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ROBINET DE SURETE POUR APPAREIL DE CHAUFFAGE A GAZ-
La présente invention, qui résulte d'études faites en collabo- ration avec Messieurs M. Quertinier et F. Vermeulen, est relative à un robinet de sûreté pour appareil de chauffage à gaz, comprenant un bois- seau dans lequel se meut une clef ou carotte surmontée d'une tête ou ma- nette et auquel est adapté une veilleuse dont l'orifice dirige la flamme @ sur une lamelle bimétallique courbée en épingle à cheveux, dont une branche agit sur une soupape autorisant le passage du gaz à travers ledit robinet.
Dans les dispositifs du genre, actuellement connus, la soupape autorisant le passage du fluide est indépendante du robinet proprement dit et est disposée à l'aval de la prise pour l'alimentation de la veil- leuse. Si ces dispositifs n'offrent pas de possibilités de fuites par le robinet, en conséquence d'interruptions accidentelles de la distribution du gaz ou d'une extinction intempestive de la veilleuse, ils ne suppriment pas les possibilités analogues inhérentes à la veilleuse. La sûreté que donnent les dispositifs connus n'est donc pas complète.
La présente invention a pour but de remédier à cet inconvénient en procurant un robinet à sûreté totale.
A cet effet, dans le robinet de sûreté suivant l'invention, la carotte présente 'Une chambre à-laquelle le boisseau donne accès par une entrée principale, commandée par la soupape précitée, et une entrée secon- daire ainsi que par une sortie principale pour l'alimentation de l'appa- reil de chauffage et une sortie secondaire pour l'alimentation de la veil- leuse, les ouvertures et fermetures des deux sorties et de l'entrée secon- daire susdites étant produites par la rotation de la carotte tandis que l'ouverture de la sortie principale est exclusive de l'ouverture de l'en- trée -secondaire.
Dans une forme de-réalisation avantageuse de l'objet de l'inven- tion, la carotte présente un corps de forme tronconique, creusé par en bas pour former la chambre précitée et agencé par rodage dans un logement correspondant sous lequel débouche le conduit d'arrivée du gaz, l'orifice inférieur de ce logement constituant le siège de la soupape susdite. De plus, le corps de cette soupape présente la forme d'une calotte sphérique
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montée sur une tige axiale qui, traversant la carotte, s'accroche en sa partie supérieure, à la branché précitée tandis que son extrémité inférieure est guidée par une cavité organisée au fond d'un boisseau et qu'un ressort prenant appui sur ce fond, rappelle ladite soupape sur son siège.
En outre l'entrée secondaire précitée relie le conduit d'arrivée du gaz au logement du corps susdit qui présente des lumières correspondant respectivement à l'entrée secondaire, à la sortie principale et la sortie secondaire.
D'autres détails et particularités de l'invention ressortiront de la description d'un robinet de sûreté, donnée ci-après à titre d'exemple non limitatif et avec référence aux dessins ci-annexés.
La figure 1 représente une section partielle effectuée dans le robinet,, suivant son plan de symétrie.
Les figures 2 et 3 donnent des détails de la manette du robinet.
Dans les différentes figures, les mêmes, notations de référence indiquent des éléments identiques ou remplissant des fonctions identiques.
Le robinet comprend un boisseau 1 dans lequel se meut une clef ou carotte 2. Cette carotte est surmontée d'une tête ou manette 3. Au robinet 'est adaptée une veilleuse 4 dont l'orifice- 5 dirige- la flamme- sur- une lamelle bimétallique 6 courbée en épingle- à cheveux. Une branche 7 de cette épingle agit sur une soupape 8 qui autorise le- passage du gaz à tra- vers le robinets Le boisseau 1 présente deux ouvertures 27 et 29 qui sont disposées à angle droit et dont l'une est destinée à être reliée à la cana- lisation d'alimentation.
Dans. le mode de réalisation représenté figure 1, l'ouverture 27 est prévue à cette fin tandis qu'une vis 28 de- réglage du dé- bit du fluide est introduite dans l'ouverture 29 qui obture de façon étanche, un La carotte 2 présente un corps 14, de forme tronconique, agencé par rodage dans un logement correspondant sous lequel débouche le conduit
15 d'arrivée du gaz. Le corps 14 est creusé par en bas pour former une chambre 9 à laquelle le conduit 15 donne accès par une .entrée principale 10.
