<Desc/Clms Page number 1>
PROCEDE ,ET MACHINE POUR L'EXECUTION DE JOINTS,DANS UNE .MASSE :DE .BETON.
La présente invention est relative à un procédé d'exécution d'un joint coupé à travers la partie supérieure d'une couche de béton pour la constitution d'une route, qu'on tasse et qu'on finit par lissage, dans lequel on ménage une rainure dans le béton à l'aide d'un couteau qu'on fait vibrer pendant son enfoncement dans le béton, on introduit un gabarit du joint dans cette rainure avant l'opération de finissage, on laisse le gaba- rit en place pendant le finissage et on remplit ensuite la rainure de matière élastique.
Dans le-brevet belge d'invention n 496.659., il est question d'un procédé de ce genre dans lequel le finissage de toute la surface de la route,par lissage au moyen d'une machine qui se déplace parallèlement à.. l'axe de celle-ci, est effectué pendant que le gabarit du joint se trouve dans celui-ci.
Ce procédé, qui convient très bien quand le joint s'étend sur toute l'épaisseur de la masse de béton, donne parfois lieu à des mécomptes quand le joint ne s'étend que sur la partie supérieure de l'épaisseur totale de la masse de béton parce que le gabarit correspondant est entraîné par la lisseuse, parallèlement à l'axe de la route.
La présente invention a comme objet un procédé qui ne présente pas cet inconvénient.
Dans le procédé suivant l'invention, après avoir réalisé la rai- nure dans le béton à l'aide d'un couteau vibrant, on continue à faire vi- brer ce couteau sans l'enfoncer davantage dans le béton pendant qu'on appli- que sur celui-ci, de part et d'autre du joint, des plateaux qui ont comme effet de finir le béton au voisinage du joint avant le retrait du couteau et on finit ensuite, par lissage, les trongons de route entre les parties déjà finies au voisinage du joint.
Afin de faciliter le finissage des parties voisines du joint,
<Desc/Clms Page number 2>
on prévoit de déplacer les plateaux parallèlement au joint de part et d'au- tre duquel ils sont appliqués sur le béton, pendant la vibration sans des- cente du couteau.
L'invention est également relative à une machine pour l'exécu- -tion du procédé suivant l'invention, comprenant, comme la machine faisant l'objet du brevet n 496.659, un couteau vibrant guidé verticalement dans le châssis.
Dans la machine suivant l'invention, le dit couteau est disposé entre deux plateaux mobiles verticalement de façon à pouvoir être amené en contact avec le béton indépendamment du couteau.
De préférence, les dits plateaux présentent chacun le long du couteau un rebord oblique qui par son enfoncement dans le béton forme un biseau à la partie supérieure de la rainure.
D'autres particularités et détails de l'invention apparaîtront au cours de la description des dessins annexés au présent mémoire, qui re- présentent schématiquement,et à titre d'exemple seulement, une forme d'exé- cution de la machine suivant l'invention.
La figure 1 est une vue latérale d'une forme d'exécution de la machine suivant l' invention.
La figure 2 est une vue de face suivant la flèche X de la figu- re 1.
La figure 3 est, à plus grande échelle, partiellement une vue latérale et partiellement une coupe verticale, d'une partie de la machine suivant les figures 1 et 2.
La figure 4 est une vue suivant la flèche X des figures 3 et 5.
La figure 5 est une coupe horizontale par le plan V-V des fi- gures 3 et 4.
Dans ces différentes figures, les mêmes notations de référence désignent des éléments identiques.
Pour réaliser le procédé suivant l'invention, après avoir tassé le béton destiné à constituer une route mais avant que le béton ait durci, on ménage dans ce dernier une rainure sur une partie de l'épaisseur de la couche de béton.
Cette rainure est réalisée au moyen d'un couteau vibrant guidé verticalement par le châssis d'une machine dont il sera question plus loin.
Au cours de l'enfoncement de ce couteau,le béton déjà tassé est refoulé vers le haut de part et d'autre du couteau.
Après avoir réalisé la rainure dans le béton à l'aide du cou- teau vibrant, on continue à faire vibrer ce couteau sans l'enfoncer davan- tage dans le béton. Pendant ce temps, on applique sur celui-ci, de part et d'autre du joint, des plateaux qui ont comme effet de finir le béton ou voisinage du joint.
Aux figures 1 et 2, on a représenté une machine convenant pour la réalisation du procédé suivant l'invention, cette machine servant unique- ment à l'enfoncement d'un couteau vibrant dans la masse de béton, au tasse- ment local du béton le long du joint en vue du finissage de celui-ci et au maintien en place du béton quand on retire le couteau hors de la masse. Ce couteau est désigné par 22, aux figures 1 et 3. Il est monté élastiquement par l'intermédiaire de ressorts 23 et 24 (figures 3 et 4) sur un coulisseau 25 solidaire d'une crémaillère 26 guidée verticalement dans le châssis 27 de la machine.
Pour' manoeuvrer la crémaillère, on fait tourner un volant 28 so- lidaire d'un pignon 29 (figure 5) qui engrène avec une roue dentée 30.Celle- ci est calée en même temps qu'un pignon 31 sur un arbre 32 qui s'étend sur toute la longueur de la machine (voir figure 2).
