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li i-,.) La présente invention est relative à une machine pour la fabrication de nappes et de tubes à partir d'une pâte constituée au moins de fibres et d'un milieu liquide, notamment une machine pour la fabrication de plaques et de tubes à partir d'une pâte formée de fibres d'asbeste en suspension dans un lait de ci- mento
Il est connu de déposer une suspension de ce genre sur un feutre en mouvement continu, et de reprendre la pellicule de pâte déposée sur le feutre sur un rouleau tournant (rouleau de forme) sur lequel la pellicule amenée continuelle- ment s'enroule jusqu'à former une gaîne tubulaire.
Dans les dispositions connues, la pâte est amenée sur la nappe de feutre, soit par transfert, soit par dépôt di- rect, soit par succion exercée sur une face du feutre pendant que sa face opposée est en contact avec la surface horizontale de la pâte contenue dans un bac. Dans ces machines, le bac est de grande étendue et en même temps assez profond pour pouvoir y placer des agitateurs mécaniques. La capacité du bac est donc grande, en sorte qu'il est difficile d'y maintenir l'homogénéité de la pâte. A chaque vidan- ge on perd une grande quantité de celle-ci.
D'autre part, soit que le feutre trem- pe dans le bac ou que la pâte lui soit amenée par un tamis tournant, il entraîne avec lui des fractions de pâte qui y sont mal fixées et qui salissent la machinée
Il est connu, d'autre part, de faciliter la déshydratation du feutre pendant la reprise de la pellicule par le rouleau de forme, en recevant la nappe entre ce rouleau et un cylindre presseur revêtu ou non de caoutchouc. Celui-ci peut servir d'entraîneur pour le rouleau de forme. Dans cette disposition connue, une pression est exercée sur le rouleau de forme, soit directement, soit par l'in- termédiaire de cylindres secondaires. Dans tous les cas, la nappe à l'endroit de la reprise de la pellicule est comprimée suivant une génératrice du rouleau.
Ces dispositions ont pour inconvénient de se prêter au glissement du feutre, d'amener l'écrasement du feutre entre le rouleau et le cylindre coopérant, notamment lors de la chute du rouleau qui se produit à chaque plaque, d'exercer sur le feutre une pression difficilement réglable9 et de ne permettre qu'une vitesse relativement faible de déplacement du feutre dans la machineo Cette vitesse est déterminée par des facteurs constructifs et d'exploitation et ne change pas.
Tous les inconvénients, cités ci-dessus, des machines connues sont évités par l'invention, qui prévoit diverses dispositions originales qui, prises isolément et surtout associées, augmentent le rendement de la production (jusqu'à 30%), élèvent la qualité des produits (d'environ 35% par rapport aux produits con- nus), prolongent la vie des feutres, permettent de grandes vitesses de déplacement de ceux-ci, facilitent l'entretien de la machine et le remplacement du feutre ou des cylindres qui peut se faire dans la machine suivant 1 invention., en un mini- mum de temps.
Suivant une première particularité de 1 invention dans la nouvelle machine, la cuve à pâte présente dans une de ses faces latérales dirigées verti- calement, et placée sous le niveau normal de la pâte contenue dans la cuve, une ouverture devant laquelle se déplace la bande perméable (ou feutre) tandis qu'elle est soumise sur sa face opposée à un dispositif de: succion.
Suivant une autre particularité de l'invention, le rouleau de forme reprenant la pellicule de pâte en voie de déshydratation repose sur deux cylindres parallèles à revêtement élastique, entraînés dans le même sens, rencontrés succes- sivement par la bande tandis qu'elle se déplace en contact, par sa face chargée, avec le rouleau, et les deux rouleaux sont portés par un bâti commun pivotant au- tour d'un axe parallèle à 1 axe de rotation du rouleau de forme.
Le rouleau de forme reposant, par l'intermédiaire de la nappe en mou- vement, sur les deux rouleaux précités, tourne dans des paliers dont la monture présente au moins une articulation dont 1 axe de pivotement est parallèle à ceux du rouleau de forme et des rouleaux inférieurso
Le moteur entraînant le feutre ou la transmission qu'il commande, est
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à vitesse variable.
L'invention est décrite ci-après dans une forme de réalisation préfé- rée donnée à titre d'exemple non limitatifoElle est illustrée aux dessins annexés, dans lesquels :
Figo 1 est une vue d'ensemble de la machine, partiellement en coupeo
Fige 2 est une vue en bout du bac à pâte, considéré suivant la ligne I-I de la fige 1.
Figo 3 est une coupe partielle horizontale de la paroi antérieure de la cuve, suivant la ligne III-III de la Figo 20
Fige 4 est une coupe verticale de la paroi antérieure de la cuve sui- vant la ligne IV-IV de la Fig. 20
Figo 5 est une vue de la boîte de succion, suivant la ligne V-V de la Figo 4, avec arrachement partielo
Figo 6 est une vue en bout de la machine considérée de la gauche de la Figo 1.
