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La présente invention concerne la séparation de mélanges d'acide D-glutamique et d'acide L-glutamique, et plus particuliè- rement le traitement de tels mélanges pour séparer les isomères individuels, sous forme sensiblement pure.
La présente invention se rapporte à un procédé de sépara- tion d'un isomère optiquement actif de glutamate monosodique, sen- siblement exempt de son énantiomorphe, à partir d'un mélange de glutamates monosodiques, renfermant principalement ledit isomère optiquement actif, procédé consistant à ajuster une solution aqueuse
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dudit mélange à une concentration telle que la concentration dudit isomère optiquement actif en excès de la concentration de son énan- tiomorphe soit d'au moins 80% du taux de saturation dudit isomère optiquement actif ; on obtient ainsi une bouillie renfermant du D L- glutamate monosodique racémique en phase solide, et on sépare cette phase solide de cette bouillie, ce qui laisse ainsi en solu- tion l'isomère optiquement actif désiré, sensiblement exempt de son énantiomorphe.
L'acide glutamique est un amino acide bien connu, se trou- vant à l'état naturel sous forme d'acide L-glutamique libre, et sous forma de ses dérivés. Il est très utilisé sous forme 'de L-glu- so tamate moneo- dique, comme produit exaltant la saveur, et pour d'au- tres applications du domaine des industries alimentaires et autres.
Jusqu'ici l'acide glutamique a été presque entièrement tiré de sour- ces naturelles, dans lesquelles il se présente à peu près exclusi- vement sous forme d'isomère gauche. Comme autre source, on s'est efforcé de préparer l'acide par voie de synthèse, en partant de substances diverses et variées. Toutefois, ces procédés synthétiques donnent tous l'acide D-L glutamique racémique (c'est-à-dire optique- ment inactif), ou bien ses sels. On pourrait concevoir d'utiliser un tel mélange sans séparation de l'isomère droit indésirable, mais ce dernier, étant physiologiquement inactif et n'ayant pas la pro- priété d'exalter la saveur, représenterait une perte considérable.
On a en conséquence étudié et mis au point des procédés permettant de réaliser une séparation (ou "résolution") au moins partielle des isomères, et pour transformer l'isomère droit séparé en l'iso- mère gauche désiré.
Les divers procédés de résolution donnent en général deux produits : de l'acide L-glutiamique souillé par au moins une faible proportion d'acide D-glutamique, et de l'acide D-glutamique souillé par au moins une petite proportion d'acide L-glutamique. Chacun de ces produits peut être considéré, dans le cadre de la présente des-
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cription, comme étant un acide glutamique optiquement actif, ren- fermant comme impureté une certaine quantité d'acide glutamique racémique.
La présente invention a pour objet : -la séparation de l'acide glutamique racémique de tels grodutis, en laissant de l'acide glutaminue optiquement actif, sous forme sensiblement pure; -un procédé permettant de parachever la résolution de l'a- cide glutamique racémique; -la séparation du L-glutamate monosodique, sous forme puri- fiée, à partir de son mélange avec le D-L glutamate monosodique; -la séparation du D-glutamate monosodique, sous forme puri- fiée, de son mélange avec le D-L -glutamate monosodique; -un procédé réalisable industriellement permettant la résolution complète des acides D L-alpha-aminocarboxyliques, procé- dé qui n'exige pas l'utilisation de réactifs ou d'appareils coû- teux.
La demanderesse a découvert que le D L-glutamate monosodi- que est à peu près complètement insoluble dans une solution aqueuse saturée ou presque saturée en L-glutamate monosodique, ou en D-glutamate monosodique. En s'appuyant sur cette découverte, la demanderesse a réussi à préparer du L-glutamate monosodique sensi- blement pur, grâce à un procédé qui, dans une forme de réalisation, peut comprendre les stades suivants. Comme produit de départ, on utilise un mélange de L-glutamate monosodique et de D-glutamate monosodique, renfermant l'isomère gauche, dans un rapport molaire supérieur à 1:1. Ceci correspond, en fin de compte, à un mélange de L-glutamate monosodique et de glutamate monosodique racémique.
