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Il est connu de blanchir des fils de lin de la manière suivante:
on commence par soumettre les fils à un traitement préalable par une solution chaude de carbonate de sodium, suivi d'une chloration à l'aide d'une 'solution d'hypochlorite acide et d'un traitement intermédiaire par une solution chaude de carbonate de sodium, pour les traiter finalement par une solution acide de chlorite de sodium. Malgré l'utilisation de quantités de chlorite de sodium relativement importantes, par exemple de 2,1 %, on ne réussit à atteindre qu'un degré de blanchiment de trois huitièmes, et il faut compter une
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En outre, on connaît un procédé de blanchiment de la cellulose dite "Kraft" ou de la cellulose sodique, suivant lequel on soumet la matière fibreuse, dans le premier stade, à un blanchiment préalable par des quantités fortement sous-dosées d'eau de chlore, tout en maintenant une très faible acidité par addition de lait de chaux, après quoi on finit le -blanchiment en utilisant des quantités importantes de chlorite.
Or-, la demanderesse a trouvé que les matières fibreuses contenant de la lignine, telles que les fibres de liber, les fibres de feuilles, la cellulose, la rayonne ou d'autres types de cellulose régénérée, sous forme de matières fibreuses en bourre, de fils ou de tissus, pouvaient être blanchies à un procédé à plusieurs stades, de la manière suivante: on soumet les matières fibreuses, en milieu fortement acide, à un traitement de chloration par des quantités surdosées de chlore actif et immédiatement après, sans traitement intermédiaire alcalin mais, le cas échéant, après un rinçage intermédiaire, à un traitement par du bioxyde de chlore ou des substances- qui en cèdent, telles que le chlorite de sodium. Dans ce stade du traitement, on peut opérer à des températures variées, qui, en tout cas, dépendent de l'aciditéo
Il est recommandé de travailler à un pH compris entre 3 et 4 en-viron et à des températures relativement élevées,allant par exemple de 50 à
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La chloration a pour but de transformer complètement tous les éléments passibles de chloration en produits chlorés. A cet effet, on emploie, par exemple, des solutions fortement acides d'hypochlorite ou d'eau de chlore ayant un pH de 3 ou même moins. La quantité de chlore nécessaire dépend chaque fois de la nature de la matière à blanchir. Pour obtenir le surdosage voulu, on augmente d'environ 5 à 20 % le pourcentage calculé, les quantités excédentaires pouvant, cependant, quelquefois être supérieures ou inférieures aux chiffres indiqués. La chloration exige, en règle générale, 30 à 60 minutes environ.
Dans quelques cas spéciaux, cependant, ce traitement peut être d'une durée plus courte ou plus longue, suivant l'espèce des appareils appliqués et les matières à traitera On effectue la chloration, de préférence, à la température ambiante, c'est-à-dire à des températures comprises entre 15
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Dans beaucoup de cas, la matière à blanchir a déjà subi, au cours de sa préparation, un traitement alcalin où une autre opération équivalente. Dans d'autres cas, il peut être avantageux d'intercaler, avant la chloration, un autre traitement par des solutions alcalines à des températures élevées, c'est-à-dire un lessivage préalable ou aussi un débouillissage avec une lessive alcaline dans un autoclave.
En appliquant le procédé objet de l'invention, on parvient, en comparaison avec le procédé connu et sans augmentation des dépenses d'agents chimiques, à des degrés de blanchiment beaucoup plus élevés ou l'on obtient les mêmes malgré une réduction importante de ces dépenses. Un autre avantage réside dans le fait qu'au cours de la chloration, les fibres ne subissent pratiquement aucun préjudice, grâce à l'acidité prononcée qui a pour conséquence une réduction considérable du potentiel d'oxydation. Dans un procédé connu, on applique un blanchiment préalable par de l'eau de chlore à un degré d'acidité très faible obtenu par addition de lait de chaux, de sorte que la chloration est à peu près nulle.
Etant donné que de tels bains de chlore possèdent le potentiel d'oxydation maximum près du point neutre, la cellulose est exposée à des attaques très dangereuses. Pour cette raison, dans ce procédé connu, on est obligé d'appliquer le chlore, relativement peu coûteux, à des pourcentages notamment inférieurs à ceux que pourrait absorber la matière fibreuse. Pour la compensation du déficit de chlore, le blanchiment ultérieur exige des quantités beaucoup plus importantes de chlorite de sodium qui est un produit onéreux.
