FR2531841A1 - Produits a base de tabac a puissance de remplissage elevee et procedes pour les fabriquer - Google Patents

Abstract

LES PRODUITS SONT DES FEUILLETES DE TABAC DESTINES A ETRE REDUITS EN FILAMENTS OU FRAGMENTS POUR UTILISATION DANS LA FABRICATION DE CIGARETTES OU CIGARES, OU AUTRES PRODUITS A BASE DE TABAC. CHAQUE FEUILLETE COMPORTE DEUX EPAISSEURS FAITES CHACUNE D'UNE FEUILLE DE TABAC RECONSTITUEE, LES DEUX COUCHES 19, 20 ADHERANT L'UNE A L'AUTRE EN DES ZONES 28 ESPACEES LES UNES DES AUTRES. LES DEUX COUCHES ADHERENT L'UNE A L'AUTRE SUR 10 A 60 DE LEURS SURFACES ADJACENTES. CHAQUE COUCHE OU FEUILLE PRESENTE UNE FACE LISSE, LES FACES LISSES DES FEUILLES 19, 20 FORMANT LE FEUILLETE ETANT PLACEES L'UNE EN REGARD DE L'AUTRE ET ADHERANT L'UNE A L'AUTRE AU NIVEAU DE ZONES ESPACEES 28 LES UNES DES AUTRES. EN VARIANTE, L'UNE DES COUCHES AU MOINS EST CONSTITUEE PAR UNE FEUILLE DE TABAC RECONSTITUEE, CREPEE.

Description

1 253184 1

L'invention concerne, d'une manière générale, l'utilisation de feuilles de tabac reconstituées prévues pour être utilisées comme matériau de remplissage dans pun mélange avec du tabac en feuille dans des produits à fumer tels que des cigarettes et des cigares Elle a, plus particulièrement, trait à des procédés permettant d'améliorer le pouvoir de remplissage du matériau considéré Elle concerne également la fabrication de produits à base de tabac destinés à d'autres usages

qui, après déchiquetage, présentent des longueurs de filament supé-

rieures et une plus grande souplesse.

Le matériau de remplissage de cigarettes est obtenu par décou-

page de feuilles de tabac ou de feuilles de tabac reconstituées en filaments ou morceaux dont la largeur est, en plus, de 0,75 mm, et la longueur variable, de 8 mm ou plus, en moyenne Ces filaments sont roulées en cigarettes sous des forces de compression contrôlées Le volume spécifique du matériau de remplissage, mesuré avec une teneur

contrôlée en humidité de l'ordre de 13 %, donne le pouvoir de rem-

plissage. Pour la fabrication du matériau remplissant les cigares, on utilise une machine à réduire les feuilles en petits fragments de dimensions irrégulières, avec une même dimension moyenne de -l'ordre de 10 mm Ces fragments sont incorporés dans les cigares, sans qu'il soit procédé à une découpage ultérieur en filaments étroits, comme

pour les cigarettes.

Le tabac à mâcher et à priser sont des exemples de produits qui ne sont pas à fumer, qui peuvent être vendus sous forme de filaments, avec le bénéfice des améliorations apportées quant à la longueur et à

la souplesse des filaments.

Classiquement, les feuilles de tabac reconstituées sont fabri-

quées sur bande ou selon un procédé analogue à ceux utilisés dans les machines à papier Dans le procédé de fabrication sur bande, on applique une dispersion de particules de tabac, avec additifs et adhésifs, sur une courroie transporteuse métallique, o la dispersion est séchée et se transforme en une feuille que l'on ôte de la courroie à la façon d'une peau Pratiquement, l'épaisseur de la feuille séchée est de l'ordre de 1,5 à 2 mm Un tel procédé est connu et décrit dans les brevets US-A-3 162 200, 2 971 517, 3 590 493, 3

589 032, 3 894 544, 4 069 831, 4 306 578 et 4 325 391.