Le mélange de sels est mélangé avec de l'eau, la quantité d'eau étant limitée de manière à former une solution sensiblement saturée en L-glutamate monosodique. On a naturellement avantage à utiliser une quantité d'eau suffisante pour dissoudre une quantité aussi
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forte que possible de l'isomère gauche, tout en ayant une solution ayant le degré de saturation voulu. On agite le mélange d'eau et de sels jusqu'à ce que l'équilibre soit atteint, et pendant cetemps le D-glutamate monosodique s'associe avec une proportion équimolaire de L-glutamate monosodique, en formant de l'hydrate de D L-glutama- te monosodique, qui est insoluble dans la solution saturée de L-glu- tamate monosodique.
La bouillie ainsi formée est filtrée ou traitée de toute autre manière, de façon à séparer la phase liquide de la phase solide. La phase solide est constituée par du D L-glutamate monosodique, plus le L-glutamate monosodique présent dans le mélan- ge de sels primitif, en plus de la quantité nécessaine pour saturer la phase liquide. La phase liquide est une solution de L-glutamate monosodique sensiblement exempte d'isomère droit, ainsi que de mé- lange racémique. On récupère facilement le L-glutamate monosodique purifié, en appliquant des procédés connus.
Dans une autre forme de réalisation de la présente inven- tion, on dissout dans de l'eau un mélange de L-glutamate monosodi- que et de D L-glutamate monosodique, puis on évapore la solution, et/ou on la refroidit, de façon à amener la quantité de L-glutamate monosodique au voisinage de celle qui correspond à la saturation.
A ce moment, le sel racémique cristallise complètement, en laissant seulement 1'isomère gauche en solution. On sépare les cristaux de racémique par filtration ou autre procédé analogue et on récupère les quantités d'acide L-glutamique désirées à partir de la solution en appliquant un procédé connu.
Dans une autre forme de réalisation de cette invention, on règle à 7 environ, au moyen d'une solution de soude caustique, le pH d'une solution d'acides D et L-glutamiques, ou de chlorhydrate des acides D- et L- glutamiques, surtout riche en énantiomorphe gau- che, de manière à former les sels sodiques; la solution ainsi ob- tenue est diluée, concentrée, chauffée, ou refroidie, suivant les besoins, pour former une solution à peu près saturée de L-glutamate
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monosodique, dans laquelle on fait cristalliser le sel D L, après quoi on récupère le sel gauche de la solution résiduelle.
D'une manière semblable, un mélange glutamique renfermant l'isomère droit dans un rapport molaire supérieur à 1 : 1 peut être amené à laisser déposer des cristaux racémiques de glutamate mono- sodique dans la solution lorsque le sel monosodique de l'isomère droit non racémisé est près du point de saturation, en laissant l'isomère droit sensiblement pur dans la solution, d'où on peut le récupérer.
On observera que la présente invention utilise un produit de départ non équilibré, c'est-à-dire un produit dans lequel pré- domine, soit l'isomère droit, soit l'isomère gauche de l'acide glutamique. Un tel produit ne s'obtient généralement pas en partant des procédés synthétiques d'obtention de l'acide glutamique utili- dés jusqu'à maintenant qui donnent généralement un mélange racémi- que. Le mélange non éqdlibré de la demanderesse peut être aisément préparé à partir de mélanges racémiques d'acide glutamique par tou- te une série de moyens, notamment par cristallisation fractionnée sélective pour réaliser au moins un certain degré de résolution.
Si, par exemple, on ensemence une solution sursaturée d'acide D L -glutamique avec de l'acide D-glutamique, une%proportion impor- tante d'acide D-glutamique s'en séparera par cristallisation, en laissant en solution de l'acide D-glutamique, avec un excès d'aci- de L-glutamique par rapport à la composition du mélange racémique.
Dans une variante, on peut ensemencer la solution racémique sursa- turée, avec de l'acide L-glutamique, et il reste ainsi en solution un excès diacide D-glutamique. Dans une autre variante, on peut ensemencer d'une manière analogue avec l'hydro-halogénure corres- pondant de l'isomère droit ou de l'isomère gauche, une solution sursaturée de chlorhydrate, de bromhydrate ou d'iodhydrate d'acide D L-glutamique. Dans un autre procédé, on peut ensemencer une solu- tion sursaturée de D L-glutamate monoammonique, avec du glutamate
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monoammonique droit ou gauche, pour amorcer une cristallisation sélective de l'énantiomorphe ensemencé.