Fig. 7 est une vue en plan partielle de la Fig. 60
Figo 8 est une vue en perspective du dispositif de suspension des ar- bres des rouleaux sur lesquels repose le rouleau de forme. à Sur les diverses figures, les mêmes organes ont reçu des signes de ré- férence identiques. A la figo 1, on voit en 1 le bac à pâte. Il est constitué par une cuve surhaussée dont la largeur est égale à celle de la bande perméable ou feutre 2, et dont la profondeur mesurée perpendiculairement à la bande est relati- vement faible par rapport à la hauteur.
Le fond de la cuve 1 comprend une partie dont la paroi 3 est formée d'une portion de surface cylindrique et une partie li- mitée par une paroi 3, rectiligne inclinée vers le haute Dans la cuve ainsi for- mée tourne un agitateur à palettes 4, entraîné par un moteur 5, par l'intermédiai- re d'un réducteur 6 et d'une transmission 7. A la partie supérieure du bac se trou- ve un entonnoir 8 traversé par une plaque 9 dans laquelle se trouvent de larges orifices en forme de demi-lanes 10. L'entonnoir 8 est prolongé vers l'intérieur par une paroi déflectrice verticale 13 dont le bord supérieur est naturellement au-dessus du niveau de la pâte et dont le bord inférieur limite le haut d'une ou- verture 14 placée à peu près au niveau de l'agitateur 4.
Grâce à cette disposition, les courants provoqués par la descente de la pâte ne peuvent troubler le dépôt de la pâte sur la nappe de feutre qui se trouve de l'autre côté de la cuveo La paroi antérieure 11 du bac (voir Figso 1, 3 et 5) présente une grande ouverture rectan- gulaire 12, - réalisée dans le présent exemple par la suppression de toute une par- tie de cette paroio L'ouverture 12 s'étend entre le bord de l'élément de fond 3 et une ligne horizon- tale située en dessous du niveau normal de la pâte dans la cuveo L'ouverture 12 est limitée sur tout son pourtour par une garniture de caoutchouc 15 formant joint sur laquelle s'applique le feutre 2, ce feutre constituant ainsi un élément de pa- roi verticale mobile de la cuveo
Pour appliquer le feutre sur l'ouverture,
le bac présente à sa face antérieure une porte 16 montée sur des charnières 17 et fermée par un verrou 18 à-charnière 19 et à volant de blocage 20. La porte 16 est forée sur une partie de son étendue de trous en quinconce 21 devant lesquels est fixée de manière étanche une boîte suceuse 22 reliée à un dispositif d'aspiration (non figuré) par une con- duite 23. La porte 16 porte également deux flasques 24,25 présentant chacune des échancrures telles que 26, 27 (visibles à la figo 4) pour y monter des cylindres .
28, 29 servant à guider la bande 2.
A la partie supérieure de la cuve 1 est monté un autre cylindre 30 pour le ,guidage de la bande 20 31 représente un rouleau entraîné à partir du ré- ducteur 6. C@ rouleau présente des parties saillantes 32 qui battent la pâte con-
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tenue dans la partie supérieure de la cuve et éliminent les bulles d'air.
En fonctionnement, la cuve 1 a été garnie de pâte par 1 entonnoir 8 et l'agitateur 4 maintient celle-ci à l'état de suspension. La bande 2 reçoit sur sa face tournée vers l'intérieur de la cuve une charge hydrostatique à laquelle s'ajoute la succion exercée par la boite 22 à travers la bande perméable mobile 20 La pâte forme alors une couche adhérente sur la bande 2.
La bande 2 est mise en mouvement dans le sens de la flèche F par un dispositif incorporé à l'autre par- tie de la machine, qui sera décrite à présento
Le système moteur et récepteur de la bande 2 comprend un bâti 33 por- tant 1 ensemble de tous les rouleaux 34, 35, 36 et cylindres 37, 38, 39, 40, 41, 42, 43, 44, 45, 46 avec lesquelles la bande est en contacto Tous les cylindres comme l'étaient les cylindres 28, 29 et 30 de la cuve, sont montés sur des arbres tourillonnant dans des échancrures orientées de telle sorte qu'une composante de la tension de la bande ait pour effet d'appliquer les tourillons dans le fond des échancrures. Ceci permet un remplacement immédiat des cylindres ou de la bande.
Les rouleaux qui reçoivent la bande 2 sont le rouleau de forme 34, récepteur de la pâte, et les rouleaux 35 et 36 sur lequel repose le rouleau 34.
La bande venant de la cuve 1 passe d'abord sur un cylindre 37 puis au dessus d'une cuve 47 ou elle s'égoutte, de là sur un cylindre 38 dont la chaise porteuse 48 est montée sur une vis 49 portant un volant 50. En faisant tourner ce volant, on peut appliquer sur un arc plus ou moins grand la bande 2 au rouleau de forme 34 sous lequel la bande passe ensuite.
