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La présente invention est relative à la fabrication d'un aliment.
Dans l'alimentation des animaux, spécialement des jeu. nes animaux, on s'efforce depuis de nombreuses années d'amélio- rer l'efficacité des aliments pour améliorer leur croissance et/ou leur chair.
Ces efforts ont tendu jusqu'au point de produire des aliments remplaçant le lait, c'est-à-dire, des produits capa- bles de remplacer totalement ou en partie le lait liquide natu- rel c'onstituant l'aliment du jeune animal, et ces produits sont normalement fournis au fermier ou à l'éleveur sous la forme de @
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poudres sèches qui peuvent être reconstituées avec de l'eau chau- de en des liquides ressemblant au lait, que les jeunes animaux Doivent alors à la place du lait de la mère.
Les techniciens ont recherché constamment des méthodes ,et des moyens pour améliorer et/ou réduire cette première pério- de d'alimentation par du lait (liquide), qui s'étend généralement sur plusieurs semaines de la vie des jeunes animaux, afin de limiter ou d'éviter les difficultés de l'alimentation liquide, par exemple en maintenant propres tous les ustensiles, etc, et du mélange de liquides.
Comme résultat de ces efforts, des ali- ments spécialement équilibrés, composés d'un certain nombre d'in- grédients, sont maintenant disponibles et se réclament grandement de réduire la période d'alimentation liquide, ou bien d'amélioré? les résultats d'alimentation détenus durant cette période, en permettant aux fermiers d'alimenter le jeune animal de façon avantageuse avec des aliments séchés à un beaucoup plus jeune Age que ce n'était considéré dans le passé comme recommandable.
- Le procédé d'utilisation de ces produits consiste en ce qu'ils sont normalement alimentés secs, soit pour réduire ou remplacer le lait naturel entier ou les matières de remplacement de celui-ci, soit comme compléments de l'un ou l'autre de ces aliments. La caractéristique de ces produits est qu'ils sont généralement composés d'un certain nombre d'ingrédients, par exemple de 5 à 25 ingrédients, qui sont très soigneusement mélan- gés et équilibrés avec.les exigences connues pour chaque classe de jeunes animaux. De cette manière, les exigences précises de chaque classe de jeunes animaux peuvent être assurées en ce qui concerne, par exemple, les protéines, les hydrates de carbone, les huiles, les minéraux, les vitamines et autres facteurs avan- tageux.
Comme les produits décrits peuvent contenir de 5 à 25 ingrédients, par exemple farine de mais, farine de l'Ornent, fari- ne d'orge, farine d'avoine, farine de poisson, farine de viande, farine de sang, farine d'os, farine de pierre à chaux, sel, etc,
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il est évident que les produits peuvent également être adaptés à des besoins particuliers, même dans une même classe, par exemple les veaux; c'est ainsi qu'il est possible de procurer un produit favorisant le développement de l'ossature et des os et/ou un autre produit favorisant la formation de graisse, tout ou en retardant le développement de l'ossature/des os.
On a noté que,dans tous ces efforts qui ont donné lieu à un progrès considérable, il y a néanmoins des difficultés empêchant l'ohtention de résultats uniformément bons, spéciale- ment lorsqu'on donne les produits secs à de très jeunes animaux, par exemple les veaux, les porcelets, les chiots, les agneaux, etc, spécialement dans les premières semaines de leur vie, et on attribue ces difficultés à des degrés divers aux désavanta- ges connus suivants des produits déjà disponibles qu'on a décrits;
1 - les ingrédients dont ces produits sont composés par un mélange soigneux sont presque invariablement des ingrédients bruts et tendent à être relativement indigestes dans l'estomac du jeune animal.
Il en est ainsi de la farine de maïs brute, de la farine de froment brute, de la farine de poisson brute, etc;
2 - les ingrédients tendent à avoir différentes dimen- sions de particules, soit à cause de leur mouture ou de leur broyage, qui peuvent avoir été appliqués séparément à chacun, soit parce que le produit entier initial, par exemple mais en présen- ce de l'avoine, tend à se rompre lorsqu'il est broyé, d'une ma- nière différente et de la sorte, même si on utilise une même mouture ou un meilleur broyage pour les deux produits, il se pro- duira'une variation considérable des dimensions de particules en- tre les deux produits broyés.
