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La présente invention se rapporte aux machines pour le travail des métaux, telles que des machines progressives à faire des têtes de pièces mé- caniques, des machines progressives à former les écrous, etc... et, en particu- lier, aux mécanismes de transfert pour de telles machines.
Dans les machines de ce genre, dans lesquelles une ébauche est tra- vaillée progressivement à plusieurs postes sur la mêmes machine, on prévoit des dispositifs servant à faire passer l'ébauche de l'un des postes au suivant. Ce rôle est habituellement rempli par ce que l'on appelle des doigts de transfert, ces doigts étant agencés pour recevoir et saisir une ébauche lorsqu'elle est ex- pulsée de l'une des matrices et étant alors déplacés jusque dans une position en face de la matrice ou du poste de travail suivant où l'ébauche est expulsée des doigts de transfert, pour subir un travail au poste auquel elle a été transfé- rée.
La présente invention se rapporte au mode de construction et au fonction- nement du mécanisme de transfert et en particulier au mécanisme de commande des doigts de préhension lorsqu'ils se déplacent pour saisir et libérer les ébauches au moment convenable.
Le dispositif décrit dans la présente invention est similaire, à bien des égards, à celui qui est décrit dans n 529.973 du 28 juin 1954.
,Toutefois, dans ce brevet, les doigts de préhension sont commandés par un or- gane en forme de coin pénétrant entre les branches des porte-doigt pour les sé- parer, cet organe en forme de coin étant actionné par un mécanisme à came monté sur la machine. Les doigts sont rapprochés en position de préhension par des ressorts agissant sur les doigts eux-mêmes.
La présente invention constitue un perfectionnement, à certains points, du dispositif décrit dans le brevet précité, perfectionnement qui réside dans le fait que, dans la présente structure, le mécanisme actionné par came est directement associé aux doigts eux-mêmes, ce qui fait qu'ils sont positivement rapprochés et éloignés de leurs positions de préhension. A cet effet, le mécanis- me actionné par came est directement accouplé par des biellettes aux porte-doigt et une came actionne ce mécanisme pour amener les doigts à leur position ouver- te: Un ressort de tension sert à maintenir le galet de came prévu sur le mécanis- me actionné par came contre la, came elle-même, ce qui fait que ce ressort sert à déplacer les doigts vers leurs positions de préhension.
De cette manière, on peut supprimer les ressorts relativement puissants agissant sur les porte-doigt eux-mêmes, et le ressort qui maintient le galet de camme contre la came a égale- ment pour rôle d'amener positivement les doigts à leur position de préhension.
Comme illustré, les porte-doigt, qui portent les doigts de préhension, sont montés sur un mécanisme de support qui est déplacé dans un sens pour trans- porter les doigts en travers de la face des matrices, et un organe coulissant est monté sur ce support de manière à aller et venir dans le sens vertical, un fléau étant articulé à cet organe coulissant. Des biellettes articulées aux ex- trémités du fléau sont également articulées à des prolongements ou branches fai- sant partie intégrante des porte-doigt. Grâce à cette construction, lorsquè l' organe coulissant est actionné par le mécanisme à came, les doigts sont positi- vement amenés dans les positions d'ouverture et de fermeture.
La présente invention a pour objet un mécanisme de transfert du genre de celui qui est décrit et qui comprend un dispositif perfectionné servant à commander la position des doigts de préhension du mécanisme, grâce à quoi les doigts de préhension sont actionnés positivement d'une manière avantageuse et au moyen d'un mécanisme qui résiste à l'usure et aux détériorations auxquelles il peut être soumis.
Grâce au dispositif commandant la position des doigts, ces.derniers peuvent être facilement réglés pour occuper une position coïncidant avec la matri- ce et l'un des doigts de préhension peut se déplacer indépendamment de l'autre à un certain degré, ce qui fait que l'un d'eux peut constituer le doigt principal,
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lors de la préhension d'une ébauche.
