Il Procédé d'obtention d'effets floconneux sur des tissus".
Il est connu de pourvoir des tissus de motifs en y appliquant localement des laques et en amenant aux endroits où la laque a été appliquée et avant le séchage
de cette dernière une matière fibreuse lâche désignée,
en général, sous l'appellation de flocon, l'application
de matière.fibreuse se faisant, par exemple, par saupoudrage, soufflage ou à l'aide d'un champ électrique à
haute tension. La matière fibreuse excédentaire, qui
n'adhère pas au tissu, est subséquemment éliminée de celui-ci.
Comme laques,_. on emploie ordinairement des laques adhésives et siccatives, par exemple des résines artifi-
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qu'on peut les obtenir pour cet usage dans le commerce.Ces laques présentent, toutefois, l'inconvénient d'être relativement coûteuses et de devoir, en outre, après application des flacons, être chauffées à haute température, c'est-àdire durcies ou condensées . De plus, ces laques présentent le désavantage de devoir être employées dans des solvants organiques, qui sont subséquemment éliminées par vaporisation, ce qui crée toujours un danger certain, en raison
de l'inflammabilité de la plupart de ces solvants.
La présente invention a comme objet un procédé d'obtention d'effets floconneux sur des tissus, dans lequel
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(flocon) après quoi, comme agent de fixation du flocon,
on applique sur le tissu une matière dissolvant superficiellement la matière fibreuse du flocon et le tissu.
Ces agents de fixation présentent vis-à-vis des
laques employées jusqu'à présent l'avantage d'être notamment moins coûteux et de permettre une simplification
du procédé d'obtention d'effets floconneux, en ce sens qu'aucun chauffage subséquent à haute température n'est nécessaire . De plus, on n'emploie dans le procédé suivant l'invention aucun solvant organique .
Le procédé suivant l'invention est d'un caractère surprenant, étant donné que les expériences faites à ce jour ne laissaient en aucune manière prévoir que des solvants ou des agents de gonflement conviennent pour la fixation de flocon.
On avait déjà remarqué, il est vrai, que, lors du traitement de tissus cellulosiques, en vue d'obtenir sur ceux-ci des effets floconneux, et lors du traitement simultané de ces tissus en vue de leur parchemination, la matière floconneuse restait, dans certains cas, adhérer en partie aux endroits où un solvant avait été appliqué. On proposa également des moyens et des méthodes pour éliminer ce phénomène indésirable . Toutefois on ne savait pas jusqu'à présent que ces agents de gonflement pouvaient, dans certaines conditions, faire office de laques de fixation des flocons.
Suivant l'invention, l'agent de fixation du flocon
est d'abord appliqué sur le tissu, puis le flocon est appliqué sur ce tissu de manière connue, par exemple,
par saupoudrage, par soufflage, ou à l'aide d'un champ électrique à haute tension et enfin le tissu est séché et
lavé.
Le procédé suivant l'invention convient particulièrement pour l'obtention de motifs floconneux par application locale de l'agent de fixation du flocon.
Comme agent de fixation du flocon, on emploie des solutions de sels métalliques, tels que le chlorure de zinc
et le sulfocyanate de calcium, de même que des solutions
de sels d'ammonium quaternaires ou leurs sels, tels que, par exemple, l'hydroxyde de benzyltriméthylammonium, que l'on peut se procurer dans le commerce sous le nom de "Triton B, , des solutions d'oxyde de cuivre et d'ammoniaque et des solutions d'éthylènediamine cuivrique . Toutes ces solutions peuvent éventuellement être épaissies au moyen de cellulose, par exemple par dissolution dans ces solutions de déchets de viscose . Comme agents de fixation du
flocon conviennent également les solutions de zincate sodique et de cellulose et les solutions de xanthogénate
de cellulose non mûries.
Comme matières floconneuses, on peut avantageusement employer celles à base de cellulose nâtive ou régénérée, <EMI ID=3.1>
cose .
Comme matières de départ pour l'obtention d'effets floconneux par le procédé suivant l'invention conviennent
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nérée et principalement ceux à base de coton et de soie artificielle à la viscose. On peut, toutefois, employer également des tissus à base de matières synthétiques, telles que les superpolyamides. Dans ce dernier cas, on peut obtenir par- teinture du tissu des intéressants effets ton-sur-ton, lorsque on teint le nylon d'une autre manière que la matière floconneuse cellulosique .
Les exemples suivants serviront à illustrer l'invention, sans en limiter les possibilités d'application.
EXEMPLES.
1. Un tissu de coton mercerisé est localement imprimé à l'aide d'une masse d'impression de composition suivante :
690 gr. de chlorure de zinc,
310 gr. d'eau
15 gr. de déchets de viscose.
Sur le tissu ainsi imprimé, on appliqué du flocon
de viscose, puis le tissu est séché pendant 15 minutes
à 70[deg.]C environ, lavé.à l'eau et enfin séché.
2. Une mousseline de coton rendue transparente est imprimée à l'aide d'une masse d'impression préparée de la manière suivante :
150 gr. d'une solution saturée de sulfocyanate de
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laisse gonfler le mélange pendant 12 heures environ et on le chauffe ensuite à 120[deg.]C. La pâte homogène obtenue est, après refroidissement,prête à l'emploi . Le tissu imprimé est saupoudré de flocon de viscose, séché/pendant 10 minu-
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3. Un tissu de mousseline-viscose est imprimé à l'aide d'une solution visqueuse et homogène de
50 gr. d'hydroxyde de benzyltriméthylammonium,et
2 gr. de déchets de viscose.
Le tissu est ensuite pourvu de flocon de viscose
et successivement séché pendant 10 minutes environ à 40-
50[deg.]C, lavé à l'aide d'acide sulfurique à 1 % et d'eau et enfin séché.
4. Une mousseline de coton mercerisé est imprimée
à l'aide d'une masse d'impression de zincate de sodium et de cellulose préparée comme suit.
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chaude de 30 gr. de soude caustique dans 30cc d'eau. La solution obtenue est diluée à l'aide d'eau jusqu'à un poids de 100 gr. Dans la solution, on dissout ensuite
20 gr. de déchets de viscose et on dilue à l'eau jusqu'à un volume final de 400 ce.
Après l'impression et l'application de flocon de viscose, la cellulose est précipitée dans de l'acide
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5. Un tissu de voile de/coton mercerisé est imprimé à l'aide d'une solution non mûrie de xanthogénate de cellulose, contenant 5-6 % de cellulose et environ
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l'application de flocon de viscose, la cellulose est préci-
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lavé et séché.
6. Un tissu de mousseline de nylon est imprimé
à l'aide d'une masse d'impression suivant l'exemple 1, puis on y applique du flocon de viscose et enfin on�ave
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<EMI ID=12.1> Le tissu obtenu par le procédé- décrit dans les exemples précédents présente}^-, même après ébullitions et lavage répétés, des motifs floconneux encore très tenaces.
REVENDICATIONS
1. Procédé d'obtention d'effets floconneux sur des tissus par application sur ceux-ci d'une matière fibreuse
à brins courts (flocon), caractérisé en ce qu'on applique sur ces tissus, pour la fixation du flocon, un agent de gonflement ou de dissolution superficielle de la matière fibreuse du flocon et du tissu; .