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IMAGES DE DECALCOMANIE POUVANT ETRE GLISSEES ET PROCEDE-DE DECORATION
AU MOYEN-DE CES IMAGES.
La présente invention se rapporte à des moyens pour garnir d'images qui contrairement au procédé par décalcomanie connu sont basés sur 1?utilisation de couches d'images pouvant être glissées.
Elle concerne en outre un procédé simplifié d'ornementation de surfaces d'objets en faisant usage de ces images et elle se rapporte en particulier à un procédé simplifié pour la décoration dobjets en céra- mique, verre, procelaine etc.., rendu possible grâce à ces images.
On connaît le procédé consistant à employer des images de dé- calcomanie pour la décoration de jouets, pour l'ornementation et la déco- ration-par images d'objets d'utilité, d'art et artisanaux, qui à cause de leur forme spéciale ou de la matière ne peuvent être imprimés à la machi- ne ou pour lesquels cette impression est très-difficile, par exemple des récipients ou des objets en matière céramique, en celluloide,, verre, tôle, carton ou matières synthétiques.
Pour la fabrication des images par décalcomanie on emploie du papier non encollé perméable à l'eau, appelé papier méta ou de décalco- manie, qui est revêtu d'un côté d'une couche soluble dans l'eau, incolore, par exemple de l'albumine, de l'amidon de blé ou une solution de caout- chouc. Les différentes couches de couleur sont appliquées par le verso, c'est-à-dire en succession inverses et les dessins sont apposés d'une ma- nière réfléchie sur cette base. Cela peut être effectué à la main,, ou bien à la machine en séries relativement grandes, à l'aide de patrons, mais en particulier selon le procédé lithographique connu.
Pour le transport de ces images sur les objets, dans les cas où un traitement supplémentaire par cuisson comme pour la décoration céra-
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mique n'est pas nécessaire, c'est-à-dire pour les images appelées par dé- calcomanie froide,-employées par exemple pour l'apposition d'étiquettes et analogues sur du verre-, la base de papier est humidifiée et apposée ensui- te sur l'objet, la couche de couleur étant vers le dessous. Après quelque temps on peut soulever le papier, tandis que la couche de couleur reste ad- hérer à l'objetà orner.
Si par contre on veut décorer des objets en céramique, ce qui rend nécessaire une cuisson ultérieure de la couleur transférée, il est encore nécessaire de recouvrir au préalable leurs surfaces ou'la couche de couleur supérieure de l'image par décalcomanie d'un vernis de décalco- manie - on emploie en premier lieu dans ce but de l'essence de térébentine - pour que la couleur adhère bien. L'essence de térébenthine en excès doit cependant le plus souvent être lavée des surfaces non décorées à l'aide d'une solution d'ammoniaque ou de soude-potasse.
L'avantage des images par décalcomanie employées jusqu'à présent, consiste dans le fait qu'elles peuvent être réalisées à très bon marché. Leur inconvénient réside dans le fait que les couleurs et les" dessins doivent être apposées à la façon d'une image réfléchie ce qui, particulièrement pour le travail à la main, est compliqué. Les couches de couleur sont apposées sur le papier sans protection, ce qui constitue un inconvénient sérieux pour les couleurs céramiques. Mais avant tout un contrôle sérieux de la position exacte et de l'état de l'image est diffi- cile lors du transfert des images par décalcomanie. Cela constitue un in- convénient spécialement pour la décoration d'objets en céramique, étant don- né que la couche de vernis ne permet plus de changer de position ultérieu- rement.
Pour la décoration par glagure de porcelaine, un inconvénient particulier réside dans le fait que la couche composée d'adhésif, de couleur et d'essence de térébenthine forme souvent des bulles au cours de la cuis- son, ou se déchire ou se détache. Pour cette raison, il faut soigneuse- ment enlever,par lavage de l'image, le revêtement d'adhésif adhérent non encore dissous, après le transfert, étant donné que l'expérience a prou- vé que la résistance à la rupture est ainsi considérablement augmentée au cours de la cuisson.
