<EMI ID=1.1> . L'invention se rapporte à un procédé de traitement du latex ou d'autres dispersions analogues, en particulier <EMI ID=2.1>
en utilisant des moules poreux, ou d'objets obtenus par immersion. On eonnait des procédés de traitement du latex de caoutchouc conformément auxquels on abaisse le degré de dispersion du caoutchouc ou, en d'autres termes, on augmente les dimensions des particules de caoutchouc. Dans ces procédés connus, on ajoute les coagulants en quantités telles, qu'elles soient insuffisantes pour une coagulation complète ou spontanée, ces coagulants étant ajoutés en association avec de grandes quantités de substances indispensables pour la réalisation, par moulage, d'un produit final utilisable. De telles substances sont des matières formant un treillis, par exemple la farine de bois, ou
des substances déshydratantes, comme le plâtre, le ciment etc.. Ces procédés présentent l'inconvénient qu'on ne peut obtenir que des produits possédant une composition et des propriétés bien déterminées, par exemple des produits ayant l'apparence du bois ou des produits fortement alourdis par des matières de charge, lesquelles peuvent également exercer une action déshydratante.
La présente invention repose maintenant sur la constatation qu'il est- possible d'obtenir des dispersions de caoutchouc dont les particules ont pratiquement une grandeur uniforme, mais des dimensions beaucoup plus grandes, bien qu'elles ne soient pas visibles sans l'aide d'un microscope, ces particules restant dans cet état
sans changement, pendant un certain temps qui est suffisant pour l'utilisation pratique. Ce résultat est atteint de la façon suivante : Au latex de caoutchouc, avant l'addition d'une substance qui, ajoutée en quantité suffisante, provoque la formation de grumeaux, on ajoute des composés qui empêchent cette séparation, sous forme
de grumeaux, de la phase dispersée et qui provoquent la formation d'un précipité finement réparti, qu'on ne peut voir qu'au microscope. Comme substances de cette nature entrent en ligne de compte des sels à cations bivalents et à valence plus élevée ou des substances solides insolubles exerçant une action superficielle et possédant une surface active en ce sens.
<EMI ID=3.1> Conformément à l'invention, on utilise de tels sels
à cations bivalents ou à valance plus élevée ou des
corps analogues, tels que des sels très solubles ou peu solubles du calcium, du magnésium, du zinc, du baryumn de l'aluminium etc..en quantités telles que l'addition se trouve au-dessous de la valeur limite, c'est-à-dire audessous de la quantité susceptible de provoquer une floculation., mais cependant en quantité telle qu'elle produise une agrégation (association) perceptible des particules. La stabilité de cette suspension agrégée n'est pratiquement,, pas limitée, parce que du fait de cette agrégation, les propriétés caractéristiques de la répartition colloïdale, telles que la charge des particules et le mouvement Brownien, ne disparaissent pas. On peut employer à cet effet aussi bien des composés très solubles que des composés moins solubles.
Comme substances à action superficielle peuvent être prises en considération des substances qui, à leur surface, renferment des parties dont la charge est d'un signe contraire à celui des particules de caoutchouc. Il en résulte une séparation des particules de caoutchouc à la surface
de ces substances. Comme telles substances à action superficielle viennent en considération des précipités volumineux
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tels que du phosphate de calcium fraîchement précipité, des silicates de métaux polyvalents, par exemple le Bolus alba, les permutites au calcium ou à l'aluminium, etc...
Le procédé objet de l'invention réside dans le fait que, pour faciliter la séparation de l'eau présente dans la dispersion, on traite celle-ci en différents stades par de tels coagulants, mais qu'au premier stade, on n'utilise qu'une quantité de coagulant telle qu'elle se trouve audessous de la valeur limite. On parvient ainsi à introduire des quantités bien plus grandes de coagulant sans que la coagulation se produise. Le travail en plusieurs stades a donc pour effet qu'on peut introduire dans la dispersion une quantité de coagulant telle qu'elle est nécessaire pour produire un degré de dispersion déterminé.
Un tel procédé appliqué en plusieurs phases présente en outre l'avantage de permettre de travailler également, aux différents stades, avec des coagulants différents. Par conséquent, il n'est pas nécessaire de mettre en oeuvre
le procédé tout entier avec un seul coagulant à tous les stades, mais on peut, dans les stades distincts � conformément à un des modes de mise en oeuvre recommandés du procédé - travailler avec divers coagulants. C'est ainsi qu'on peut mettre en oeuvre le procédé objet de l'invention de manière qu'au premier stade, on travaille avec des coagulants insolubles ou aussi insolubles que possible, exerçant de préférence une action superficielle et,'au deuxième stade ,
ou dans le procédé à plusieurs stades, aux autres stades,
avec des coagulants solubles. Le traitement avec un coagulant insoluble au premier stade présente l'avantage qu'on reste automatiquement au-dessous de la valeur . limite et cela
même quand on ajoute de fortes quantités, alors qu'avec des coagulants solubles, on doit prêter une attention particulière pour rester au-dessous de cette valeur limite.
