<Desc/Clms Page number 1>
MEMOIRE DESCRIPTIF déposé à l'appui d'une demande de BREVET D'INVENTION " Machine pour la fabrication, de tissus à modèles
La présente invention concerne une machine pour la fa- brication de tissus à modèles, dont les organes de travail, par exemple les aiguilles d'une machine à tricoter ou les lis- ses d'un métier à tisser, ou bien les organes intermédiaires, par exemple les guide-aiguille, sont commandés à partir d'une carte à dessin au moyen d'un tâteur de carte actionné éleo- triquement et au moyen d'un séleoteur électromagnétique des organes intermédiaires.
L'invention se prête tout particuliè- rement à la fabrication de tissus oomportant des modèles ou motifs à plusieurs couleurs ou à deux couleurs au moins, tissés
<Desc/Clms Page number 2>
sur un fond d'une autre couleur, ou encore des figures à au moins trois couleurs, ou encore dans le cas où l'on utilise, pour la réalisation du motif, des mailles de différentes es- pèces. L'invention présente le grand avantage que pour la ré- alisation de tissus de ce genre, il n'est nécessaire d'utili- ser qu'une seule carte à dessin, quel que soit le nombre des couleurs ou des espèces de mailles employées dans le motif, ce qui constitue une simplification importante de la main-d' oeuvre, ainsi qu'une économie des frais d'exploitation et de premier établissement.
Pour obtenir ce résultat, la carte à dessin est subdi- visée en un certain nombre de régions dites régions de com- mande, ces régions correspondant aux diverses particularités du motif, par exemple aux diverses couleurs des figures du motif et du fond, ou bien aux diverses sortes de mailles em- ployées, lesdites régions de la carte à dessin étant traver- sées successivement par le ou les tâteurs du dispositif. Les diverses régions de la carte à dessin, dont le nombre s'élève à trois au moins, sont constituées chacune de manière diffé- rente en vue de la production d'une impulsion électrique ou photoéleotrique correspondante et de l'action résultante sur le séleoteur électromécanique, les diverses régions étant par exemple colorées de manière différente ou présentant des sur- faces de nature différente.
Il s'ensuit que le tâteur réagit de manière différente suivant les diverses régions de comman- de qu'il explore ; les organes de travail, par exemple les ai- guilles d'une machine à tricoter, se trouvent ainsi subdivi- sés en un nombre de groupes oorrespondant, et sont amenés par groupes en position de travail.
Il est, par suite, possible, sur une machine à tricoter circulaire, de travailler en même temps avec un très grand nombre de fils très variés. Si la maohine comporte des oel-
<Desc/Clms Page number 3>
lules photoélectriques, les tâteurs peuvent oontenir des oel- lules d'espèces différentes, on peut utiliser diverses sour- ces de lumière ou divers filtres de lumière, ou bien des cel- lules similaires peuvent être insérées dans des circuits élec- triques différents.
Dans les machines à tricoter planes, dans lesquelles les différents fils fournis par des dispositifs d'alimenta- tion convenables sont utilisés à des moments divers suivant les besoins du motif, on peut utiliser un système de tâtage complet pour chaque dispositif d'alimentation, entièrement séparé des systèmes des autres fils. Il est cependant préfé- rable de confier le tâtage aux soins d'une cellule photoélec- trique unique, cette cellule unique entrant en action sous l'effet des diverses sortes de rayons lumineux, ou bien dans divers circuits électriques, en produisant, suivant les di- verses régions de commande de la carte à dessin, des réactions et des impulsions électriques différentes.
L'invention est décrite dans la suite à titre d'exemple en application aux machines à tricoter circulaires dont les guide-aiguille sont commandés directement par le sélecteur, ainsi qu'aux machines à tricoter planes dont les aiguilles sont commandées par des leviers basculants actionnés par le sélecteur mobile.
Alors que dans les machines connues de ce genre,il est nécessaire de prévoir au moins deux cartes à dessin si l'on veut produire des tissus à trois couleurs, la présente in- vention permet de n'en prévoir qu'une seule.
Dans les dessins :
La figure 1 représente une vue partielle et une coupe verticale partielle de la commande suivant l'invention, ap- pliquée à une machine à tricoter circulaire du genre indiqué.
La figure 2 est une vue en plan du cylindre à aiguilles de la machine représentée en figure 1.
<Desc/Clms Page number 4>
La figure 3 est une vue latérale dudit cylindre.
La figure 4 est une vue en perspective du dispositif suivant l'invention, appliqué à une machine à tricoter plane du genre indiqué.