2 2531841

On peut aussi fabriquer des feuilles de tabac avec une machine à papier, l'eau étant drainée hors de la boue fibreuse de particules de tabac, et la plaque ou feuille obtenue pouvant être ensuite traitée à l'aide d'additifs, puis séchée Un tel procédé est décrit dans les brevet US-A-3 860 012, 4 182 349 et 3 870 054. Diverses tentatives ont été faites pour améliorer le pouvoir de remplissage des feuilles de tabac Le brevet US-A3 431 915 décrit un compactage non-uniforme de feuilles de tabac impliquant un traitement particulier sur courroie Dans le brevet US-A-3 430 634, est décrit un procédé pour crêper une feuille de tabac en plaçant la feuille de tabac humide sur un rouleau de crêpage et en la raclant à partir de ce rouleau Dans le brevet US-A-4 258 728, est décrit un procédé qui implique l'étuvage, le plissement et l'écrasement simultanée de la feuille de tabac pour améliorer le pouvoir de remplissage Dans d'autres procédés prévus pour augmenter le pouvoir de remplissage, on a incorporé dans la feuille humide des agents générateurs d'air ou de mousse afin d'obtenir une structure définitive de plus faible densité

et de volume spécifique plus élevé.

Des feuilletés en deux couches de feuilles de tabac ont été utilisés jusqu'à présent pour créer des effets visuels, par exemple pour simuler la structure nervurée de la feuille de tabac naturelle dans l'enveloppe des cigares Ce procédé est décrit dans les brevets US-A-4 109 665 et 4 135 962 Des feuilletés classiques avec deux ou plusieurs épaisseurs de feuille de tabac reconstitués en liaison étroite et continue ne se sont pas révélés avantageux pour fabriquer

un matériau pour cigare ou cigarette présentant un pouvoir de remplis-

sage amélioré.

La feuille de tabac reconstituée fabriquée sur bande tend toujours à avoir une surface particulièrement lisse, du fait du caractère lisse de la courroie métallique sur laquelle elle est

formée Une telle surface a certains inconvénients Elle peut entra -

ner le glissement des parties hachées sur les convoyeurs à courroie inclinée De même, si la teneur en humidité des feuilles de tabac formées sur bande est supérieure à 18 %, et si le pressage de carrés découpés de 5 cm se fait de manière aléatoire, par exemple à la partie inférieure de conteneurs en vue de larges dimensions, des blocs faits de parties à cohésion irrégulière ont tendance à se

former, sur souvent dix épaisseurs et plus Ces blocs épais, lors-

3 253184 1

qu'on les passe à la machine à déchiqueter, donnent des filaments plus épais formant de petites bûches, dont la volume spécifique est

plus faible ainsi que le pouvoir de remplissage.

Les feuilles de tabac formées selon le procédé sur machine à papierpeuvent également être feuilletées de manière non souhaitable. Une telle structure est généralement due à une forte concentration, localisée en surface, d'extraits de tabac, lesquels sont réintroduits

dans la feuille de tabac après formation de la feuille fibreuse.

La feuille de tabac reconstituée idéale ne doit pas pouvoir se distinguer visuellement de la feuille de tabac naturelle Mais la plupart des produits en feuille ont, en fait, deux faces différentes et donc aisément -identifiables L'effet est plus prononcé sur les feuilles formées sur bande que sur les feuilles formées sur machine à papier. L'invention a pour objet un procédé permettant d'augmenter

fortement le pouvoir de remplissage des feuilles de tabac reconsti-

tuées. L'invention a également pour objet la production d'un matérieu de remplissage pour cigarettes ou cigares, à partir d'un produit en feuilles de tabac reconstituées, ce matériau ayant un pouvoir de remplissage amélioré D'autres objets de l'invention consistent à éliminer le caractère glissant des feuilles, à éliminer la tendance des feuilles humides à former des blocs feuilletés, et à obtenir un

matériau de remplissage dont l'aspect est analogue à celui du maté-

riau obtenu à partir de feuilles de tabac naturelles.

Un autre objet de l'invention est de fabriquer un feuilleté de feuilles de tabac pouvant être ensuite mis sous forme de filaments pour obtenir des produits non à fumer, tels que le tabac-à mâcher ou à priser, ces produits à base de tabac étant formés de filaments plus

souples et de plus grande longueur.

Lors de travaux expérimentaux, on a observé que les feuilletés formés par deux épaisseurs de feuille de tabac reconstituées peuvent être utilisés pour obtenir un, matériau dé remplissage de cigarettes ayant des propriétés nettement améliorées Le pouvoir de remplissage est renforcé, et la longueur moyenne des filaments est accrue Le matériau de remplissage résultant a une élasticité supérieure à celle

des produits connus.

