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LE MINISTRE DES AFFAIRES' ECONOMIQUES ET DES CLASSES MOYENNES,
Vu l'arrêté-loi du 8 juillet 1945 prorogeant, en raison des événements de guerre les délais en matière de propriété industrielle et la durée des brevets d'invention
Vu la requête introduitele 3 février 1947 par' Rouzaud lierre
Vu la publication de cette requête au Moniteur Belge du @6 février 1948 .
Considérant qu'aucune réclamation n'a été introduite, dans le délai réglementaire, à la suite de cette publicaticn ,
Considérant qu'il résulte des justifications fournies à l'appui de la requête que le brevet No 458.180' pour
Nouveau procédé de construction n' a pu être exploité ; par suite de l'état de guerre, pendant une période équivalent à .une années/ d'explci tation normale ;
Considérant, d'autre part, que le maximum de prolongation, prévu par l'arrêté-loi du 8 juillet 1946 est fixé à cinq ans :
ARRETE:
ARTICLE PREMIER. - La durée du brevet No 458.180 pour : Nouveau procédé de construction accordé à Rouzaud lierre pour prendre cours le 12 février 1945 est prolongée de une année.
ART. 2. - La prolongation est'accordée sous condition du paiement, dans le, mois de son octroi, de la taxe spé- ciale prévue à l'art. 6 de l'arrêté-loi du 8 juillet 1 946 précité..
ART. 3. - Le présent arrêté sera annexé au titre du brevet.
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MEMOIRE DESCRIPTIF déposé à l'appui d'une demande de B R E V E T D'I N V E N T I O N sous le bénéfices de la Convention Internationale du 20 Mars 1883. Entrepreneur.
4, Impasse d'Antin - PARISe NOUVEAU PRO CEDE DE CONSTRUCTION - faisant l'objet d'une demande de brevet d'invention déposée en France sous 'le n 485.943 en date du 8 Décembre 1943, et d'une demande de brevet d'addition déposée en France sous le n 41.490, en date du 5 Avril 1944.
On sait que le problème de la construction des immeubles se heurte à une difficulté de main-d'oeuvre spé- cialisée, la qualité professionnelle et le nombre des ou- vriers de métier diminuant de jour en jour. Il importe donc de diminuer l'emploi de celle-ci dans toute la mesure du possible.
La présente.invention a pour objet un nouveau pro- cédé de construction,,résultant de 'la combinaison nouvelle de moyens connus ou non, en vue de réaliser rapidement des constructions avec économie de main-d'oeuvre par rapport aux ;prooédés couramment employés.
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Suivant l'invention, on fabrique, en usine, à leur fomme définitive, des blocs, dont les dimensions sont telles qu'ils soient de transport et de manutention faciles, leur poids devant de ce fait se rapprocher avantageusement de 15 kilog., et dont l'assemblage rapide sur chantier per- met la réalisation précise des murs et cloisons des cons- tructions dont les formes étaient jusqu'alors réalisées d'une manière toujours imprécise par une mise en oeuvre sur les chantiers des matériaux nécessaires à tous les corps d'état de la construction, employés par des équipes spécialisées d'ouvriers professionnels qui devaient les travailler pour réaliser les dimensions imposées par les plans et qui de- vaient raccorder entre eux les différents éléments cons- truits avec ces différents matériaux de tous les différents corps d'état.
Les blocs en question sont creux, obtenus par mou- lage, avec ou sans pression, et avec ou sans vibration, d'une matière appropriée, pouvant éventuellement être ar- mée. Il sera avantageux d'employer comme matière constitu- tive un mélange de sable, de gravillon et de ciment lors- que les blocs doivent supporter des efforts.
Ces blocs sont posés à sec et sans l'interposition entre leurs lits et joints d'aucun mortier, la présence de celui-ci, toujours sous forme d'une couche d'un' certaine épaisseur, entreînant un clément d'imprécision dans le montage de la construction. Les blocs sont assemblés par des emboîtements ou clavettes devant répondre aux condi- tions suivantes :
1 / être, comme les blocs, assez précis, pour que les faces des murs et cloisons soient suffisamment planes et verticales pour n'exiger aucun enduit de redressement de maçonnerie
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2 / être assez résistants pour pouvoir avantageu- sement permettre aux parois de transmettre convenablement les-charges et surcharges qu'elles reçoivent.
Ces efforts sont ainsi acheminés soit horizontalement, soit vertica- lement jusqu'aux supports ou chaînages construits pour ré- sister,aux efforts résultant de ces charges et surcharges.