La figure 5 est une vue en plan du sélecteur et d'une partie de la planche à aiguilles de la forme de réalisation suivant la figure 4.
La figure 6 est une vue partielle et une coupe verti- oale du boîtier du séleoteur de la forme de réalisation sui- vant la figure 4.
La figure 7 est une autre vue et une coupe verticale du boîtier du sélecteur de la forme de réalisation suivant la figure 4.
La figure 8 est une section transversale à un angle de 90 à travers le bottier du sélecteur représenté en figure 7, et
Les figures 9 et 10 sont des vues d'autres formes de réalisation de l'invention.
La machine à tricoter circulaire représentée en figure 1 comporte une planche à aiguilles 20 cylindrique avec des fentes périphériques verticales dans lesquelles sont disposés les aiguilles 21 et les guide-aiguille ou organes de comman- de 22 des aiguilles correspondantes. Ces derniers organes, ainsi que le cylindre à aiguilles 20, sont portés par un sup- port 23. Le cylindre à aiguilles est entraîné au moyen de la oouronne dentée 24 et de la roue dentée 25 montée sur l'arbre vertical 26.
Sur le support 23, on a prévu une glissière 27 servant à guider les guide-aiguille par leur extrémité inférieure.
Lors de la rotation du cylindre à aiguilles, les guide-aiguil- le sont entraînés sur la glissière 27 jusqu'au point 28 où la paroi 27b est interrompue de manière à produire une ouver-
<Desc/Clms Page number 5>
ture située vis-à-vis du sélecteur électromécanique 29. Ce dernier contient un électro-aimant 30:dont l'armature 31 est reliée à une tige 32 entourée par un ressort 33 et s'appuyant, par une extrémité, contre l'armature et,par l'autre extrémité, contre une partie fixe. La tige 32 porte une tête 34 servant à limiter le déplacement de la tige sous l'effet du ressort.
La tête 34 porte à son tour une tôle verticale 35. En faisant arriver un oourant à 1'électro-aimant, celui-ci attire son armature à l'enoontre du ressort en poussant la tôle 35 à travers l'ouverture 28, et vient frapper oontre celui des guide-aiguille qui se trouve à ce moment situé dans l'ouver- ture. Le guide-aiguille se trouve ainsi poussé dans le guida- ge 36 formé par les parois 36a et 36b. Les guide-aiguille non déplacés arrivent dans le guidage 37 formé par les parois 36b et 37a. Dans le guidage 36 on a prévu un bossage 38. Les gui- de-aiguille poussés dans le guidage 36 sont soulevés par ce bossage et soulèvent les aiguilles oorrespondantes en les amenant ainsi dans la position de travail. Les aiguilles sont ensuite ramenées à la position de repos au moyen d'une came appropriée.
Le sélecteur 29 divise par suite les guide-aiguille et les aiguilles en deux groupes entrant en action au moment voulu et retournant ensuite au repos. Les guide-aiguille du second groupe atteignent, dans le guidage 37, le point 39 où la paroi extérieure 37a est interrompue et où une ouverture est formée vis-à-vis du second séleoteur 40. A une petite distance avant le point 39, le guidage 37 est recourbé vers l'intérieur en formant un guidage intermédiaire 41. Ce gui- dage est limité par les parois 36b et 41a et contient le bos- sage 42.
Au point 39, les guide-aiguille restés en position de repos sont divisés par le séleoteur 40 en deux groupes : les guide-aiguille devant entrer en action sont poussés dans
<Desc/Clms Page number 6>
le guidage 41 où les guide-aiguille ou les aiguilles corres- pondantes sont poussées par le bossage 42 en position de tra- vail. A la suite de ce temps, les guide-fil sont entraînés dans le guidage 41 jusqu'au point 43 où viennent aboutir les guidages 36 et 41, tandis que les guide-fil soulevés par les oames 38 ou 42 continuent leur chemin sur le guidage 44. Der- rière le point 43, le guidage 37 se recourbe vers l'intérieur et continue dans le prolongement du guidage 41. Dans cette ligne,on a prévu un bossage 45 destiné également à amener les guide-fil ou les aiguilles correspondantes en position de travail.
Derrière la came 45,les guidages 37 et 44 se rencon- trent et continuent sous la forme du guidage 27.
Lorsque les guide-aiguille sont présentés au premier sélecteur 29, celui-ci choisit, suivant la région de commande correspondante du motif, les guide-aiguille des aiguilles con- venables devant par exemple exécuter des mailles d'une espèce déterminée. Le groupe des guide-aiguille non entrés en action arrive devant le second séleoteur 40 où les guide-aiguille sont à nouveau divisés en deux groupes dont l'un contient les guide-aiguille des aiguilles devant entrer en action et exé- cuter des mailles d'une seconde espèce. Les guide-fil restants, qui n'ont pas été aotionnés par l'un ou l'autre des sélec- teurs, sont soulevés par la came 45, et les aiguilles corres- pondantes exécutent les mailles de la troisième espèce cor- respondant par exemple au tricotage du fond du motif.