Pour obtenir de tels résultats, les deux épaisseurs de feuille

4 2531841

de tabac reconstituée doivent être liées l'une à l'autre sur seule-

ment une partie de leurs surfaces en regard Un tel feuilleté à deux épaisseurs se présente de telle sorte que les surfaces adjacentes semblent être en contact, mais ne sont réellement intimement liées que sur des fractions de la surface de contact totale, si bien que

certaines zones ne sont pas liées Une telle structure est représen-

tée sur les photographies et dessins annexés Y sont représentés-une simple feuille de tabac reconstituée et divers types de feuilletés obtenus à partir de feuilles crêpées ou plates Les filaments de tabac représentés sur les photographies ont été formés sur une machine à déchiqueter conçue pour que les filaments aient une largeur

de l'ordre de 0,8 mm.

La suite de la description se réfère aux dessins annexés, parmi

lesquels: la Fig 1 montre des filaments obtenus par déchiquetage d'une feuille simple et lisse de tabac reconstituée et destinée à des cigarettes, la Fig l A est une vue partielle en coupe, agrandie, d'une feuille simple et plate de tabac reconstituée, la Fig 2 montre des filaments obtenus à partir d'une feuille crêpée pour cigarettes, la Fig 2 A est une vue partielle en coupe, agrandie, d'une feuille crêpée, la Fig 3 montre des filaments obtenus par déchiquetage d'un feuilleté formé de deux couches plates, non crêpées, de feuille de

tabac reconstituée, ces couches étant intimement liées sur la totali-

té de leur surface de contact, la Fig 3 A est une vue partielle en coupe, agrandie, d'un feuilleté à deux couches qui sont intimement liées sur la totalité de leur surface de contact, la Fig 4 montre des filaments obtenus par déchiquetage d'un feuilleté formé de deux coudes plates, non crêpées, de feuille de tabac reconstituée, ces couches n'étant que partiellement liées l'une à l'autre conformément à l'invention, la Fig 4 A est une vue partielle en coupe, agrandie, d'un feuilleté à deux couches qui ne sont liées que partiellement, les Figs 5 et 5 A montrent des filaments obtenus à partir d'un feuilleté formé d'une couche plate et d'une couche crêpée, et ce

2531841

feuilleté, la liaison entre les deux couches n'étant que partielle, les Figs 6 et 6 A montrent des filaments obtenus à partir d'un feuilleté formé de-deux couches crêpée, et ce feuilleté, les zones de liaison n'étant que partielles, les Figs 1 à 6 A représentent des structures obtenues par procédé sur bande, et les Figs 7, 7 A, 8 et 8 A montrent les structures obtenues par

procédé sur machine à papier.

Les filaments 10 de la Fig 1 se présentent sous la forme de bandes longues et étroites découpées dans une simple feuille de tabac reconstituée 11, Fig l A Les filaments 12 de la Fig 2 ont une forme

dentelée du fait de l'opération de crêpage imposée à la feuille 13.

Les filaments à simple épaisseur des Figs 1 et 2 ont une longueur moyenne plus courte que celle des filaments obtenus à partir des

feuilletés représentés dans les autres figures.

Les filaments 14 de la Fig 3 sont quelque peu plus larges que les filaments à simple épaisseur 10 et 12 et sont formés à partir du feuilleté 15 de la Fig 3 A Les filaments de la Fig 4 sont formés à partir -de deux couches 19 et 20 qui ne sont liées que partiellement l'une à l'autre, au niveau de zones de liaison espacées 28 On retrouve ces zones de liaison 28 sur les Figs 4 à 7, elles

constituent une caractéristique essentielle de l'invention.

Les Figs 5, 5 A, 6 et 6 A illustrent les résultats obtenus lorsque la feuille de tabac reconstiuée est formée sur bande et enlevée de la courroie continue métallique, avec une teneur en humidité de l'ordre de 18 %, de sorte que la feuille se crêpe comme il est représenté en 21 Cette feuille crêpée 22 des Figs 5 A et 6 A est placée sur une couche non crêpée 24 (Fig 5 A), ou sur une deuxième couche crêpée 23 (Fig 6 A), de sorte que sont définies des zones de liaison séparées 28, le feuilleté ainsi formé étant ensuite

découpé en petites parties, lesquelles sont séchées et ensuite déchi-

quetées pour obtenir le matériau de remplissage des cigarettes.

