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Procédé et machine pour l'aiguisage des patins.
La présente invention a pour objet un procédé et une machine pour l'aiguisage mécanique des patins.
Comme on le sait, les lames de patins ont une courbure longitudinale convexe, depuis l'avant relevé, éventuellement den- telé à pointes de diamant, jusqu'à l'arrière plat qui constitue le talon. Leur tranche, évidée transversalement, présente de ce fait deux arêtes longitudinales appelées "carres" qui doivent être aiguisées pour mordre la glace. Il faut que cet aiguisage, qui se fait à la meule, respecte la courbure longitudinale, car celle-ci doit être identique pour les deux patins d'une même paire, sous peine de déséquilibrer le patineur. La présente invention en four- nit le moyen et supprime les aléas de l'aiguisage à main libre qui, jusqu'ici, était seul en usage.
A cet effet, suivant l'invention, on aiguise les lames de patins en se guidant, pour l'aiguisage d'une lame, sur la courbure
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d'une lame identique, qui est avantageusement l'autre lame de la paire. Tout risque de déformer la lame par l'aiguisage est ainsi écarté et, dans le cas où la courbure d'une lame a été modifiée par un précédent aiguisage malhabile, on peut la rectifier en se guidant sur une lame intacte ou modifier la seconde lame de la paire en se guidant sur la première.
La machine qui permet de réaliser ce procédé d'aiguisage guidé des patins travaille selon le principe des machines à singer, avec cette différence toutefois qu'il s'agit ici non pas d'usiner une pièce d'après un modèle à reproduire, comme le font les machines connues, mais d'aiguiser une lamede patin en lui enlevant quelques dixièmes ou centièmes de millimètres de métal afin d'affiler le tranchant de ses carres. Pour cela, il faut non seulement que la meule à aiguiser, qui travaille dans l'évidement transversal de la lame, entre les carres, suive le profil de la lame comme le ferait l'outil d'une machine à singer, mais encore que la profondeur à laquelle la meule mord le métal de la lame soit exactement limitée et réglable avec précision.
On y arrive, suivant l'invention, en associant à la meule une butée de guidage qui par son contact avec la lame-guide limite la profondeur d'attaque de la meule sur la lame à aiguiser, et dont la longueur est réglable pour permettre de régler à la valeur vou- lue la profondeur d'attaque.
Dans la machine, la butée de guidage et la meule sont montées solidairement sur un élément et les patins (lame-guide et lame à aiguiser) sont montés solidairement sur un autre élément, dans le même plan que la butée et la meule ; mouvement relatif des deux éléments appuie la lame-guide sur la butée et la lame à aiguiser sur la meule, tandis qu'un mouvement relatif perpendicu- laire au premier produit une passe d'aiguisage en déplaçant le long du profil des lames le point de contact de la butée avec la lame-guide et celui de la meule avec la lame à aiguiser. Avanta- geusement, la butée de guidage et la meule sont montées à poste
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fixe tandis que les patins sont portés par un chariot mobile dans deux directions perpendiculaires.
Plusieurs conditions doivent être satisfaites pour assu- rer un aiguisage impeccable respectant la courbure des patins.
Notamment, les lames doivent être fixées de façon que leurs plans de symétrie se confondent avec le plan contenant l'axe de la butée de guidage et celui de la meule, et aussi de telle sorte qu'elles soient homothétiques par rapport à la butée de guidage, pour la lame-guide, et au diamètre de la meule parallèle à l'axe de la butée, pour la lame à aiguiser. La machine comporte des disposi- tifs permettant de réaliser ces conditions par des manipulations simples et précises. Ils seront décrits ci-après, de même que la machine, avec référence aux dessins annexés qui représentent à titre d'exemple, des formes d'exécution de l'invention. Dans ces dessins :
Fig. 1 montre schématiquement, en perspective, une machine à aiguiser les patins conforme à l'invention.
Figs. 2 et 3 représentent à plus grande échelle la butée de guidage, respectivement en coupe horizontale et en élévation de côté.