En conséquence, comme on le sait, un produit résultant d'un mélange même soigneusement fait peut et souvent se reclasse au cours du transport ou de l'emmagasina- ge avec le résultat qu'un récipient de dimensions normales, par
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exemple de 112 livres, d'un tel produit ayant été mélangé de fa- çon précise au départ pour assurer les exigences exactes en pro- téines, huiles et minéraux, peut se retrouver plus tard avec une variation très importante de ces facteurs alimentaires, par entre exemple/le haut, le milieu et le bas du récipient de 112 livres,
Il sera évident qu'un produit présentant une'telle variation donnera des résultats inférieurs aux résultats optima, lorsqu' ils sont donnés à des animaux d'un âge quelconque, mais que, lorsqu'ils sont donnés à de jeunes animaux dans les premiers jours ou semaines de leur vie,
le désavantage est accru du fait de l'estomac délicat des animaux très jeunes.
Incontestablement,des mesures peuvent être et sont pri- ses pour limiter ce second désavantage, mais il existe un désa- vantage constant inhérent au procédé de mélange à sec existant connu.
Suivant la présentenvention, ces deux principaux désa- vantages et peut-être certains autres sont surmontés en soumet- tant les ingrédients initiaux à un procédé de trempage et/ou de cuisson contrôlé dans une quantité suffisante d'eau avant leur dessication, par exemple sous la forme d'une poudre sèche, de paillettes ou de morceaux.
Par trempage on désigne l'immersion du mélange dans une quantité d'eau qui ne serait pas inférieure à 50% en poids du poids total y compris l'eau, pendant une période de temps suffisante pour assurer que les facteurs solubles dans l'eau des divers ingrédients aient été dissous, à un degré important, par l'eau et, soit pat l'absorption de la solution ainsi formée dans les cellules relativement sèches des ingrédients, soit par adhérence à leurs surfaces (après dessiccation) pour assurer de cette manière un mélange d'un certain nombre d'ingrédients -qui sont incapables de se reclasser.
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Dans une autre explication de cette phase de trempage, on peut mentionner que, si un mélange naturel de farine de mais, de farine de froment, de farine de sang, de dextrose, de sel et de farine de pierre à chaux est immergé dans une quantité suf- fisante d'eau pendant une période de temps appropriée, les fac- teurs solubles dans l'eau, notamment le sel, la dextrose et le sang, passeront en une solution composée et, de la manière déjà décrite ; formeront, avant ou durant le cours de la dessiccation, un produit qui est incapable d'être reclassé dans le sens où les produits'connus jusqu'à présent ont pu se reclasser.
On a trouvé, suivant l'invention, que la période de temps nécessaire pour cette redistribution essentielle. des fac teurs solubles dans l'eau varie avec la quantité d'eau utilisée.
C'est ainsi que,si le mélange est réglé pour contenir, par exem- ple, 80% d'eau, une certaine redistribution peut être obtenue en 5 minutes, mais que 30 ou même 60 minutes sont préférables.
Pour obtenir les meilleurs résultats commerciaux, on/a trouvé que les ingrédients initiaux. devraient être trempés avec 70 à 80% en poids d'eau, et de préférence agités durant la phase de trempage, dans un appareil mélangeur convenable pendant une période d'une heure.
Il sera évident que cette phase de trempage offre des avantages possibles supplémentaires, à savoir qu'il est possi- ble de choisir la température la plus favorable pour la redis- tributon des facteurs solubles dans l'eau. De même, il est possible, au cours de cette phase de trempage, de procurer des actions avantageuses supplémentaires, par exemple des actions enzymatiques, par le maintien de la température la plus favora- ble à l'action des enzymes naturels présents dans les ingrédient, initiaux ou des enzymes qui peuvent être ajoutés à volonté.