Les Figs 1 à 6 représentent des filaments de matériau de remplissage de cigarettes, obtenus à partir d'une feuille de tabac sur bande, ainsi qu'on l'a mentionné précédemment Sur les Figs 7, 7 A, 8 et 8 A, on a représenté des photographies et des vues en coupe agrandie de filaments et de feuilletés obtenus à partir de feuilles

6 2531841

de tabac formées sur machine à papier Les filaments 29 de la Fig 7 sont formés à partir d'une feuille non crêpée à simple épaisseur 30, et lés filaments 31 de la Fig 8 sont formés à partir du feuilleté 32 de la Fig 8 A, présentent des zones de liaison séparées 28, comme il a été mentionné précédemment. Il est commode de comparer les filaments en se basant sur le

pourcentage de la longueur du filament sur laquelle les deux épais-

seurs apparaissent liées entre elles, visuellement Cette caractéris-

tique est dite facteur de longueur d'adhérence, et un facteur de longueur d'adhérence de 40 % signifie que le filament moyen de

l'échantillon présente sur 40 % de sa longueur environ deux épais-

seurs qui semblent liées entre elles.

Dans le feuilleté à deux épaisseurs de la Fig 3 A, les surfaces en regard sont entièrement et parfaitement liées l'une à l'autre, et le facteur de longueur d'adhérence est donc de l'ordre de 100 % Une telle structure a deux épaisseurs semble être trop rigide et manque de souplesse De plus, cette structure ne donne pas le pouvoir de

remplissage amélioré conféré par la structure conforme à l'invention.

Les structures à deux épaisseurs, formées à partir de feuilles de tabac reconstituées, telles que représentées Figs 4 A, 5 A, 6 A et 8 A, donnent des filaments partiellement liés, représentant les structures

recommandées conformes à l'invention.

Le tableau qui suit donne les facteurs de longueur d'adhérence estimés et les pouvoirs de remplissage mesurés pour les échantillons

de tabac représentés Figs 1 à 8.

FACTEURS LONGUEUR D'ADHERENCE ET POUVOIRS DE REMPLISSAGE

Facteur longueur Pouvoir de remplissage d'adhérence estimé cm par gramme Fig 1 Simple épais, plat, proc bande 3,79 Fig 2 Simple épais, crêpé, sur bande 4,00 Fig 3 Feuilleté plat/plat, 95 +% 3,90 liaison totale sur bande, Fig 4 Feuilleté plat/plat, 30 % 4,10 liaison partielle surbande,

7 2531841

Fig 5 Feuilleté plat/crêpé, 40 %Y 4,51 liaison partielle sur bande Fig 6 Feuilleté crêpé/crêpé, 25 % -4,51 liaison partielle sur bande Fig 7 Simple épaisseur, plat, 3,73 sur machine à papier Fig 8 Feuilleté plat/plat, 35 % 4,21 liaison partielle sur machine à papier Le procédé conforme à l'invention comporte les étapes suivantes: (a) former d'une feuille de tabac reconstituée, par dép 8 t d'une masse boueuse de tabac sur une surface de support en métal ou tissu, et séchage; (b) enlever la feuille de tabac séchée résultante de la surface de support; (c) laminer ensemble des paires de feuilles de tabac ainsi obtenues, dans le cas de feuilles obtenues par procédé sur bande, les faces des feuilles ayant été en contact avec la bande métallique sont placées l'une face à l'autre, dans le cas de feuilles obtenues par procédé sur machine à papier, les faces des feuilles qui étaient opposées au, tamis de formation sont placées l'une face à l'autre, le feuilleté résultant composant des zones liées distantes l'une de l'autre et des zones non liées; (d) découpe ou hachage du feuilleté en fragments pour cigares ou en filaments, lesquels se composent de deux couches de feuille reconstituée, les couches résultantes adhérant l'une à l'autre sur 10 à 60 % de la surface des surfaces

adjacentes.

Les résultats spécifiques -obtenus grâce à l'invention dépendent des propriétés des feuilles, de leur état lorsqu'elles -sont pressées l'une sur l'autre lors de l'opération de feuilleté, de la pression, de la durée et des caractéristiques géométriques choisies lors de l'opération de feuilleté, et des conditions dans lesquelles sont effectuées les opérations suivantes: découpe, séchage, mise en

paquets, réhumidification, hachage ou déchiquetage.

