La présente addition se réfère à un procédé de préparation de panneaux en fibres cellulosiques et plus spécialement
aux panneaux du type dur.
Après que la matière initiale, par exemple le bois,
a été réduite en fibres ,la masse de fibres dispersees dans de
l'eau est dirigée vers une surfa.ce perforée sur laquelle elle
est étendue afin de former un feutre humide. Cette matière bru-
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leur et de la pression, afin de chasser et de faire évaporer
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une liaison intime des flores entre elles.
Après ce traitement thermique et de compression* ou bien après un traitement de durcissement ou de trempe à 150[deg.]
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panneaux sont totalement exempts d'humidité.
Les panneaux de fibres soumis à ce traitement contiennent normalement de 4 à 8% d'humidité. Cette humidité peut être absorbée par le panneau dans l'atmosphère environnante, si l'on n'a pas pris soin, lors de la fabrication, à le conditionner d'une manière appropriée. En général, on préfère effectuer ce conditionnement pour éviter que les panneaux absorbent d'une manière non uniforme ledit pourcentage d'humidité, au point de présenter des déformations qui en diminuent fortement la valeur c ommerc iale .
Cette opération peut être satisfaisante à condition que l'on assure l'uniformité nécessaire dans la répartition de l'humidité, non seulement dans les divers points du panneau considéré, mais aussi d'un panneau à un autre.
Pour assurer cette humidification des panneaux on utilise des procédés dont celui-ci est particulièrement approprié au but fixé.
Suivant ce procédé, on fait passer les panneaux de fibres entre deux cylindres dont un est pourvu d'une couche de revêtement en matière élastique, telle que du caoutchouc, laquelle contient un grand nombre de cellules ou alvéoles formées à même cette matière élastique. Par suite de la rotation des cylindres précités, les cellules sont immergées au passage dans un bain d'eau et en absorbent une certaine quantité.
Lorsque les cylindres entrent en contact avec. le panneau de fibres, la couche élastique du cylindre et, par conséquent, les cellules précitées, sont écrasées et l'eau qu'elles contiennent est injectée et pénètre en profondeur dans le panneau de fibres.
On peut éventuellement dissoudre dans l'eau des substances que l'on désirerait introduire dans le panneau de fibres.
malgré l'humidification uniforme rendue possible par
ce procédé, il peut arriver, dans certains cas, que les panneaux de fibres aient tendance-à onduler. La demanderesse a maintenant constaté que cet inconvénient s'explique si l'on examine les conditions dans lesquelles se trouvent les panneaux précités lorsqu'ils sont soumis à l'opération d'humidification.
Il faut un certain temps pour que l'eau injectée passe.. de l'état de distribution. capillaire dans les fibres à l'état intercellulaire, en remplaçant en partie l'eau que contenaient initialement les fibres cellulosiques.
Il a été constaté qu'une absorption uniforme de l'eau
en chaque point du panneau, absorption à laquelle correspond
un accroissement de volume du panneau proprement dit jusqu'à atteindre la valeur de 4% environ si la teneur en humidité injectée s'élève à 0 à 10 ou 11%, ne se produit qu'à condition que chaque point du panneau présente la même température.
En d'autres termes, la répartition uniforme de l'hu-
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éviter des ondulations indésirables du panneau, dépendent de la répartition uniforme de la température.
D'après ce qui précède l'on peut donc conclure que
si un panneau, au lieu de présenter une température égale en' tous ses points possède une température qui varie d'un point à un autre, les points où la température sera plus élevée, tout en absorbant des quantités égales d'eau, par rapport aux autres points, se dilateront plus rapidement aux endroits plus chauds qu'aux endroits moins chauds ou plus froids; on cons-
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niques internes qui détermineront les ondulations indésirables du panneau.