La face supérieure de la bande, qui porte la nappe de pâte, s'appli- que contre le rouleau de forme 34. La face inférieure de la bande s'applique sur les rouleaux 35 et 36 à surface caoutchoutée. Les rouleaux 35 et 36 portent des engrenages 51 et 52 engrenant avec un engrenage 53 (voir figo 6) commandé par un moteur à vitesse variable 54 par 1 intermédiaire d'une transmission 55. Les rouleaux 35 et 36 tournent ainsi dans le même sens (indiqué par les flèches F',F") et par le frottement établi entre les rouleaux et la bande 2, entraînent la bande 2 dans le sens de la flèche F, et avec elle, le rouleau de forme,34 dans le sens de la flèche F"'.
Les rouleaux 35 et 36 tourillonnent sur des arbres fixes enfermés dans des gaines protectrices et chaque extrémité de ces arbres porteurs 35', 36' repose dans une chaise telle que 56 et 57 dont la Figo 8 montre le détailo Chaque chaise comprend un double flasque tel que 58 en forme d'U, porteur de paliers tels que 59,60 couverts par un chapeau commun 61 boulonné sur la partie supérieure du flas- que par des boulons 62, 63 et analogues. Le flasque double est relié à des buse- lures 64, 65 traversée par l'arbre 66 qui porte l'engrenage entraîneur 53. Cet en--, semble est monté dans des paliers 67 68 fixés au sol.
Il résulte de cette construc- tion que les rouleaux 35 et 36 peuvent pivoter d'un seul bloc autour de l'arbre 660 Le rouleau de forme 34 lui aussi possède une double liberté de mouvement en raison d'un système de suspension spécial. Ce système comprend, de chaque côté du rouleau, un palier à échancrure (69e7O) porté par un bras (71,72) articulé au bâti en un point ( 73, 73') choisi parmi plusieurs possibilités 73, 74, 7500000 suivant le diamètre du rouleauo Chaque palier 69,70 porte une tige 76, 77 reliée au palier par l'articulation 78, 79 La tige 76, 77 fait partie d'un système de leviers 80, 81, 82, 83 pivotés le premier en 84 le second en 85 et reliés à l'ar- ticulation par les tirants 86, 870 Aux leviers 82 83 on attache des poids 88,
89 dont la grandeur détermine la force de pression du rouleau 34 sur les rouleaux caoutchoutés 35, 36. Il est visible que par ce système on obtient un ensemble coo- pérant de rouleaux qui s'adapte immédiatement à toutes les circonstances et n'agit jamais brutalement sur le feutreo
Le liquide exprimé du contact du rouleau de forme et des rouleaux caoutchoutés est recueilli dans une cuvette de tôle 90 placée sous l'équipage, et éliminé.
Après son passage dans 1 ensemble susdit, la bande 2 qui a déposé sa pellicule de pâte sur le rouleau 34 fait retour vers la cuve en passant par les
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cylindres 39, 40, 41, 42 ( ce dernier réglable en hauteur le long de la colonne filetée 91) ,43, 44 t 46. Après avoir dépassé le cylindre 46, la bande reçoit de part et d'autre une projection d'eau par les ajutages 92,93 alimentés par une source d'eau sous pression (non figurée). Elle est ensuite battue par des palet- tes 44' attachées au cylindre 44 et essorée entre les cylindres 45 et 46 dont le cylindre supérieur 46 pivote autour de l'axe 94. La bande est ainsi parfaitement nettoyée avant son arrivée à la cuve 1.
Divers changements peuvent être apportés à la machine décrite ci-des- sus, sans sortir pour autant du cadre de l'invention. C'est ainsi que le moteur à vitesse variable peut-être remplacé par un moteur à vitesse constante tandis que 1 on équipe la transmission réductrice de manière à pouvoir faire varier la vites- se de la bande (par exemple de 0 à 75 mètres par minute)
La commande des rouleaux coopérants peut se faire aussi bien d'un cô- té que de l'autre de la machine ou même des deux côtés à la fois pour éviter tou- te torsion des arbres;
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REVENDICATIONS
1.- Machine pour la fabrication de nappes et de tubes principalement en asbeste-ciment à partir d'une pâte constituée au moins de fibres et d'un milieu liquide, comprenant un support preméable en bande continue se déplaçant sur des rouleaux espacés, une cuve à pâte pour charger la bande perméable, un dispositif de succion pour enlever de la pâte transportée par la bande le liquide en excès, et un rouleau de forme recevant de manière continue des pellicules de matière chargée de fibres, à partir de la masse déposée sur la bande, caractérisée en ce que la cuve à pâte présente dans une de ses faces latérales dirigée verticalement, et placée sous le niveau normal du liquide contenu dans la cuve,
une ouverture devant laquelle se déplace la bande tandis qu'elle est soumise sur sa face oppo- sée à un dispositif de succion.