Conformément à l'invention, on prévoit un mécanisme servant à trans- férer une ébauche d'un poste de matrices à un autre-dans une machines à faire des têtes ou dans une machine similaire, ce mécanisme comportant : un support pouvant se déplacer par rapport à plusieurs matrices d'un banc à matrices et deux doigts coopérants de préhension de l'ébauche, supportés à pivotement par le support en vue de leur déplacement par ce dernier sur la face du banc à ma- trices; un dispositif déplaçant les doigts, monté.de .façon à pouvoir se dépla- cer sur le support et articulé aux doigts de manière à assurer aussi bien l'é- cartement que le rapprochement de ces doigts; enfin, un dispositif d'actionne- ment monté sur le bâti de la machine et relié au dispositif déplaçant les doigts, en vue d'actionner ce dernier.
Afin de mieux faire comprendre l'invention, on va maintenant la dé- crire en se référant au dessin annexé, sur lequel : - la figure 1 est une vue en élévation de face d'une partie d'une machine progressive à faire des têtes, munie d'un mécanisme de transfert compor- tant les perfectionnements de l'invention; -;la figure 2 est une vue en plan par-dessus du dispositif représen- té sur la figure 1; ' - la figure 3 est une vue en coupe, faite par 3-3 de la figure 2; - la figure 4 est une vue en élévation de face, à grande échelle, de l'un des mécanismes à doigts; - la figure 5 est une vue en coupe, faite par 5-5 de la figure 4.
Afin d'illustrer l'un des modes de réalisation de l'invention, on a représenté sur le dessin un mécanisme de transfert comportant un bâti 10 et un banc 11 à matrices (figure 3) en avant duquel sont fixées plusieurs matrices 12 par des frettes de matrices 11a, les matrices comportant des ouvertures de ma- trices 13 (figure 5). Comme représenté sur la figure 2, sur le bâti est monté un arbre à manivelle 14 comportant un bras de manivelle 15 portant un maneton 16.
Sur l'arbre 14 est monté un pignon 17, dont les dents sont en prise avec une roue dentée 18, ce qui fait que lors de l'oscillation de cette dernière, le bras de manivelle 15 se met à osciller. La roue dentée 18 peut osciller sous l'action de tout mécanisme approprié tel que celui qui est décrit dans le brevet meption- né précédemment.
Sur le maneton 16 est monté, de manière à pouvoir y tourner, un pa- lier ou bloc 19 comportant un prolongement vertical 20 s'ajustant dans une ou- verture 21 ménagée dans un ensemble de support 22 pour les doigts (figures 3 et 5). Cet ensemble 22 présente une ouverture destinée à recevoir le bloc 19 et dans laquelle ce bloc a un faible jeu, comme représenté en 23, jeu qui est compensé par le ressort 24 (figure 3). Un bloc de butée 25 est monté sur le bâti 10 pour limiter le déplacement de l'ensemble de support vers le bâti.
L'ensemble de support, comme illustré, supporte quatre jeux de doigts de transferts qui sont déplacés entre des postes successifs, de manière à fai- re passer la pièce de l'un des postes au suivant et, ainsi que cela est bien con- nu dans la technique, lors de l'oscillation du bras de manivelle 15, l'ensemble de support est déplacé en travers de la machine, dans des sens opposés, de maniè- re à déplacer les doigts sur la face des matrices. Etant donné que les mécanismes des doigts sont semblables, la description de l'un d'eux suffira.
Comme représenté plus spécialement sur les figures 1 et 4, deux por- te-doigt 26 et 27 sont respectivement articulés en 28 et 29 à une plaque 29a.
Cette plaque est fixée de façon réglable à la face de l'ensemble de support 22 par des vis 29b et 29c (figures 4 et 5) qui traversent des ouvertures dépassant la cote et ménagées dans la plaque, de manière à permettre le réglage de cette
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dernière sur l'ensemble 22. La plaque est immobilisée dans la position réglée par une vis de réglage 30a traversant un bossage prévu sur la plaque 29a. Sur les ex- trémités inférieures des porte-doigt 26 et 27 se trouvent les doigts de pré- hension 30 et 31, le doigt 30 présentant une encoche 32 en forme de V destinée à recevoir l'ébauche ou la pièce à travailler.