Dans chacun de ces cas, on peut également réaliser la cristallisation sélective en faisant passer la solution racémique sursaturée sur une colonne de cris- taux d'ensemencement appropriés, et la cristallisation sélective se fait dans la colonne de traitement. L'homme de métier peut facile- ment imaginer d'autres procédés permettant de réaliser une résolu- tion partielle du mélange racémique. Comme produit de départ, la demanderesse peut utiliser soit la solution, soit le produit cris- tallin obtenu par de semblables procédés de résolution partielle, car les deux fractions renferemt un mélange non--équilibré de quan- tités d'acides glutamiques droit et gauche.
Le produit cristallin obtenu par ensemencement sélectif est facilement purifié, conformément à la présente invention, en délay- ant les cristaux dans de l'eau en ajoutant une quantité stoechiomé trique de soude caustique pour atteindre ou maintenir un pH égal à 7, en chassant l'ammoniac s'il y en a, en réglant la concentra- tion jusqu'à ce que la solution soit presque saturée en sel monoso- dique de l'isomère désiré, et en séparant l'impureté sous la forme de cristaux de glutamate racémique monosodique. La majeure partie du produit de départ reste en solution sous forme de glutamate mo- nosodique optiquement actif.
Lorsque l'acide glutamique racémique est résolu patiellement par ensemencement sélectif au moyen d'un isomère optiquement actif, conformément au procédé décrit ci-avant, la solution ainsi obtenue renferme ordinairement l'isomère contaminant en proportion plus élevée que les cristaux. On peut cependant traiter la solution con- formément à l'invention de la demanderesse, en transformant en glu- tamatesmonosodiques, en réglant la concentration à peu près jusqu'aU point de saturation de l'isomère désiré, et en séparant les cris- taux du sel racémique. Dans ce cas également, le sel désiré reste dans la solution résiduelle, sous forme sensiblement pure.
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La présente invention permet de produire facilement du glutamate monosodique optiquement actif, avec un degré de pureté dépassant 98% en poids, ceci à partir de produits de départ moins purs. Le degré de pureté dépend dans une certaine mesure de la concentration de l'isomère désiré dans la phase-aqueuse, au moment où la phase solide (racémique) se sépare. La demanderesse préfère que cette phase aqueuse soit saturée, dans les conditions existant à ce moment -(-par exemple 45% en poids de monohydrate de L-glutamate monosodique, par rapport à l'ensemble de la solution, à 25 C). avec ce résultat que la pureté du produit dépasse généralement 99% en poids.
La demanderesse constate, toutéfois, que l'on peut obtenir un produit à 98% de pureté avec une solution dont la saturation ne dépasse pas 80%. Il est en conséquence bien entendu que l'on peut une également utiliser des solutions à/telle concentration pour mettre en oeuvre le procédé de la présente -invention. La pureté du produit de départ n'a que peu d'influence sur la pureté du produit, pour autant que la quantité de l'énantiomorphe désiré qu'elle contient suffit à saturer sensiblement la quantité d'eau nécessaire pour délayer le produit de départ. Un produit de départ avec un rapport L : D compris par exemple entre 9 : 1 et 2 : 1 (Exemple 5 ci-après) donne comme produit un L-glutamate monosodique à 99,2 - 99,4% de pureté.