8 2531841

Le poids de base de la feuille reconstituée ne semble pas être critique et, en pratique, son poids se situe entre 42 et 96 g/m (séchage en étuve) La feuille peut être plate ou crêpée La teneur en humidité des couches, au moment de la compression, influence fortement l'adhérence entre les couches, car le ramollissement de ces dernières assure un meilleur contact, et également du fait que l'adhérence en surface est accrue Si la teneur en humidité est de l'ordre de 15 à 18 % lorsqu'on forme un feuilleté à partir de deux feuilles de tabac reconstituées obtenues sur bande dont on place les faces lisses l'une sur l'autre, on n'a généralement pas besoin d'utiliser un adhésif supplémentaire On peut toutefois faire appel à un adhésif Un adhésif qui convient pour cet usage peut être une solution de gomme de cellulose modifiée telle que de la méthyl cellulose, ou une solution d'une gomme végétale naturelle -telle que

de la gomme de guarana.

La transformation des deux couches en un feuilleté peut se faire en faisant passer les deux feuilles dans un étranglement sous pression formé entre deux rouleaux de contact, la pression de contact et les caractéristiques de surface des rouleaux étant choisies pour

obtenir les meilleurs résultats lors de la fabrication des feuille-

tés Le pourcentage de surfaces liées entre couches peut être réglé en prévoyant un motif en surépaisseur sur l'un des rouleaux ou sur les deux rouleaux, de manière que chaque filament résultant de la découpe comporte les deux couches liées sur une certaine longueur Le feuilleté peut également se faire sans étranglement de compression en préparant une pile de feuilles dans laquelle le poids des feuilles supérieures, avec ou sans poids additionnels, entraînera la formation

du feuilleté avec liaison localisée et incomplète entre couches.

L'écartement ou distance linéaire entre zones liées peut varier,

mais, de préférence, les zones d'adhérence entre les couches consti-

tueront 10 à 60 % de la surface des deux surfaces adjacentes Lorsque de tels feuilletés sont découpés en filaments étroits pour former un matériau de remplissage pour cigarette, les filaments adhèrent l'un sur l'autre sur 10 à 60 % de leur longueur Lorsqu'ils sont hachés

pour former des fragments de forme irrégulière destinés à la fabrica-

tion de cigares, l'adhérence est assurée sur 10 à 60 % de la longueur

d'une ligne reliant les bords opposés des fragments.

9 2531841

En prenant les précautions voulues, on peut transporter et stocker les feuilletés sans que le pouvoir de remplissage soit affecté Il est courant de feuilleter les deux couches avec une teneur en humidité de 15 à 18 %, puis de procéder à la découpe pour obtenir des morceaux carrés ayant environ 5 cm de côté, de sécher ensuite ces morceaux pour reduire la teneur en humidité à environ 12 % dans un séchoir à air chaud; dans ce séchoir, les morceaux de feuilleté peuvent se recroqueviller, se tordre et les couches se séparer partiellement dans les zones o la pression de feuilleté a été faible, donc la liaison entre couches Les morceaux séchés

peuvent être expédiés et stockés en prenant des précautions.

Lorsqu'ils sont réhumidifiés et découpés, ils donnent un matériau

pour cigarettes dont le pouvoir de remplissage est excellent Réhumi-

difiés et hachés, ils donnent un matériau pour cigares dont le

pouvoir de remplissage est également excellent.

Selon une forme recommandée de l'invention, le feuilleté est formé sans adhésif en choisissant les surfaces qui seront liées l'une à l'autre Lorsque les feuilles de tabac ont été reconstituées sur bande, il est recommandé de lier l'une à l'autre les surfaces très lisses qui, humidifiées, ont tendance à devenir collantes On élimine de la sorte les problèmes de glissement à sec, les problèmes de collage à l'humidification et les problèmes d'aspects différents des

deux faces que présentent normalement les feuilles de tabac reconsti-

tuées à simple épaisseur Le même effet est obtenu pour les feuilles de tabac reconstituées sur machine à papier en liant l'une à l'autre les faces côté feutre qui ont tendance à être collantes lorsqu'on réintroduit les composants de tabac solubles dans l'eau préalablement extraits, ces composants solubles étant utilisés pour assurer la liaison entre les deux feuilles en des emplacements distants des

surfaces adjacentes.

