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Perfectionnements aux éléments de voies ferrées.
La présente invention est relative aux éléments de voies ferrées, notamment de voies en rails à gorge, et elle concerne la construction des coeurs de croisement, des traver- sées de voie, ainsi que des rails eux-mêmes.
Il est connu qu'à certains endroits les rails sont soumis à une usure extrême, soit en raison du petit rayon de courbure des rails, soit en raison de l'affaiblissement de leur section aux croisements. Ainsi, à l'intersection des rails la bande de roulement se trouve amoindrie de la largeur de l'ornière indispensable au passage des bourrelets de roue et, en conséquen- ce, les pointes formées à l'intersection subissent une très gran- de usure.
On a essayé de remédier à cet inconvénient par l'emploi de rails en alliage compound et de rails trempés, mais il est nécessaire d'enlever la partie dure de ces rails par usinage à @
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l'endroit formant la pointe de coeur. On a aussi fabriqué des pièces moulées en acier au manganèse-chrome, mais le comporte- ment de ces pièces est inégal, leur prix est très élevé et leur réalisation est limitée par les dimensions des moules.
L'invention a pour but de produire des éléments qui offrent une grande souplesse aux sollicitations, résistant efficacement à l'usure et aux chocs sans donner lieu à des effets de fluage ou de matage et ne présentant pas les inconvénients des pièces coulées.
Suivant l'invention, les éléments sont constitués d'une table d'usure en acier spécial, forgé ou laminé, encas- trée et soudée à un châssis-support formé d'un ou de plusieurs profilés. Il est ainsi possible d'utiliser pour former la table les aciers résistant le mieux à l'usure, par exemple un acier écrouissable au nickel-chrome-molybdène normalisé à 315 dureté Brinell. De tels éléments sont particulièrement avantageux pour les coeurs de croisement et les traversées de voies, mais trouvent aussi des applications utiles aux rails à forte courbure.
Des formes de réalisation d'éléments suivant l'inven- tion sont représentées à titre d'exemple sur les dessins annexés dans lesquels :
Figs. 1 et 2 montrent respectivement en élévation et en plan un coeur de croisement pour branchement de voie.
Fig. 3 est une coupe horizontale suivant la ligne III- III de la Fig. 1.
Figs. 4, 5, 6, 7 et 8 sont respectivement des coupes transversales suivant les lignes IV-IV, V-V, VI-VI, VII-VII et VIII-VIII de la Fig. 2.
Fig. 9 est une vue en plan d'une traversée de voie et
Fig. 10 est une coupe horizontale à travers le châssis- support.
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Figs. 11 et 12 montrent respectivement en élévation et en coupe un simple rail raccordé à un rail à gorge ordinaire.
Figs. 13, 14 et 15 sont respectivement des coupes suivant les lignes XIII-XIII, XIV-XIV et XV-XV de la Fig. 12.
Dans le coeur de croisement représenté sur les Figs.
1 à 8 on a représenté en a la table en acier résistant à l'usure, dans laquelle sont creusées par fraisage ou rabotage les ornières b qui se raccordent par les gorges i des rails d'about 1 aux gor- ges c des rails d à l'intersection desquels la table est placée.
La table a repose sur un châssis-support formé de pou- trelles à larges ailes e et de pièces d'entretoisement longitu- dinales f et transversales f' fixées à ces poutrelles par soudure.
Les poutrelles sont disposées parallèlement aux ornières, leurs ailes e étant découpées de manière à permettre la juxtaposition des âmes g (Figs. 3 et 6) à l'intersection. La table est fixée au châssis-support par soudure et par encastrement, la face in- férieure de la table étant à cet effet munie de rebords h qui em- boîtent les ailes des poutrelles éventuellement entaillées à cet effet. Les pièces d'entretoisement f et des nervures j soudées aux poutrelles consolident l'ensemble du châssis-support qui re- pose sur une plaque d'assise k.
Comme représenté sur les Figs. 1 à 3, la plaque d'as- sise k s'étend au-delà des extrémités de la pièce de coeur jus- qu'en dessous des rails d'about 1 destinés à raccorder la pièce de coeur à la voie. Les rails d'about 1 sont entretoisés aux angles par des blocs massifs m ou par des plaques il en plus des pièces f, f' et sont également soudés à la plaque d'assise k.
Des forts boulons ou des broches soudées r contribuent à la soli- dité de l'assemblage. Les points de soudure sont indiqués en p.
Dans les Figs. 9 et 10 qui représentent une traversée de voie, les lettres de référence correspondant à celles utili- sées dans les Figs. 1 à 8 désignent les mêmes pièces que sur celles-ci, la traversée comportant quatre éléments semblables à @
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ceux de la Fig. 2. Ces éléments sont rendus solidaires en utili- sant des plaques d'assise k' ainsi que des tables d'usure a' d'une venue pour les rails d'une des voies, les plaques d'assise k" ainsi que les tables a" de la deuxième voie étant interrompues mais réunies par des soudures s (Fig. 9) aux points d'intersection, tandis que les poutrelles e", g" du châssis-support de la deuxiè- me voie sont continues, et les poutrelles e', g' (Fig.10) de la première voie sont interrompues mais réunies par soudures aux points d'intersection.
Comme le montrent les Figs. 11 à 15 l'invention est aussi applicable aux rails simples et trouve plus particulière- ment une epplication aux rails à très petit rayon de courbure dont l'ornière est peu profonde ou est même supprimée pour per- mettre à l'une des roues d'un essieu de tourner librement sans contrainte latérale tandis que l'autre roue est guidée soit dans un rail à gorge de profil normal soit entre deux rails Vignole assemblés. Les Figs. 11 et 12 montrent un morceau de rail com- posé, avec table a, poutrelle e, g et nervures j, relié par soudure et par éclisses q et rivets r à un rail d'about 1 dont l'ornière i a une profondeur décroissant de la profondeur normale des rails à gorge jusqu'à la faible profondeur admise pour l'ornière b de la table a.
L'invention peut également être appliquée aux rails Vignole et des modifications peuvent évidemment être apportées aux dispositions représentées sans sortir du cadre de l'invention.
REVENDICATIONS.
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