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" Combustible liquide et son procédé de fabri- cation. "
Cette invention est relative aux amoraeurs destinés à être ajoutés aux huiles combustibles à point d'ébullition élevé et, en particulier, à l'huile de houille utilisable dans les moteurs à. allumage par compression du type Diesel fonctionnant à grande vitesse. on appelle ordinairement " huile de houille une huile raffinée provenant'de la distillation de la houille à une température finale basse telle par exemple que 600 C.
Une pareille huile raffinée peut être produite à partir du distillat
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brut par redistillation en tant que fraction ayant une gamme de températures de distillation appropriée en vue de son usage comme huile pour moteurs Diesel, comme par exemple 160-320 C., un point d'inflammabilité ( point éclair ) en récipient fermé d'environ 75 C. et une température d'inflammation spontanée dans l'oxygène d'environ 290 C. N'importe quelle huile de houille peut toutefois être utilisée.
L'invention a notamment pour objets d'abaisser la température d'inflammation spontanée de l'huile à bas point d' ébullition et de réduire le temps s'écoulant entre son injection dans le cylindre du moteur et son inflammation sans oc- oasionner de rédaction dangereuse de son point d'inflammabilité normal.
on a déjà proposé d'ajouter aux huiles à point dlébulli- tion élevé de ce genre un amorceur tel que le nitrate de méthyle qui bout à 65 C et le nitrate d'éthyle qui bout à 86 C environ, l'amorceur étant ajouté dans la proportion requise pour abaisser la température d'inflammation spontanée de lthui- le et pour réduire le temps s'écoulant entre son injection dans le cylindre du moteur et son inflammation mais, par suite de l'instabilité du nitrate de méthyle dans la phase liquide, son emploi est restreint tandis que, par suite de la faible volatilité du nitrate d'éthyle, le point d'inflammabilité de lt huile est considérablement abaissé.
Aussi faut-il ajouter une proportion tellement considérable de nitrate d'éthyle à certaines huiles combustibles telles que l'huile de houille afin d'abaisser la température d'inflammation spontanée et de réduire le temps en question que le point d'inflammabilité de l'huile est par là même abaissé au-dessous de celui que nécessitent les règlements de sécurité alors que, par ailleurs,
l'emploi de ces nitrates alkyliques comporte le risque qu'ils détonent en raison de leur évaporation à partir des huiles
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auxquelles ils ont été ajoutés et qu'ils se condensent ensuite sur les parois du réservoir de combustible ou d'emmagasinage ainsi que le risque d'inflammation instantanée par suite de leur faible volatilité*
La présente invention a pour objet spécial d'éviter une réduction dangereuse du point d'inflammabilité (point éclair) de l'huile à point d'ébullition élevé à laquelle est ajouté l'amorceur en utilisant, comme amorceur, une substance qui soit stable dans la phase liquide,
qui possède une faible vo- latilité et un point d'ébullition plus élevé que le nitrate d'éthyle et qui ait en même temps pour effet d'abaisser la température d'inflammation spontanée de l'huile et de réduire le temps s'écoulant entre son injection dans le cylindre du moteur et son inflammation.
Conformément à l'invention, on choisit l'amorceur destiné à être ajouté et incorporé à l'huile de houille ou autre huile à point d'ébullition élevé destinée à être utilisée dans les moteurs à allumage par compression du type Diesel parmi la classe des nitrates organiques à halogènes substitués qui sont le plus souvent caractérisés par une instabilité, l'amorceur ou la bromhydrine de nitroxyéthylène étant la chlorhydrine de nitroxyéthylène/qui est soluble dans lthuile, stable dans la phase liquide et qui possède un point d'ébullition sensiblement plus élevé que les nitrates alkyli- ques auxquels il a été fait allusion plus haut.
Cet amoroeur dont l'addition en faible proportion à l'huile de houille ou autre huile à point d'ébullition élevé abaisse efficacement la température d'inflammation spontanée de l'huile ou réduit effi- aaaement le temps s'écoulant entre l'injection de l'huile dans le cylindre du moteur et son inflammation n'occasionne pas de réduction dangereuse du point d'inflammabilité normal de l' huile. Il est préférable d'utiliser la chlorhyrine de nitro- xyéthylène qui a l'avantage d'être moins coûteuse.
Ce composé
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est désigné usuellement par la formule CE 2 C1.CH2NON2 et a un point d'ébullition d'approximativement 150 C. tandis que la bromhydrine de nitroxyéthylène est désignée usuellement par la formule CH2Br.CH2NON2 et a un point d'ébullition dtappro- ximativement 164 C. par l'addition de chlorhydrine de nitroxyêthylène à 1' huile de houille, la température d'inflammation spontanée de cette huile est réduite ainsi que le lapa de temps s'écoulant entre son injection dans'le cylindre du moteur et son inflammation, ce qui assure une mise en route facile et un fonctionnement régulier.