La com- mande des sélecteurs 29, 40 a lieu à partir d'une carte à dessin unique ( figure 1 ). Le dispositif de commande corres- pondant oomporte un cadre constitué par le fond et la plaque de couverture 46a et 46b. Le cadre porte des paliers pour l' arbre d'entraînement vertical 47 portant l'engrenage 48 en prise avec l'engrenage 49 de l'arbre d'entraînement 26.
L'arbre 47 et le cylindre à aiguilles 20 sont entraînés à la
<Desc/Clms Page number 7>
même vitesse. L'arbre 47 porte un tambour 50 portant la carte à dessin 51 présentant le motif à réaliser sur le tissu. La carte à dessin est explorée par deux tâteurs situés par rap- port à la carte suivant les mêmes angles que les sélecteurs par rapport au cylindre à aiguilles. La distanoe angulaire des séleoteurs et des tâteurs est, par exemple dans la figure 2, de 120 . Les tâteurs comportent un chariot 2! situé sur les axes filetés 53a, 53b tournant dans les plaques 46a et 46b. Les axes sont entraînés en rotation en sens opposé.
A cet effetohacun des axes comportera son extrémité supérieure., des roues hélicoïdales 54 en prise, sur deux côtés opposés, avec les roues hélicoïdales 55 montées sur l'arbre 56 passant dans des paliers convenables dans le boîtier 57 monté sur la plaque de couverture 46a. L'arbre 56 porte deux roues coniques 58a et 58b tournant librement sur l'arbre mais ne pouvant pas glisser sur l'arbre. Ces roues ooniques sont constamment en prise avec une roue oonique 59 montée sur l'arbre vertical 60. Cet arbre est entraîné par l'arbre 47 au moyen des roues à chaîne 61 et 62 et de la chaîne 63.
Les roues coniques 58a et 58b comportent des organes de couplage. Sur l'arbre 56,un autre organe de oouplage 64 peut ooulisser entre les roues 58a et 58b, cet organe de oou- plage ayant été représenté au dessin oomme étant en prise avec ltorgane de couplage de la roue 58a. L'organe de oouplage 64 est relié à l'un des bras d'un levier coudé pivoté dans une oonsole 66 fixée à la plaque de couverture 46a. Lors de la rotation du levier coudé, l'organe de oouplage se trouve déplaoé et vient en prise avec l'organe de couplage de la roue 58b. Lorsque l'organe de oouplage 64 est couplé à l'une des roues dentées, c'est-à-dire lorsqu'il empêche la rotation de la roue correspondante sur son axe, on produit l'entraîne- ment de l'arbre et des axes 53a et 53b.
En déplaçant ltorgane
<Desc/Clms Page number 8>
de couplage 64, on renverse le sens de rotation desdits axes.
Le chariot 52 comporte des écrous 67 en prise avec les axes filetés.
Dans chacun des chariots se trouve une source lumineuse 68 projetant, à travers un couloir 69, un rayon lumineux sur la carte à dessin. Le rayon est réfléchi, à travers un cou- loir 70, sur la cellule photoéleotrique 71. Les cellules des deux chariots sont reliées par les conducteurs 72 aux ampli- ficateurs 73a et 73b recevant leur oourant d'alimentation par les conducteurs 74. Le courant oonvenablement amplifié sui- vant les particularités du motif parvient, par les conducteurs 75a et 75b, aux sélecteurs 29 et 40.
La carte à dessin est une reproduction du motif de con- stitution variée, par exemple à plusieurs couleurs. Il n'est, bien entendu, pas nécessaire d'employer toujours les mêmes oouleurs. Les diverses régions de commande de la carte à des- sin devront cependant être réalisées de manière convenable pour produire une réaotion différente des cellules photoélec- triques. Ainsi, le motif circulaire 76 du dessin peut par ex- emple être gris, le motif triangulaire 77 vert, et le fond 78 noir. Dans ce cas, un courant passera à travers la cellule associée au sélecteur 29 lorsque le rayon lumineux rencontre- ra des parties grises du motif, et à travers la cellule,asso- oiée au sélecteur 40 lorsque le rayon lumineux balayera des parties grises et vertes. Aucun courant ne passe lorsque le rayon lumineux balaye les parties noires.
