entre 625 et 725 C. En gros, la durée du séjour des oléfines dans la zone de craquage, dans le procédé selon l'invention, est de 0,001 à 3 se- condes, environ.
Mais, selon la nature de l'oléfine soumise au craquage et la nature des produits que l'on désire obtenir, cette durée peut être comprise entre 0,05 et 1 seconde, et on préfère de beaucoup que cette durée soit de 0,1 à 0,5 seconde . On désigne ces temps sous le nom de durée de séjour, c'est-à-dire la durée du séjour à l'intérieur de la zone de craquage, et on les définit comme les temps nécessaires au passage d'une molécule de gaz introduite - que ce gaz représente un des corps en réaction, un diluant, ou les deux - à travers la zone de craquage. On peut définir la zone de craquage comme étant la zone dans laquelle on élève la température au niveau des températures de craquage indi- quées plus haut.
En général, les oléfines craquées par le procédé selon l'invention peuvent se trouver à l'état pur ou sous forme de mélanges avec d'autres hydrocarbures. Les oléfines à craquer peu- vent être mélangées avec un diluant. L'utilisation d'un diluant est en général souhaitable dans le craquage des oléfines dans le procédé selon l'invention. On définit le terme "diluant" comme une substance qui ne réagit pas avec ou ne gêne en aucune façon
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l'oléfine à soumettre au craquage. De même, le diluant ne réagit pas avec les produits désirés obtenus par le craquage dans les condi- tions de craquage utilisées, ou avec l'oléfine réfractaire utili- sée pour favoriser le craquage. De plus, ce diluant n'est ni craqué ni décomposé dans les conditions utilisées.
Parmi les diluants utilisables dans le procédé selon l'invention, on peut citer: la vapeur d'eau, l'anhydride carbonique, l'hydrogène, les gaz inertes tels que l'hélium, le néon et l'argon, ou les hydro- carbures paraffiniques comme le méthane, l'éthane ou d'autres hydrocarbures qui ne peuvent craquer aux températures utilisées dans les conditions de craquage du procédé selon l'invention. Les proportions relatives de diluant et d'oléfine à craquer utilisables dans le procédé selon l'invention, si on utilise un diluant, sont comprises dans des limites très larges : de 0,5/1 à 15 moles ou plus de diluant par moles d'oléfine. Mais si cette proportion est supérieure à 15/1, l'amélioration obtenue ne contrebalance pas l'élévation du prix de revient et le procédé peut ne plus être rentable.
On préfère donc utiliser une proportion diluant/oléfine comprise entre 2/1 et 4/1. Les diluants préférés dans le procédé selon l'invention sont les diluants dits "secs", c'est-à-dire les substances énumérées ci-dessus autres que la vapeur d'eau.
Il semble, si on utilise la vapeur d'eau comme diluant, qu'il y ait une quantité critique de diluant à utiliser par rapport à l'oléfine à craquer pour obtenir des résultats optima dans le procédé selon l'invention. Il semble que plus le rapport vapeur d'eau oléfine est bas meilleurs sont les résultats obtenus. Il semble donc qu'il ne faille utiliser qu'une très faible proportion de vapeur d'eau par rapport à l'oléfine quand on utilise la vapeur d'eau comme diluant.
La pression utilisée dans la zone de craquage n'est pas critique et peut varier entre 10 millimètres de mercure et 35 kg/cm2 environ. Mais on préfère utiliser des pressions compri- ses entre 1 atmosphère et 7 kg/cm2 environ dans le procédé selon l'invention. On préfère en général opérer dans une atmosphère
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exempte d'oxygène, dans la mise en pratique de l'invention.
Parmi les substances utilisables pour augmenter l'effi- cacité du craquage dans le procédé selon l'invention, on préfère utiliser le 2,3-diméthyl butène-2; le 2-méthyl butène-2; l'isobutylène; le butène-2 et le propylène. Bien que, ainsi qu'il a été dit plus haut, on puisse utiliser des matières susceptibles de produire ces substances, il est en général souhaitable d'utiliser l'une de ces cinq substances spécifiquement sous forme d'hydrocarbu- re pur; la raison en est que lorsque l'on utilise des précurseurs de ces substances donnant lesdites substances par craquage, il peut se former des produits qui rendent difficile la purifica- tion des produits désirés. On peut le démontrer en prenant comme exemple l'utilisation comme précurseur du 2-méthyl pentène-1 pour obtenir l'isobutylène activateur.
