La présente invention concerne un procédé pour la production de feuilles de bois de placage, et les produits ainsi obtenus .
La présente invention a notamment pour but de procurer un procédé automatique pour la production de feuilles de bois de placage qui imitent les bois naturels, telles que des feuilles de bois de chêne à fibres droites (dites aussi feuilles de chêne blanc à fibres peignées ou fendues),..du bois zébré et des bois analogues, possédant une apparence et des caractéristiques de structure telles qu'on les
<EMI ID=1.1>
La présente invention a encore pour but de procurer des feuilles de bois de chêne à fibres droites qui imitent les produits naturels et qui peuvent être produites à une fraction du prix de revient de ces derniers. Les produits conformes à l'invention peuvent également être fabriqués sous forme de longues feuilles exemp- <EMI ID=2.1>
duit naturel et qui contribuent à augmenter le prix de ce dernier par suite de la proportion élevée de déchets que l'on doit rejeter parce qu'ils présentent des défauts naturels.
<EMI ID=3.1>
les de bois de placage très longues qui présentent des motifs décora.tifs spéciaux que l'on peut déterminer pendant les processus de fabrication en variant les espèces de bois et l'épaisseur des feuillets de ceux-ci.
L'invention est basée sur le principe de fabriquer des feuilles de bois de placage spéciales à partir de blocs de bois spécialement construits à cet effet. L'invention vise, en particulier,
à obtenir à un prix de revient peu élevé et sans défauts naturels, une feuille de bois de chêne à fibres droites, qui est fort demandé actuellement, en tranchant des feuilles de ce genre à partir d'un bloc de bois constitué par une pile de feuillets superposés en chêne débités à partir d'un tronc d'arbre, les fibres du bois s'étendant dans un même.sens. On obtient de préférence les feuilles de bois en déroulant une feuille de bois continue à partir d'un tronc d'arbre et ensuite en coupant cette feuille continue en feuillets de largeur prédéterminée tout en éliminant de ces feuillets tous les défauts que présentait la feuille continue. En éliminant ces défauts
à ce moment, le bloc de bois obtenu à partir de ces feuillets est parfait de sorte que les feuilles, qui sont tranchées dans la suite, sont exemptes de tous défauts. On fait alors passer les différents
<EMI ID=4.1>
modurcissable sur les faces opposées de feuillets alternés ou sur les deux faces de chaque feuillet. On empile alors les feuillets et on les réunit en un bloc en les comprimant. Ensuite, on place ces feuillets dans un réservoir de vapeur et on les chauffe., la pression étant maintenue pendant le traitement à la vapeur par des serrejoints, pour sécher les différents feuillets en une masse homogène ou en un bloc de bois massif et pour améliorer leurs qualités de découpage. Apres avois soumis le bloc de feuillets composite à la vapeur,. on scie deux coins diagonalement opposés de ce bloc pour former des faces biseautées à cet endroit.
On serre le bloc à une de ces faces pour amener la face bisea.utée opposée en place pour être attaquée par une trancheuse de n'importe quel type connu, qui débite le bloc en feuilles suivant un plan incliné par rapport au plan per�pendiculaire aux feuillets et parallèlement aux fibres du bois. Le débitage en biais du bloc de bois donne des bandes qui présentent une prépondérance de "pointes d'aiguille" et de "traits de crayon" et un minium d'écailles qui sont indésirables et dont la longueur
ne dépasse, en aucun- cas, l'épaisseur des feuillets qui ont servi
à former le bloc. Le débitage en biais de la pile de feuillets a pour effet de faire ressortir légèrement les fibres fendues entre des feuillets adjacents, de sorte qu'il est difficile de remarquer les lignes de démarcation qui les séparent.
Pour mieux faire comprendre l'invention et la façon de la mettre en oeuvre, on se référera aux dessins annexés, dans lesquels:
la figure 1 est une vue en perspective de la feuille de bois continue déroulée d'un tronc d'arbre et débitée en tronçons de largeur uniforme ; la figure 2 est une vue en perspective du bloc de bois formé par plusieurs feuillets réunis à l'aide d'un adhésif et sous pression ; la figure 3 est une coupe de la chambre de vapeur dans laquelle le bloc de bois est séché, tout en étant simultanément comprimé; la figure 4 est une vue en élévation de face du bloc de <EMI ID=5.1>
chage des feuilles finales ; la figure 5 est une vue correspondante montrant le bloc stratifié serré sur la table d'une trancheuse classique par une de ses faces biseautées, tandis que la face diagonaleraent opposée peut être soumise à l'action de la lame de la trancheuse ; la figure 6 est une vue en plan d'une feuille de bois de chêne à fibres droites obtenue suivant le procédé de la présente invention ; et , la figure 7 est une vue en plan d'une feuille de bois de chêne naturel . à fibres droites.
