<Desc/Clms Page number 1>
M. BOLS, résidant à BRUXELLES.
CHASSIS DE FENETRE ET DE PORTE.
La présente invention concerne la fabrication des châssis de fenêtres et de portes en bois.
Elle a pour but de procurer des châssis de ce genre qui soient d'une étanchéité absolue, dont l'affaiblissement à la sonorité soit porté au maximum et dont le coefficient de passage de chaleur soit également ré- duit au maximum.
On sait en effet que les châssis, tels que construits jusqu'ici, gauchissent, c'est-à-dire qu'ils sortent du plan de la fenêtre, phénomène dû aux alternances d'humidité et de sécheresse auxquelles les bois sont soumis.
D'autre part; malgré tous les soins apportés dans leur fabri- cation, les châssis laissent toujours passer de l'air par les joints entre la partie dormante et la partie ouvrante.
Enfin, les châssis traditionnels avec gueule de loup présen- tent l'inconvénient de se déformer généralement au moment de l'ouverture et cela à cause du coincement du vantau dans cette pièce.
En vue de parer en partie à ces inconvénients, on a déjà pré- conisé que le bois d'équarissage normal, constituant les vantaux, soit dis- posé de manière à offrir sa grande section perpendiculairement au plan de la fenêtre, de manière à opposer le plus grand I de sa section aux efforts venant de l'extérieur. V
On a préconisé également que sur le parcours du vent entre les dormants et les vantaux, soient prévues des petites chambres de déten- te, mais ces mesures n'ont pas donné toujours le résultat escompté.
La présente invention, se basant sur cet acquis du domaine pu- blic, a pour but de procurer un châssis de fenêtre de construction facile
<Desc/Clms Page number 2>
qui permette un isolement certain entre l'extérieur et l'intérieur tant en ce qui concerne le but et le chaleur que également le passage d'air par les fentes entre la partie dormante et les vantaux.
Dans ce but,. le châssis, objet de l'invention, du genre dans lequel les bois sont disposés de manière à offrir leur grande section per- pendiculairement au plan de la fenêtre, est caractérisé en ce qu'il compor- te le long des joints entre dormants et vantaux, une cheminée de détente en communication libre avec l'extérieur tant à la partie inférieure qu'à la partie supérieure.
Dans la réalisation pratique de l'invention, cette cheminée est disposée dans le dormant, dans le prolongement du plan de joint en . contact direct avec l'extérieur.
Le joint entre dormants et vantaux contient en outre un res- sort lamellaire qui est disposé après la cheminée sur le parcours de l'air de l'extérieur vers l'intérieur.
Les ouvertures d'évacuation de l'air et de l'eau de la chemi- née sont avantageusement protégées par un écran.
L'assemblage des bois des vantaux est réalisé par enfourche- ment.
La mortaise de l'assemblage des dormants est reculée de fa- çon à éloigner le tenon des fentes d'écoulement d'eau prévues entre les vantaux et les dormants.
La rigole d'écoulement de la pièce d'appui est prolongée sous les fentes pour récolter les eaux éventuellement amenées par celles-ci.
Afin de bien faire comprendre l'invention, on en donnera ci- après un exemple de réalisation.
La fig. 1 est une coupe verticale à travers le travers supé- rieur d'un châssis suivant l'invention.
La fig. 2 représente une coupe horizontale à travers les mon- tants du dormant et du vantau.
La fig. 3 est une coupe horizontale au joint de deux vantaux.
La fig. 4 représente une coupe verticale du travers inférieur.
La fige 5 montre une coupe verticale à travers l'assemblage du travers inférieur et du montant du vantau.
La fige 6 indique une coupe horizontale du même assemblage.
La fig. 7 est une coupe horizontale à travers les montants du dormant et du vantau.
Comme le montrent ces figures, les bois du châssis d'une fenê- tre sont disposés de manière que leur plus grande longueur soit perpendi- culaire au plan de la fenêtre.
Le châssis comporte comme d'habitude un cadre dormant 1 placé contre une battée de maçonnerie 2 et un vantau 3 s'appliquant contre ce cadre.