Ce précurseur donne non seulement l'isobutylène qui fa- vorise le craquage des oléfines dans le procédé selon l'invention, mais donne, en plus, de l'éthylène que l'on doit séparer du produit désiré dans un stade de purification supplémentaire. Il est évident qu'il est intéressant d'utiliser certains précurseurs donnant par craquage deux des activateurs désirés dans le procédé selon l'in- vention. Par exemple, si on soumet le 2-méthyl hexène-1 aux condi- tions de craquage utilisées, on obtient 1 mole d'isobutylène et 1 mole de propylène. De même, certains précurseurs, comme l'hexène-1, donnent, par craquage, deux moles de propylène. Par craquage, l'heptène-1 peut donner du propylène et du butène-1, et, au second passage dans la zone de craquage, le butène-1 donne à son tour une autre mole de propylène.
On peut donc se rendre compte que l'utilisation de certains précurseurs dans le procédé selon l'in- vention ne présente pas de difficultés. On a également trouvé qu'il était bien préférable d'utiliser l'une des cinq substances réfrac- taires pour favoriser le craquage des oléfines dans le procédé selon l'invention ; laraison en est que les quantités d'activateur utilisées peuvent être réglées avec beaucoup plus de précision que lorsque l'on utilise des précurseurs. Ce fait peut n'être pas
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négligeable pour la rentabilité du procédé.
La quantité de substance réfractaire utilisée dans le procédé selon l'invention n'est pas critique et peut varier dans des limites très étendues, comprises entre 0,1 à 50 moles % par rapport au nombre total de moles d'oléfine que l'on désire craquer dans la charge. Mais on a trouvé que l'on pouvait obtenir des résultats très satisfaisants en utilisant de 1 ou 2 à 10 moles % de substance réfractaire par rapport au nombre total de moles d'oléfine que l'on désire craquer.
Comme il a été dit plus haut, l'invention a pour but de fournir des procédés permettant de favoriser ou d'augmenter l'efficacité du craquage des oléfines. Bien que l'on puisse favo- riser le craquage de toutes les oléfines, quelle que soit leur configuration, par le procédé selon l'invention, il est essentiel- lement souhaitable d'utiliser le procédé selon l'invention pour des oléfines dont la configuration est telle que, par craquage, elles donneront surtout une dioléfine.
Parmi les oléfines qui se décomposent essentiellement en butadiène-1,3 lorsqu'elles sont craquées en présence d'au moins une des oléfines réfractaires qui sont le 2,3-diméthyl butène-2; le 2-méthyl butène-2; le butène-2; l'isobutylène et le propylène, on peut citer le pentène-2; l'hexène-2; le 3-méthyl pentène-1; le cyclohexène; le 3-méthyl butène-1; le 2-heptène; le 3-méthyl hexène-1; le 5-méthyl hexène-2; le 2-octène; le 5- méthyl heptène-2; le 3,5-diméthyl hexène-1; le 3,4,4-triméthyl pentène-1; le 6-méthyl heptène-2; le nonéne-2 et le 3-méthyl octène-l.