On connaît également, spécialement pour l'apposition d'éti- quettes sur du verre et des objets en céramique, des images que l'on peut faire glisser. Elles se composent d'une base en papier avec apprêt de col- le et on a appliqué sur cette base une couche de oollodion translucide insoluble dans l'eau. Sur cette base appelée "papier à pellicule de col- lodion" les dessins sont apposés exactement, c'est-à-dire non en miroir, et les couleurs sont apposées dans leur succession exacte. Lorsque l'on humidifie ce papier, la couche de collodion inférieure formant pellicule avec les couleurs y portées se détache et cette mince pellicule peut être glissée sur les objets à décorer, par exemple des récipients en ver- re.
Quoique l'on voie dans ce cas l'image lors du transfert et que l'on puisse contrôler directement si elle n'est pas abîmée et si sa position est la bonne, ces images par transfert ne satisfont cependant pas toutes les exigences. La face supérieure des couleurs n'est pas pro- tégée et le papier à pellicule de collodion convient moins bien pour la décoration par glagure de porcelaine. En effet, la couche d'adhésif et de collodion non complètement dissous se trouvant sous les couleurs vi- trifiables oéramiques provoque des bulles au cours de la cuisson et ef- feuille les couleurs ou tout au moins provoque leur rupture.
La présente invention par contre, a pour but de permettre la transformation d'images par décalcomanie ordinaires en images pouvant être glissées et le transport d'une image normale, non en miroir sur tous les objets, et en particulier d'utiliser les avantages du procédé par trans- fert pour la décoration par glaçure d'objets en céramique et d'éviter si- multanément les inconvénients cités plus haut, c'est-à-dire assurer une protection efficace des couches de couleur contre les influences mécani-
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ques et atmosphériques et finalement d'empêcher au cours de la cuisson la formation de bulles l'effeuillage et la rupture de la couche de couleur vitrifiable.
L'objet de l'invention., à savoir,un moyen de décoration nou- veau, qui selon sa nature est appelée "image pouvant être glissée " (Ab- schiebebild), et son utilisation, pour la décoration seront décrits de la meilleure manière à l'aide des figures.
La figure 1 représente une découpe dans une feuille de pa- pier, sur laquelle sont apposées en série des imagessuivant l'invention, pouvant être glissées. Pour plus de clarté les différentes couches de lima- ge pouvant être glissées sont représentées en gradin et surélevées.
La figure 2 en représente une coupe transversale agrandie.
La figure 3 représente une coupe transversale agrandie à tra- vers une feuille de papier avec image pouvant être glissée dont les couches ont une autre disposition.
La figure 4 représente également la coupe transversale agran- die d'une image pouvant être glissée à couches arrangées de façon diffé- rente.
La figure 5 représente une coupe transversale agrandie à travers la paroi d'un récipient en procelaine sur laquelle a été glissée la pellicule-image d'une image.
Dans une forme de réalisation ordinaire d'image pouvant être glissée suivant l'invention, comme représentée par les. figures 1 et 2, sur une feuille (1) formant la bases en papier-méta, est apposée une première couche minces soluble dans l'eau (2), composée d'un adhésif, par exemple de l'amidon de blé. Au-dessus de cette couche sont apposées les couleurs, ou séries de couleurs (3), en succession exacte et en dessin normale c'est-à-dire non inversés cote à côte ou 1-lune au-dessus de l'autre (3a, 3b, etc.). Vient ensuite un élément importante essentiel pour l'inven- tions consistant en une pellicule élastique minces transparente (4) en un vernis durcissant à l'airs par exemple du vernis cellulosique.