Le tableau suivant illustre l'insolubilité relative du D L-glutamate monosodique ( D L - M S G, 2 HO2), dans des solutions aqueuses d'isomère gauche (L- M S G, H2 0), à 25 C,
EMI7.1
<tb> - <SEP> SOLUTION <SEP> - <SEP> SOLIUBILITE
<tb>
EMI7.2
Eau Ir:dl S G H0 DI- :Vï S G 2H0
EMI7.3
<tb> 100 <SEP> gr <SEP> 0 <SEP> gr <SEP> 25 <SEP> gr
<tb>
<tb> 90 <SEP> gr <SEP> 10 <SEP> gr <SEP> 13 <SEP> gr
<tb>
<tb> 80 <SEP> gr <SEP> 20 <SEP> gr <SEP> 6 <SEP> gr <SEP>
<tb> 70 <SEP> gr <SEP> 30 <SEP> gr <SEP> 2,8 <SEP> gr <SEP>
<tb>
<tb> 60 <SEP> gr <SEP> 40 <SEP> gr <SEP> 1,0 <SEP> gr
<tb>
<tb> 55 <SEP> gr <SEP> 45 <SEP> (saturé) <SEP> gr <SEP> 0,6 <SEP> gr
<tb>
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pour diminuer encore la solubilité du D L-glutamate monoso- dique, dans une solution d'isomère optiquement actif,
on peut ajou- ter à cette dernière une quantité supplémentaire d'ions sodium, sous forme de chlorure de sodium, de sulfate de sodium, ou d'un autre se] de sodium soluble dans l'eau, dont l'anion soit sans action. On peut ajouter un tel sel jusqu'au point de saturation de la solution des quantités plus grandes ne servant évidemment qu'à souiller la phase solide. On peut également utiliser un sel de ce genre, si on le désire avec une solution non saturée de l'isomère optiquement actif; la solution est ainsi convenablement saturée en ions sodium, et la séparation désirée s'en trouve facilitée. La demanderesse constate que, dans tous les cas, il est désirable que la solution soit saturée à 80% environ en isomère optiquement actif, au moment de la séparation de la phase racémique solide.
La séparation de la phase solide de la solution se fait de préférence à une température comprise en-tre 10 et 40 C environ, la température optima étant aux environs de 25 C. On peut toutefois travailler avec succès à des températures plus élevées ou plus basses, allant depuis juste au-dessus du point de congélation de la solution, jusqu'à juste au-dessous de son point d'ébullition, dans les conditions de pression considérées.
Le dessin ci-joint illustre deux formes de réalisation par-
EMI8.1
ticulière/ avantageuses de la présente invention.
La figure 1 représente un procédé complet, dans lequel de l'acide glutamique racémique, sous forme de chlor hydrate est soumis à une ré-soltuion préliminaire, en ensemençant d'une manière sélective une solution sursaturée de ce produit, avec des cristaux de chlorhydrate d'acide L-glutamique, et les cristaux de chlohy- drate d'acide L-glutamique obtenus sont purifiés par transforma- tion en glutamate monosodique, et précipitation du D-L-glutamate monosodique, à partir de sa solution;
la figure 2 représente un procédé complet, dans lequel l'a-
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cide glutamique racémique, sous forme de D L -glutamate monoammoni que, est soumis à une résolution préliminaire, en ensemençant une solution sursaturée de ce produit avec des cristaux de L-glutamate monoammonique, et le L-glutamate monoammonique résultant est puri- fié,par transformation en L-glutamate monosodique, et précipita- tion du D L-glutamate monosodique, à partir de sa solution.
Dans le procédé représenté sur la figure 1, une solution sursaturée en chlorhydrate de l'acide D L -glutamique, et ayant un pH inférieur à 0,6 environ, est préparée en dissolvant une quan- tité suffisante de chlorhydrate d'acide glutamique dans de l'eau (1). Le degré de sursaturation de la solution peut être accru à volonté, en ajoutant de l'acide chlorhydrique gazeux, ou de l'aci- de chlorhydrique concentré, ou par tout autre moyen connu.
La solu- tion terminée contient de 5 à 50 parties en poids environ de chlr- -hydrate d'acide D L- glutamique pour 100 parties de solution, à des températures de l'ordre de 15 à 40 C, variant en fonction directe de la température et depuis 30% en poids environ jusqu'à un taux se rapprochant d'une valeur nulle ou atteignant celle-ci d'acide chlorhydrique'gazeux, variant en raison inverse de la teneur en chlorhydrate de l'acide D L- ghtamique. Le degré de sursaturation du chlorhydrate de l'acide L-glutamique doit être compris entre 10 et 100% environ, par rapport au taux correspondant à la satura- tion, et de préférence entre 30 et 60% environ. La solution doit de préférence renfermer entre 10 et 30% en poids environ de chié:..