Ces lignes de résistance sont constituées par des chaînages en fer ou en béton armé,. qui sont réalisés, après mise en place de blocs spéciaux dits "de chaînage", à l'intérieur de ceux-ci, et aménagés de telle sotte qu'ils fassent corps avec eux, et leur permettent d'absorber complètement les efforts qui leur sont transmis par les blocs courants, grâce aux emboîtements ou clavettes.
Les formes extérieures des blocs sont rigoureuse- ment celles qui sont nécessaires pour obtenir par simple assemblage à sec, sans mise en forme ni raccord sur le chantier, toutes les formes des murs et cloisons des cons- tructions avec tous leurs "accidents", tels que pourtour de baies, linteaux, appuis, bandeaux, saillies de façade, chaînage, angles de murs et de cloisons, intersections de murs' et de cloisons entre eux, etc... Ce résultat peut être obtenu à l'aide d'un nombre relativement restreint de mou- les, rigoureusement déterminé à l'avance, d'après les con- t rainte.s que l'on s'impose dans les dimensions des diffé- rentes parties de la construction.
On peut d'ailleurs,pour résoudre le problème de la construction dans son ensemble, fabriquer un nombre fini de blocs différents qui seront tous multiples d'un module, lequel sera celui choisi pour établir les plans de toutes les constructions. En admet- tant un module suffisamment petit pour ne pas entraîner de contraintes pratiquemment gênantes, 2 cm 5 par exem- ple, on arrive, malgré cela,à un nombre de moules satisfai-
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sant du point de vue de la rentabilité du procédé.
Les faces apparentes des blocs peuvent être revê- tues en usine, avant leur pose sur chantier, des matériaux de revêtement usuels, tels que carrelages, faïences, par- quets en bois ou magnésiens, etc... De plus ces blocs peu- vent être, à la demande, troués en usine pour permettre le passage des fourreaux entourant les tuyauteries de toute nature, plomberie, chauffage, électricité, etc...
La pré- cision des trous jointe à la précision du montage ultérieur des blocs sur le chantier entraîne la possibilité de préparer en atelier toutes les tuyauteries, de même qu'on a préparé tous les blocs si bien qu'il ne reste à exécu- ter sur place qu'un simple travail d'assemblage. on peut également, à la demande, noyer dans les blocs des- tinés aux parois intéressées des masses de matières inertes ou métalliques permettant les vissages, clouages ou fi- xations sans scellement.
Les blocs sont avantageusement fabriqués en sé- rie. Ce mode de fabrication substitue le moulage indus- triel des matériaux de bas-, liant et agrégat, ou matière appropriée, à la mise en forme de matériaux sur le chan- tier avec le concours des liants et agrégats
Le procède conforme à l'invention est susceptible de s'associer sans difficultés à tous les modes anciens de constructions, avec ou sans ossatures porteuses en fer ou en béton arné, avec ou sans façades réalisées avec les matériaux ordinaires (pierres, briques, etc...). De plus il permet toutes les décorations extérieures ou intérieures, 'l'accrochage de tous revêtements de pierre ou de staff, l'exécution de tous enduits de stuc, ci- ment ordinaire, ciment-pierre, etc..., ainsi que tous ravelements et jointoiements.