Parmi les oléfines qui se décomposent essentiellement en 2-méthyl butadiène-1,1, ou isoprène par craquage en présence d'au moins une des oléfines réfractaires citées (2,3-diméthyl butène-2; 2-méthyl butène-2; isobutylène; butène-2 et propylène) on peut citer le 2-méthyl pentène-2; le 3-méthyl pentène-2; le 2-éthyl butène-1; le 3,3-diméthyl butène-1; le 2,3-diméthyl butène-1; le 2-méthyl hexène-2; le 3-méthyl hexène-2; le 2-éthyl
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pentène-l; le 2,3-diméthyl pentène-1; le 3,3-diméthyl pentène-l; le 2-méthyl heptène-2; le 3-méthyl heptène-2;
le 2-éthyl hexéne-1; le 3,3-diméthyl hexéne-1; le 2,5-diméthyl hexène-2; le 3,5- diméthyl hexéne-2; le 4-méthyl-2-éthyl pen tène-1; le 2,3,4- triméthyl pentène-l; le 3,3,4-triméthyl pentène-2; le 2-méthyl octène-2; le 3-méthyl octène-2; le 3,3-diméthyl heptène-1; le
2,5-diméthyl heptène-2; le 2,6-diméthyl heptène-2; le 5-méthyl-2- éthyl hexène-1; le 3,3,5-triméthyl hexène-1 et le 2,5,5-triméthyl hexéne-2.
Parmi les oléfines qui se décomposent principalement en 2-éthyl butadiène-1,3 par craquage en présence d'au moins une des oléfines réfractaires citées (2,3-diméthyl butène-2; 2-méthyl butène-2; isobutylène; butène-2 et propylène) on peut citer le 3- éthyl pentène-2; le 2-éthyl pentène-2; le 3-méthyl hexène-3; le 3-méthyl-2-éthyl butène-1; le 3-éthyl hexène-2; le 3-méthyl-2- éthyl pentène-1.
Parmi les oléfines qui se décomposent principalement en 2,3-diméthyl butadiène-1,3 par craquage en présence d'au moins une des oléfines réfractaires citées (2,3-diméthyl butène-2; 2-méthyl butène-2; isobutylène; butène-2 et propylène), on peut citer le 2,3-diméthyl pentène-2; le 3-méthyl-2-éthyl butène-1; le 2,3,3-triméthyl butène-1; le 2-isopropyl pentène-1; le 2,3,3- triméthyl pentène-1 et le 2,3-diméthyl heptène-2.
Parmi les oléfines qui se décomposent essentiellement en 3-méthyl pentadiène-1,3 par craquage en présence d'au moins une des oléfines réfractaires citées (2,3-diméthyl butène-2; 2-méthyl butène-2; isobutylène; butène-2 et propylène), on peut citer le 3-méthyl hexène-3; le 3-éthyl pentène-2; le 3-méthyl-3-éthyl butène-1; le 3-méthyl heptène-3; le 3,4-diméthyl hexène-2; le 3- méthyl-2-éthyl pentène-1 et le 3,6-diméthyl heptène-3.
Parmi les oléfines qui se décomposent essentiellement en 2-méthyl pentadiène-1,3 et en 4-méthyl pentadiène-1,3 par craquage en présence d'au moins une des oléfines réfractaires citées (2,3-diméthyl butène-2; 2-méthyl butène-2; isobutylène;
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butène-2 et propylène), on peut citer l'hexène-3; le 2-éthyl pentène-1; le 2,3-diméthyl pentène-1; le 2,4-diméthyl pentène-2 ; le 2-méthyl heptène-3 ; le4,4-diméthyl hexène-2; le 2-propyl pentène-2; le 2-méthyl-3-éthyl pentène-1; le 2,6-diméthyl heptène-3 et le 2-propyl hexène-1.
Parmi les oléfines qui se décomposent essentiellement en pipérylène par craquage en présence d'au moins une des oléfines réfractaires citées (2,3-diméthyl butène-2; 2-méthyl butène-2; isobutylène; butène-2 et propylène), on peut citer l'hexène-3; le 4-méthyl pentène-2; l'heptène-3; le 4-méthyl hexéne-2; l'octène- 3; le 4-méthyl heptène-2; le 6-méthyl heptène-3; le 3-éthyl hexène-1; le 4-méthyl-3-éthyl pentène-2; le 4,5-diméthyl heptène-2 etle 4,5,5-triméthyl hexène-2.
La mise en oeuvre du procédé selon l'invention est illustrée par les exemples suivants qui sont donnés à titre illustratif mais non limitatif.