Si alors le motif est animé d'un mouvement de rotation pendant que le chariot se déplace vers le bas, le sélecteur 29 recevra un courant lorsque la cellule reçoit la lumière réfléchie par un point de la figure 76. Chaque fois que l'électro-aimant de ce sé- leoteur recevra un courant, la tôle 35 déplacera le guide-fil situé devant elle. Si la partie envisagée du motif 76 présente
<Desc/Clms Page number 9>
de grandes dimensions, l'électro-aimant demeurera dans la po- sition avancée, ou position de travail pendant un temps suffi- samment long, correspondant au passage d'un certain nombre de guide-fil. En même temps, le sélecteur 40 recevra du courant pendant le temps où la cellule du tâteur correspondant reçoit de la lumière réfléchie par les parties 76 et 77 du motif.
Comme cependant un certain groupe de guide-fil a été éliminé du champ d'action du séleoteur 40 par le fonctionnement du sélecteur 29, le sélecteur 40 ne déplacera que les guide-fil des aiguilles assurant le triootage de la région 77 du motif, située en dehors de la région 76. Les deux sélecteurs demeu- rent au repos lorsque le rayon lumineux balaye le fond du mo- tif.
Lorsque les chariots 52 atteignent l'extrémité inféri- eure de leur course, ils viennent heurter les vis de réglage 79 fixées aux leviers 80 pivotés dans les consoles 81, ces consoles étant fixées aux plaques de base 46b. Les leviers sont reliés au moyen d'une tige 82 à un bras du levier coudé 65. Le basculement des leviers, c'est-à-dire la rotation des leviers coudés, produit le déplacement des organes de coupla- ge 64 et la translation des chariots s'effectue alors en sens contraire, Les chariots se déplacent donc vers le haut jusqu' au moment où ils viennent heurter les vis 83; les organes de couplage 64 sont alors ramenés à la position initiale, dans laquelle ils relient les roues 58a à l'arbre.
La machine à tricoter circulaire décrite présente l' avantage de comporter un séleoteur de moins que le nombre des fils constituant le motif, ainsi que l'avantage que les tâ- teurs se trouvent réalisés de manière telle que leurs cellu- les photoélectriques réagissent de manière différente à la lumière réfléchie par les diverses régions de commande de la carte à dessin, alors que dans les machines à triooter oirou-
<Desc/Clms Page number 10>
laires connues du type envisagé, il est nécessaire de prévoir un sélecteur et un tâteur pour chacun des fils constituant le motif. Dans le cas de la présente invention, les tâteurs com- portent des cellules de différentes espèces, ou bien ils sont munis de moyens convenables pour les faire réagir de manière différente dans les diverses régions du motif.
Dans les figures 4 à 8, on a représenté l'invention ap- pliquée à une machine à tricoter plane dont les aiguilles sont commandées au moyen de leviers basculants. Les leviers bascu- lants sont amenés par le sélecteur électromécanique déplaçable dans diverses positions, une de ces positions étant la posi- tion de travail.
La machine comporte une planche à aiguilles horizontale 84 dans laquelle les aiguilles 85 et les guide-aiguilles 86 sont disposés dans des fentes parallèles. Les guide-aiguille dépassent au-delà du bord de la planche. Sur l'un des côtés de la planche à aiguilles on a prévu une tige 87 dans laquelle sont portés des plaques 88 et les organes de commande 89 des aiguilles en forme de leviers basculants et situés entre les- dites plaques. Les extrémités 90 des leviers basculants dé- passent au-delà des plaques 88. Une partie des leviers bascu- lants est sélectionnée et commandée de manière que l'extrémi- té 91 des leviers se trouve en alignement aveo les guide-fil correspondants.
Après cette sélection, la tige 87 est dépla- oée, avec les plaques 88 et les leviers 89, vers la,planche à aiguilles, et les leviers sélectionnés déplacent les guide- fil et les aiguilles qui leur sont associées, dans la position de travail.
Le dispositif de sélection comprend un boitier voyageur 92 convenablement guidé sur le rail 87 au moyen de la tige 93 et du bloc 94. Le bloc 94 peut coulisser dans les deux sens sur la tige 95 et est relié par le bras 96 à une chaine oon-
<Desc/Clms Page number 11>
duite sur les roues 98a et 98b.
