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" Dispositif pour la filtration des gaz nocifs avec contrôle de l'efficacité de cette filtration et épurateur de sécurité.-
EMI1.1
Dans l'utilisation des filtres collectifs pour la protection contre les gaz de combat, on réalise la filtration, comme dans les filtres individuels, en faisant passer les gaz au travers d'une masse filtrante appropriée consistant par exemple en du charbon actif granulé.
Il est évident qu'en cas d'alerte - et sans savoir si la filtration est nécessaire ou ne l'est pas - le préposé responsable d'un abri' collectif devra mettre immédiatement son filtre en action.
Toutefois, aucun moyen n'étant prévu pour s'assurer
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de la saturation de la masse filtrante, il en résultera que cette masse sera considérée comme usagée et devant être renouvelée, alors qu'elle n'aura peut-être absorbé aucun, gaz, ou qu'en ayant absorbé une faible quantité, elle peut encore être utilisée. Ceci est également vrai dans le cas de filtres individuels .
La présente invention a pour objet de remédier à cet inconvénient et elle consiste dans l'adjonction, à la chambre principale d'épuration chimique, ou physico-chimique, d'un appareil de filtration collectif ou individuel, d'une chambre de contrôle comportant des moyens de détection susceptibles de déceler le passage des gaz au travers de la masse filtrante de ladite chambre principale lorsque cette masse se trouve saturée; ces moyens de détection devenant opérants sous l'action directe ou indirecte des gaz venant en contact avec eux, et avertissant visuellement ou acoustiquement de la nécessité de remplacer ou de réactiver ladite masse filtrante .
La chambre de contrôle sera, de préférence, combinée avec une ou plusieurs chambres ou masses d'épuration auxiliaires ou de sécurité, fonctionnant aussitôt que du gaz nocif passant au travers de ladite chambre de contrôle, vient en contact avec la matière filtrante contenue dans la ou lesdites chambres de sécurité, laissant ainsi le temps aux usagers de remplacer la chambre d'épuration principale ou de la mettre hors de service .
Les figures 1 et 2 du dessin annexé représentent, à titre d'exemple, deux modes de réalisation d'un dispositif de filtration suivant la présente invention.
Dans le cas de la figure 1, l'air à filtrer, refoulé ou aspiré, suivant le type de l'installation utilisée,
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pénètre par la canalisation 1 dans la chambre 2, où il traverse la masse filtrante disposée en 3, par exemple entre deux tamis 4.
La chambre 2 est en communication, par la canalisation 5, avec la chambre 6, dont la paroi est transparente, pour permettre de. contrôler, de l'extérieur, les réactions de produits révélateurs appropriés, disposés sur un support 6', ces produits étant choisis suivant la nature des divers gaz contre lesquels on peut avoir à lutter .
La chambre d'épuration auxiliaire ou de sécurité, à laquelle on s'est référé plus haut, est indiquée en 7.
Elle est en communication, par la canalisation 8, avec la chambre 6, et par la canalisation 5, avec la chambre d'épuration principale 2. Elle communique d'autre part avec l'abri à ventiler par la canalisation 9.
Cette chambre auxiliaire 7, chargée de produits appropriés pour la filtration des gaz travaillera aussitôt que la matière filtrante 3 de ladite chambre 2 sera saturée .
Comrae on le comprend, il suffira d'une simple surveillance pour constater, dans la chambre de contrôle 6, le passage des gaz au travers de la masse 3 que l'on aura pu, grâce à la chambre de sécurité 7, épuiser complètement sans aucun risque .
Bien entendu, les parties constitutives 2, 6 et 7 pourront soit former un seul bloc, soit être reliées par des raccords :tanches permettant de les séparer à volonté.
Le remplacement de l'ensemble du dispositif ou de l'une ou l'autre de ses parties constitutives, pourra s'opérer soit en arrêtant le fonctionnement du propulseur d'air (non représenté), soit en obturant les canalisations 1 et 9,
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par exemple à l'aide de robinets, si le dispositif travaille en dérivation.
Dans le cas de la figure 2, la chambre auxiliaire 7 de la figure 1 est supprimée . Le dispositif comporte une chambre unique 2 munie d'un conduit 1 par lequel arrive l'air à filtrer et reliée, par le conduit 9, à l'abri à ventiler. Cette chambre contient un filtre à poussières colloi- dales 10 et un filtre physico-chimique 3 maintenu par exemple entre deux grilles 4.
A l'intérieur de la chambre 2, et de préférence à sa partie inférieure, est disposée une tubulure 11 noyée dans la masse filtrante 3 et débouchant à l'extérieur de la chambre 2 dans une chambre de détection 6, dont la paroi extérieure est transparente, analogue à celle de la figure 1.
Il est facile de concevoir que si, après une certaine durée de fonctionnement de l'appareil, les gaz nocifs arrivent à la tubulure 11, ils pénétreront dans la chambre 6 et agiront sur les révélateurs précités . Comme dans le dispositif de la figure 1, on sera prévenu avant qu'il ne soit entièrement épuisé, de la nécessité de remplacer le dispositif ou de réactiver sa charge. n effet, au moment où les gaz nocifs arriveront au niveau de ladite tubulure 11, la matière active se trouvant au-dessous de ce niveau sera encore intacte et laissera le temps de prendre toutes dispositions utiles. C'est cette réserve de matière active qui remplacera la chambre auxiliaire 7 à laquelleon s'est référé plus haut.
Dans les deux dispositifs ci-dessus décrits la détection des gaz dans la chambre 6 pourra être réalisée en utilisant le passage des gaz non pas pour provoquer une réaction chimique, mais pour agir sur des moyens électro-magnétiques ou autres, commandant directement ou indirectement, un
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dispositif avertisseur sonore ou optique approprié, ou la fermeture de la canalisation de l'air à épurer, la caractéristique de l'invention restant la même dès l'instant où la détection des gaz est effectuée entre le dispositif de filtration principale et un dispositif de filtration auxiliaire ou de sécurité .
Les dispositifs ci-dessus décrits pourront, bien entendu, être appliqués aux appareils individuels, sans sortir pour cela du cadre de l'invention.