La couche de vernis (4) obtenue par une seule application est suffisamment épaisse pour permettre le transfert de l'image par glisse- ment. Cela est particulièrement important étant donné qu'à présent on peut rendre transférables des impressions fraîches, non encore séchées, par revêtement rapide avec du vernis. Un revêtement multiple pourrait en effet détruire l'image à cause de la solubilité généralement existan- te des couleurs dans les vernis. Le vernis (4) peut également être ap- pliqué simplement par après sur les images par décalcomanie achevées., habituelles jusqu'à présents de telle sorte que ces dernières sont trans- formées en images à transfert par glissement.
Les couches de couleur (3) des nouvelles images par trans- fert peuvent être fabriquées suivant les procédés habituels, les couches de couleur plus épaisses par exemple suivant le procédé par héliogravure, les;couleurs en poudre suivant le procédé par chromotypographie.
Dans une autre forme de réalisation des images à transfert par glissement on a inséré entre les différentes couches de couleurs (3a et 3b) -comme l'indiquent les figures 3 et 4- de minces couches de vernis (4a et 4b). Cela est avantageux, aussi bien au cas ou les masses de couleur ont des consistances égales par exemple huileuses, comme pour l'héliogravure, qu'au cas où les consistances sont différentes. Ce procédé évite la sup- pression des limites entre les différentes couleurs et confère une plus grande solidité à toute la pellicule colorée. Une,.-mince pellicule de ver- nis (4e) peut également se trouver déjà sous la première couche de couleur (3a).
Il est essentiel dans chaque cas qu'une couche de vernis supérieure (4d) soit prévues qui permet un 'transfert aisé de toute la pellicule, sans abîmer les couches de couleur.
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Le procédé de décoration rendu possible grâce aux nouvelles images par transfert est beaucoup plus simple et moins long que le procédé de décalcomanie connu.
Pour l'usage on humidifie à l'eau la base perméable 1 des nouvelles images à transfert par glissement, de telle sorte que la première couche (2) composée d'un adhésifs se dissout. Après quelque temps on peut transférer de la base en papier sur l'objet à décorer la pellicule-image, composée de la pellicule de vernis (4) et des couches d'image insérées (3) -pour des images à grande surface, par secteurs ou bien cohérentes-. Dans les différentes figures le chiffre de référence 7 désigne une partie de la pellicule-image, qui est soulevée de la base en papier (1) avec des res- tants de la couche d'adhésif ramollie (2). La figure 5 représente une pellicule-image suivant l'invention, qui a été transférée sur la couche de glaçure (6) de la paroi d'un récipient en porcelaine.
Etant donné que dans ce cas, contrairement aux anciennes images par décalcomanie., il ne faut plus de vernis de décalcomanie, on peut encore déplacer ultérieure- ment la pellicule pour qu'elle occupe sa position exacte.
La couche d'adhésif aqueuse entraînée en partie sert à assu- rer 1-'adhésion sur la nouvelle base.
Pour la décoration par glaçure de porcelaine la pellicule-ima- ge cohérente doit être placée directement sur la glaçure, où elle adhérera, Comme un vernis de décalcomanie spécial, par exemple en essence de téré- benthine, n'est plus nécessaire, le lavage fastidieux de cette couche de liaison de la surface de glâcure est également supprimé-. Au cours de la cuisson, les couleurs vitrifiables entrent en liaison intime avec la gla- çure, tandis que la couche de vernis s'évapore ou brûle. De nombreux es- sais ont montré qu'une formation de bulles ou ruptures de la couche de couleur n'a pas lieu.
On peut même appliquer sur la procelaine des feuilles d'or ou des imitations d'or suivant ce nouveau procédé. Mais dans ce cas les revêtements en or mat ou brillant sont apposés sur la couche de vernis durcie, car le vernis liquide pourrait durcir le liant des préparations d'oro Ces décorations en or ou en imitation ne s'effeuillent pas non plus au cours de la cuisson, contrairement à ce qu'on aurait pu atteindre.