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Ce procédé est susceptible d'un grand nombre de modes de réalisation. Un certain nombre de ceux-ci sont représentés à titre d'exemple aux dessins annexés dans lesquels les figso 1, 2 et 3 se rapportent à un premier mode d'exécution d'un bloc courant, la fig.1 en étant une vue en perspective et la fig.2 une vue en plan tandis que la fig.3 représente en perspective une clavette de liaison des blocs de ce type ; la fig.4 est une vue en perspective d'un second mode d'exécution d'un bloc courant ; la fig*5 est une vue en perspective d'un troisième mode d'exécution d'un bloc courant; les figs. 6 et 7 représentent en plan et en: vue latérale coté façade une variante du bloc courant sui- vànt figs. 1 et 2 pour murs extérieurs;
les fige. 8, 9, 10 se rapportent à un bloc armé pour chaînage horizontal, la fig.8 en étant une vue en,plan et la fig.9 une vue en bout, tandis que la fig.10 montre une barrette destinée à relier entre eux deux blocs voisins de ce type; les figs. 11, 12 et 13 représentent respectivement en plan, en élévation et en bout un bloc armé pour sup- port de poutrelle de plancher formant chaînage horizontal; les figs.14 et 15 représentent en plan et en coupe verticale un chaînage vertical courant; la fig.16 est une en plan d'un bloc de chaînage vertical d'angle; les figs. 17 et 18 représentent en plan et en coupe verticale un bloc de liaison de chaînage vertical courant et horizontal sans appuis de poutre; la fig.19 montre en plan un bloc raccord mur- cloison;
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la fig.20 est une vue en plan d'un bloc de chaînage vertical des cloisons; la fig. 21 est une vue en plan d'un bloc de chaîna- ge horizontal des cloisons; la fig.22 montre en plan un bloc raccord cloison- huisserie; la fig.23 montre, également en plan, un bloc rac- cord mur-bâti; les figs. 24 et 25 sont relatives à une variante du mode d'assemblage par clavette des différents blocs, la fig.24 étant une vue en plan d'une portion d'assise d'éléments, et la fig.25 représentant en coupe verticale des éléments superposés ;
enfin, les figs. 26,27 et 28 sont relatives à une variante d'exécution des chaînages, la fig,26 étant une vue en coupe verticale d'un chaînage horizontal, la fig.27 étant une vue en coupe verticale longitudinale d'un as- semblage de blocs pour chaînage vertical et la fig.28 étant une vue, également en coupe verticale longitudinale, mon- trant l'assemblage d'un chaînage vertical avec un chaînage horizontal.
Les blocs courants porteurs sont en béton de ciment,, armé ou non. Ces blocs sont faits en usine dans des mou- les rigoureusement indéformables, de dimensions précises et la prise s'effectue dans une atmosphère suffisamment constante pour que les qualités mécaniques et retraits du mortier soient constants.
Ces blocs, cn forme de parallélépipèdes, dont les dimensions sont des multiples du module choisi, 2 cm 5 par exemple, sont creux et formés uniquement de cloisons verticales, à savoir les parois latérales 1 et 2 et une paroi transversale 3 parallèle aux petits côtés du paral- lélépipède (fig. 1 à 5).
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Les murs et les cloisons, ces dernières ne diffé- rant des murs que par leur plus faible épaisseur, sont constitués par la juxtaposition, sans liant, aussi bien dans le sens horizontal que dans le sens vertical des blocs ci-dessus décrits. Dans le sens vertical, la super- position se fait plein sur joint.
Dans le mode d'exécution représenté en figs.l et 2 la liaison entre les différents blocs se fait par clavet- te. A cet effet les parois terminales 2 présentent chacune à leur partie supérieure une échancrure 4 tandis que la cloison médiane 5 présente une échancrure analogue 5 à sa partie inférieure. Ue clavette 66,de.forme appropriée, est introduite dans l'échancrure 5 d'un bloc ainsi que dans les échancrures 4 se touchant de deux blocs voisins de l'as- sise inférieure et assure ainsi la liaison tant dans le sens horizontal que dans le sens vertical* Cette clavette peut être en ciment, en acier, en bois, ou toute autre matière appropriée. Elle peut être collée dans son loge- ment.
On peut également, si on le juge utile, revêtir les logements.des clavettes en une matière non friable,
Au lieu d'utiliser, pour cet assemblage, des clavet- tes faites d'avance, on peut recourir au dispositif représen- té en figs. 24 et 25 dans lequel on prévoit dans les éléments des cavites internes, communiquant ensemble d'un élément à l'élément voisin et dans lesquelles, après mise en place des éléments, on viendra couler un liant, for- mant, après prise, des clavettes internes.
Il est à re- marquer que ce mode d'assemblage rentre bien dans le cadre général de l'invention qui a comme caractéristique essentielle que les plans verticaux et horizontaux de lits et joints soient secs et non remplis de mortier, car le liant, ainsi coulé pour former ces clavettes, demeure
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dans les cavités et ne vient pas sur les plans des lits et joints.
A cet effet la cloison transversale intermédiaire 3 comporte à sa partie supérieure, sur la plus grande partie de sa longueur, une rainure 67. D'autre part, les parois transversales extrêmes 2,2' comportent chacune en leur milieu,sur leur face extérieure, une rainure verti- cale 68,68' qui vient déboucher, à la partie inférieure, dans une rainure horizontale 69,69' le long de l'arête extérieure de la paroi.