On effectue toutes les expériences dans une installa- tion de craquage constituée par un serpentin "en épingle à cheveux" fait avec du tuyau d'acier inoxydable OD 316 de 6,35 mm. On immerge ce serpentin de craquage dans un lit d'une poudre de transmission de chaleur fluidifiée. Cette poudre de transmission de chaleur est un produit microsphéroldal fait d'alumine et de silice, habituel- lement utilisé comme catalyseur de craquage. On chauffe cette poudre de transmission de chaleur au moyen d'un appareil de chauf- fage à résistance électrique et également par combustion d'une flamme de gaz naturel directement dans le lit de poudre fluidifiée.
Le gradient de température entre les parties supérieure et infé- rieure du lit n'excède jamais 5 à 6 C environ, et le gradient de température entre le lit fluidifié et la zone de craquage n'excède jamais 5 à 6 C environ. Les températures sont mesurées dans le lit fluidifié au moyen des techniques de thermocouple classiques. Le serpentin de craquage est muni de gaines classiques pour thermo- couple, et on mesure également la température dans la zone de cra- quage à l'aide des techniques de thermocouple classiques. Le
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procédé utilisé consiste à amener la poudre de transmission de chaleur à 5000C au moyen des appareils de chauffage à résistance électrique, et à simultanément fluidifier le lit au moyen d'air.
Puis on utilise une flamme directe de gaz naturel et d'air pour amener la température du lit de transmission de chaleur à la tempé- rature de craquage ou de fonctionnement désirée. On utilise la flamme de gaz naturel et les produits de combustion, ainsi qu'un supplément d'air, pour fluidifier le lit pulvérulent. On mélange l'activateur ou la substance réfractaire avec l'oléfine à craquer, dans la proportion moléculaire voulue,.avant de faire passer l'oléfine dans la zone de craquage. On pompe l'eaia et l'olé- fine contenant l'activateur, si activateur il y a, aux vitesses requises pour obtenir le rapport voulu vapeur d'eau hydrocarbure, et à une vitesse globale calculée pour obtenir la durée de séjour voulue des substances dans la zone de craquage.
Après avoirréglé tous les facteurs variables de façon à obtenir les conditions de fonctionnement désirées, on recueille les produits du craquage; s'ils sont liquides, on les recueille dans des appareils récep- teurs refroidis,s'ils sont gazeux, on les dose à la pression at- mosphérique et à température ambiante. On analyse les teneurs et rendements des produits recueillis par des procédés analytiques classiques. On utilise des procédés de recyclage classiques pour obtenir les rendements utilisés que l'on inscrit comme efficacités réactionnelles finales. Les rendements par passage sont inscrits comme rendement par passage.
On trouvera les résultats de chaque expérience ainsi que les conditions de fonctionnement dans les tableaux donnés ci- dessous dans lesquels la colonne 1 indique le numéro de l'opération; la colonne 2 désigne la charge utilisée; la colonne 3 indique l'activateur ou la substance réfractaire utilisée, et indique la quantité utilisée en pourcentage moléculaire ; la colonne 4 donne la durée du séjour, en secondes; la colonne 5 indique la température utilisée, en C; la colonne 6 indique le rendement en produit désiré indiqué en moles % par mole d'oléfine chargée et consti-
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tue le rendement pour un seul passage ;
rendement final est indiqué dans la colonne 7 et est inscrit comme moles % de produit désiré obtenu par mole d'oléfine craquée en utilisant les procédés de recyclage classiques.
Dans l'expérience n 1, on considère l'essai n 1 comme un témoin ; ne contient pas d'activateur, conformément au procédé selon l'invention. Il s'agit d'un craquage thermique vrai de l'oléfine, le 2-méthyl pentène-2. Il faut lecomparer avec l'essai n 2 qui comporte 4,0 moles % de substance réfractaire, qui est le 2,3-diméthyl-butène-2.
Dans l'expérience n 2, on considère l'essai n 1 comme un témoin, car il ne comporte pas d'activateur, et l'essai n 2 comporte 4,0 moles % de 2,3-diméthyl butène-2.