Entre ces doigts, un bloc ou or- gane de butée 33 est fixé à l'ensemble de support et une vis de réglage 34 est portée par le porte-doigt 26, de manière à régler la position de fermeture du doigt 30, de façon que l'encoche 32 coïncide exactement avec l'ouverture 13 de la matrice. Une vis de réglage similaire 35 est prévue dans le porte-doigt 27.
Toutefois, cette vis peut être réglée de telle sorte qu'elle ne frappe contre l'organe de butée 33 que lorsque les doigts n'enserrent pas d'ébauche, ce qui fait que la vis ne maintiendra pas le doigt 31 à distance d'une ébauche si l'une d'elles doit être saisie entre les doigts.
Au-dessus de leurs points d'articulation, les porte-doigt' 26 et 27 comportent respectivement des prolongements (ou branches) 36 et 37, qui font par- tie intégrante des doigts ou sont rigidement fixés à des derniers et qui, com- me représenté, ont une forme arquée, ce qui fait que ces prolongements servent à faire pivoter les doigts jusqu'à leur position ouverte, lorsqu'ils sont dépla- cés vers le bas, comme représenté sur la figure 4, et ils se trouvent également dans des plans différents, comme représenté sur la figure 5, ce qui fait qu'ils ne se gênent pas entre eux lors de leur fonctionnement.
En 38 et 39, à l'extrémité, de chacun des prolongements 36 et 37, sont articulées les extrémités inférieures de deux biellettes 40 et 41, dont les ex- trémités supérieures sont respectivement articulées en 42 et en 43 sur un fléau ou verge 44.
Le fléau 44 pivote, entre ses extrémités, en 45, dans l'extrémité inférieure fourchue d'un organe coulissant 46 (figure 5) monté de manière à pou- voir coulisser dans une coulisse de guidage 47 fixée à la plaque 29a par des vis 47a qui traversent les parois latérales de la coulisse pour se visser dans la pla- que. Il y a lieu de noter que le point d'articulation 45 est plus près de l'une des extrémités du fléau 44 que de l'autre, ce qui fait que l'actionnement de l' organe coulissant 46 a un effet différentiel sur le fonctionnement des doigts, ainsi qu'on le décrira ci,après.
Comme représenté plus spécialement sur les figures 3 et 5, l'organe coulissant 46 fait saillie vers le haut à travers la coulisse de guidage 47 et une biellette 49 est articulée en 50, par son extrémité inférieure, à l'organe coulissant, l'extrémité supérieure de cette biellette étant articulée en 51 à l' un des bras d'un levier de renvoi 52 articulé en 53, à l'ensemble de support 22.
Une tige 55 est articulée en 54 à l'autre bras de ce levier de renvoi. l'extrémi- té arrière de cette tige 55 est articulée en 56 (figures 2 et 3) à l'un des bras d'un levier 57 pivotant sur le bâti en 58. Le levier 57 porte un galet de came 59 comme lequel peut porter la périphérie d'une came 60, commandée d'une maniè- re bien connue par le mécanisme de la machine à faire les têtes.
A l'autre bras du levier 57 est fixée, en 61, l'une des extrémités d'un ressort de tension 62 dont l'autre extrémité est fixée à un goujon 63 porté par le bâti de la machine. Grâce à ce mode de construction, on voit que le res- sort 62 tend non seulement à repousser le galet de came 59 vers la périphérie de la came 60, mais encore, par l'intermédiaire du levier 52, à déplacer vers le haut l'organe coulissant 46 qui, par l'intermédiaire du mécanisme particulière- ment représenté surla figure 4, rapproche les doigts l'un de l'autre jusqu'à une position leur permettant de saisir une ébauche.
