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On sait que les cartouches pour fusils de chasse sont actuellement constituées par une douille dûment remplie comme connu d'une charge de poudre, précédée d'une amorce de fulminate et suivie d'une bourre intermédiaire et d'une charge de grains de plomb::, laquelle douille est elle-même constituée en général par une armature tubulaire en carton, insérée par sa base entre les parois cylindriques de deux embases tubulaires à fond plat et emboîtées l'une dans l'autre. L'embase extérieure est coiffée à sa partie inférieure par une virole dont le bourrelet extérieur en saillie sert de butée contre l'arrière du canon de fusil et dont le centre sert de combustion en matière comprimée et constitue, par son extrémité supérieure, une butée de position de la bourre qui sépare la poudre des plombs.
Cette constitution entraîne un assez grand nombre de pièces composantes (cinq au minimum rien que pour la douille) et oblige par conséquent, pour sa fabrication, à un assez grand nombre d'opérations de sertissage et d'empilements successifs, créant un prix de revient relativement élevé.
De plus, et sous réserve de certaines précautions, une telle douille ne peut resservir qu'un nombre très limité de fois avant sa détérioration complète, du fait de la présence du carton.
La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients par la constitution d'une douille de cartouche�se réduisant en tout et pour tout à deux pièces constitutives qui sont le corps de douille et le cône de combustion, ledit corps de douille remplaçant à lui seul en une seule pièce, quatre des éléments constitutifs du corps de douille actuellement connu, ladite douille, exempte de.carton, pouvant resservir un très grand nombre de fois.
Elle a pour objet une douille de cartouche de chasse remarquable notamment par la combinaison d'un corps de douille tubulaire métallique présentant à son extrémité inférieure un repli circulaire en saillie et un fond à grand trou central,
tous deux emboutis dans le métal même du tube, avec un cône..de combustion en matière plastique moulé directement sur place dans le fond embouti dudit corps de douille précité, retenu dans la cavité intérieure du repli de celui-ci et affleurant à sa base
au même niveau que celui du fond, ledit cône étant prolongé à
sa partie supérieure et dans sa masse par une partie cylindrique mince jusqu'à la position prévue pour la bourre et formant butée
à celle-ci.
Suivant une autre caractéristique essentielle, le logement de l'amorce est prévu à la base du cône en matière plastique et n'intéresse pas le fond du corps de douille.
Suivant une autre caractéristique constructive essen-tielle de l'invention, le cône de combustion est moulé sur place dans le fond du corps de douille, de préférence par le moyen connu de poudre à mouler de résine synthétique comprimée par un poinçon de forme appropriée et soumis à cuisson pour solidification et y est immobilisé par la pénétration de cette matière dans le repli inférieur intérieur dudit corps de douille précité.
Il en résulte du point de vue constructif que le corps de douille peut être pris dans un tronçon de tube étiré, de préférence en aluminium, mais pouvant être de tout autre métal, dûment embouti à une de ses bases.
D'autres caractéristiques découleront de la description qui suit et qui est donnée uniquement à titre d'exemple.
Dans le dessin annexé, la figure 1 représente la coupe axiale d'une douille de cartouche objet de l'invention. La figure
2 représente la coupe axiale d'une variante de construction par cône de combustion usiné séparément.
Comme on le voit sur la fig. l, une telle douille est constituée par un tube métallique 1, embouti à son extrémité inférieure d'un repli 3 en saillie périphérique, réservant une
cavité circulaire intérieure 4 et un fond plat 6 percé d'un trou 5 de grand diamètre mais inférieur au diamètre intérieur du corps
de douille 1.
Dans le fond interne du corps de douille 1 un cône de combustion 2 est moulé sur place, en matière plastique, suivant procédés connus de poudre à mouler, poinçon, presse, cuisson, etc... Le cône épouse la forme intérieure du fond de douille et pénètre dans l'espace annulaire 4. Il vient affleurer à sa partie inférieure 11 le niveau du fond 12 de la douille. Il comporte un trou 7, destiné à l'emmanchement à force de l'amorce, un cône
de combustion 8 et une partie cylindrique mince 9 arrivant jusqu'à son bord supérieur 10.
.1 Pour mémoire, il est représenté en traits mixtes
l'amorce 13, la poudre 14, la bourre 15, les grains de plomb 16
et l'opercule 17. Apres remplissage, les bords supérieurs du
corps de douille sont légèrement rabattus pour emprisonner l'opercule 17 formant des rebords 18.
Comme on le voit par cette description la douille se
compose uniquement de deux pièces, c'est-à-dire le corps de
douille 1 et le cône de combustion 2. Il est à remarquer qu'en
particulier le corps de douille lui-même ne se compose que d'une
unique pièce.
On voit ainsi clairement la simplicité de constitution
et de construction de l'invention et par conséquent son prix de
revient très réduit.
Le corps de douille, entièrement métallique et exempt
de carton, peut resservir un grand nombre de fois car les bords
18, ramenés au diamètre initial à chaque usage, peuvent être
rabattus à nouveau, de même que l'amorce 13 usagée peut être remplacée facilement par une amorce neuve.
A titre de variante, comme on le voit dans.la fig. 2, le
cône de combustion peut être moulé séparément et serti ensuite dans
le fond' de la douille par rabattement des bords 12 après son introduction. On voit en traits mixtes, dans cette figure 2, la
forme cylindrique 19 du fond avant sertissage.