Le joint 4, entre les montants du dormant et le vantau, se présente sous forme d'un chemin formé par des faces parallèles du dormant et du vantau, à l'exeption de la présence d'une cheminée 5 qui est en communication avec l'air libre, tant à sa partie supérieure par une ouver- ture 6 (montrée schématiquement fig. l), qu'à sa partie inférieure en 7 (fig. 4). Une cheminée 5 de ce genre se trouve prévue dans l'exemple choi- si, dans chacun des montants 8 des dormants du châssis.
<Desc/Clms Page number 3>
Ces cheminées se trouvent placées dans le prolongement immé- diat du plan d'entrée de la fente 4, c'est-à-dire avant le changement de direction de celle-ci. Leurs orifices sont protégés par des écrans 9.
Le tracé de la section du travers supérieur du châssis est analogue à celui de la section des montants et, dans ce cas, la cheminée est remplacée par une rigole 10 qui est raccordée à ses extrémités aux che- minées 5.
La partie inférieure du châssis présente comme joint une sec- tion rectangulaire dans laquelle les cheminées des montants sont remplacées par une rigole 11, dont les extrémités sont raccordées aux cheminées 5 des montants. La rigole 12 de la fig. 4 sert uniquement à évacuer les eaux pouvant s'infiltrer à travers l'écran lamellaire 17 et à reprendre les eaux éventuelles qui se seraient introduites dans les fentes.
Cette construction est permise grâce au système particulier d'assemblage des pièces du châssis.
Les fig. 5 et 6 montrent le moyen employé par enfourchement double des tenons et mortaises de chacune des pièces des vantaux à raccor- der à angle droit. Les tenons 12 de l'une des pièces s'enfourchent dans les mortaises entre les doubles tenons 13 de l'autre pièce.
La fig. 7 montre l'emplacement du tenon d'assemblage du dor- mant qui est établi en recul par rapport aux fentes et à la rigole 12, ceci afin d'éviter l'infiltration d'eau dans l'assemblage.
Enfin, le tracé du joint entre deux vantaux (fig. 3) est tra- cé de manière identique et l'on y retrouve la cheminée 5 ainsi que le profil des autres pièces. Ce profil est simple et permet l'utilisation de tringles à crémones 14 de type connu, entre le battement 15 rapporté sur l'un des vantaux et le montant central 16 de l'autre vantau.
Enfin, pour compléter l'étanchéité parfaite de l'ensemble, des lames métalliques à ressort 17 sont placées dans les fentes et leur fixation est telle que leur extrémité libre se trouve orientée pour qu'une pression venant de l'extérieur augmente leur force d'application contre le bois faisant face à celui où elles sont fixées. Les vantaux présentent sur leur pourtour des encoches 18 et 19 pour recevoir séparé- ment les carreaux ou vitrages. Dans ces conditions, la pression exté- rieure du vent exerce son action dans les cheminées ou rigoles de dé- tente 5 des montants et 10 et 11 du travers supérieur et de l'assise et comme ces cheminées et rigoles communiquent les unes avec les autres, il en résulte pratiquement une sortie de l'air par les orifices supérieurs 6 rendant l'air à l'atmosphère.
Si, néanmoins, l'air devait pénétrer en quantité plus impqr- tante ou sous plus forte pression, il rencontrerait, passé les cheminées et rigoles de détente, les lames métalliques flexibles qui opposeraient une résistance au passage, d'autant plus importante que la pression se- rait plus forte.
Si l'air a, sur toute la périphérie du châssis, tendance à s'évacuer vers le haut par le dessus des cheminées 5 et par les conduits 6, protégés par les écrans 9, l'eau chassée contre les châssis a tendance à suivre le chemin inverse et à sortir par les ouvertures inférieures 7 vers l'extérieur.
Les châssis du genre décrit, présentent l'avantage supplémen- taire de pouvoir recevoir directement et séparément dans deux encoches pré- vues sur le pourtour du vantau deux carreaux ou vitres 18, comportant un matelas d'air déshydraté, sans devoir faire usage de doubles châssis. Il en résulte une étanchéité parfaite à l'air et à l'eau et une très grande diminution de coefficient de perte de chaleur et de passage du bruit. Les
<Desc/Clms Page number 4>
buées sur les faces intérieures des vitres sont fortement atténuées et même pratiquement supprimées, la transparence de la double paroi vitrée étant ainsi maintenue totale.