La came 60 porte contre le galet de came 59 afin de déplacer le levier 57 en sens inverse, de manière à dé- placer l'organe coulissant 46 vers le bas et à ouvrir les doigt;au moyen des biellettes 40 et 41.
On voit que, étant donné que le ressort 62 sollicite la tige 55 vers
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la droite, comme représenté sur la figure 3, il tend à exercer une traction sur l'ensemble de support 22 dans cette direction, ce qui pourrait tendre à faire basculer cet ensemble sur le maneton 16. Une plaque d'usure 64 est prévue sur un support 65 monté sur le bâti et une pièce verticale 66 montée sur l'ensem- ble 22 porte contre ce support de manière à absorber la traction exercée par le ressort sur l'axe d'articulation 53 du levier 52.
Grâce au mode de construction qui précède, il est évident que,.lors- que la came 60 agit sur le galet 59, la tige se trouve déplacée vers la gau- che, comme représenté sur les figures 3 et 5, et qu'elle pousse ainsi l'organe coulissant 46 vers le bas. Ceci déplace le fléau vers le bas, ainsi que les axes d'articulation 38 et 39 des biellettes 40 et les prolongements 36 et 37 des doigts jusqu'à la position représentée en traits mixtes sur la figure 4, ce qui ouvre les doigts 30 et 31, de manière à libérer l'ébauche. Lorsque la came s'é- carte du galet 59, le ressort 62 sollicite le levier 57 en sens inverse des ai- guilles d'une montre, autour de son axe d'articulation 58, et déplace la tige 55 vers la droite, en soulevant¯ ainsi l'organe coulissant 46, le fléau 44 et les biellettes 40.
Ceci déplace les prolongements 36 et 37 jusque dans leurs posi- tions représentées en traits pleins sur la figure 4, ce qui ferme les doigts dans la mesure permise par les vis de réglage 34 et 35.
Le galet 59 est alors à distance de la came 60 à ce moment, ce qui fait que la vis de réglage 34 est amenée contre la butée 33, de manière à ame- ner l'encoche 32, ménagée dans le doigt 30, à coïncider avec l'ouverture 13 de la matrice. Du fait que l'axe d'articulation 45 de l'organe coulissant et du fléau 44 est plus proche de l'axe d'articulation 43 que de l'axe d'articula- tion 42, le doigt 30 devient le doigt principal et est amené en position pour saisir l'ébauche. Ensuite, le doigt 31 descénd contre l'ébauche et, comme men- tionné, à ce moment la vis de réglage 35 ne porte pas contre la butée 33, afin de ne pas empêcher le doigt 31 de venir en contact avec l'ébauche.
Lorsque les doigts sont en train de s'ouvrir, la totalité de la pres- sion du ressort 62 est supportée par la came 60, ce qui fait que le ressort n' exerce aucune pression sur les doigts eux-mêmes peur s'opposer à leur mouvement d'ouverture.
REVENDICATIONS.
1. Mécanisme permettant de transférer une ébauche de l'un des postes - (constitués par des matrices) à un autre dans une machine à faire des têtes de pièces mécaniques,.ou dans une machine similaire, dans laquelle ledit mécanisme comporte un ensemble de support pouvant se déplacer par rapport à plusieurs ma- trices prévues dans le banc à matrices et deux doigts coopérants de préhension de l'ébauche supportés à pivotement par ledit ensemble, en vue de leur déplacement par ce dernier en travers de la face du banc à matrices, ce mécanisme étant caractérisé en ce qu'un dispositif (40, 54) de déplacement des doigts est mon- té de manière à pouvoir se déplacer sur l'ensemble de support (22) et est arti- culé aux doigts (30, 31)
de façon à effectuer à la fois les mouvements d'écarte- ment et'de rapprochement des doigts, et un dispositif d'actionnement (55-60) prévu sur le bâti de la machine est associé au dispositif de déplacement des doigts servant à actionner ce dispositif.