Cet inconvénient, tel qu'il a été analysé ci-dessus,
se constate couramment dans la fabrication des panneaux en fibres cellulosiques; en effets -les panneaux en fibres cellulo-
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presse ou de la "chambre de trempe (suivant la méthode de travail ou de traitement utilisée .dans l'usine) -et le moment où ils subissent 1"humidification, sont soumis à un refroidissement qui est plais accentué aux .parties marginales ou périphériques; or, les panneaux qui se trouvent dans -ces conditions subissent, lorsqu'ils traversent le dispositif d�humidifica-
<EMI ID=7.1> .différentes dans les diverses parties du panneau, les inconvénients exposés ci-dessus.
En tenant compte des observations ci-dessus, la présente invention a essentiellement pour objet de prévoir un procédé caractérisé! par le fait que les panne-aux de fibres sont soumis, avant la phase d'humidification, à un traitement visant à rendre uniforme la température des différents points du panneau. Le traitement peut être conduit de telle sorte
que les panneaux de fibres qui sortent de la presse, c:'est-àdire de la phase de durcissement par la chaleur, sont introduits dans une chambre, laquelle est isolée de l'atmosphère environnante de manière à permettre le maintien d'une température aussi uniforme que possible dans cette chambre.
L'invention sera maintenant décrite en se référant
aux dessins annexés, sur lesquels on a représenté un mode de réalisation possible de l'invention donné à seul titre d'exemple non limitatif, d'autres propriétés caractéristiques de l'invention étant par ailleurs exposées, au cours de la description qui suit* Sur les dessins
La fig. 1 montre plus ou moins schématiquement une partie du dispositif pour la préparation des panneaux en fibres.
La fig. 2 montre en vue latérale et coupe partielle un dispositif d'humidification dont le fonctionnement est basé
sur le procédé exposé ci-dessus dans ses grandes lignes.
Sur la fig. 1; on a désigné en 10 une machine pour la formation des panneaux à l'état humide (machine pour la formation de feuilles, humides) dans laquelle les éléments de panneaux bruts sont conformés de telle sorte qu'une suspension aqueuse de la masse de fibres préparées soit portée au-dessus du ruban perforé 12 qui a pour rôle de séparer une partie considérable- .de l'eau emmagasinée par les fibres. Les panneaux ou feuilles bruts, humides, sont dirigés par un dispositif de levage 14 vers une presse hydraulique 16 propre à recevoir simultanément de nombreuses feuilles brutes; dans cette presse, l'eau résiduelle est expulsée alors que les fibres sont comprimées dans une plaque où elles sont liées entre elles.
Les panneaux sont ensuite placés au-dessus d'un dispositif de déchargement 18, puis empilés par un dispositif de chargement 20 dans une cage à étages multiples 22 qui est dirigée vers une chambre 24 où les fibres sont soumises à un durcissement par la chaleur (traitement thermique) en les
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dessus. Les panneaux sont maintenant pratiquement séchés à 100%.
La pile de panneaux est ensuite dirigés vers une chambre 26 où la température doit être rendue uniforme; cette chambre comporte des ouvertures à portillons ou autres dispositifs de fermeture pour l'entrée et la sortie de la cage 22. Dans la chambre précitée, il se produit un refroidissement tandis que l'atmosphère même de cette chambre est maintenue à une température uniforme comprise entre 30[deg.] et 80[deg.]C.
Les panneaux sont maintenus dans la chambre jusqu'au moment où tous leurs points ont atteint la même température.
On les dirige ensuite vers des dispositifs de rognage 28 et 30 où leurs bords sont coupés selon les dimensions commerciales désirées ou prescrites pour le panneau, en largeur et longueur. A l'aide de l'élément transporteur 32 les panneaux traversent ensuite une machine à humidifier 34 et en quittant cette machine les panneaux sont dirigés vers un magasin de stockage par des appareils transporteurs 36 et 38.