Dans le boîtier 92 ( figure 6 ) se trouve un sélecteur comprenant un électro-aimant 99 dont l'armature 100 présente la forme d'un levier pivotant sur l'axe 101 et comportant un bras 100a. L'autre bras de l'armature porte un axe 102 et un ressort 103 relié au bottier. Ce ressort maintient le bras
100a écarté de 1'électro-aimant. Les extrémités 90 des le- viers 89 sont disposées de manière telle que l'axe 102 vient heurter, lors du déplacement du boîtier 92, par rotation du levier 100, l'extrémité 90 d'un levier situé au-dessous, et ce, au moment où l'électro-aimant reçoit un courant. L'axe
102 déplace ainsi vers le bas ladite extrémité 90 du levier.
Dans le boîtier 92, on a prévu une paroi verticale 104 à laquelle sont fixées deux cames 105a et 105b portant des guidages inclinés en sens oontraire. Les extrémités 90 des leviers, poussées vers le bas par l'axe 102, sont saisies, lors du déplacement du boîtier, par l'un des guidages incli- néset poussées dans la rangée 106.
Au commencement du travail, tous les leviers sont alignés avec leurs extrémités 90 suivant une rangée située au bord supérieur des plaques 88. Après le premier passage du bottier 92, un premier groupe de leviers est déplacé de manière que leur extrémité vienne se placer dans la rangée
106. Le déplacement de la tige 87 vers la planche à aiguilles a pour effet de faire déplacer par les leviers ainsi déplacés au préalable, les aiguilles associées, en position de travail, de sorte que ces aiguilles assurent le tricotage des mailles avec l'un des fils constituant le motif.
Lorsque cette série de mailles est terminée, le bottier 92 retourne à sa position initiale en produisant le retour des leviers dont les aiguil- les ont effectué leur travail, à la position de repos, tandis que les leviers des aiguilles devant maintenant entrer en
<Desc/Clms Page number 12>
action, o'est-à-dire des aiguilles correspondant au groupe qui avait été au repos jusqu'ici, sont déplacés de manière que leur extrémité vient se placer dans la rangée 106. Pour assurer l'effacement hors de la rangée 106 des leviers sélec- tionnés antérieurement et ayant effectué leur travail, on a prévu une came double 107 poussant l'extrémité des leviers hors de la rangée 106 dans la rangée inférieure 108.
Les ex- trémités antérieures 91 des leviers dont les extrémités 90 se trouvent alignées dans la rangée 108, sont situées au-dessus des guide-aiguille associés, de sorte qu'ils ne viennent pas influencer ces derniers lorsque la tige 87 est déplacée vers la planche à aiguilles.
Lors du second passage du boîtier 92, on produit la sé- lection des aiguilles exécutant les mailles avec la deuxième couleur du motif, et, à la fin de cette série de mailles, le dispositif forme la rangée des aiguilles devant tricoter le fond du motif. A cet effet, toutes les extrémités des leviers non influencées dans les périodes de sélection précédentes sont amenées dans la rangée 106, tandis que les extrémités des leviers dont les aiguilles ont exécuté les mailles avec la deuxième couleur sont amenées dans la rangée 108. Une fois que les mailles nécessaires pour la constitution du fond du motif ont été exécutées, tous les leviers sont retournés à la position initiale au moyen des cames 109a et 109b.
Les cames 109a et 109b sont fixées à des leviers cou- dés pivotés en 110 dans le boîtier 92. L'un des bras de ces leviers est soumis à l'action du ressort 111 tendant à écar- ter la came d'une ouverture ménagée dans la paroi 104. Lors- que le levier coudé est actionné dans le sens des aiguilles d'une montre ( figure 8), les cames passent à travers l'ou- verture et ramènent, dans cette position, les leviers 89 à la position initiale. La machine est destinée avant tout au
<Desc/Clms Page number 13>
tricotage des tissus dont le motif comporte deux couleurs, le fond constituant une troisième couleur, une des cames 109a, 109b entrant en action chaque fois que le chariot 92 a effec- tué, dans le courant du tricotage ou suivant les diverses ran- gées de mailles, trois oourses.
Pour permettre de ramener les leviers basculants dans la position initiale sans avoir à attendre leur retour normal, on a prévu, pour chacune des oames 109a, 109b un mécanisme de verrouillage à roue à roohet 112. Cette roue est portée par un axe 113 vissé dans la paroi du bottier 92; elle est en engagement avec un loquet 114 actionné par un ressort fixé à un rail 115 percé d'une fente 116 traversée par l'axe 113.
Le rail dépasse hors du boîtier et oomporte des vis-butée 117 à ses extrémités. En fin de course, les vis viennent heurter contre la partie fixe du cadre de la machine, produisant le déplacement du rail 115 ( figure 7).