La présente invention vise à produire des feuilles de
bois de placage qui imitent celles en bois naturel et qui, en fait, constituent un progrès par rapport à ces dernières parce qu'on élimine les défauts naturels et qu'on étend la gamme desproduits naturels en sélectionnant convenablement les bois, leurs épaisseurs et les traitements qu'ils subissent.
L'invention concerne, en particulier, l'obtention de feuilles de bois de chêne à fibres droites qui imitent le produit naturel Des feuilles de ce genre se caractérisent par une série de très fines lignes telles qu'on pourrait les obtenir à l'aide d'un peigne fin, qui ressemblent à des traits de crayon et qui présentent un minimum d'écaillage diagonal. On a beaucoup essayé dans l'industrie d'obtenir des feuilles de ce genre et le brevet américain n[deg.] 2.261.497 du 4 novembre 1941, concerne la manipulation complexe des troncs et le traitement des blocs débités à partir de ces troncs pour obtenir des feuilles de ce type.
La présente invention permet la production d'une feuille de bois de placage qui ne peut virtuellement pas être distinguée du produit naturel et qui possède beaucoup d'avantages sur ce dernier. En premier lieu, comme on ne perd que peu de déchets dans la produc- tion de feuilles de bois suivant l'invention, on peut réduire le prix de revient par mètre carré de feuilles de 2,40 m de longueur de 2�
à 3 fois moins que le prix du produit naturel. De plus, puisque les feuilles sont débitées à partir d'un bloc composé ou construit à cet effet, elles peuvent être produites sans présenter les défauts du produit naturel qui proviennent de noeuds, d'endroits affaiblis ou pourris. En choisissant judicieusement les feuillets de bois utili- sés dans le procédé de fabrication suivant la présente invention,
A
on peut régir les fibres et l'aspect du produit final beaucoup mieux que dans le cas du produit naturel. Une comparaison des figures 6 et 7 annexées au présent mémoire montre l'apparence générale des fibres.
.pour une feuille A de la figure 6, obtenue suivant l'invention, qui doit être identique à la feuille naturelle N de la figure 7, quoique la première soit localement plus foncée que la seconde. La figure 1 montre une forme d'exécution préférée de la présente invention dans laquelle une bande de bois continue 3 est déroulée par la lame 2 du tronc de chêne 1 que l'on monte entre pointes pour effectuer ce déroulage. La technique d'obtention des feuilles de bois à partir de troncs n'est pas neuve et ne doit pas être décrite en détails. Le brevet américain n[deg.] 1.841.544 du 19 janvier 1932, concerne une machine dérouleuse et trancheuse pour feuilles de bois pouvant être utilisée dans la pratique de la présente invention.
La feuille de bois 3 est amenée sur une table 4 où elle est débitée en tronçons de largeur uniforme 7, de n'importe quelle dimension voulue, au moyen de la lame 5 animée d'un mouvement de vaet-vient. Cette lame peut être actionnée automatiquement ou manuellement et peut servir à trancher ou à éliminer de la bande 7 tous les défauts naturels tels que les noeuds, qui apparaissent d'eux-mêmes sous forme de lignes sombres ou de taches dans le produit final.
Les feuilles de bois 7 peuvent avoir une épaisseur compri se entre 1/8 et 1/16 de pouce (3,17 et 1,58 mm) une longueur quelconque prédéterminée, et une largeur comprise entre 10 et 16 pouces
(25,4 et 40,6 cm). La longueur des feuilles peut être supérieure ou inférieure à 8 pieds (2,40 m) et leur épaisseur peut atteindre 3/16 de pouce (4,74 mm). Lorsqu'on obtient des tronçons de feuilles de ce genre à partir d'une dérouleuse, comme le montre la figure 1, les fibres dans les feuilles adjacentes ont des caractéristiques de nuan cage et des caractéristiques physiques identiques du fait qu'elles
<EMI ID=6.1>
arbre. L'empilage des feuilles 7, dont les fibres s'étendent dans un <EMI ID=7.1>
le de feuilles dont les nuances ou les gradations progressives des couleurs, s'il y en a, sont uniformes. On peut obtenir des effets de fibres nouveaux et parfois souhaitables, dont les fibres sont encore droites, en retournant des feuilles adjacentes soit bout pour bout, soit face pour face, soit les deux simultanément. En fait, on, peut
<EMI ID=8.1>
tant des blocs de chêne à l'aide de trancheuses dont la lame est animée d'un mouvement de va-et-vient, que l'on peut utiliser au lieu des dérouleuses, comme décrit dans les brevets américains Seib n[deg.]s
145.246 du 2 décembre 1873 et 150.622 du 5 mai 1874.