Par ces moyens, lorsqu'on utilise cette phase particulière, à une
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température de 90 à 100 F, on a trouvé suivant l'invention
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qu''il'est'possible'd'assurer un degré remarquable de prédites- tien efifâcéT, comme', par'exemple, dans là conversion d'ami- dons brHt;s f'e1f1 itorDr,:
Ss (-ae "U-dre ët dans la conversion de proétines, on a trouve un autre avantage 'dans la misé 'en oeuvre de cette phase, à savoir que l'addition des ingrédients eux- mêmes sous forme liquide,'par exemple des graisses, des mélasses des produits solubles de poissons, addition qui soulève cer- taines difficultés dans le procédé de mélange à sec, peut être faite dans le cas de la présente invention, soit avant,,soit au cours de la phase de trempage avec la plus grande facilité et la plus grande commodité.
,Par "cuisson",on désigne l'élévation de la température du mélange après la phase de trempage jusqu'à un niveau et pen- dant un temps nécessaire pour assurer une gélatinisation impor- tante d'amidons et promouvoir la conversion des protéines.
Dans ce but, on a trouvé qu'une température de l'ordre de 180 convient pour l'opération industrielle avec un facteur temps, à une telle température, non inférieur, d'une façon générale, à 15 minutés. La quantité d'eau qui doit être présente dans le mé- lange durant la phase de cuisson doit, afin d'assurer les résul- tats les plus favorables, être d'un minimum de 50% en poids.
Il est évident que la phase de cuisson permet des alter- natives possibles qui , dans certains cas, sont avanageuses, Par- exemple, la température peut être élevée jusqu'à un niveau tel qu'elle inactivera les enzymes qui sont naturels aux ingrédients initiaux ou ajoutés au mélange et arrêtera ainsi à tout moment désiré quelconque une autre rupture enzymatique. De la même ma- niera, le produit peut être rendu, par stérilisation, complète- ment 'exempt de ctéries infectieuses ou nuisibles qui se trou- vent fréquemment dans les ingrédients d'origine, spécialement lorsque ceux-ci sont, comme cela arrive souvent, emmagasinés pendant de longues périodes de temps, par exemple au-delà des
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mers, peut-être à des températures tropicales.
Pour l'un ou l'autre de ces besoins, à savoir l'inactivation des enzymes ou la stérilisation des bactéries, on a trouvé, suivant l'invention, qu'il est spécialement préférable d'utiliser une température, au ' cours de la phase de cuisson, de 212 F ou environ, et de pro- longer la durée en maintenant cette température pendant un mini- mum de 30 minutes.
A la fois au commencement et à la fin de la phase de trempage, le produit a l'apparence d'un gruau ou d'un porridge plus épais ou plus-clair suivant la quantité d'eau présente au- dessus du minimum de 50%. L'effet de la phase de cuisson est de rendre le produit légèrement plus visqueux par-,,ce que l'eau aura partiellement pénétré l'état colloïdal dans le procédé d'absorption et de gélatinisation.
La dessiccation du produit pour 'enlever l'eau ajoutée à l'origine dans le but d'atteindre l'objectif décrit peut être mise en oeuvre de diverses manières. Par exemple, le produit humide similaire à du porridge, ayant un minimum de 50% en poids d'eau peut être roulé en une feuille et comprimé ou conformé en formes convenant pour une dessiccation par l'air grâce à des courants d'air chaud traditionnels ou, comme on le préfère suivant l'invention, le produit peut être alimenté à un cylin- dre standard chauffé à la vapeur ou une paire de cylindres qui ramasseront une pellicule du produit et au cours de la rotation, la sécheront de façon satisfaisante en minces feuilles ressem- blant à du papier, qui s'enlèveront avec la raclette habituelle.
Ces feuilles se romp-eront faci/lement en paillettes qui peuvent être grosses ou .fines suivant- la vitesse d'alimentation et la rotation du cylindre chauffé à la vapeur. Après un refroidisse- ment modéré, ces paillettes sont prêtes à l'emballage et ensuite à la vente et à la@consommation,
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Le résultat-est un produit sec dont les ingrédients séparés ne peuvent pas de reclasser, en ayant été au cours du processus partiellement dissous et reformés ainsi que, s'ils ont été soumis à une phase de trempage à des températures con- ,venables et à la phase de cuisson, également partiellement prédi gérés et précuits en présence d'eau, libérés des bactéries dé- truites à 212 F dans l'eau, et finalement sèches.