Lors du déplacement vers la gauche, les loquets 114 portés par le rail font tourner les roues 112 de la valeur correspondant à une.dent. Ces roues comportent des cames 118 en saillie, décalées de 180 . Les cames viennent en prise avec des oreilles 119 fixées aux leviers ooudés portant les cames 109a, 109b. Lorsqu'une came 118 vient en prise aveo l' oreille 119 de la came associée 109a ou 109b, celle-ci est amenée en position de travail à travers l'ouverture ménagée dans la paroi 104 et ramène les leviers 89 à la position ini- tiale lorsque le chariot 92 est déplacé.
Si la roue de ver- rouillage 112 comporte six dents, chacune des oames viendra au travail lors de chaque sixième course du chariot, et oom- me les oreilles 118 sont décalées de 1800 sur les deux roues, les oames entrent en aotion alternativement après chaque troisième course du chariot.
L'amenée du courant à l'électro-aimant 99 est commandée
<Desc/Clms Page number 14>
par la carte à dessin 120. Le dessin se compose de parties différentes ou différemment colorées. Dans le présent exemple, le dessin comprend une partie ciroulaire 121 en gris, une par- tie rectangulaire 122 en vert, et un fond 123 en noir. Le des- sin peut aussi, bien entendu,être constitué simplement par des figures de diverses couleurs, sans aucun fond. La carte à dessin est fixée sur un cylindre 124 entraîné en rotation de manière discontinue. Chaque rotation élémentaire corres- pond à trois passages du chariot. Le tâteur se trouve dans un boitier 125 fixé au bloc 94 et déplacé ensemble avec le boî- tier du sélecteur 92.
Le tâteur contient une source lumineuse 126 dont le rayon lumineux est dirigé sur la carte à dessin. Le rayon lu- mineux réfléchi par la carte tombe sur la cellule photoélec- trique 127. On a prévu trois circuits électriques pouvant être regardés, avec la cellule et la source lumineuse, comme trois systèmes tâteurs. Les courants présentent trois valeurs différentes, de sorte que la cellule, lorsqu'elle est insérée dans l'un des circuits, réagit au gris, dans le deuxième cir- cuit, au vert et au gris, et dans le troisième circuit elle ne donne aucune réaction aux couleurs.
C'est dans ce mode de fonctionnement que réside la grande différence par rapport aux machines connues, dans lesquelles on connaît bien une réaction à deux couleurs, mais ces machines ne comportant pas de phase sans réaction et nécessitant, par suite, plus d'une seule carte à dessin.
La cellule est montée en série avec une source de cou- rant 128 et une résistance 129, l'une des bornes 129a de la résistance étant reliée à la grille d'un tube'amplificateur 130. La cathode du tube amplificateur est reliée au pôle po- sitif d'une source de tension constituée dans le cas présent par les trois batteries 131a, 131b et 131c reliées en série.
<Desc/Clms Page number 15>
Les pales correspondants de ces batteries sont reliés aux oon- taots 13 Sa, 132b et 13 Se d'un commutateur 132 dont le bras mobile 133 est relié à la borne 129b de ladite résistance.
La différence de potentiel entre la grille et la cathode du tube amplificateur est constituée par la somme de la chute de tension entre les bornes de la résistance 129 et de la ten- sion existant entre le pôle positif de la batterie 131a et le contact mobile 133 du oommutateur. La valeur de cette dif- . férenoe de potentiel dépend donc de celui des contacts 132a, b ou c sur lequel on a amené le bras mobile 133. L'anode du tube est reliée à travers une résistance 134 au pôle positif de la source 135 dont le pale négatif est relié au pale posi- tif de la batterie 131a et à la oathode du tube.
La grille du seoond tube amplificateur 136 est reliée à l'une des bor- nes de la résistance 134 et à l'anode du tube 130, tandis que la cathode du tube 136 est reliée à l'autre borne de la ré- sistance 134, au pôle positif de la source 135 et au pôle né- gatif de la source 137. Le pôle positif de la source 137 est relié à travers 1'électro-aimant 99 à l'anode du tube 136.
.Lors de l'exploration d'un dessin oomportant trois par- ties différentes, par exemple un motif à trois couleurs, le oourant de la cellule présente trois valeurs différentes.
La tension produite aux bornes de la résistance 129 et four- nie au tube 130, présente, par suite, trois valeurs différen- tes correspondant aux trois oouleurs du motif. L'effet pro- duit par ces trois tensions sur le séleoteur dépend de la position occupée par le commutateur 132. Si,par exemple,les trois tensions apparaissant aux bornes de la résistance 129 présentent les valeurs +1, +2 et +3, la batterie 131a ayant une tension de-2, et si le bras 133 du commutateur 132 est relié au contact 132a, la différenoe de potentiel entre gril- le et cathode du tube 130 aura respectivement pour valeurs
<Desc/Clms Page number 16>
-1, 0 et +1. Le tube amplificateur utilisé ici présente une oaraotéristique de coupure fortement prononcée.