Fig. 4 est une élévation de côté d'une pince porte-patin,
Figs. 5 et 6 en montrent deux variantes, l'une vue d'au- dessus et l'autre en élévation de côté,
Figs. 7 et 8 sont une vue de face et une vue en bout d'une règle à coulisse servant à vérifier et corriger la position des patins dans les porte-patins.
Fig. 9 en est une vue en plan, montrant les détails de la coulisse,
Fig. 10 représente, vu de côté, un compas d'épaisseur équipant la coulisse.
Fig. 11 est une vue en perspective d'une came servant à écarter le talon du patin de la butée de guidage.
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Fig. 12 montre schématiquement, en perspective, une va- riante de la machine, destinée au premier aiguisage des patins en usine.
Fig. 13 représente en vue de face un porte-patin pour cette machine, et
Fig. 14 est une coupe transversale du porte-patin fermé.
La machine représentée sur la Fig. 1 convient particu- lièrement pour l'aiguisage paire par paire de patins usagés, chaque patin de la paire servant de guide pour l'aiguisage de l'autre.
Le patin-guide 1 et le patin à aiguiser 2 se fixent au moyen de pinces porte-patins 3, 4 sur un chariot 5, en regard res- pectivement de la butée de guidage réglable 6 et de la meule 7 qui sont portées par un banc fixe 8, sur lequel le chariot 5 peut se déplacer transversalement et longitudinalement grâce à l'interposi- tion de deux tables mobiles 9, 10.
La table 9 reçoit à la main ou au moteur, un mouvement longitudinal de translation alternatif suivant la flèche a.
La table 10 est sollicitée transversalement vers la meule, suivant la flèche b, par deux poids 11 agissant à ses extrémités par l'intermédiaire de câbles 12 guidés sur des poulies de renvoi 13, 14. On peut régler les poids en variant le nombre des rondelles qui les composent, selon la pression à-exercer par le patin 2 sur la meule. On peut aussi supprimer cette pression en faisant porter les poids sur des fourches 15 articulées à la table 9, que l'on amène en-dessous d'eux par rotation.
La position du chariot 5 sur la table 10 est réglable au moyen de vis de pression 16, pour tenir compte des longueurs dif- férentes des patins à aiguiser. La table 9 étant reculée à fond, on règle le chariot de manière à placer en face de la meule le point du patin où l'aiguisage doit s'arrêter à l'avant pour ne pas entamer les pointes de diamant de la lame.
Il est clair que, en fonctionnement, les poids 11 ap- puient la lame-guide 1 et la lame à aiguiser 2 respectivement sur
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la butée de guidage 6 et sur la meule 7, en des points homologues de la courbure des patins, tandis que la translation de la table 9 fait voyager les lames en sens longitudinal. La longueur de la butée 6 étant variable comme il sera expliqué ci-après, on la règle d'abord pour que la lame 2 vienne au contact de la meule ; on la diminue alors d'une fraction de millimètre, la meule mordra la lame 2 jusqu'à ce que la lame-guide 1 reprenne contact avec la butée.
Une nouvelle réduction de longueur de la butée provoque une nouvelle passe d'aiguisage, et ainsi de suite jusqu'à un résultat satisfai- sant. Les patins sont alors intervertis, celui qui est aiguisé de- venant guide pour l'aiguisage de l'autre.
On décrira maintenant en détail différentes parties de la machine.
La butée de guidage de longueur réglable 6 (Figs. 2 et 3) se compose d'une tige que l'on peut faire avancer ou reculer dans son logement 17 au moyen d'une vis micrométrique 18 munie d'un vo- lant de commande 19 et d'un disque gradué 20. Elle se termine par une molette 21 à axe vertical, destiné à rouler sur la lame-guide pour réduire le frottement, et par une fourche 22 dont les branches encadrant la molette dépassent celle-ci de quelques millimètres.
Le rôle de la fourche sera expliqué plus loin.
Par construction, l'axe de la butée 6 et celui de la meule 7 se trouvent dans un même plan horizontal, désigné par H sur la Fig. 1. Il faut que les plans de symétrie des patins 1 et 2, fixés en position couchée dans les porte-patins 3, 4, se confondent avec ce plan H.