On estime comme suit le pouvoir de remplissage du matériau utilisé pour les cigarettes Des feuilles à simple épaisseur ou de feuilleté sont traitées de manière à avoir -une teneur en humidité de l'ordre de 18 %, et on attend 24 h pour que ce taux d'humidité s'établisse Les feuilles sont ensuite introduites dans une machine à disque rotatif, du type machine de bureau pour la destruction des papiers, comportant 32 couteaux par pouce, ce qui correspond à la

2531841

largeur normalisée des filaments de tabac pour cigarettes Le produit haché est traité pendant 24 h, à 220 C, en atmosphère contenant 62 % d'humidité relative, afin que sa teneur en humidité s'équilibre à 13 %+ ou 1 % Le volume spécifique (pouvoir de remplissage) est vérifié à l'aide d'un cylindre BORGWALDT La teneur en humidité de l'échantillon est vérifiée, et le volume spécifique est corrigé de 0,22 cm par gramme par valeur de 1 % de différence d'humidité, à partir de 13 % La correction se fait par addition si la teneur en humidité est supérieure à 13 % et par soustraction si elle est inférieure à 13 % Ce procédé est également utilisé pour le pouvoir de remplissage des produits pour cigares, même si ces produits sont découpés en morceaux irréguliers et non en filaments longs et étroits

comme pour les cigarettes.

Le terme tabac est ici utilisé tant pour le tabac que pour le tabac reconstitué ou les déchets de tabac L'invention concerne également les substituts du tabac: feuilles de coco, et autres produits naturels ou cultivés, substances ressemblant au tabac, et compositions synthétiques de même structure bien connues, par exemple

la cellulose ou ses dérivés.

Les exemples ci-dessous ne sont donnés qu'à titre illustratif

et ne sont limités que par les revendications en annexe Sauf

indication contraire, les parties et pourcentages sont donnés en poids. Dans un premier exemple, on forme une simple feuille de tabac reconstituée à partir d'un mélange de déchets de tabac: tiges, vannures, débris de feuille, poussière Le mélange est passé dans un tamis conforme à la norme E U A 80 mailles Une dispersion de base avec une teneur en solides de 4 % comportait 25 % de pulpe de bois dur

blanchie, 25 % de gomme brute de tamarinier, 33 % de gomme de tamari-

nier étuvée, 7 % de gomme de guarana et 10 % de glioxal La dispersion de base est mélangée avec le tabac dans un mélangeur rapide dans un rapport de 85 % de parties solides de tabac pour 15 % de parties solides dans la dispersion; on obtient une boue pouvant être moulée,

et on reconstitue des feuilles de tabac selon le procédé sur bande.

Le poids de la feuille est de 64 g/m, avec une teneur en humidité de 12 %, la feuille obtenue étant lisse et non crêpée La feuille est ensuite découpée en carrés de 5 cm et hachée comme décrit pour la n 1 2531841 mesure du pouvoir de remplissage Le pouvoir de remplissage est de 3,79 cm par gramme La photographie des filaments obtenus est celle

de la Fig 1.

Des échantillons de la feuille simple obtenue ont été réhumidi-

fiés pour établir une teneur en humidité de 18 %, empilés par paires de feuilles, puis aspergés d'eau pulvérisée Les feuilles de chaque paire sont placées de manière que leurs faces lisses soient en contact On applique ensuite un poids de 350 kg/ma environ, sur les

feuilles de manière à former des feuilletés avec les feuilles prati-

quement liées sur la totalité de leurs surfaces en contact Les poids sont laissés sur les feuilles toute une nuit Le jour suivant, les feuilletés à deux épaisseurs sont séchés à l'air Puis ils sont découpés en carrés de 5 cm et hachés comme précédemment expliqué Le facteur de longueur d'adhérence est de l'ordre de 95 % et le pouvoir de remplissage, de l'ordre de 3,79 à 3,90 cm 3/g, est insuffisant pour

justifier la formation de feuilletés La photographie de ces fila-

ments est celle de la Fig 3.

D'autre échantillons de feuille simple reconstituée sont em-

pilés par paires La teneur en humidité est de 18 % et on ne les asperge pas d'eau pulvérisée Le poids sur les feuilles humides en feuilleté est donc réduit à environ 120 kgl 2 Pour le reste, le processus est identique à ce qui vient d'être décrit Après séchage à l'air, les feuilletés sont découpés en carrés de 5 cm et hachés comme précédemment décrit Le facteur de longueur d'adhérence est estimé de l'ordre de 30 % Le pouvoir de remplissage est de 4,10 cm /g, ce qui

représente une amélioration de 8 % par rapport aux feuilles simples.