Dans l'expérience n 3, on considère l'essai n 1 comme le témoin, car il ne comporte pas d'activateur, par opposition à l'essai n 2 qui comporte 9,4 moles % de 2,3-diméthyl butène-2 en sus de la charge constituée par un mélange de 2 et 3-méthyl pentène-2.
Dans chacun de ces trois exemples, les produits obtenus par craquage sont l'isoprène et le méthane. Tous les rendements et efficacités sont indiqués par rapport à la quantité d'isoprène obtenu.
EXEMPLE 1.
Essai Charge Quantité Durée Tempé- Rendement Efficaci- n d'acti- de rature par té réac- vateur séjour passage % tionselle ¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯finale %
1 2-méthyl pentène-2 0 0,195 650,9 10,80 43,00
2 2-méthyl penténe-2 2,3 0,203 646,0 10,22 58,90 dimé- thyl butène-2 4%
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EXEMPLE 2.
EMI14.1
<tb>
Essai <SEP> Charge <SEP> Quantité <SEP> Durée <SEP> Tempé- <SEP> Rende- <SEP> Efficacité
<tb> n <SEP> d'acti- <SEP> de <SEP> rature <SEP> ment <SEP> réactionnelvateur <SEP> séjour <SEP> par <SEP> le <SEP> finale <SEP> % <SEP>
<tb> passage%
<tb>
<tb> 1 <SEP> 2-méthyl <SEP> penténe-2 <SEP> 0 <SEP> 0,207 <SEP> 677,4 <SEP> 19,85 <SEP> 39,00
<tb>
<tb> 2 <SEP> 2-méthyl <SEP> penténe-2 <SEP> 2,3 <SEP> 0,193 <SEP> 674, <SEP> 20,81 <SEP> 62,50
<tb> diméthyl
<tb> butène-2
<tb> 4,0%
<tb>
EXEMPLE 3.
1 3-méthyl pentène-2 0 0,475 651,5 18,88 52,54 (55,3 %)
2-méthyl penténe-2 (44,7%)
2 3-méthyl pentène-2 2,3 di 0,527 651,0 20,00 64,03 (55,3%) méthyl
2-méthyl pentène-2 butène-2 (44,7%) (9,4%)
En ce qui concerne les exemples ci-dessus, l'exemple 1 montre bien que, dans les mêmes conditions de réaction, on .augmente de 37% l'efficacité réactionnelle finale en isoprène en utilisant comme activateur le 2,3-diméthyl butène-2 réfractaire. Dans l'exemple 2, dans les mêmes conditions de réaction, la mise en oeuvre de l'invention montre une augmentation assez remarquable de l'efficacité réactionnelle en isoprène, soit 60%.
Dans l'exemple 3 on voit facilement que la mise en oeuvre de l'invention augmente de façon assez nette l'efficacité réactionnelle même vis-à-vis de l'isoprène obtenu, quand on utilise des charges constituéespar des mélanges.
On peut obtenir des avantages similaires par craquage d'autres précurseurs de dioléfines, dans d'autres conditions opératoires, et en utilisant d'autres substances réfractaires préalablement mentionnées, et dans des exemples similaires utili- sant en gros les procédés indiqués précédemment dans cette description.
EXEMPLE 4. -
On procède comme pour l'exemple 2; on craque le
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2-éthyl pentène-2 en 2-éthyl butadiène-1,3 en présence de 5 moles % de 2-méthyl butène-2, et on obtient des augmentations pouvant atteindre 4,5% dans les efficacités réactionnelles finales, par rapport aux essais témoins ne comportant pas de 2-méthyl butène-2.
EXEMPLE 5.-
On procède comme pour l'exemple 2; on craque le 3-éthyl pentène-2 en 2-éthyl butadiène-1,3 en présence de 5 moles % de 2,3-diméthyl butène-2, et on obtient des-augmentations pouvant atteindre 60% dans les efficacités réactionnelles finales, par rapport aux essais témoins ne comportant pas de 2,3-diméthyl butène-2.
Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux modes de mise en oeuvre décrits qui n'ont été donnés qu'à titre d'exemples.