A cet effet, les porte-patins sont réglables en hauteur.
Ils se composent chacun (Fig. 4) de deux étriers verticaux 23 enga- gés par une branche, de façon coulissante, dans un pied 24 et com- mandés par un écrou 25 agissant sur deux vis 26,27 de pas contrai- res. L'écrou 25 est empêché de se déplacer axialement par l'enga- gement, dans une encoche 28 du pied 24, d'une bride 29 dont il est .muni. La rotation de l'écrou écarte ou rapproche les mâchoires
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plates 30 montées à rotule aux extrémités libres des étriers 23.
En réglant préalablement au moyen d'écrous 31 la longueur de la vis 26, on fait en sorte que les mâchoires 30 se joignent exacte- ment dans le plan H, ce qui assure la coïncidence, avec ce plan, des plans de symétrie des patins 1, 2 ultérieurement serrés entre ces mâchoires. Le montage à rotule des mâchoires 30 permet à celles- ci de s'appliquer symétriquement sur les flancs des patins, quelle qu'en soit l'inclinaison. D'autre part, la largeur des étriers 23 est telle que les bottines de patinage sur lesquelles sont généra- lement vissés les patins, ne gênent pas le serrage de ceux-ci dans les pinces.
Suivant une variante (Fig. 5), pour éviter l'inconvénient de longues mâchoires, on peut bifurquer les étriers 23 et adapter à chacun de ceux-ci deux courtes mâchoires 30a, 30. On peut aussi (Fig. 6) reporter les vis 26, 27 et l'écrou 25 à l'extérieur du pied 24 qui est alors évidé pour laisser passer l'étrier inférieur 23. Ceci permet de fixer une clé de serrage à demeure sur l'écrou 25.
Les patins 1, 2 fixés dans les porte-patins 3, 4 doivent être homothétiques par rapport à l'axe de la butée de guidage 6, pour ce qui concerne le patin-guide 1, et au diamètre horizontal de la meule 7, pour ce qui concerne le patin à aiguiser 2, afin d'as- surer que leurs lames portent sur la butée et la meule, respective- ment, en des points homologues de leurs courbures.
Dans ce but, la machine est équipée d'un dispositif ser- vant à vérifier et corriger la position des patins, qui comporte une règle 32 et une coulisse 33, glissant sur la règle pour per- mettre des reports d'un patin à l'autre.
Parallèle à l'axe de la meule 7,la règle 32 (Figs.7 et 8) est guidée verticalement dans deux fourches 34, montées sur la table 9, qui sont munies d'arrêtoirs 35 servant à supporter la rè- gle en position relevée et de butées réglables 36 sur lesquelles la règle repose en position d'emploi, au niveau des lames 1, 2.
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La coulisse 33 peut être immobilisée sur la règle dans deux posi- tions, à distances égales de la butée de guidage d'une part, et du plan de symétrie de la meule d'autre part, au moyen d'un arrêtoir 37 s'engageant dans deux encoches de la règle.
Dans cette coulisse (Fig. 9) sont vissées latéralement deux pointes horizontales 58, 39 à écrous de blocage 40; une troi- sième pointe 41 et une équerre 42 sont portées par un coulisseau 45 calable sur la coulisse à l'aide d'une vis de pression 44. Les pointes 38, 39 et 41 se trouvent dans un même plan, que l'on fait coïncider avec le plan H en réglant les butées 36.
Le patin à aiguiser 2 étant fixé dans le porte-patin 4 et le chariot 5 étant réglé de manière que l'aiguisage n'entame pas les pointes avant de la lame, on abaisse la règle 32 sur ses butées et on amène la coulisse 33 dans la position "meule", l'arrê- toir 37 engagé dans l'encoche correspondante. On approche la¯table 10 jusqu'à ce que la lame 2 touche la longue pointe 38, on déplace le coulisseau 43 jusqu'à appuyer l'équerre 42 contre le talon de la lame et on le cale, puis on dévisse la pointe 41 jusqu'à lui faire toucher la lame, et on la cale.