Cette entrée est commandée par la soupape 8. Le boisseau 1 donne également accès à la chambre 9 par une entrée secondaire et latérale 11. Une sortie principale 12 permet le passage du gaz vers l'appareil de chauffage'tandis qu'une sortie secondaire 13 en permet le passage vers la veilleuse 4 dispo- sée, de préférence, au-dessus du débouché du robinet, vers ledit appareil.
Les ouvertures et fermetures des deux sorties 12 et 13 ainsi que .de l'en- trée secondaire 11 sont produites par la rotation de la carotte 2. L'ou- verture de la sortie principale 12 est exclusive de l'ouverture de l'en- trée secondaire 11. Cette dernière disposition rend ainsi indispensable l'ou- verture de la soupape 8 pour autoriser le passage du fluide combustible vers l'appareil de chauffage, par la sortie principale 12. L'orifice inférieur du logement du corps 14 de la carotte 2 constitue le siège de la soupape-8.
Le corps de cette dernière présente la forme d'une calotte sphérique montée sur une tige axiale 16 qui, traversant la carotte 2, s'accroche, en sa par- tie supérieure, à la branche 7 de la lamelle bimétallique 6. L'extrémité inférieure de la tige 16 est guidée par une cavité 17 organisée au fond du boisseau 1. Un ressort 18, qui prend appui sur ce fond, rappelle la sou- pape 8 sur son siège. Il est avantageux d'utiliser un ressort 18 spiralé et d'organiser la cavité 17 précitée dans-un bouton 19 porté par un bouchon fileté 20 adapté au fond du boisseau 1. Ce bouton 19 peut alors être aisé- ment engagé par le ressort 18 qui entoure également la tige 16, dans sa par- tie située sous le corps de la soupape 8, sur lequel il agit.
Ainsi, seul le fonctionnement de la lame bimétallique 6, c'est-à-dire le fonctionnement de la veilleuse 4, rend possible l'ouverture de la soupape 8 et l'alimenta- tion de l'appareil de chauffage. De plus, les ouvertures de l'entrée se- -condaire 11 et de l'entrée principale 10 étant exclusives, l'allumage de la veilleuse 4 s'opère sans -intervention de la soupape 8. De son côté, le corps 14 de la carotte 2 présente des lumières correspondant respectivement à l'entrée secondaire 11, à la sortie principale 12 et à la sortie secondai- re 13.
La lumière 21 correspondant à la sortie secondaire 13 est opérante dans l'intervalle compris entre le début de l'ouverture de l'entrée seconchi-
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re 11 et la fin de l'ouverture du robinet et vice versa. Ainsi, lors de la manoeuvre d'ouverture,!' le robinet permet successivement l'allumage de la veilleuse alimentée via l'entrée secondaire 11, suivi de l'abais-- sement de la soupape 8 et de l'admission du fluide combustible par l'en- trée principale 10; la fermeture de l'entrée secondaire 11; l'ouverture de la sortie principale 12 qui croît progressivement pour atteindre un degré maximum (ouverture complète) et décroître ensuite.
Au-delà du corps 14, la carotte 2 est prolongée, vers la manet- te 3. par une partie cylindrique qu'entoure un ressort spiralé 31; elle se termine par un bout carré 32 engagé dans un logement correspondant de la manette 3. Le ressort spiralé 31 est logé dans une gorge 33 ménagée en- tre la partie cylindrique précitée et une couronne 23 que porte le boisseau 1 et qui entoure cette partie cylindrique. Le ressort 31 maintient la carotte 2 en bonne place dans le boisseau 1. Il prend appui, d'une part, sur le fond de la gorge 33 et exerce sa poussée sur une rondelle 34 fixée à la carotte par une épingle circulaire 35. Le passage de la tige 16 au travers de la partie supérieure de la carotte 2 est rendu étanche par un presse-étoupe 36.
La manette 3 est constituée par une poignée qui engage le bout carré 32 et se visse sur la couronne 23. Elle porte un doigt à ressort 22, dont une extrémité glisse sur cette couronne qui présente des butées ou ar- rêtoirs 24. Ges arrêtoirs correspondent un à un à, la fermeture complète du robinet; l'ouverture complète de l'entrée secondaire 11 ou position dite "allumage"; une position du robinet,intermédiaire entre celle de fin d'ou- verture de l'entrée secondaire 11 et celle de début d'ouverture de la sor- tie principale 12, position dite "veilleuse"; l'ouverture complète de la sortie principale 12 ou position dite 'rgrande flamme!!... Les arrêtoirs 24 sont avantageusement complétés., chacun, par un dispositif de réglage de butée.