<EMI ID=9.1>
après avoir appliqué des adhésifs de n'importe quel type approprié, tels que des adhésifs transparents, thermodurcissables, couramment utilisés dans la fabrication de bois contreplaqué. On peut, de préfé. renée, appliquer l'adhésif aux faces opposées de feuilles alternées, quoique l'on puisse coller toutes les feuilles aussi longtemps qu'il y a une couche d'adhésif entre des côtés juxtaposés de feuilles adjacentes. Après avoir appliqué l'adhésif au moins à des feuilles alternées, on comprime la pile de feuilles 8 en un bloc massif en y appliquant une pression comprise entre 80 et 140 livres par pouce carré
<EMI ID=10.1>
traitement à chaud qui suit.
Pour conditionner le bloc assemblé par compression en vue du tranchage final des feuilles de bois, on le place dans une cham-
<EMI ID=11.1>
9. On introduit de la vapeur à une température comprise entre 180
<EMI ID=12.1>
10 et le condensat peut sortir de la chambre par la conduite 12. Le traitement à la vapeur, ou séchage du bloc à une température élevée pendant une période d'environ 10 à 12 heures, durcit la colle et conditionne le bloc pour le tranchange qu'il doit subir. On prépare le bloc en sciant les coins diagonaux opposés en 15 et 16, comme le <EMI ID=13.1>
se au moyen d'un dispositif de.serrage 17 qui attaque la face biseautée 15 afin de disposer la face biseautée opposée 16 dans le champ de travail d'une trancheuse dont la lame est animée d'un mouvement de va-et-vient, du type décrit dans les brevets Seib mentionnés plus
<EMI ID=14.1>
destinées à être montées sur du bois contreplaqué, sur des supports en tissu ou l'équivalent. Ces feuilles.de bois A, comme le montre la figure 6, ressemblent très fort aux feuilles N en bois naturel à fibres peignées, que montre la figure 7.
Un facteur principal qui contribue au succès de la présente invention, est le tranchage des feuilles de bois de la face biseautée 16 suivant un plan qui est incliné, par rapport au plan vertical ou perpendiculaire aux feuillets et parallèlement aux fibres ,du bois. L'angle peut être de 30[deg.] par rapport à la verticale 20,
et de préférence de 60 à 85[deg.] par rapport au plan des feuillets. Le
<EMI ID=15.1>
débitage en biais exécuté pour obtenir le produit final donne une
<EMI ID=16.1>
distingués dans le produit final par suite de l'adhérence parfaite des différents feuillets à leurs plans de séparation. Comme le tranchage final se fait dans le sens des fibres du bois et partiellement dans le plan des différents feuillets, on obtient des coupes régulières dont les effets.de fibres sont en substance uniformes, ce qui facilite la réunion de feuilles de bois juxtaposées lorsqu'on les applique sur une couche de support.
Enfin, la. longueur des écaillages qui peuvent se produire occasionnellement dans le dessin ne dépasse jamais l'épaisseur des feuillets individuels, les écaillages n'affectant pas ainsi l'ensemble de l'apparence extérieure des fibres droites dans le bois.
Quoique l'invention ait pour objet principal l'obtention
des feuilles de chêne à fibres droites, on peut, sans perdre les avantages de l'invention, traiter des feuilles autres que celles ob-tenues à partir du chêne, par exemple des feuilles en noyer, en érable, en peuplier, en frêne, en acajou et en d'autres bois. En fait,
on peut obtenir un produit très désirable et très utile en produi-
<EMI ID=17.1>
on dispose dans le bloc 8 de la figure 2 des couches alternées de feuilles de bois blanc et brun, par exemple,. des feuilles de noyer
<EMI ID=18.1>
contrastes que l'on cherche à obtenir dans des feuilles de ce genre.
Dans la fabrication de feuilles obtenues à partir des bois mentionnés
plus haut, autres que le chêne, le tranchage des feuilles peut aussi bien être exécuté suivant le plan perpendiculaire aux feuillets,
pour obtenir ainsi des feuilles de largeur uniforme. Ces feuilles
peuvent copier ou imiter du bois limba en partant de feuilles de frê.
ne, de noyer, d'acajou et de combinaisons de ces derniers, ainsi que d'autres bois pour imiter des espèces rares d'arbres exotiques de
tous genres.
REVENDICATIONS.
1.- Procédé pour la production d'une feuille de bois de
placage, caractérisé en ce qu'on débite plusieurs feuillets de bois,
on applique un adhésif thermodurcissable entre les feuillets et on
empile plusieurs feuillets de ce genre, on assemble la pile de feuil
lets sous pression, on traite la pile comprimée de feuillets à,la
<EMI ID=19.1>
lets en vue du tranchage ultérieur des feuilles de bois de placage.