Ceci fait, on écarte la table 10 et on amène la coulisse 33 dans la position "butée de guidage" où on l'immobilise devant le patin-guide 1. Celui-ci étant légèrement serré dans le porte- patin 3, à peu près dans la même position que le patin à aiguiser 2, on rapproche la table 10 et on modifie la position du patin 1 de telle façon que son talon s'applique contre l'équerre 42 et que la lame s'appuie sur les pointes 38 et 41. Le patin 1 peut être serré à fond dans cette position définitive.
Le dispositif permet aussi de vérifier l'identité de courbure des lames 1 et 2. Ceci s'effectue à l'aide de la pointe médiane 39 que l'on amène au contact de la lame 1 et que l'on cale, après quoi, sans rien changer aux positions de l'équerre et des pointes, on ramène la coulisse 33 devant la lame 2 : que celle-ci touchera les trois pointes ., ou seulement la pointe mé-
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diane, ou bien simplement les deux pointes extrêmes, sa courbure sera identique à celle de la lame 1, ou plus forte, ou plus faible que celle-ci. Dans les deux derniers cas, on prendra pour premier guide le patin dont on veut adopter la courbure.
Une troisième opération s'effectue à l'aide d'un com- pas d'épaisseur 45, monté à l'extrémité de la coulisse 33 et per- mettant de vérifier si la lame fixée dans le porte-patin est droite et si elle est à bonne hauteur. Le compas 45, dont les bran- ches sont articulées au-dessus et en-dessous de la coulisse (Fig.10) possède une pointe fixe et une pointe réglable par vis 46, qui se joignent dans le plan H. L'écartement et le rapprochement symétri- ques de ces pointes s'obtiennent par le jeu d'une vis de manoeuvre 47.
Si la lame est droite et à bonne hauteur, les pointes du compas toucheront les deux carres à la fois sur toute la longueur de la lame.
Si la lame n'est pas à bonne hauteur, l'une des pointes touchant une carre, l'autre restera écartée de la deuxième carre d'une quantité égale au double du décalage et constante sur toute la longueur de la lame.
Enfin, si la lame n'est pas droite, l'écartement de la deuxième pointe variera de place en place sur la longueur de la lame.
Les diverses vérifications étant faites, on procède à l'ai guisage comme décrit ci-dessus, en imprimant à la table 9 un mouve- ment alternatif de translation. Pour éviter que le patin dépasse la meule et lui échappe au talon, on peut régler chaque fois la longueur de la course d'après celle du patin à aiguiser. Il est plus pratique, toutefois, de laisser la course constante, corres- pondant à la plus grande taille de patins, et d'écarter le patin de la meule, à l'extrémité du talon, par le moyen d'une came coopérant avec la fourche 22 de la butée de guidage 6.
Cette came 48 (Fig. Il) de forme convexe, est évidée en 49
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au milieu de son épaisseur, sur une longueur de quelques centimètres et sur une hauteur supérieure à l'épaisseur des lames de patins.
Elle est serrée par un écrou 50 sur un pied 51 fixé à la table 10,à l'arrière du patin-guide. Une rainure courbe 52 permet de modifier sa position sur le pied.
Lorsque le patin-guide 1 est serré dans le porte-patin 3, on l'amène contre la butée de guidage 6 à l'extrémité du talon.
On avance la butée 6 de la fraction de millimètre dont on la recu- lera ultérieurement pour faire mordre la meule sur le patin à ai- guiser.
On fixe alors la came 48 orientée de telle façon que les pointes de la fourche 22 soient bien en contact avec elle, au-dessus et en-dessous de la lame 1, et qu'en continuant la translation, la poussée de la came sur la fourche éloigne progressivement la table 10, écartant ainsi la lame 1 de la butée 6. Simultanément, le patin à aiguiser 2 quitte la meule à l'extrémité du talon. Il revient en contact avec elle au même point et sans heurt lorsque dans la trans- lation en sens inverse, la fourche quitte la came.