En outre, la position extrême d'ouverture du robinet est intermédiai- re entre celles qui correspondent à l'ouverture complète et à la fin d'ouver- ture de la sortie principale 12. Elle est dite "petite flamme" et est dé- terminée par le contact d'un arrêtoir 25 que porte le boisseau 1 et d'une vis 26 que porte la manette 3 (voir figure 3). -Au surplus., la tête du robi- net porte un capuchon 37 qui protège la liaison de la tige 16 et de la bran- che 7 de la lame bimétallique 6. En.fin,, le boisseau 1 porte un secteur 38, indicatif des positions du robinet, en regard duquel se meut un index for- mant corps avec la manette 3.
La manoeuvre du robinet suivant l'invention s'explique aisément, en raison de la description qui précède. La position de fermeture du ro- binet correspond à l'extinction complète de l'appareil de chauffage: la sou- pape 8 est appliquée sur son siège et l'entrée secondaire 11 ne livre pas passage au gaz. Dans la position "allumage", le gaz¯ est admis par l'entrée secondaire 11 et alimente la veilleuse 4. qui, par son fonctionnement, pro- voque l'ouverture de l'entrée principale 10.
En appuyant sur le doigt 22 et en amenant le robinet dans la position "grande flamme", le gaz est admis exclusivement par l'entrée principale 10 pour alimenter la veilleuse 4 et l'appareil de chauffage qui s'allume. Si on désire réduire l'intensité du foyer, on appuie à nouveau sur le doigt 22 et on amène le robinet en posi- tion "petite flamme", réduisant ainsi le degré d'ouverture de la sortie principale 12. Il va de soi que les débits correspondant aux' positions du robinet, intermédiaires entre celles dites "grande flamme" et "petite flam- me" peuvent être assurés à volonté.
Pour interrompre le fonctionnement de l'appareil de chauffage tout en maintenant la veilleuse 4 allumée, on ap- puie sur le doigt 22 et on amène le robinet en position "veilleuse"; la la- me bimétallique 6 est ainsi chauffée par du combustible arrivant exclusive- ment par l'entrée principale 10
Le robinet suivant l'invention est à sûreté totale. En effet, dans toutes les positions du robinet, hormis la position "allumage" qui n'est à maintenir que pendant le temps nécessaire à l'entrée en jeu de la lame bimétallique 6, tout défaut de fonctionnement de la veilleuse 4 a pour conséquence l'arrêt de tout passage de gaz au travers du robinet. En
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particulier, aucun dégagement intempestif de gaz n'est possible lors de la reprise de la fourniture, consécutivement à une coupure accidentelle.
Le robinet suivant l'invention prémunit ainsi, de façon absolue, des consé- quences dangereuses d'une fausse manoeuvre ou d'une interruption fortuite de la distribution.
Il doit être entendu que l'invention n'est nullement limitée à la réalisation décrite ci-avant et que bien des modifications peuvent y être apportées sans sortir du cadre de la présente demande de brevet.
On pourrait notamment munir la veilleuse d'une vis de réglage de son débit.
On pourrait aussi prévoir des positions définies du robinet, intermédiaires entre les positions ''grande flamme" et "petite flamme", et les déterminer par des arrêtoirs supplémentaires entravant la course du doigt à ressort de la manette.
REVENDICATIONS.
1. Robinet de sûreté pour appareil de chauffage à gaz, comprenant un boisseau (1) dans lequel se meut une cléf ou carotte (2) surmontée d'une tête ou manette (3) et auquel est adaptée une veilleuse (4) dont l'orifice (5) dirige la flamme sur une lamelle bimétallique (6) courbée en épingle à cheveux, dont une branche (7) agit sur une soupape (8) autorisant le pas- sage du gaz à travers ledit robinet, caractérisé en ce que la carotte (2) présente une chambre (9) à laquelle le boisseau (1) donne accès par une en- trée principale (10), commandée par la soupape (8) précitée, et une entrée secondaire (11) ainsi que par une sortie principale (12) pour l'alimenta- tion de l'appareil de chauffage et une sortie secondaire (13) pour l'alimen-' tation de la veilleuse (4);
les ouvertures et fermetures des deux sorties (12 et 13) et de l'entrée secondaire (11) susdites étant produites par la rotation de la carotte (2) tandis que l'ouverture de la sortie principale (10) est exclusive de l'ouverture de l'entrée secondaire (11).