Lorsque les éléments sont mis en place, jointifs dans une même assise et, d'une assise à l'assise immé- diatement sus-jacente ou sous-jacente, décalés d'une demi-longueur, c'est-à-dire tels que les parois termina- les 2 et 2' de deux éléments voisins d'une assise se trou- vent au-dessus de la cloison intermédiaire 3 d'un élé- ment de l'assise suivante, les rainures 69 et 69' de deux éléments voisins viennent se réunir, tandis que les rainures 68 et 68' de ces éléments se complètent ainsi qu'on le voit en fig.24 en formant une sorte de cheminée; d'autre part, l'ensemble des deux rainures juxtaposées 69 et 69' vient se placer au-dessus de la rainure 67 de l'élément sous-jacent (fig.25).
Il suffit donc de couler le liant dans les cheminées 68,68' pour qu'il vienne remplir les rainures 67,69,69',68,68' et former, après prise, une clavette qui réunit entre eux les blocs des deux assises.
Dans le mode d'exécution représenté en fig.4. les parois terminales 2de chaque bloc présentent sur leur face extérieur l'une un tenon 6, l'autre une mortaise de forme correspondante 7, dans laquelle pénètre le tenon 6 du bloc voisin, ce qui assure un emboîtement ho- rizontal.
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Au contraire, dans le mode d'exécution représenté en fig.5, chacune des de,ux parois 2 et la paroi intermé- diaire'3 présentent à leur partie supérieure un tenon 8 et à ''leur partie inférieure une mortaise de forme corres- pondante 9 dans laquelle pénètre un tenon des blocs for- mant l'assise immédiatement inférieure, assurant un em- boîtement vertical.
Il est bien entendu d'ailleurs que ces modes d'as- semblage n'ont été donnés qu'à titre d'exemple et qu'il pourrait y être apporté de nombreuses modifications de détail sans sortir du cadre de l'invention. On pourrait en particulier réaliser des blocs à emboîtement dans les deux directions, horizontale et verticale.
La tenue de l'ensemble de la construction est as- surée par deux chaînages, l'un horizontal et l'autre ver- tical, formés de blocs tout à fait analogues aux blocs courants, mais munis d'armatures calculées de manière à résister aux efforts à supporter dans une section quel- conque. La forme de ces armatures doit être telle qu'elle permette, en un ou plusieurs points, de transmettre' les efforts soit horizontaux, soit verticaux, cette transmis- sion se faisant grâce à des pièces raccords vissées, sou- dées ou clavetées dans les mêmes conditions qu'entre les morceaux séparés d'une construction métallique. On as- sure ainsi, dans toutes les sections' du chaînage, cons- titué par des blocs séparés, une possibilité de résistance aux efforts à absorber.
La constitution de l'armature peut être différente suivant les commodités de fabrication et les dimensions des blocs et de leurs parois.
A titre d'exemple, on a représenté en figs. 8 et 9 un système de blocs pour chaînage horizontal des murs.
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Ces blocs 10 sont,, comme les blocs courants, cons- titués uniquement par des parois verticales, mais chacune des quatre cloisons extérieures comporte au voisinage de sa partie supérieure une armature constituée par une barre métallique 11 terminée à chacune de ses extrémités par une massette 12. Ces massettes comportent des trous file- tés 13, auxquels on peut accéder au moyen de cavités 14, ménagées à la partie supérieure du bloc et débouchant sur la petite face de celui-ci. Les blocs étant disposés jointivement par leurs petites faces, la jonction entre deux blocs voisins est assurée au moyen de barrettes 15 (fig.10) que 1'or fixe par exemple à l'aide de vis péné- trant dans les trous 13 de l'un et l'autre bloc.
Il est à remarquer que les armatures des petits côtés ne servent que d'entretoisement et pourraient être supprimées.
Comme les blocs courants, ces blocs armés présentent des échancruise 18 à la par la supérieure des parois ter- minales et 17 à la partie inférieure de la cloison inter- médiaire en vue de leur assemblage par clavette avec les blocs voisins (blocs de chaînage ou blocs courants),
Les figs. 11, 12 et 13 représentent un bloc spécial de chaînage horizontal formant support de poutrelle de plancher. Ce bloc 18 se différencie de ceux qui ont été décrits jusqu'ici par le fait qu'il possède à sa partie inférieure une paroi horizontale 19 dans laquelle est disposée l'armature 11 du même type que l'armature des blocs de chaînage des figs.8 et 9. Cette paroi horizon- tale armée permet de mieux répartir sur les parois ver- ticales du bloc situé en-dessous du bloc-support du plancher les efforts verticaux transmis par ce plancher.