<Desc/Clms Page number 3>
Le pignon 31 engrène avec une roue dentée 33 calée sur un arbre 34 en même temps qu'un pignon 35. Celui-ci engrène avec la crémaillère 26.
A l'extrémité de la machine opposée à celle où se trouve le vo- lant 28, l'arbre 32 porte un pignon semblable au pignon 31. Ce pignon en- grène avec une roue dentée 36 (figure 2) semblable à la roue dentée 33 et solidaire d'un pignon semblable au pignon 35. Le pignon solidaire de la roue dentée 36 engrène également avec une crémaillère guidée dans le châs- sis 27 de la machine.
La rotation du volant 28 dans un sens est normalement empêchée par une roue à rochet 37 (figures 3 et 5) avec laquelle est en prise un cliquet 38 que l'on peut dégager de la denture de cette roue à rochet en agissant dans le sens de la flèche Z sur un levier 39 solidaire de ce cli- quet.
Le vibrateur 40 (figure 2) est actionné par des courroies 41 entraînés par une poulie 42 mise en rotation par un moteur 43. La. courroie 41 passe sur les deux poulies 44 et 45 d'un tendeur double pivotant en 46 par rapport au châssis sur lequel le moteur 43 est monté. Ce tendeur est constamment sollicité par un contre-poids 47 à occuper une position pour laquelle il tend les courroies 41.
La machine des figures 1 et 5 est montée sur des roues 48 qui peuvent être mises en rotation en agissant sur une manivelle 49. Celle-ci est solidaire d'une roue dentée 50 qui/par l'intermédiaire d'une chaîne 51, transmet son mouvement de rotation à une autre roue dentée 52. Celle-ci est solidaire d'une roue dentée 53 .-dont la rotation est transmise à une der- nière roue dentée 54 par une chaîne 55. La roue 54 est solidaire d'un ar- bre 56 sur lequel sont calées deux des roues 48. Les différentes roues 48 peuvent être immobilisées dans n'importe quelle position par un frein à bande 57 (figure 1) que l'on peut ouvrir pendant la rotation de la manivel- le 49.
Le couteau 22 est disposé entre deux plateaux 59 suspendus à des liens souples tels que des chaînes 60. Ces chaînes sont portées par des bras 61 faisant partie de leviers coudés pivotant autour de pivots 62 portés par le châssis. Les autres bras 63 de ces leviers coudés sont arti- culés à une bielle 64 qui peut être déplacée axialement par la rotation d'un volant 65 solidaire d'une tige filetée 66, engagée dans un écrou 67 fixé à la bielle 64, la tige filetée 66 étant empêchée de se déplacer axia- lement.
Les plateaux 59 présentent chacun le long du couteau 22 un re- bord oblique 68 qui, par son enfoncement dans le béton, forme un biseau à la partie supérieure de la rainure.
L'expérience prouve que si on fait vibrer le couteau 22 sans l'enfoncer davantage dans la masse de béton après avoir formé une rainure dans la partie supérieure de cette masse,, le poids des plateaux 59 provoque un tassement supplémentaire du béton au voisinage du joint de sorte que le finissage de la partie voisine du joint peut se faire sans déplacement de la machine à lisser parallèlement à l'axe de la route au-dessus de la dite partie.
La descente des plateaux 59 provoquant le tassement local du béton autour du joint peut être limitée aisément par la manoeuvre du volant 65, puisque dès que les plateaux 59 sont suspendus aux chaînes 60, ils ces- sent d'appuyer sur le béton.
Pour faciliter le finissage de la partie voisine du joint., on peut déplacer les plateaux 59 parallèlement à ce joint pendant la vibration du couteau sans descente de celui-ci dans la masse de béton. En pratique, en donnant aux chaînes 60 une longueur suffisante, le déplacement des pla- teaux 59 perpendiculairement à l'axe de la route par oscillation de ces chaînes peut être considéré comme parallèle au joint.
Il est évident que l'invention n'est pas exclusivement limitée
<Desc/Clms Page number 4>
à la forme d'exécution représentée et que bien des modifications peuvent être apportées dans la forme, la disposition et la constitution de certains des éléments intervenant dans sa réalisation, à condition que ces modifications ne soient pas en contradiction avec l'objet de chacune des revendications suivantes.
REVENDICATIONS.
1. - Procédé d'exécution d'un joint coupé à travers la partie supérieure d'une couche de béton pour la constitution d'une route, qu'on tasse et qu'on finit par lissage, dans lequel on ménage une rainure dans le béton à l'aide d'un couteau qu'on fait vibrer pendant son enfoncement dans le béton, on introduit un gabarit du joint dans cette rainure avant l'opéra- tion de finissage, on laisse le gabarit en place pendant le finissage et on remplit ensuite la rainure de matière élastique, caractérisé en ce qu'après avoir réalisé la rainure dans le béton à l'aide du couteau vi- brant, on continue à faire vibrer ce couteau sans l'enfoncer davantage dans le béton pendant qu'en applique sur celui-ci, de part et d'autre du joint,
des plateaux qui ont comme effet de finir le béton au voisinage du joint avant le retrait du couteau.