L'essence de l'invention réside donc dans le fait que, par paliers successifs, on rend plus grossië.r l'état colloïdal en produisant d'abord, par des additions convenables, une dispersion plus grossière possédant encore des propriétés colloïdales, c'est-à-dire une association de particules. Au deuxième stade,, on produit , par-'une autre addition une suspension finement répartie de caoutchouc non visible à
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lors du séchage, une pellicule cohérente, résistante et uniforme, ne renfermant pas de grumeaux.
Les coagulants qui sont particulièrement avantageux au deuxième stade et, éventuellement, aux stades suivants
et qui provoquent la formation du précipité de caoutchouc constitué par de fines particules, sont des sels solubles
à cations bivalents ou à valence plus élevée, employés en quantités telles qu'ils provoqueraient déjà une floculation visible au microscope, par conséquent la formation de grumeaux, dans le cas d'un procédé mis en oeuvre en un seul stade. Après l'addition de ces sels au deuxième stade, la suspension perd la charge et la stabilité caractéristiques de l'état colloïdal ; elle s'élève facilement comme la crème et se laisse séparer aisément de l'agent de dispersion, par exemple par filtration à travers un filtre à
gros pores, tel que des moules poreux. Elle donne néanmoins,. après séparation, une couche de caoutchouc cohérente, uniforme et résistante qui ne diffère pas, en ce qui concerne ses propriétés, d'une couche analogue obtenue à partir de latex de caoutchouc non traité.
Comme latex de caoutchouc, on peut se servir d'une dispersion naturelle ou artificielle du caoutchouc à l'état dilué ou concentré et, avec avantage , additionnée d'un stabilisateur.
La quantité, ajoutée en premier lieu, qui est nécessaire pour l'obtention d'une dispersion de caoutchouc finement répartie mais sans caractère colloïdal, est, lorsqu'on emploie des sels solubles à cations bivalents ou d'une valence plus élevée, de préférence telle qu'elle ne soit pas inférieure de beaucoup à la valeur limite. La quantité de substance insoluble à action superficielle ajoutée dépend
du nombre de particules qui portent une charge, et par conséquent de l'étendue de la surface active ; la quantité est telle que,, par l'addition subséquente du coagulant, il ne se produise plus de grumeaux et qu'on obtienne une suspension fine, stable pour quelques heures. Il est évident qu'on a besoin à cet effet de quantités beaucoup moindres de substances additionnelles colloïdales, finement divisées, que de suspensions grossières.
Exemples de mise en oeuvre.
I) A 670 gr. de latex de caoutchouc concentré,
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dissout des substances telles que le tamol et la saprotine qui facilitent le mouillage, et qu'on a dilué avec 330 gr. d'ammoniaque à 1 %, on ajoute des cations bivalents en quantité telle que la concentration de la solution obtenue soit
<EMI ID=7.1>
ajoute 100 gr. d'une solution simplement normale de formiate de calcium. Il ne se produit pas après cela de séparation perceptible de caoutchouc.
Si l'on ajoutait cette quantité de formiate de calcium sans addition préalable de cations bivalents, il se séparerait aussitôt de gros grumeaux de caoutchouc.
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a ajouté 860 gr. de kaolin mis en pâte avec 330 gr. d'eau
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d'une solution de formiate de calcium à 7% ou de chlorure de calcium à 6 % et on agite ensuite avec 10% d'une solution de formiate de calcium à 7%. On peut mouler la suspension ainsi obtenue en la versant dans des moules en plâtre qui, de préférence, sont chauffés au préalable. On obtient ainsi des couches cohérentes et résistantes de caoutchouc.
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craie, 2 gr. de soufre, I gr. d'oxyde de zinc et Igr. d'accélérateur de vulcanisation ainsi que 2 gr. d(hydrate de calcium délayé dans 36 grammes d'une solution d'ammoniaque à 5 % renfermant à l'état dissous 0,7 gr. de tamol et 0,7 gr. de sapro-
<EMI ID=11.1> simplement normale de formiate de calcium. On obtient
une suspension identique à celle mentionnée dans l'exemple 2 et qui est appropriée aussi à la production d'objets creux en caoutchouc à l'aide de moules poreux.
4) On ajoute à 675 gr. de "Revertex" renfermant
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dans 650 gr. d'ammoniaque à 1 % et on y mélange 120 cm3 d'une solution simplement normale de formiate de calcium. On obtient de cette façon aussi une suspension de caoutchouc facile à travailler dans des moules poreux.
Revendications .
I/ Procédé de traitement, par addition de coagulants, de latex de caoutchouc ou de dispersions analogues, renfermant de préférence des agents stabilisateurs, particulièrement en vue du moulage, par exemple dans des moules poreux, caractérisé en ce qu'on traite la dispersion en plusieurs stades par des coagulants, la quantité nécessaire pour la coagulation n'étant pas atteinte au cours du premier stade.