Une variante de la machine, convenant pour le premier aiguisage des patins en usine, peut être établie comme le montre la Fig. 12.
Conçue pour aiguiser en série des patins de même modèle, d'après un gabarit remplaçant le patin-guide, la machine peut être simplifiée en conséquence. Subsistent le banc 8, la table 9 à mou- vement longitudinal et la table 10 à mouvement transversal. Sur celle-ci, deux montants 53 supportent le gabarit la et une série de patins à aiguiser 2a, 2b. En regard, la butée de guidage régla- ble 6a et deux meules 7a, 7b sont portées par un montant 54 fixé sur le banc 8.
Les patins à aiguiser ne sont plus serrés dans des mâ- choires, mais emboités dans des écrins 55 qui épousent en creux la forme exacte des colonnettes du patin et de la partie supérieure de la lame, et qui sont évidés à l'avant pour recevoir la partie den- n
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telée de celle-ci. Une contre-plaque 56 avec vis de pression 57 agissant sur les colonnettes du patin sert à fixer ce dernier en place dans l'écrin. Tous les écrins ont la même section à leurs extrémités 58, qui s'emboitent exactement dans des encoches 59 des montants 53, convenablement disposées pour que les plans médians des patins étagés soient horizontaux et passent par le centre des meules correspondantes.
Le nombre des patins aiguisés simultanément par cette machine peut être quelconque, et on peut les répartir sur plusieurs supports disposés symétriquement par rapport au gabarit la et à la butée de guidage 6a.
Bien entendu l'invention n'est pas limitée aux détails d'exécution qui ont été décrits et représentés à titre d'exemple, et on ne sortirait pas de son cadre en y apportant des modifications
REVENDICATIONS
1.- Procédé d'aiguisage des patins, caractérisé en ce qu'on aiguise un patin en prenant pour guide un autre patin de même courbure longitudinale.
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Method and machine for sharpening skates.
The present invention relates to a method and a machine for the mechanical sharpening of skates.
As is known, the skate blades have a convex longitudinal curvature, from the raised front, possibly serrated with diamond points, to the flat rear which constitutes the heel. Their edge, hollowed out transversely, therefore has two longitudinal edges called "edges" which must be sharpened to bite the ice. This sharpening, which is done with a grinding wheel, must respect the longitudinal curvature, because this must be identical for the two skates of the same pair, otherwise the skater will be unbalanced. The present invention provides the means for this and eliminates the risks of free-hand sharpening which, until now, was the only one in use.
For this purpose, according to the invention, the skate blades are sharpened by being guided, for the sharpening of a blade, on the curvature
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of an identical blade, which is advantageously the other blade of the pair. Any risk of deforming the blade by sharpening is thus eliminated and, in the event that the curvature of a blade has been modified by a previous unskillful sharpening, it can be rectified by guiding yourself on an intact blade or modify the second blade. of the pair guided by the first.
The machine which makes it possible to carry out this guided sharpening process of the skates works according to the principle of ape machines, with the difference, however, that it is not a question here of machining a part according to a model to be reproduced, as the known machines do, but to sharpen a blade of a skate by removing a few tenths or hundredths of a millimeter of metal in order to sharpen the edge of its edges. For this, it is not only necessary that the grinding wheel, which works in the transverse recess of the blade, between the edges, follows the profile of the blade as would the tool of a machine to aping, but also that the depth at which the grinding wheel bites the metal of the blade is exactly limited and precisely adjustable.
This is achieved, according to the invention, by associating with the grinding wheel a guide stop which, by its contact with the guide blade, limits the depth of attack of the grinding wheel on the blade to be sharpened, and whose length is adjustable to allow to adjust the depth of attack to the desired value.
In the machine, the guide stopper and the grinding wheel are mounted integrally on an element and the pads (guide blade and sharpening blade) are integrally mounted on another element, in the same plane as the stopper and the grinding wheel; relative movement of the two elements rests the guide blade on the stop and the sharpening blade on the grinding wheel, while a relative movement perpendicular to the first produces a sharpening pass by moving the point of sharpening along the profile of the blades. contact of the stopper with the guide blade and that of the grinding wheel with the sharpening blade. Advantageously, the guide stop and the grinding wheel are mounted in position.