Cest ainsi qu'on peut constater que l'addition de 2 % de chlorhydrine de nitroxyéthylène à une huile de houille raffinée et redistillée ayant une gamme de points de distillation de 160 à 320 C. réduit la température d'inflam- mation spontanée de 37 C tandis que la même addition du même amorceur à une huile à point d'ébullition élevé compris dans la même gamme et provenant du pétrole réduit la température d'inflammation spontanée de 1500. on constate, en outre. que l'addition de nitrate d'éthyle à une huile de houille raffinée et redistillée dont la gamme des points de distillation est de 160 à 320 C. réduit considérablement le point d'inflammabilité tandis que l'addition de chlorhydrine de nitroxyéthylène ne le réduit pas notablement.
C'est ainsi que l'addition de 5% de nitrate d'éthyle abaisse le point d'inflammabilité de 11 C. tandis que l'addition de 5% de ohlorhydrine de nitroxyéthylène ne le réduit que de 3 C., étant entendu que le point d'inflammabilité du nitrate d'éthyle est bien inférieur à celui de la ohlorhydrine de nitroxyêthylène et que si davantage de nitrate déthyle est employé, le point d'inflammabilité de l'huile résultante à point dtébullition élevé ainsi amorcée tombe au-dessous de la spécification imposée par le Ministère du Commerce anglais
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dans la réglementation concernant les chemins de fer.
Les essais suivants révèlent l'effet d'abaissement de la température d'inflammation spontanée par l'utilisation de pro- portions variables de ohlorhydrine de nitroxyéthylène EXEMPLE I montrant l'effet d'abaissement de la tempéra- ture d'inflammation spontanée d'une huile de houille raffinée et distillée ayant une gamme de points de distillation allant de 160 à 320 C.
Température d'inflammation spontanée sans addition d'emorceur 290 C.
Température d'inflammation spontanée avec addition de 1/a % d'amorceur 2840. C.
Température d'inflammation spontanée avec addition de 1 % d'amorceur 281 C.
Température d'inflammation spontanée avec addition de 2% d'amoroeur 224 C.
Température d'inflammation spontanée avec addition de 3 % d'amorceur 227 C.
Température d'inflammation spontanée avec addition de 5 % d'amoroeur 221 C.
EXEMPLE II montrant l'effet d'abaissement de la tempé- rature d'inflammation spontanée d'une huile à point d'ébulli'- tion élevé provenant du pétrole et ayant une température d' inflammation spontanée normale de 253 C.
Température d'inflammation spontanée avec 1/2% d'amorceur 2450. o.
Température d'inflammation spontanée avec 1 % d'amorceur 2390 C.
Température d'inflammation spontanée avec 2% d'amoroeur 238 C.
On conçoit que l'invention n'est pas limitée aux pro- portions particulières selon lesquelles sont ajoutés les amor- aeurs utilisés mais qu'en général on peut en faire intervenir de 1/2% à 15 µ et que,, le plus souvent, une quantité allant de 1% à 2% sera suffisante.
Les proportions dans des cas particuliers peuvent être d'ailleurs supérieures aux propor - tions indiquées oi-dessus. En outrer les amoroeurs peuvent
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être utilisés ensemble ou peuvent être ajoutés directement à. l'huile à point d'ébullition élevé et mélangés intimement avec elle ou encore l'amorceur peut être tout d'abord dissout dans un solvant tel qu'une portion du combustible liquide du même genre gue celui auquel l'amorceur doit être en majeure partie ajouté.
REVENDICATIONS. l.- procédé de traitement des huiles à point d'ébullition élevé telles que l'huile de houille ou autres combustibles liquides utilisables dans les moteurs à allumage par compression du type Diesel et spécialement dans les moteurs de ce genre fonctionnant à grande vitesse;
selon lequel en vue d'éviter toute réduction dangereuse du point d'inflammabilité ou point éclair normal de l'huile à point d'ébullition élevé à laquelle l'addition d'un amoraeur est effectuée dans la proportion nécessaire pour abaisser la température d'inflam- mation spontanée de l'huile à point d'ébullition élevé ou pour réduire le laps de temps s'écoulant entre l'injection de cette huile dans le cylindre du moteur et son allumage un amoroeur est incorporé à cette huile, cet amoroeur étant soit la chlorhydrine de nitroxyéthylène, soit la bromhydrine de nitroxyéthylène,
possédant les caractéristiques spécifiées ci-dessus*
2.- Mélange combustible liquide utilisable dans les moteurs à allumage par compression du'type Diesel consistant en une huile à point d'ébullition élevé, en particulier 1' huile de houille, à laquelle est incorporée une petite proportion d'une halohydrine de nitroxyéthylène.