Le bloc 18 présente sur l'un des côtés de la paroi mé- diane 20 une échancrure profonde 21, allant jusqu'à la
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paroi inférieure 19, pour recevoir la poutrelle du plan- cher. Ces blocs sont 'reliés aux voisins par des barret- tes analogues aux barrettes 15, mais plus longues, ve- nant se visser dans les trous 13 des épanouissements 12 des armatures 11, en passant dans les ouvertures 22 des parois terminales du bloc 18. En général il ne sera pas nécessaire de prévoir une poutrelle de plancher venant prendre appui sur tous les blocs successifs du chaînage horizontal.
Dans ce cas; entre deux blocs 18 on disposera un ou plusieurs blocs intermédiaires du type représenté en figs. 8 et 9, mais avec armature située à la partie inférieure et ne s'étendant pas jusqu'à la paroi termi- nale, pour pouvoir se raccorder avec le bloc 18, ' Le chaînage vertical se fait au moyen du dispositif représenté en figs, 14 et 15.
Le bloc courant utilisé à cet effet, 23. ne comporta ainsi que les blocs courants des figs, 1 à 5 et les blocs courants pour chaînage horizontal, que des parois verticales. Seules les parois terminales présentent, à leur partie supérieure et à leur partie inférieure, une échancrure 24 pour la liaison par clavette avec les blocs voisins d'une même assise horizontale. Dans les parois extérieures du bloc 23 est noyée une armature 25 formant cadre et présentant, par exemple en deux points opposés, des massettes 26 qui viennent affleurer à l'intérieur de l'un des creux du bloc. Ces massettes présentent chacune un trou fileté 27.
Le chaînage vertical se fait, ainsi qu'il est représenté en coupe en fig.15, en superposant les blocs 23 et en fixant à l'aide des boulons 28,sur les massettes,des barres de liaison métalliques 29 reliant chacun des blocs au bloc immédiatement supérieur ou au bloc immédiatement inférieur, par l'intérieur de ceux-ci.,
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On pourrait d'ailleurs concevoir des variantes d'exécution des blocs en question :
en particulier cha- cun des blocs 23 pourrait comporter dans ses parois exté- rieures correspondant à sa plus grande dimension une armature verticale présentant au voisinage de sa partie supérieure et au voisinage de sa partie inférieure une massette telle que 26 sur laquelle viendrait se fixer une barre de liaison reliant la massette inférieure de chacun des blocs à la massette supérieure du bloc immédiatement s ous- jacent
Bien entendu également la fixation des barres de liaison pourrait se faire autrement que par boulons, par exemple par vis, par soudure ou par clavetage,
Dans le cas où l'on voudra réaliser un chaînage d'angle, on emploiera la bloc spécial représenté en plan en fig.lo. Ce bloc 30 se distingue du bloc 23 en ce que sa cloison médiane 31 comporte également une armature com- plétant le cadre 25.
Celui-ci présente, en plus des mas- settes 26, deux autres massettes 32, l'une sur l'armature de la cloison 31 et l'autre sur l'armature de l'une des cloisons terminales lui faisant face. On peut ainsi relier ces blocs spéciaux par des barres de liaison s'opposant aux efforts dans les deux directions. Comme on le voit sur la figure, la paroi terminale de gauche et la cloison mé- diane comportent tant à leur partie supérieure qu'à leur partie inférieure des échancrures 33, pour la liaison par clavette avec les blocs courants de l'une des files, tan- dis que les parois perpendiculaires présentent, au droit des massettes 6, des échancrures 34 pour la liaison avec les blocs courants de la file perpendiculaire.
On peut en combinant les caractéristiques des di- vers blocs qui viennent d'être décrits réaliser des blocs spéciaux répondant à des besoins particuliers de la cons- truction. C'est ainsi par exemple qu'on a représenté en
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figs.17 et 18 un bloc de liaison entre un chaînage verti- oal courant et un chaînage horizontal courant sans appui de poutre.
Ces blocs 35 sont armés au moyen d'un cadre 36 comportant à la fois les épanouissements d'angles 37 pour les liaisons horizontales et les massettes 38 affleurant à l'intérieur du bloc pour assurer au moyen des barres 39 les liaisons verticales. si le bloc représenté en fig,18 est celui de l'assise la plus haute, il pourra être néoes- saire de disposer entre les massettes 38 et la barre de liaison 59 des rondelles d'épaisseur 40.
On pourrait de même établir des blocs de liaison entre chaînage vertical courant et chaînage horizontal avec appuis de poutre, des blocs de liaison entre chaînage vertical d'angle et chaînage horizontal avec ou sans ap- pui de poutre, etc....
