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MEMOIRE DESCRIPTIF déposé à l'appui d'une DEMANDE DE BREVET D' INVENTION pédalier.
La présente invention a pour objet un nouveau type de pédalier composite, pour bicyclette, et en général pour tous autres véhicules actionnés par pédales jumelées. Le but de l'invention est d'augmenter le travail propulseur, par augmentation momentanée du bras de levier du pédalier, pendant la course motrice, ce bras de levier revenant à la longueur normale pendant la course de retour de la pédale. La course motrice, pour une pédale de bicyclette, c'est-à-dire la partie de la circonférence pendant laquelle le pied appuie sur la pédale pour faire tourner le pédalier (descente de la pédale) s'étend environ sur un arc de cercle de 90 à 110 ; en fait, cette course motrice s'étend sur 180 mais le travail principal est fourni sur un arc de 90 à 110 .
Le restant de la course (retour ou montée de la pédale) est pratiquement sans effet sur l'avance - ment.
Suivant l'invention, chaque bras du pédalier se termine, à son extrémité libre, par un axe, sur lequel est monté rotatif
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un bras pendulaire ; à une extrémité, ce bras porte un axe avec pédale folle, et, à l'autre extrémité, faite de préférence en contrepoids en forme de secteur, il porte un cliquet ou secteur denté dont les dents peuvent venir en prise avec un secteur denté concave, fixé au bras du pédalier. Le bras pendulaire est solidaire d'une pédale enfilée sur l'axe de rotation de ce bras. pendant la course motrice, le pied agit sur la pédale folle située à une plus grande distance du centre que la pédale fixe ; le cliquet étant à ce moment engagé dans le secteur denté, il solidarise ainsi le bras du pédalier et le bras pendulaire ; la poussée exercée sur la pédale par le pied fait tourner le pédalier.
Quand le bras du pédalier a tourné d'environ 110 , les deux pédales se trouvent dans le prolongement l'une de l'autre ;à ce moment, le pied s'appuie sur les deux pédales à la fois, et son action sur la pédale solidaire du bras pendulaire fait tourner celui-ci sur son axe, en dégageant le cliquet. Pendant la course de retour, le bras pendulaire, tant à cause de son contrepoids qu'à cause des lanières ou courroies dans lesquelles la pointe du pied est engagée pour exercer une action de traction sur la pédale folle, le bras pendulaire revient progressivement dans sa position verticale, ramenant ainsi, en fin de course, le cliquet en prise avec le secteur denté.
Le dessin annexé représente l'objet de l'invention appliqué au bras gauche d'un pédalier de bicyclette.
Fig.l est une vue de face, au début de la course motrice.
Fig.2 est une coupe verticale suivant II-II de la fig.l.
Fig.3 est une vue de face, vers la fin de la course motrice.
Fig.4 est une vue de face, dans la position du point mort inférieur du pédalier, et
Fig.5 est une vue de face dans une position décalée de 90 par rapport à celle de la fig.4.
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1 désigne la roue dentée ou rochet du pédalier de bicyclette sur laquelle passe la chaîne d'entraînement 2. 3 est l'axe du pédalier et 4 le bras gauche de ce dernier. Le bras de pédalier porte, à son extrémité libre, un axe 5 sur lequel peut tourner une pédale 6 rendue solidaire du bras pendulaire 7. Livré à luimême, le bras 7 tend à prendre la position verticale , ainsi que la pédale 6, grâce au contrepoids 8. Ce dernier porte le pivot 9 d'un cliquet 10 partiellement denté ; ce cliquet coopère avec un secteur 11 denté, concave, solidaire du bras de pédalier 4.
Comme le montre la fig.l, le cliquet ne peut s'écarter que très faiblement du contrepoids 8, grâce à sa butée d'extrémité 14.
A son extrémité libre, le bras porte une pédale folle 12, munie de préférence de lanières 13 pour la pointe du soulier.
Dans la position de la fig.l, qui correspond au début de la course motrice (passé le point mort supérieur), la pédale 6 est verticale ou sensiblement telle, de même que le bras 7 ; la pédale 12 est sensiblement horizontale, le pied étant engagé dans l'étrier 13. En appuyant sur cette pédale 12, on tend à faire tourner le bras 1 autour de l'axe 5 ;
mais le cliquet 9 étant .en prise avec le secteur 11, la rotation du bras 7 dans le sens de la, flèche, autour de l'axe 5, est complètement empêchée, et l'effort du pied se traduit par une rotation de la manivelle complète. Cette rotation se poursuit jusqu'à la posi tion de la fig.3 à peu près, la force étant appliquée, non pas suivant le rayon au bras de manivelle, mais suivant ce rayon augmenté de la distance entre la pédale 12 et l'axe 5.
A partir de la position de la fig. 3 , le pied appuie sur la pédale 6 les deux pédales étant dans le même plan ; la poussée du pied tend à faire tourner l'ensemble du bras 7 autour de l'axe 5 suivant la flèche fig.3 ; grâce au jeu permis au cliquet , il y a dégagement, et le bras 7 tourne pour prendre la position indiquée à la fig.4 (point mort bas). Dès ce moment, commence la course de retour pendant laquelle le bras droit de la manivelle
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effectue sa course motrice ; le pied n'appuie plus sur les pédales et, si un étrier 13 est prévu, il tire sur cet étrier.
De toute façon, soit par cette action de traction, soit par le contrepoids 8, le bras 7 tend à revenir dans sa position verticale et, dans la position indiquée pour la manivelle à la fig.5, le bras 1 aura soit la position en traits pleins, soit la position verticale, soit une position intermédiaire (pointillés) suivant le mouvement du pied du cycliste (chaque cycliste ayant en général une façon bien particulière de ramener son pied pendant la course de retour). De toute façon, à partir de la position de la fig.5, le bras 1 revient rapidement à la verticale, la pédale 12 étant de plus en plus au-dessus de la pédale 6 .
Aux environs du point mort supérieur, le contrepoids 8 et son cliquet rentrent dans le secteur 11 pour aboutir finalement à la position réciproque représentée à la fig.l.
On voit que, par le mécanisme simple, léger, peu encom brant et peu coûteux, on a allongé, pendant la course motrice seulement, le bras de levier d'application de la force, sans pour cela allonger, augmenter le pédalier et sans rien changer à la transmission, Ce mécanisme peut s'appliquer à toute bicyclette existante, et à tous autres véhicules mils par pédaliers. Il ne gène en rien le cycliste qui, au contraire, éprouve un soulage ment appréciable ou, s'il pousse à fond, réalise des vitesses notablement plus élevées pour un développement déterminé.
REVENDICATIONS.
1. Pédalier, par exemple pour bicyclette ou autre véhicule similaire, caractérisé par ce que chaque bras du pédalier est automatiquement allongé, pendant la course motrice, et ramené à sa longueur normale pendant la course de retour.