Pour une dif- férence de potentiel entre grille et cathode de -1 par exem- ple lorsque l'exploration a lieu dans une région oorrespon- dant à la première couleur, il ne passera aucun courant dans le tube ; parcontre, il passera un courant lorsque le balayage indique des régions correspondant à la deuxième ou à la troi- sième couleur.
Lorsque le bras 133 est relié au contact 132 et que la batterie 131b présente une tension de -1, la tension totale opposée par l'ensemble des batteries 131a et 131b est de -3, et la différence de potentiel entre grille et cathode aura alors respectivement pour valeurs-2, -1 et 0. Dans ce cas,, il ne passera un oourant dans le tube que lors du balayage de parties correspondant à la troisième couleur. Lorsque le bras 133 est amené sur le contact 132c, la batterie 131c ayant une tension de -1, la tension totale opposée par les trois batteries sera-4 et,dans ce cas,aucun courant ne passera dans le tube 130. '
Le courant anodique du tube 130 passant dans la résis- tance 134 rend la grille du tube 136 suffisamment négative pour empêcher le passage du oourant anodique dans ce tube.
Le tube 136 ne fournit, par suite, un courant à l'éleotro- aimant que lorsqu'aucun oourant ne passe dans le tube 130.
Lorsque le bras 133 est amené sur le contact 132a, il passera, lors du balayage des régions de la carte, correspondant à la deuxième et à la troisième couleur, un oourant par le tube 130, mais il ne passera pas de oourant lors du balayage d' une région correspondant à la première couleur. Le tube 136, recevant sa polarisation de grille à partir du tube 130, ne fournira, par suite, un oourant à l'électro-aimant 99 que lors du balayage des régions correspondant à la première
<Desc/Clms Page number 17>
couleur. Lorsque le bras 133 est amené sur le contact 132b, l'éleotro-aimant recevra un courant lors du balayage des régions de la deuxième et de la troisième couleur; lorsque le bras est amené sur le contact 132c, aucun oourant ne passe dans le tube 130, et l'électro-aimant reçoit constamment du courant à partir du tube 136.
Le bras 133 est déplacé de l'un à l'autre des contacts 13 Sa, b et .2. en dépendance de l'avancement du travail sur la machine. Ces commutations sont effeotuées entre les diverses périodes de balayage successives de la carte à dessin.
L'effet différent sur le tâteur, des diverses régions de commande de la carte à dessin,peut être obtenu en prévoyant des cellules photoélectriques différentes, ou bien en montant des cellules semblables interoalées dans des circuits différents. On peut également utiliser des rayons lumineux d'espèces différentes, la différence étant obtenue par l'emploi de sources lumineuses différentes ou de filtres de lumière différents. Une telle disposition a été représentée en figure 9 en application à une machine à tricoter plane.
La machine comporte un tambour 138 sur lequel est posée la carte à dessin 139 dont le fond, le motif rectangulaire 140 et le motif circulaire 141 sont constitués par des couleurs différentes. Le tambour 138 est entraîné en rotation de manière discontinue et à chaque arrêt il est balayé ou exploré trois fois. Le tâteur comporte un bottier 142 porté sur la tige 143 et déplacé dans les deux sens parallèlement à l'axe du tambour. Dans le boîtier se trouve placée une source lumineuse 144 dont les rayons arrivent, à travers un couloir 145, sur la carte à dessin et sont réfléchis, à travers les oouloirs 146 pourvus de filtres de lumière différents 147a, 147b, sur les cellules photoélectriques 148,149.
Les organes analogues des cellules sont reliés par un conducteur
<Desc/Clms Page number 18>
150 à l'amplificateur 151 recevant son courant d'alimentation par les conducteurs 152. Les autres parties des cellules sont reliées à des oontacts fixes 153a, 153b d'un commutateur com- portant un autre contact 153c et un bras mobile 154. Le cou- rant passe de l'amplificateur à travers les conducteurs 155 à l'électro-aimant 156 d'un sélecteur constitué de manière analogue à celui des figures 4 - 8. Le sélecteur comporte une armature 157 présentant la forme d'un levier pivoté sur un axe 158. L'un des bras de ce levier est actionné par un res- sort 159 et présente une pointe 160. Le bras 154 du commuta- teur est relié à un arbre 161 portant un engrenage 162 en prise avec un engrenage 163 monté sur l'arbre 164.