D'autre part, ces différents chaînages peuvent.,, en combinant le procédé nouveau de construction par blocs précis avec les procédés anciens de chaînage, être réalisés avantageusement de la manière suivante, repré- sentée en figs. 26, 27 et 28 :
Le chaînage horizontal est obtenu, à chaque étage, par une ceinture formée par un fer en U dont les ailes sont disposées verticalement et qui repose sur l'assise supérieure du mur inférieur.
Au sous-sol il est fixé par scellement dans le mur inférieur; aux autres étages, il est disposé dans les échancrures ménagées dans les blocs élémentaires pour recevoir les clavettes et forme en quel- que sorte d'ailleurs une clavette continue, Aux angles, chacun de ces fers en U est relié au fer en U qui lui est perpendiculaire par tout mode d'assemblage courant , approprié.
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Quant aux chaînages verticaux, ils sont cons- titués également par des fers en U attachés en bas et en haut ainsi qu'en un certain nombre de points in- termédiaires et serrés à force à l'aide de boulons qui passent dans les échancrures des blocs, remplaçant, à cet endroit, la clavette d'assemblage.
La fig.26 représente un bloc courant 70, pré- sentant à sa partie supérieure des encoches telles que 71. L'assise supérieure comporte des blocs-supports de poutrelles 72 du type représenté en fig.12, c'est-à- dire possédant à sa partie inférieure une paroi hori- zontale 73 dans laquelle est ménagée une rainure 74.
Dans les encoches 71 et dans la rainure 74, qui sont superposées, est disposé un fer en U 75 dont les ailes sont verticales et qui forme le chaînage horizontale
La fig.27 montre quatre assises superposées de blocs courants 76 dont la cloison transversale inter- médiaire 77 présente une échancrure 78 à sa partie supérieure, tandis que les parois transversales ex- trgmes présentent des échancrures 79 à leur partie inférieure. Les blocs sont décalés d'une assise à la suivante de telle façon que la cloison transversale intermédiaire 77 des blocs d'une assise se trouve au- dessus des parois transversales extrêmes des blocs de l'assise suivante et inversement.
Des clavettes 80, en s'engageant à la fois dans les échancrures 79 de deux blocs voisins d'une même assise et dans l'échencrure 78 du bloc sous-jacent, assurent l'assemblage de l'en- semble. Deux fers en U 8I-8I' engagés dans les cavités des blocs successifs, contre les parois ou cloisons superposées des blocs des assises successives, forment chaînage vertical et sont reliés entre eux, à la par- tie supérieure, à la partie inférieure ainsi qu'en di- vers points intermédiaires, par des boulons 82 avec
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écrous 83 qui les serrent contre les parois des blocs en traversant l'échancrure 78, la clavette étant sup- primée à l'endroit où se font ces liaisons.
La fig.28 montre la manière dont se fait l'as- semblage entre les chaînages verticaux et les chaîna- ges horizontaux. Les fers en U 81-81' des chaînages verticaux sont munis à leur extrémité de fers cornières 84-84', fixés sur eux en usine à l'aide des vis ou boulons 85; ces fers cornières viennent s'appliquer contre le chaînage horizontal 75 auquel ils sont re- liés par les vis ou boulons 86.
On remarquera que les clavettes 80 représentées en fig.27 constituent une légère variante de la cla- vette précédemment décrite. Elles présentent en effet à leur partie inférieure une rainure 87 qui vient se mettre à cheval sur la paroi transversale 77 du bloc inférieur. Cette disposition peut être parfois inté- ressante pour assurer une meilleure fixité de la clavette.
Les chaînages horizontaux et verticaux pourraient d'ailleurs également être réalisés,à l'aide de béton armé. Pour les chainages verticaux, ce mode de cons- truction est immédiat; il suffit d'utiliser les cavités d'éléments superposés. Pour réaliser de cette manière les chaînages horizontaux, on abattra sur une partie 'de la hauteur à partir du haut les cloisons transver- sales; extrêmes et médiane, des éléments d'une assise qui'présenteront par contre au bas de l'échancrure ain- si réalisée une paroi horizontale; cette paroi peut d'ailleurs être supprimée si on remplit de sable ou matériaux analogues pour les besoins de la calorifuge- tion les alvéoles creux.
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Ces chaînages pourraient d'ailleurs jouer le rôle de poutres et poteaux si l'épaisseur des parois et leur armature étaient insuffisantes pour résister aux efforts imposes par la construction.