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fixed while the pads are carried by a movable carriage in two perpendicular directions.
Several conditions must be met to ensure impeccable sharpening while respecting the curvature of the pads.
In particular, the blades must be fixed so that their planes of symmetry merge with the plane containing the axis of the guide stop and that of the grinding wheel, and also in such a way that they are homothetic with respect to the stop of guide, for the guide blade, and to the diameter of the grinding wheel parallel to the axis of the stop, for the sharpening blade. The machine comprises devices enabling these conditions to be achieved by simple and precise manipulations. They will be described below, as will the machine, with reference to the appended drawings which show, by way of example, embodiments of the invention. In these drawings:
Fig. 1 shows schematically, in perspective, a shoe sharpening machine according to the invention.
Figs. 2 and 3 show on a larger scale the guide stop, respectively in horizontal section and in side elevation.
Fig. 4 is a side elevation of a pad holder clamp,
Figs. 5 and 6 show two variants, one seen from above and the other in side elevation,
Figs. 7 and 8 are a front view and an end view of a slide rule for checking and correcting the position of the pads in the pad holders.
Fig. 9 is a plan view, showing the details of the slide,
Fig. 10 shows, seen from the side, a caliper fitted to the slide.
Fig. 11 is a perspective view of a cam serving to move the heel of the shoe away from the guide stop.
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Fig. 12 schematically shows, in perspective, a variant of the machine, intended for the first sharpening of the pads in the factory.
Fig. 13 shows a front view of a pad holder for this machine, and
Fig. 14 is a cross section of the closed shoe holder.
The machine shown in FIG. 1 is particularly suitable for pair-by-pair sharpening of used pads, each pad of the pair serving as a guide for the sharpening of the other.
The guide pad 1 and the sharpening pad 2 are fixed by means of pad holder clamps 3, 4 on a carriage 5, respectively facing the adjustable guide stop 6 and the grinding wheel 7 which are carried by a fixed bench 8, on which the carriage 5 can move transversely and longitudinally thanks to the interposition of two mobile tables 9, 10.
The table 9 receives by hand or by motor, a longitudinal reciprocating translational movement along arrow a.
The table 10 is biased transversely towards the grinding wheel, along arrow b, by two weights 11 acting at its ends by means of cables 12 guided on return pulleys 13, 14. The weights can be adjusted by varying the number of washers which compose them, according to the pressure to be exerted by the pad 2 on the grinding wheel. This pressure can also be relieved by making the weights bear on forks 15 articulated to the table 9, which are brought below them by rotation.
The position of the carriage 5 on the table 10 is adjustable by means of set screws 16, to take account of the different lengths of the sharpening pads. The table 9 being fully retracted, the carriage is adjusted so as to place the point of the pad in front of the grinding wheel where the sharpening must stop at the front so as not to cut into the diamond points of the blade.
It is clear that, in operation, the weights 11 support the guide blade 1 and the sharpening blade 2 respectively on
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the guide stop 6 and on the grinding wheel 7, at points corresponding to the curvature of the pads, while the translation of the table 9 causes the blades to travel in the longitudinal direction. The length of the stop 6 being variable as will be explained below, it is firstly adjusted so that the blade 2 comes into contact with the grinding wheel; it is then reduced by a fraction of a millimeter, the grinding wheel will bite the blade 2 until the guide blade 1 comes into contact with the stop.
A further reduction in the length of the stop causes a new sharpening pass, and so on until a satisfactory result. The pads are then inverted, the one that is sharpened becomes the guide for the sharpening of the other.
Different parts of the machine will now be described in detail.
The adjustable length guide stop 6 (Figs. 2 and 3) consists of a rod that can be moved forward or backward in its housing 17 by means of a micrometric screw 18 fitted with a steering wheel. control 19 and a graduated disc 20. It ends with a wheel 21 with a vertical axis, intended to roll on the guide blade to reduce friction, and a fork 22 whose branches surrounding the wheel protrude from it by a few millimeters.