Cette amélioration est estimée valable Les filaments correspondants

sont ceux de la photographie de la Fig 4.

Dans un deuxième exemple, on reconstitue une feuille simple crêpée à partir de déchets de cigarettes Le processus est identique à celui de l'exemple 1, sauf que la feuille est ôtée de la courroie métallique continue avec une teneur en humidité dé l'ordre de 18 % et que l'on obtient une feuille de tabac reconstituée crêpée On estime grossièrement que le crêpage a pour effet de réduire la longueur de la feuille d'environ 50 % Des échantillons de feuille crêpée sont séchés à l'air sans compression La feuille résultante est découpée en carrés de 5 cm, puis hachée comme précédemment Le pouvoir de

12 2531841

remplissage est de 4 cm /g Ces feuilles sont ensuite utilisées pour former des feuilletés La feuille crêpée sous simple épaisseur fait

l'objet de la photographie de la Fig 2.

Deux types de feuilleté sont fabriqués à partir de cette feuille crêpée, avec une teneur en humidité de 18 % et en utilisant une pression de feuilleté de 120 kg/m Le premier feuilleté est constitué par une feuille crêpée et une feuille plate, non crêpée telle que celle décrite dans l'exemple 1 Evaluées comme précédemment décrit, la valeur du facteur de longueur d'adhérence est de l'ordre de 40 % et celle du pouvoir de remplissage est de 4,51 cm /g, ce qui représente une amélioration de 19 % par rapport aux feuilles plates à

simple épaisseur Les filaments obtenus sont représentés Fig 5.

Le deuxième feuilleté est constitué par deux feuilles crêpées.

Evaluées comme précédemment décrit, la valeur du facteur d'adhérence est de l'ordre de 25 % et celle du pouvoir de remplissage-est de 4,51 cm 3/g, ce qui représente une amélioration de 19 % par rapport à la feuille simple, plate, non crêpée, et de 11 % par rapport à la feuille

simple crêpée Les filaments obtenus sont représentés Fig 6.

Dans un -troisième exemple, on fabrique des échantillons de feuille de tabac recconstituée selon le procédé sur machine à papier pour obtenir un produit pour cigarette Les deux faces du produit obtenu sont d'aspects différents, l'une étant plus foncée On pense que cette couleur plus foncée peut être attribuée au fait que les matériaux solubles dans l'eau préalablement extraits du tabac sont ré-introduits sur la face considérée dans la feuille reconstituée La feuille simple obtenue est découpée et le pouvoir de remplissage est de 3,73 cm /g On a représenté à la Fig 7 une photographie des filaments obtenus, lesquels ont un aspect plus effiloché que celui

des filaments obtenus avec une feuille formée sur bande.

On a formé un feuilleté à partir de deux feuilles de ce tabac placées de manière que les faces plus sombres soient en contact Le feuilleté est formé en une nuit, sous un poids de 120 kg/m, la teneur en humidité étantde 18 % Evaluées comme précédemment décrit, la valeur du facteur de longueur d'adhérence est de 35 %, et celle du

pouvoir de remplissage de 4,21 cm /g, ce qui représente une améliora-

tion de 12,8 % par rapport à la feuille simple Les filaments obtenus

sont représentés à la Fig 8.

13 2531841

Pour ce qui est du procédé de reconstitution d'une feuille de tabac sur bande, le produit à base de tabac est passé dans un tamis conforme à la norme E U A de 80 mailles, on prépare une dispersion aqueuse de base avec 4 % de matériaux solides comprenant 20 à 30 % de pulpe de bois dur et 50 à 70 % de gommes végétales ou de gommes obtenues par modification de cellulose, on mélange le tabac et la dispersion de base dans un mélangeur rapide, on place le mélange de tabac obtenu sur une courroie métallique continue en mouvement, la surface de cette courroie étant lisse, on utilise un dispositif de moulage au couteau pour obtenir, sur la courroie, une couche ce mélange dont l'épaisseur uniforme est d'environ 0,4 mm, on fait passer la couche de mélange dans un dispositif de séchage dans lequel de la vapeur est envoyée sur la partie inférieure de la courroie métallique et de l'air chaud, sur la couche de tabac, on retire le mélange de tabac séché de la courroie, et on obtient ainsi une feuille de tabac reconstituée, avec une face lisse qui est celle qui était en contact avec la courroie et une face plus rugueuse qui est

celle qui a été séchée sans contact, comme décrit ci-dessus.