Ainsi qu'on l'a dit, les éléments verticaux de la construction, murs et cloisons, sont réalisés par la superposition des différents types de blocs qui vien- nent d'être décrits dont les dimensions sont toujours telles que la manutention et la pose n'exigent ni l'em- ploi d'appareils de levage coûteux, ni des efforts hu- mains trop importants : c'est ainsi par exemple que, avec un module de 2 cm 5, la hauteur pourra être de 15 c/m. la longueur de 30 c/m, l'épaisseur, plus gran- de pour les murs que pour les parois, osciller entre 35 et 5 c/m. Les éléments pouvant, ainsi qu'il a été dit, être revêtus en usine de carreaux de faïence et céramique, il y a intérêt à choisir pour la hauteur et la longueur des blocs des dimensions correspondant à celles des carreaux du commerce ou multiples de celles-ci.
L'épaisseur des parois du bloc dépendra des charges à transmettre et des dimensions des arma- tures qu'elles contiennent.
Les murs doivent être étanches aux intempéries extérieures. Cette étanchéité peut être obtenue de la manière très simple représentée en figs.6 et 7. Sur la face externe 1 des blocs, on ménage sur les arêtes ho- rizontales et verticales des feuillures 41 d'une pro- fondeur variant entre 5 et 15 m/m par exemple et on remplit force les rainures formées par la juxtaposi- tion de ces feuillures avec un mastic à froid épousant parfaitement les fonds des rainures, ou encore avec un joint de mortier de ciment.
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Les cloisons Sont construites de la même façon que les murs, à l'aide des marnes types de blocs cou- rants et de blocs spéciaux. Il y a en effet intérêt à .ce que les pièces métalliques de la construction qui assurent la stabilité des cloisons soient à l'inté- rieur de celles-ci ou des parois des blocs afin d'é- viter que les faces vues de ces cloisons ne laissent apparaître des matériaux de nature différente, ce qui ,occasionne toujours des difficultés de revêtement de '.peinture et, d'ailleurs, rendrait impossible une sur- .face continue de revêtement en carreaux de céramique.
On observera toutefois que, les simplesremplissages des cloisons entre chaînage n'ayant à supporter aucun ef- fort, les blocs utilisés pour ces remplissages pour- ront être en toute matière couramment utilisée à cet effet.
La fig.20 montre à titre d'exemple un bloc pour le chaînage vertical des cloisons. Ce bloc 42 est armé comme le bloc 23 de' la fig.14. L'armature 43, formant cadre, comporte sur la cloison médiane une massette
44 sur laquelle est fixée par des boulons 45 une barre
46 reliant le bloc au bloc sus-jacent ou sous-jacent.
'De même un exemple du bloc de chaînage horizon- tal pour cloisons est représenté en fig.21. Ce bloc 47 comporte une armature 48 présentant aux deux extrémi- tés du bloc dans le sens de la longueur des massettes
49 percées de trous 50 pour recevoir des vis fixant une barrette qui relie le bloc au bloc voisin dans ' l'assise.
La liaison entre mur et cloison peut être réali- sée au moyen de blocs-raocords 51 représentés en plan en fig.19.
Il est à remarquer que lemode de construction conforme à l'invention permet de raccorder directement
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d'une manière très simple aux murs ou aux cloisons des éléments extérieurs aux blocs tels que huisserie, bâtis de fenêtre par exemple, etc...
La fig.22 montre la manière dont une huisserie peut être raccordée à une cloison. Il suffit que l'ar- mature 43 des blocs de chaînage vertical porte, en plus des massettes de chaînages intérieures 44, des massettes 52 venant affleurer à l'extérieur du bloc, sur lesquelles l'huisserie 53 est fixée au moyen de vis 54.
En fig.23 est représenté un bloc destiné à rao- corder un mur avec un bâti. Ce raccord se fait au moyen de blocs analogues au bloc 23 de la fig.14 dont l'armature 25 présente, en plus des massettes de chai- nage intérieures 36, une ou plusieurs massettes 55 ve- nant affleurer à l'extérieur du bloc dans un angle qui est abattu à cet effet.
Sur ces massettes 55 est fixé, au moyen dea vis 56, le bâti 57.