L'amélioration du blanchiment assurée par le procédé formant l'objet de la présente invention repose essentiellement sur le fait que la chloration fortement acide, provoquée par l'application de quantités de chlore surdosées, n'est, après un rinçage intermédiaire éventuels-suivie que du blanchiment supplémentaire avec du bioxyde de chlore ou des, substances qui
en cèdent; en d'autres termes, l'effet recherché s'obtient aussi par la suppression du lessivage dans des solutions alcalines.
Des expériences faites avec des fils de lin n[deg.] 18 (numérotage
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mesuré avec le leucomètre de Zeiss, tandis qu'après le traitement de fils analogues, suivant le procédé connu avec l'intercalation d'un lessivage al-
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traitement intermédiaire alcalin est désavantageux.
Dans certains cas, particulièrement quand ils'agit de matières fortement incrustées, il peut être utile de répéter, dans le même ordre, les deux stades de traitement appliqués selon l'invention, opération qu'on peut, le cas échéant, exécuter plusieurs fois. En procédant de cette manière, on est en mesure de réduire, selon la nature des marchandises à blanchir, les concentrations des agents chimiques présents dans les bains de traitement. Dans beaucoup de cas, il est possible d'obtenir de cette manière; déjà après une seule répétition des deux. stades de blanchiment, un blanc complet (4/4), par exemple sur des fils de lin.
Pour certaines substances à blanchir, il peut, le cas échéant, être utile d'insérer un traitement alcalin dans le cas de la répétition des deux stades, chaque fois après le deuxième stade, en appliquant, éventuellement, des solutions alcalines qui contiennent des substances cédant de l'oxygène, telles que les peroxydes, les perborates, les percarbonates, etc.
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après quoi on finit en rinçant
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Exemple 2:
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préalablement soumis à un lessivage pendant une heure avec 4 % de carbonate de sodium calciné:
a) on chlore pendant 45 minutes avec 4 % de chlore actif à un pH de 1 (excédent: 0,5 % de chlore actif) et l'on rince; b) on blanchit pendant une heure et demie avec 0,7 % de chlorite de sodium à 60[deg.] et à un pH compris entre 3 et 3,5 et l'on rince; c) on soumet les fils pendant une heure, à environ 80[deg.], à un lessivage avec 3 % de carbonate de sodium calciné, 2 % de verre soluble et 0,2 % <EMI ID=10.1> d) on chlore pendant 30 minutes avec 1,5 % de chlore actif à un pH de 2 (excès 0,6 % de chlore actif) et l'on rince; e) on blanchit pendant 2 heures avec 0,3 % de chlorite de sodium <EMI ID=11.1>
Par ce traitement, on obtient en peu de temps un degré de blanchiment aux quatre quarts (blanc complet), l'indice de solubilité de 3,3 des
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nant, tandis que la résistance des fils à l'état brut est pratiquement conservée.
Exemple 3:
Une rayonne préparée à partir de cellulose du bois et difficile à blanchir est chlorée avec 1,2 % de chlore actif (excès de chlore 0,3 %) à un pH de 2,4 et rincée. Alors on blanchit avec 0,3 % de .chlorure de sodium
à un pH compris entre 3 et 4 et à 60[deg.], après quoi on rince jusqu'à réaction neutre.
L'effet de blanchiment obtenu est beaucoup supérieur à celui qu'on obtient de la manière usuelle à l'aide d'hypochlorite ou de peroxyde. Le degré de polymérisation moyen n'est pas influencé d'une manière défavorable.
<EMI ID=13.1> a) on chlore pendant 50 minutes avec 3,7 % de chlore actif à <EMI ID=14.1>
chlore actif) et l'on rince; b) on blanchit pendant 75 minutes avec 0,5 % de chlorite de sodium CI un pH compris entre 2,8 et 3,5 et à des températures allant de 55[deg.] à 75[deg.], après quoi on rince; c) on soumet les f ils à un lessivage avec 2 % de carbonate de <EMI ID=15.1> d) on chlore pendant 40 minutes à des températures comprises entre 20 et 22[deg.] avec 1,6 % de chlore actif à un pH de 2 (excès: 0,4 % de chlore actif) et l'on rince; e) on blanchit pendant 1 heure et demie avec 0,4 % de chlorite de sodium à un pH compris entre. 3,5 et 4 et à des températures comprises entre 60 et 65[deg.] et l'on rince.
On obtient l'excellent degré de blanchiment de 4/4, sans qu'on puisse observer une diminution de la solidité ou une augmentation de la solubilité. La résistance à la rupture est élevée, par le traitement de 3120 à
3360, fait qui repose sur des facteurs physiques. L'indice de solubilité est
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