La couche d'or qui ne recouvre aucune autre couche de couleur est brillan- te après la cuisson, tandis que la couche d'or qui recouvre d'autres cou- ches de couleur a l'aspect d'or mat après la cuisson. Cette différence est employée avantageusement pour la réalisation de décorations en or mat ou brillant. La figure 4 représente la coupe transversale d'une image à transfert par glissement avec une couche (5) d'une préparation d'or ap- posée sur la pellicule de vernis, pour la réalisation d'une décoration en or brillant.
En plus du prix réduit du papier employé pour les images à transfert par glissement suivant l'invention, par rapport aux papiers en pellicule de collodion employés jusqu'à présent les avantages et perfec- tionnements des nouvelles images à transfert par glissement résident es- sentiellement en leur mode de fabrication et d'emploi simple et aisée.
Elles permettent la transformation simple d'images de décalcomanie de l'an- cien type en images à transfert par glissement, et un transfert sur et contrôlable d'images sur les objets. Comme la pellicule contenant l'ima- ge est bien dilatable;, elle peut facilement être tendue sur des surfaces bombées non développables, sans que la couche de couleur se rompe. La couche d'adhésif restante peut également, pour la procelaine par exemple, assurer l'adhésion solide sur les surfaces à décorer. En outre, la pelli- cule protège les images à transfert par glissement contre les contacts, l'humidité et les influences chimiques.
Une économie de temps et de ma- tière est en outre réalisée grâce au fait qu'au cours de l'emploi des nouvelles images à transfert par glissement; la procelaine à décorer ne doit pas tout d'abord être revêtie d'une couche de vernis ou d'adhésif,\) comme c'était nécessaire pour les anciennes images par décalcomanie.
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Pour les images à transfert par glissement, dites "froides", sur du verre et d9autres substances, sans cuisson, la pellicule de vernis employée assure une très bonne protection aux couches d'images après trans- fert, car elle recouvre les images sous forme d'une pellicule claire, transparente et élastique.
A cause des progrès réalisés en ce qui concerne la manipula- tion simplifiées les nouvelles images à transfert par glissement ainsi que le procédé pour la décoration à 1?aide.de ces images présentent une grande importance technique.
REVENDICATIONS.
1.- Images de décalcomanie pouvant être glissées pour la décoration de surfaces planes ou bombées et lisses d'objets solides, composées d'un pa- pier perméable non encollée avec une couche de liante soluble dans l'eau, de préférence composée d'adhésif, et d'une pellicule-image y apposée, qui peut en être enlevée par glissement lors de la dissolution du liante qui est composée de couches de couleur disposées l'une sur ou à côté de l'autre en succession et suivant un dessin exacte non inversé, et d'un vernis mince élastique' et transparent de préférence clair et durcissant à l'airs tel que du vernis nitrocellulosique.
2.- Images à transfert par glissement pour la décoration de surfaces pla- nes ou bombées lisses d'objets solides, composées d'un papier perméable non encollé avec une couche de liant soluble dans l'eau, de préférence constituée par un adhésif, et d'une pellicule-image y apposée pouvant être enlevée par glissement lors de la dissolution du liante cette pelli- cule étant constituée par une série de différentes couches de couleur,in- sérées isolément entre des pellicules élastiques claires, par exemple en vernis nitrocellulosique et recouvertes en fin de compte d'une pellicule élastique claire d'une substance durcissant à 1-'air, par exemple encore du vernis nitrooellulosique.
3.- Images à transfert par glissement pour la décoration de surfaces pla- nes ou bombées lisses d'objets solides composées d'un papier perméable non encollé avec une couche de liant soluble dans l'eau, de préférence constituée par un adhésif, et avec une pellicule-image y apposée pouvant être enlevée par glissement lors de la dissolution du liante cette pelli- cule-image étant composée de couches de couleur céramique isolées placées l'une sur ou à côté de l'autre en succession et suivant un dessin exact et non inversé, et dune pellicule de couverture, ou de plusieurs pelli- cules claires et élastiques insérées entre les couches de couleur,en une substance durcissant à l'airs par exemple du vernis nitrocellulosi- que.
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