Il est bien entendu que les divers éléments dé- crits ci-dessus n'ont été donnés qu'à titre indicu- tif et qu'il pourrait y être apporté de nombreuses modifications sans sortir du cadre de l'invention. C'est ainsi en particulier que, notamment pour tous les éléments non porteurs, les blocs pourraient être en deux morceaux dans le sens de l'épaisseur, avec ou sans interposition entre les deux d'une matière isolas tea On réalise ainsi de véritables panneaux, cons- truits sur place avec de petits éléments très facile- ment transportables, panneaux dont la rigidité est assurée par des systèmes de clavetage ou d'emboîte- ment comme il est dit ci-dessus.
Pour la constitution des planchers, on utilise- ra une ossature constituée par des solives de même na- ture que celles ordinairement employées dans la
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construction, c'est-à-dire en bois, en fer, en béton armé. Ces solives supportent de simples blocs ou des dalles', constituant à la fois le hourdis et le solo Ces blocs ou dalles pourront être armés, si les efforts à supporter l'exigent et ils sont recouverts en usine, à leur partie supérieure, de panneaux en parquets de bois, ciments magnésiens, carrelages, dallages de pierre dure, etc...
La réalisation de ces planchers pourra d'ail- leurs se faire d'une infinité de manières. En particulier tout moyen connu pourra être utilisé pour résoudre le problème de l'insonorité : c'est ainsi que les blocs pourront reposer sur les solives avec, interposition de plaques non vibrantes, ou que les blocs pourront reposer sur des lambourdes reposant elles-mêmes sur un hourdis de plafond convenable par l'intermédiaire d'une matière inerte ou non phonique.
De même une telle matière pour- rait être interposée, en usine, entre le hourdis et le, solo
Les blocs seront juxtaposés avec ou sans em- boîtement et les joints, réduits au minimum, sont en- suite bouohés à l'aide d'un mastic approprié à la na- ture du solo
Le mode de construction précêdemment décrit àl'aide de corps creux dont les alvéoles sont superpo- sés et constituent des vides verticaux permet de placer les canalisations dans les murs et cloisons au moment de leur montage; le raccordement de deux canalisations se fait par les raccords simples du type courant.
Pour assurer le passage des canalisations à travers des murs et cloisons ou simplement à travers les parois des corps creux, on ménage au moulage des alvéoles de dimensions différentes formant une gamme.On place ensuite dans
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ces alvéoles une sorte de bouchon creux dont la dimen- sion extérieure correspond à l'une de celles de la gamme et dont le diamètre intérieur est celui du tuyau à placer, Il suffit d'avoir autant de bouchons que de diamètres extérieurs de tuyaux, et l'on évite ainsi tous les trous et scellements pour passages de canalisation.
On a déjà vu que, au moyen de raccords tels que ceux représentés en fig.22 et 23. on évitait également les trous et scellements pour pose de châssis et de fenêtres extérieurs,
Les avantages présentés par le procédé de construction suivant l'invention, conséquences de l'in- dustrialisation ainsi réalisée du bâtiment, sont nom- breux et peuvent être résumés comme suit
1 / possibilité de construire des immeubles dont les dimensions tant intérieures qu'extérieures sont extrêmement variables, avec, si cela est nécessaire, adaptation à des ossatures en métal ou en béton armé;
2 / suppression presque intégrale de la .nain-d'oeuvre spécialisée d'ouvriers de métier;
3 / réduction considérable des délais de construction, puisque :
a) la main-d'oeuvre de façonnage et d'ajustage sur chantier est remplacée par de la main-d'oeuvre d'u- sinage qui peut être "stockée" et en grande partie rem- placée par des machines et il ne subsiste sur le chantier qu'une main-d'oeuvre de montage d'une importance très réduite; b) les temps d'ajustage sur place de menuise- rie et quincaillerie sont supprimés, ces travaux se fai- sant sans inconvénient l'atelier et les menuiseries,. portes et fenêtres, fixées en usine sur les bâtis, étant simplement mises en place;
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c) le temps perdu par la succession sur le chantier des différentes spécialités est supprimé, puisqu'une seule équipe d'ouvriers monteurs assure la bonne fin de la construction;
d) il n'y a plus de temps perdu pour l'exécu- tion des trous, scellements et raccords divers; e) les enduits de maçonnerie étant supprimés, il n'y 'a plus de temps mort de séchage.
4 / suppression de toute crainte de détério- ration des menuiseries pendant l'exécution des enduits de maçonnerie;
5 / réduction du prix de revient de la cons- truction par suite de la réduction presque totale des frais généraux de chantier, le contrôle absolu de la mein-d'oeuver et la suppression des erreurs et malfa- çg,ns qui se produisent lors de la mise en oeuvre de matériaux informes.
- REVENDICATIONS
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