L'arbre 164 porte une roue à rochet 165 et est porté dans le palier 166 fixé au chariot 142. Deux loquets 167a et 167b sont con- venablement fixés à des parties fixes de la machine pour pou- voir venir en prise avec la roue à rochet 165. A la fin de la course du chariot, un des loquets vient en prise avec la roue et la fait avancer d'une dent. Ce mouvement a pour effet de. déplacer le bras 154 de l'un des contacts 153a, 153b, 153c au suivant.
Quand le chariot 142 est déplacé par un côté de la car- te à dessin, le bras 154 est amené sur l'un des contacts fixes, par exemple 153a et c'est la cellule 148 qui se trouve reliée à l'amplificateur. Le courant de la cellule, qui est diffé- rent suivant les diverses régions d'impulsion du dessin tra- versées par le chariot, actionne le sélecteur. A la fin de la première traversée du dessin, le bras 154 est amené sur le contact suivant, par exemple 153b, et pendant la deuxième tra- versée de la carte à dessin par le tâteur, la cellule 149 de- meure active. A la fin de la deuxième course du chariot, le bras 154 est amené sur le contact vide 153c et les deux cel- lules sont inopérantes.
Dans les formes de réalisation décri-
<Desc/Clms Page number 19>
tes pour la transmission du dessin, les cellules photoéleotri- ques réagissent à la lumière réfléchie par les régions ou par- ties convenablement différenciées de la carte à dessin, la différenciation des régions en question étant obtenue par ex- emple en leur donnant des oouleurs différentes ou en rendant différents leurs coefficients de réflexion. L'on peut, par exemple, constituer la carte à dessin en métal dont certaines régions sont oxydées, d'autres polies et d'autres encore trai- tées au jet de sable, ces divers traitements produisant ainsi les divers groupes des régions du dessin avec les pouvoirs réflecteurs différents. Le même effet peut encore être produit aveo une carte à dessin dont les régions de commande présen- tent un degré variable de transparence.
Un dispositif fonctionnant suivant cette dernière pro- position a été représenté en figure 10. Il comporte un tambour 168 en matière transparente porté au moyen du support oirou- laire 169 sur l'arbre 170. Sur le tambour,on a monté une oar- te à dessin transparente 171 dans laquelle les parties du mo- tif correspondant aux diverses couleurs et au fond du motif sont représentées par des parties de dimensions convenables et ayant des transparences différentes.
A côté du tambour, on a disposé un tâteur constitué par le boîtier 172 avec la cellule photoélectrique 173 reoevant la lumière par le oouloir 174. Cette lumière fournie par la source lumineuse 175 a traversé d'abord le tambour et la oar- te à dessin. La source lumineuse 175 est montée sur un support 176 pénétrant à l'intérieur du tambour et fixé au boîtier 172.
La cellule est reliée de la manière oourante à un amplifica- teur 177 envoyant, suivant les partioularités du motif, un courant à l'électro-aimant 178.
Dans toutes les formes de réalisation de l'invention, les divers organes actifs de la machine, actionnés sélective-
<Desc/Clms Page number 20>
ment, sont commandés à partir d'un dessin présentant des ré- gions ou parties de oommande subdivisées en groupes différents, des tâteurs étant prévus, d'autre part, pour explorer le des- sin suivant une trajectoire déterminée.
Dans l'application du dispositif à une maohine à tricoter circulaire, les divers tâteurs travaillent tous en même temps en explorant le dessin suivant une trajeotoire hélicoïdale. Dans une machine à trico- ter plane, les divers tâteurs travaillent à des moments dif- férents, dans une séquence ou suivant un cycle bien détermi- nés, durant lesquels tous lesdits organes entrent en action au moment voulu, la carte à dessin demeurant au repos pendant oe'temps, et tous les tâteurs venant explorer la même trajec- toire rectiligne sur ledit dessin.
L'invention permet, par suite, l'emploi d'une carte à dessin représentant, par ses diverses régions de commande, un fac-similé du motif à reproduire dans le tissu. La réali- sation de la carte à dessin est donc extrêmement simple, puis- qu'il n'est pas nécessaire de modifier, d'agrandir, de défi- gurer le dessin ou de le soumettre à d'autres traitements de ce genre. On emploiera de préférence, dans la carte à dessin, les mêmes couleurs que dans le motif à produire. L'invention peut être utilisée, avec les mêmes avantages qu'elle offre dans le cas de tissus à motifs à diverses couleurs sur un fond convenablement différencié, également pour la production de tissus oomportant des mailles de différentes espèces.
REVENDICATIONS.
**ATTENTION** fin du champ DESC peut contenir debut de CLMS **.