Pour ce qui est du procédé de reconstitution sur machine à papier, on fait macérer le tabac et on le réduit en fragments, on utilise de l'eau pour en extraire la partie soluble dans l'eau, on renforce le résidu fibreux avec des fibres de pulpe de bois, on place la masse fibreuse dans une machine à papier o la feuille est formée sur toile métallique, l'eau étant drainée à travers la toile, on ôte la feuille humide de la toile, et on fait passer la feuille dans un train de rouleaux de séchage cylindriques chauffés à la vapeur pour en éliminer la plus grande partie de l'humidité On applique ensuite

sur la feuille une solution concentrée de tabac à partir des compo-

sants solubles dans l'eau préalablement extraits, et on sèche à

nouveau la feuille.

De préférence, dans les feuilletés, les faces lisses se trou-

vent en regard au milieu du feuilleté Mais, dans les exemples des Figs 7 A et 7 B, les deux faces des feuilles formant le feuilleté sont rugueuses ou irrégulières car ces feuilles sont formées sur machine à

papier.

Claims (8)

REVENDICATIONS

1) Feuilleté de tabac destiné à être réduit en filaments ou fragments pour utilisation dans la fabrication de cigarettes ou cigares, ou autres produits à base de tabac, caractérisé en ce qu'il

comporte deux épaisseurs faites chacune d'une feuille de tabac recons-

tituée, les deux couches ( 19, 20; 22, 24; 22, 23) adhérant l'une à

l'autre en des zones ( 28) espacées les unes des autres.

2) Feuilleté selon la revendication 1, caractérisé en ce que

les deux couches adhèrent l'une à l'autre sur 10 à 60 % de leurs-

surfaces adjacentes.

3) Feuilleté selon la revendication 1 réduit en filaments pour utilisation dans la fabrication de cigarettes, caractérisé en ce que, dans les filaments, les deux couches formant le feuilleté adhèrent

l'une à l'autre sur 10 à 60 % de la longueur de ces filaments.

4) Feuilleté selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il est formé par application de pression sur les deux couches pour qu'elles adhèrent l'une à l'autre en des zones espacées les unes des autres, de sorte que ces couches sont incomplètement liées l'une à l'autre. ) Feuilleté selon la revendication 1, caractérisé en ce que les couches ne sont liées l'une à l'autre qu'au niveau de zones

espacées les unes des autres, au moyen d'un adhésif.

6) Feuilleté selon la revendication 1, caractérisé en ce que chaque couche ou feuille présente une face lisse, les faces lisses des feuilles ( 19, 20) formant le feuilletage étant placées l'une en regard de l'autre et adhérant l'une à l'autre au niveau de zones

espacées ( 28) les unes des autres.

7) Feuilleté selon la revendication 1, caractérisé en ce que les couches sont constituées par des feuilles de tabac reconstituées, formées sur machine à papier, les faces collantes, côté tamis, des feuilles étant placées en regard l'une de l'autre et collées au

niveau des zones espacées les unes des autres.

8) Feuilleté selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'une des couches au moins est constituée par une feuille de tabac

reconstituée, crêpée ( 22, 23).

9) Feuilleté selon la revendication 1, pour utilisation dans la fabrication de cigarettes, caractérisé en ce qu'il comporte deux feuilles simples de tabac reconstituées dont l'épaisseur est de

l'ordre de 0,8 mm.

) Procédé de fabrication-d'un produit de remplissage à base de tabac conforme à la revendication 1, caractérisé en ce qu'il consiste: a) à former une feuille de tabac reconstituée en plaçant une masse boueuse de tabac sur une surface de support, et à sécher cette masse, b) à ôter la feuille de tabac séchée obtenue de la surface de support, c) à former, à partir de deux feuilles de tabac séchées, un feuilletage comportant des zones liées entre elles et des

zones non liées, et -

d) à découper le feuilletage en filaments ou en fragments pour

obtenir un produit de remplissage dont le pouvoir de rem-

plissage est sensiblement amélioré.