-hydrate de l'acide D L-glutamique et entre 20 et 5% en poids en- viron d'acide chlorhydrique en excès. La solution sursaturée est ensemencée avec des cristaux de chlorhydrate d'acide L-glutamique (2), en une quantité égale à au moins 5% en poids environ, par rap- port au poids du chlorhydrate de l'acide D L-glutamique en solu- tion, la proportion optimum étant comprise entre 10 et 25% par poids environ, comptés de cette manière.
La solution ensemencée (3) est agitée doucement de préférence à une température voisine de la tem-
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pérature ambiante (20 à 30 C). pour permettre aux produits solides de s'en séparer en cristallisant. Les produits solides cristallisés sont en grande partie composés de chlorhydrate de l'acide L-gluta- mique. Le degré maximum de résolution est atteint en 10 à 60 minu- tes environ, après quoi le chlorhydrate de l'acide D-glutamique commence en général à cristalliser en quantités gênantes. En con- séquence, la cristallisation est arrêtée dès qu'une telle cristal- lisation indésirable est mise en évidence par des mesures périodi- ques du pouvoir rotatoire de la solution résiduelle.
La bouillie ainsi obtenue est rapidement filtrée (4). Le filtrat, (5), qui reste sursaturé en chlorhydrate de l'acide.
D-glutamique, est ensemencé avec ce dernier, pour provoquer sa cristallisation sélective (7). Le chlorhydrate de l'acide D-gluta- mique est séparé (8), racémisé par les procédés connus (9), et recyclé (10) vers le premier stade du procédé. La solution mère du chlorhydrate de l'acide D-glutamique (11) renferme en majeure partie du chlorhydrate de l'acide D L -glutamique, qui est recyclé (12) vers le premier stade du procédé, convenablement après avoir été concentré à peu près jusqu'à saturation,.
Les cristaux de chlorhydrate d'acide L-glutamique provenant du premier stade (13), et qui renferment ordinairement de 1 à 10% en poids environ d'isomère droit, sont délayés (14) dans de l'eau (15), et leur pH est réglé à 3,2 (16), au moyen d'une solution de soude caustique (17). La moitié du chlorhydrate réagit avec la soude caustique pendant ce réglage, en donnait du chlorure de so- dium, qui reste en solution, tandis que l'acide L-glutamique libéré. se sépare par cristallisation, en même temps que l'acide D L -glu- tamique qui constitue l'impureté (le).
Les cristaux sont séparés par filtration (19) et le filtrat (20) est recyclé (81)'pour le traitement d'une quantité supplémentaire de chlorhydrate d'acide L-glutamique, une partie de ce filtrat étant éliminée de temps en en temps pour/séparer le chlorure de sodium avant recyclage.
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L'acide L-glutamique impur (22) est délayé (23) dans de l'eau (24) et dissous sous forme de glutamate monosodique, en ajus- tant le p H à 7 (25), au moyen d'une solution de soude caustique (26) La solution obtenue est réglée au point de saturation du L-glutamate monosodique (27) en ajoutant ou en faisant évaporer de l'eau. Dans ces conditions, le D-L glutamate monosodique reste à peu près complètement insoluble ; il est éliminé par filtration.
L'acide D L-glutamique ainsi récupéré (29) est recyclé (30), après conversion en chlorhydrate d'acide DL-gluiamique, vers le premier stade du procédé.
Le filtrat (51) est constitué par une solution de L-gluta- mate monosodique sensiblement pur. On le concentre (32) et on le refroidit pour en faire cristalliser du L-glutamate monosodique (33) qui est séparé par filtration (34) et séché (35). Le filtrat (36) est recyclé vers le stade de concentration (32), une partie étant éliminée de temps en temps, pour enlever les sels minéraux avant recyclage.