Le dispositif d'humidification que montre la fig. 2 comporte un cylindre 42 monté sur un arbre 40 pourvu d'une couche ou d'un revêtement extérieur 44 constitué par du caoutchouc ou autre matière élastique. La couche de caoutchouc 44 est pourvue d'un très grand nombre de cellules 46 formées
tout autour de la circonférence et par rangées parallèles à l'axe du cylindre, de telle sorte que ces'cellules s'ouvrent séparément les unes des autres sur la surface cylindrique de la couche 44.
Dans le mode de réalisation du cylindre de la fig.'2 les cellules ou alvéoles 46 sont représentées pour plus de clarté, sous forme de cavités creuses à col étroit, répartis sur la surface extérieure de la couche, de telle sorte qu'elles peuvent toutes présenter dans le sens radial la -même coupe transversale ou à peu près. Le cylindre 44 est agencé de maniè-
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tenant de l'eau, et éventuellement, un agent d'imprégnation
ou analogue. Le récipient 48 peut être pourvu d'un trop-plein de décharge 50.
Entre le cylindre 42 et un-cylindre 54 agencé au-dessus du premier à l'aide d'un arbre 52 on fait passer les panneaux
56. Le cylindre 54, dont la surface extérieure peut ne pas être élastique, est appuyé contre les panneaux de fibres grâce à un effort de pression transmis par exemple à l'aide de l'organe
58, cet effort étant réglable; un ressort peut être éventuellement utilisé à cet effet. Ce type de pression est calculée de façon que la couche de caoutchouc 44 soit comprimée, lorsqu'elle se trouve en contact avec les panneaux de fibres 56, contre
ces derniers. Les cellules 46 qui au cours de leur séjour dans le liquide contenu dans le récipient 48, se sont remplies de liquide, sont ainsi comprimées ensemble et le liquide est chassé dans les panneaux. Les cellules fonctionnent à la manière de pompes aspirantes et foulantes lesquelles, en venant en contact avec les panneaux de fibres, injectent l'eau dans les fibres proprement dites. A une certaine distance des cylindres accouplés 42, 54 on a prévu un deuxième couple de cylindres comportant un cylindre inférieur 60 opportunément pourvu d'une couche extérieure 62 constituée par du caoutchouc, par exemple, mais sans cellules ou alvéoles, ainsi qu'un cylindre supérieur 64 lequel, grâce à des organes 66, comme dans le cas du premier couple de cylindre, est appliqué élastiquement contre le cylindre inférieur 60.
Ce dernier est entraîné en rotation grâce' à un dispositif approprié 68 qui peut, à son tour, animer le cylindre 42 par l'intermédiaire d'une transmission 70.
Les cylindres 60, 64 ont pour rôle d'expulser tout exédent d'eau de la partie inférieure dés panneaux de fibres
56.
L'uniformité de température préconisée par l'invention à un niveau de température auquel il est néanmoins possible
de procéder à l'humidification des panneaux sèches en fibres de bois s'obtient, ainsi qu'il ressort des procédés de réalisation décrits ci-dessus, de telle sorte que les panneaux absorbent uniformément l'eau injectée par le dispositif d'hu-
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niques internes qui sont à l'origine du défaut d'uniformité
des panneaux.
L'invention, bien entendu, n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits ci-dessus, attendu qu'elle se prête à de nombreuses variantes sans toutefois sortir du cadre de l'invention. C'est ainsi qu'il est possible de prévoir un certain nombre de chambres 26 destinées à rendre la température uniforme, ces chanibres étant alignées entre elles, et ayant pour rôle de refroidir sensiblement les panneaux empilés jusqu'à une tempe-rature propre à permettre et à faciliter l'opération suivante
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cés dans la chambre destinée à rendre la température uniforme, après avoir quitté le dispositif de compression à chaud ou la chambre de durcissement à chaud, soit d'abord refroidis, par exemple de façon qu'ils soient librement séchés par l'air de l'atmosphère ambiante, puis, au cours de l'interruption produite dans l'opération de refroidissement, enfermés dans une chambre destinée à rendre la température uniforme.