The role of the fork will be explained later.
By construction, the axis of the stop 6 and that of the grinding wheel 7 lie in the same horizontal plane, designated by H in FIG. 1. It is necessary that the planes of symmetry of the pads 1 and 2, fixed in the lying position in the pad holders 3, 4, merge with this plane H.
For this purpose, the shoe holders are adjustable in height.
They each consist (Fig. 4) of two vertical brackets 23 slidably engaged by a branch in a foot 24 and controlled by a nut 25 acting on two screws 26,27 of opposite pitches. The nut 25 is prevented from moving axially by the engagement, in a notch 28 of the foot 24, of a flange 29 with which it is fitted. The rotation of the nut spreads or brings the jaws together
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plates 30 mounted with a ball joint at the free ends of the brackets 23.
By adjusting the length of the screw 26 beforehand by means of nuts 31, the jaws 30 are made to meet exactly in the plane H, which ensures the coincidence, with this plane, of the planes of symmetry of the pads. 1, 2 subsequently clamped between these jaws. The ball joint mounting of the jaws 30 allows the latter to apply symmetrically to the sides of the pads, whatever the inclination. On the other hand, the width of the stirrups 23 is such that the skating boots on which the skates are generally screwed, do not interfere with the clamping thereof in the clamps.
According to a variant (Fig. 5), to avoid the inconvenience of long jaws, the brackets 23 can be bifurcated and adapted to each of these two short jaws 30a, 30. It is also possible (Fig. 6) to transfer the screws. 26, 27 and the nut 25 on the outside of the foot 24 which is then hollowed out to allow the lower bracket 23 to pass through. This makes it possible to fix a tightening wrench permanently on the nut 25.
The pads 1, 2 fixed in the pad holders 3, 4 must be homothetic with respect to the axis of the guide stop 6, for the guide pad 1, and to the horizontal diameter of the grinding wheel 7, for as regards the sharpening pad 2, in order to ensure that their blades bear on the stop and the grinding wheel, respectively, at points corresponding to their curvatures.
For this purpose, the machine is equipped with a device for checking and correcting the position of the pads, which comprises a rule 32 and a slide 33, sliding on the rule to allow transfers from one shoe to the next. 'other.
Parallel to the axis of the grinding wheel 7, the rule 32 (Figs. 7 and 8) is guided vertically in two forks 34, mounted on the table 9, which are provided with retainers 35 serving to support the rule in position. raised and adjustable stops 36 on which the rule rests in the position of use, at the level of the blades 1, 2.
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The slide 33 can be immobilized on the rule in two positions, at equal distances from the guide stop on the one hand, and from the plane of symmetry of the grinding wheel on the other hand, by means of a stopper 37 s' engaging in two notches of the rule.
In this slide (Fig. 9) are screwed laterally two horizontal spikes 58, 39 with locking nuts 40; a third point 41 and a square 42 are carried by a slide 45 which can be clamped on the slide using a pressure screw 44. The points 38, 39 and 41 are located in the same plane, which is makes it coincide with the H plane by adjusting the stops 36.
The sharpening pad 2 being fixed in the pad holder 4 and the carriage 5 being adjusted so that the sharpening does not cut into the front points of the blade, the rule 32 is lowered on its stops and the slide 33 is brought in. in the "grinding wheel" position, the stopper 37 engaged in the corresponding notch. We approach the table 10 until the blade 2 touches the long point 38, we move the slide 43 until the square 42 is pressed against the heel of the blade and we wedge it, then we unscrew the point 41 until it touches the blade, and we wedge it.
This done, the table 10 is moved aside and the slide 33 is brought into the "guide stop" position where it is immobilized in front of the guide pad 1. The latter being slightly clamped in the pad holder 3, approximately in the same position as the sharpening pad 2, the table 10 is brought closer and the position of the pad 1 is modified so that its heel rests against the square 42 and that the blade rests on the points 38 and 41. The pad 1 can be fully tightened in this final position.