Dans le procédé illustré sur la figure 2, on prépare une solution sursaturée de D L-glutamate monoammonique (1) par exemple en délayant de l'acide D L -glutamique cristallin dans de l'eau, et en ajoutant une quantité suffisante d'ammoniac ou d'ammoniaque pour avoir un pH compris entre 6 et 9 environ, de préférence entre 7 et 8,5 environ. La concentration du L- glutamate monoammonique environ est ajustée à une valeur comprise entre 10 et 50%/au-dessus de la saturation, dans les conditions présentes de température et de pH, de préférence entre 15 et 30% environ.
La saturation du L-glu- tamate monoammonique, exprimée en monohydrate, varie de la manière suivante,avec la température et le pH :
EMI11.1
<tb> Concentration, <SEP> à <SEP> la <SEP> saturation
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> Température <SEP> pH <SEP> = <SEP> 6,5 <SEP> pH <SEP> = <SEP> 7,5
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> 21 C <SEP> 48,5% <SEP> en <SEP> poids <SEP> 4?,8%, <SEP> en <SEP> poids
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> 25 C <SEP> 51,2 <SEP> :" <SEP> 49,5 <SEP> :
"
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> 30 C <SEP> 52. <SEP> 1 <SEP> " <SEP> 25,7 <SEP> "
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> 35 C <SEP> 54. <SEP> 4 <SEP> " <SEP> 53,8 <SEP> "
<tb>
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La température est réglée autant qu'il est nécessaire jusque ce qu'elle soit comprise entre 15 et 30 C environ, de préférence entre 20 et 50 C environ, et la solution est ensemencée avec au moins 5% en poids de cristaux de monohydrate de L-glutamate monoam- monique (2), par rapport au ppids de monohydrate de L-glutamate monoammonique dans la solution, la valeur optima étant comprise entre 10 et 30% environ.
La solution ensemencée (3) est agitée dou- cement pour faciliter la cristallisation, tandis que la température est maintenue à la valeur désirée par un moyen convenable, Dans ces conditions, le monohydrate de L-glutamate monoammonique se sépare de la solution par cristallisation sélective, et la résolution at- teint généralement un maximum en 10 à 60 minutes environ, @insi qu'on peut le déterminer par des mesures polarimétriques effectuées avec la solution résiduelle. Une fois ce maximum atteint, la bouil- lie est repidement filtrée.
Le filtrat (5), qui renferme le D-glutamate monoammonique à l'état sursaturé, est soumis à un procédé de résolution similai- re, par ensemencement avec des cristaux de D-glutamate monoammoni- que (6). Les cristaux de D-glutamate monoammonique obtenus (7), sont séparés par filtration (8), racémitsés par un procédé connu (9) et recyclés (10) vers le premier stade du procédé. La solution mère (11) est constituée principalemnt par du D L-glutamate monoammoni- que, qui peut être directement recyclé (la), convenablement après concentration aux alentours de la saturation.
Les cristaux de L-glutamate monoammonique provenant du premier stade du procédé (13), renfermant en général de 1 à 20,0,or en poids environ de D-glutamate monoammoniuqe, sont délayés dans de l'eau (14), mélangés avec une quantité équivalente de soude caus- tique (15) et la solution est portée à l'ébullition (16) pour chas- ser l'ammoniac, que l'on peut facilement récupérer pour le réutili- ser. La solution de L-glutamate monosodique obtenue, souillée de D-glutamate monosodique, est amenée à son point de saturation (17;
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en évaporant ou en ajoutant de l'eau. Une fois ce point atteint, l'isomère droit a formé le D L-glutamate monosodique, à peu près complètement insoluble, et qui est éliminé par filtration (1s).
Le filtrat (19),renfermant du L-glutamate monosodique sen- siblement pur, est concentré (20) et refroidi, pour permettre la cristallisation du sel.pur désiré (21), Le L-glutamate monosodique purifié est séparé par filtration et séché (22). Le filtrat'(23) est recyclé vers le stade de concentration.
Le D L -glutamate monosodique récupéré (23A) est dissous (24) dans de l'eau (25), acidifié à un pH de 3,2 (26) et l'acide D L-glutamique en est séparé par cristallisation (27). Ce dernier est séparé par'filtration (28), et reconverti en D L-gluitamate mo- noammonique (29) pour être recyclé vers le premier stade du procédé
Les exemples pratiques suivants illustreront plus complète- ment cette invention. Sauf indications contraires, toutes les par- ties et pourcentages sont exprimés en poids.