Ci-après est donné un exemple de la mise en oeuvre .de la présente invention. Dans un mélangeur d'aliments à sec, de préférence du type à pâle horizontale, ayant une capacité de mélange convenable de 1000 livres de produits secs, on intro- duit les ingrédients suivants
300 livres de farine de mats
200 livres de farine d'orge
200 livres de farine de froment
50 livres de produits solubles de poissons
50 livres de farine de noix broyées
100 livres de mélasses
10 livres de s el
10 livres de farine de pierre à chaux
10 livres de farine d'os.
Cela donne un total de 930 livres dont on peut supposer qu'environ la moitié du poids des mélasses et des produits solu- hies de poissons est constituée par de l'eau, soit 75 livres.
La pâle ayant été mise en fonctionnement pour réaliser un mélange des ingrédients, on ajoute 1250 livres d'eau pour obtenir une teneur totale en eau bien supérieure au minimum re- quis de 50% en poids, et l'action de mélange est poursuivie pen- dant une période d'une heure. Afin de faciliter l'action des enzymes naturels, la température du contenu du mélangeur est éle- vée jusqu'à 90 à 100 F et maintenue à ce point durant cette période par l'admission de vapeur au mélangeur de toute manière
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convenable. :Une certaine petite addition à la teneur en eau s'ef- et fectue du fait de l'admission de la vapeur, xxx xxxxx/de sa conden sation avec le mélange ; ne constitue cependant pas un incon- vénient.
On fait ensuite passer le contenu du mélangeur, prédigé- ré partiellement, mélangé à l'eau, qui est d'une consistance similaire à celle du porridge, vers l'appareil de cuisson grâce à une pompe ou par gravité.
Tout type convenable d'installation de cuisson peut être utilisé comme appareil de cuisson, par exemple, un tambour vertical fixe pourvu intérieurement d'une pâle rotative et au- quel on alimente de la vapeur. Après alimentation du contenu du mélangeur dans l'appareil de cuisson et pendant agitation par la de pâle dans cet appareil, on admet/la vapeur à celui-ci, et la température y est élevée jusqu'à 212 F et maintenue à ce point pendant une période de 30 minutes.' L'admission de la vapeur pro- duit une condensation supplémentaire qui n'est pas nuisible en ce qui concerne la quantité d'eau utilisée.
On fait ensuite passer le produit prédigéré mélangé à l'eau et précuit, qui se trouve sous une forme assez bien plus visqueuse, similaire à du porridge, dans un dessiccateur à pel- licule du type standard (parfois désigné par cylindre chauffé à la vapeur), et ce par gravité ou grâce à une pompe. Dans le des- siccateur, un cylindre tournant chauffé à la vapeur ramasse une pellicule du produit, depuis une trémie, et au fur et à mesure que le cylindre tourne, l'eau présente dans la pellicule,ou la plus grande partie, de cette eau,est évaporée en laissant une est pellicule sèche qui/enlevée du cylindre par une raclette, sous forme de fines feuilles, comme du papier, ayant une teneur rési- duaire en humidité d'environ 12% d'eau.
Les feuilles tombent sur un type standard de transpor-
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teur, de préférence.,. perforé,sur lequel elles sont refroidies.
Après refroidissement, les feuilles 'sont rompues en paillettes qui sont alors prêtes à l'emballage et à la vente. rendant qu'elles -sont sur le transporteur, une huile riche en vitamines et des antibiotiques sensibles à -la chaleur peuvent être appliqués aux feuilles ressemblant à du papier de toute manière convenable,
par exemple grâce à un agencement d'alimentation à compte-gouttes qui délivrera une goutte pour 4 pouces carrés de surface au fur et à mesure que les feuilles avancent en restant pleinement étendues sur la surface du trans- porteur.-
L'invention a été décrite ci-avant dans son application à la production d'aliments pour animaux mais il doit être ented qu'elle peut être appliquée à la production d'aliments en géné- ral, c'est-à-dire, pour les humains tout autant que pour les animaux.
REVENDICATIONS
1. Le procédé de préparation d'un aliment, dans lequel un mélange d'ingrédients sous forme sèche est trempé, comme dé- fini ci-avant, et la masse résultante ressemblant à du porridge, est ensuite desséchée pour donner un produit sec sous forme de paillettes, poudre, conformations spéciales, etc.