The device also makes it possible to verify the identity of the curvature of the blades 1 and 2. This is done using the median point 39 which is brought into contact with the blade 1 and which is wedged, after which , without changing anything in the positions of the square and the points, we bring the slide 33 in front of the blade 2: that this one will touch the three points., or only the middle point.
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diane, or simply the two extreme points, its curvature will be identical to that of the blade 1, or stronger, or weaker than the latter. In the last two cases, we will take as the first guide the pad whose curvature we want to adopt.
A third operation is carried out using a thickness gauge 45, mounted at the end of the slide 33 and making it possible to check whether the blade fixed in the pad holder is straight and whether it is at the right height. The compass 45, whose branches are articulated above and below the slide (Fig. 10) has a fixed point and an adjustable point by screw 46, which join in the plane H. The spacing and the symmetrical approximation of these points is obtained by the play of an operating screw 47.
If the blade is straight and at the correct height, the compass tips will touch both edges at once along the entire length of the blade.
If the blade is not at the correct height, one of the tips touching an edge, the other will stay away from the second edge by an amount equal to twice the offset and constant over the entire length of the blade.
Finally, if the blade is not straight, the spacing of the second point will vary from place to place along the length of the blade.
The various checks having been made, the guiding is carried out as described above, by printing on the table 9 an alternating translational movement. To prevent the shoe from going beyond the grinding wheel and escaping it at the heel, the stroke length can be adjusted each time according to that of the shoe to be sharpened. It is more practical, however, to leave the stroke constant, corresponding to the larger size of the pads, and to move the pad away from the grinding wheel, at the end of the heel, by means of a cam cooperating with the fork 22 of the guide stop 6.
This cam 48 (Fig. II) of convex shape, is hollowed out at 49
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in the middle of its thickness, over a length of a few centimeters and over a height greater than the thickness of the skate blades.
It is tightened by a nut 50 on a foot 51 fixed to the table 10, at the rear of the guide pad. A curved groove 52 makes it possible to modify its position on the foot.
When the guide pad 1 is clamped in the pad holder 3, it is brought against the guide stop 6 at the end of the heel.
The stop 6 is advanced by the fraction of a millimeter from which it will be retracted later in order to bite the grinding wheel on the sharpening pad.
We then fix the cam 48 oriented such that the tips of the fork 22 are in good contact with it, above and below the blade 1, and that by continuing the translation, the thrust of the cam on the fork gradually moves the table 10 away, thus moving the blade 1 away from the stopper 6. Simultaneously, the sharpening pad 2 leaves the grinding wheel at the end of the heel. It comes back into contact with it at the same point and smoothly when in the reverse movement the fork leaves the cam.
A variant of the machine, suitable for the first sharpening of the pads in the factory, can be set up as shown in Fig. 12.
Designed to sharpen skates of the same model in series, according to a template replacing the guide shoe, the machine can be simplified accordingly. There remain the bench 8, the table 9 with longitudinal movement and the table 10 with transverse movement. On this, two uprights 53 support the template 1a and a series of sharpening pads 2a, 2b. Opposite, the adjustable guide stop 6a and two grinding wheels 7a, 7b are carried by an upright 54 fixed on the bench 8.
The sharpening pads are no longer clamped in jaws, but nested in boxes 55 which hollow out the exact shape of the columns of the pad and of the upper part of the blade, and which are hollowed out at the front to receive the den- n part
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telée of this one. A backing plate 56 with pressure screw 57 acting on the columns of the pad is used to fix the latter in place in the case. All the cases have the same section at their ends 58, which fit exactly into the notches 59 of the uprights 53, suitably arranged so that the median planes of the stepped pads are horizontal and pass through the center of the corresponding grinding wheels.
The number of shoes sharpened simultaneously by this machine can be any, and they can be distributed over several supports arranged symmetrically with respect to the template 1a and to the guide stop 6a.
Of course, the invention is not limited to the details of execution which have been described and shown by way of example, and it would not be departing from its scope by making modifications thereto.
CLAIMS
1.- A method of sharpening the pads, characterized in that a pad is sharpened by taking another pad of the same longitudinal curvature as a guide.