EXEMPLE 1 .
On laisse déposer pendant la nuit à 25 C une solution renfermant 65,6 parties de L-glutamate monosodiquei et 5,8 parties de D-glutamate monosodique, dans 98,6 parties d'eau. Au bout de ce temps, tout l'isomère droit a cristallisé sous forme de sel racémi- que, et on l'extrait par filtration. Le filtrat renferme 3 parties de monohydrate de L-glutamate monosodique dont le titre, déterminé par analyse, est de 99.7% calculé sur sec.
Dans un essai semblable, dans lequel la cristallisation est effectuée à -10 C, le filtrat renferme 62 parties de monohy- drate de L-glutemate monosodique, à 99,1% de pureté, calculés sur sec.
EXEMPLE 2
On recommence les essais de l'exemple 1, avec une solution renfermant 69,4 parties de L-glujtamate monosodique et 11,,5 parties de D-glutamate monosodique dans 101,1 partie d'eau.
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Le filtrat.de la cristallisation ä 25 C renferme 62 parties de monohydrate de L-glutamate monosodique, à 99,7 de-pureté,
Le filtrat de la cristallisation, à -10 C renferme. 61 parties de monohydrate de L-glutamate monosodique à 98,.1% de: pureté.
EXEMPLE 3
Un mélange aqueux renfermant 88 parties diacide: L-glutamique et 44 parties d'acide D-glutamique est réglé à unpH de 7, au moyen. d'une solution aqueuse de soude caustique. On ajoute alors une quantité d'eau suffisante pour que le mélange renferme au total 70 parties d'eau. On laisse reposer le mélange pendant 72 heures à température ambiante; àu bout de ce temps, l'isomère droit a cristallisé et s'est séparé complètement sous forme de dihydrate de D L-glutamate monosodique, que l'on enlève par filtration. Le filtrat renferme 34 parties de monohydrate de L-glutamate monoso- dique, à 99,1% de pureté.
EXEMPLE 4
On laisse reposer pendant une nuit à 25 C, un mélange de 63,6 parties de D-glutamate monosodique et de 5,8 parties de L-glu- tamate monosodique, dans 98,6 parties d'eau. Les cristaux da sel racémique obtenus sont séparés par filtration, et on constate que le filtrat renferme 65 parties de monohydrate de D-glutamate mono- sodique, à 99,6 % de pureté.
EXEMPLE 5
On effectue une série de cristallisations sélectives à 25 C, en suivant d'une manière générale le mode opératoire décrit dans l'exemple 1, et en utilisant des mélanges de départ renfermant le L-glutamate monosodique et le D-glutamate mosodique dens des rapports divers, dans le but de déterminer l'influence du rapport de départ sur la pureté du L-glutemetna monosodique finalement obtenu.
Les résultats obtenus sont les suivants :
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EMI15.1
<tb> Rapport <SEP> L:D <SEP> du <SEP> produit <SEP> pureté <SEP> du <SEP> produit
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> de <SEP> départ <SEP> Gamme <SEP> Moyenne
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> 9 <SEP> : <SEP> 1 <SEP> 99,1 <SEP> - <SEP> 100 <SEP> % <SEP> 99,4 <SEP> %
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> 7 <SEP> : <SEP> 1 <SEP> 98.1- <SEP> 100,8% <SEP> 99,3%
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> 3 <SEP> : <SEP> 1 <SEP> 99,1 <SEP> - <SEP> 99,6 <SEP> % <SEP> 99,4%
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> 2:1 <SEP> 99,1 <SEP> - <SEP> 99,3% <SEP> 99,2%
<tb>
De la gamme ci-avant, il apparaît que la valeur initiale du rapport L : D est sans influence sur la pureté du produit.
Bien qu'on ait décrit la présente invention dans le cas de produits de départ, de produits de traitement, de stades et de conditions opératoires bien définis, il est bien entendu que ces indications ne sont données qu'à titre d'exemples et n'ont aucun caractère limitatif et qu'on peut y apporter des nombreuses modifi cations sans sortir pour cela du cadre de l'invention.