BE1026959A1 - Procédé pour la pose de béton armé continu - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne un procédé pour la pose de béton armé continu comprenant le placement d'une armature initiale (10a, 10b) qui présente la largeur requise (B) sur une longueur limitée (L1) et est rétrécie ensuite de telle manière qu'un passage (4) soit formé, la formation avec un dispositif de bétonnage (2) d'une couche de béton (1) sur la partie la plus large (10a) de l'armature initiale pendant que le dispositif d'alimentation (5-8) se trouve dans le passage (4), le placement dans le passage (4) d'une armature complémentaire (11, 12) qui complète l'armature initiale (10b) jusqu'à la largeur requise (B) et la poursuite de la formation de la couche de béton (1) avec le dispositif de bétonnage (2) sur l'armature complétée (10b, 11, 12).

Description

Procédé pour la pose de béton armé continu La présente invention concerne un procédé pour la pose sur une assise d'une couche de béton armé continu, dans lequel on place sur l’assise une armature continue présentant la longueur et la largeur requises pour cette couche de béton, dans lequel on déplace un dispositif de bétonnage au-dessus de cette armature afin de former la couche de béton pendant que l'on apporte la quantité de béton nécessaire à cet effet au moyen d'un dispositif d'alimentation à l'intérieur de la portée du dispositif de bétonnage.

La présente invention concerne plus précisément un procédé pour la pose d'une couche en forme de bande en béton armé continu, comme par exemple lors de la construction d'une route, d'une autoroute, d'un parc de stationnement ou d'une piste de décollage et d'atterrissage pour des avions. Il existe des procédés pour la construction d'autoroutes et analogues, dans lesquels on met en place une couche de béton qui comporte des joints orientés en direction transversale, qui sont espacés l'un de l'autre de distances régulières suivant la direction longitudinale. Ces joints sont essentiellement prévus pour garder le contrôle de manière artificielle sur la fissuration du béton et de cette manière empêcher qu'il se forme trop facilement des fissures. Il est prévu de placer dans le béton de courtes barres de couplage en métal, appelés goujons (en anglais "dowels”"). Ces barres de couplage s'étendent localementsuivant la direction longitudinale de la bande de béton et enjambent les joints transversaux.

Les autoroutes qui ont été construites suivant ces méthodes présentent l'inconvénient que le franchissement des joints transversaux par un véhicule est bien perceptible et audible, ce qui entraîne une diminution notable de la qualité de roulage.

De plus, les bords terminaux du béton formés par les joints sont assez sensibles aux dégradations, et ils demandent beaucoup d'entretien, ce qui rend ce procédé très coûteux.

Dans ces méthodes, on prévoit parfois des barres métalliques plus longues, qui s'étendent sur une certaine distance dans la direction longitudinale de la bande de béton, en position centrale dans la bande de béton.

Ces barres servent surtout à empêcher que les joints deviennent trop larges sous l'influence des efforts de traction générés dans la couche de béton.

Les joints transversaux souffrent cependant toujours des inconvénients mentionnés plus haut.

Des couches de béton qui ont été posées suivant les méthodes décrites ci-dessus sont généralement désignées dans la littérature spécialisée anglaise par les termes 'Jointed Plane Concrete Pavement (JPCP)' et 'Jointed Reinforced Concrete Pavement (JRCP)'. La présente invention porte sur un procédé dont le principe est différent de celles-ci.

Dans une première étape de ce procédé, on place sur toute la longueur de l’assise de la bande sur lequel la couchede béton doit venir, des barres d'armature continues. Cette armature occupe toute la largeur de l’assise de la bande. Dans une deuxième étape qui suit, on dépose sur celle-ci une couche de béton de telle manière que l'on obtienne une bande de béton essentiellement ininterrompue dans laquelle l'armature continue est mnoyée. Dans la littérature spécialisée anglaise, une bande de béton déposée suivant cette méthode est généralement désignée par le terme 'Continuously Reinforced Concrete Pavement (CRCP)'. Du fait qu'il n'est pas prévu de joints transversaux, on obtient une bien meilleure qualité de roulage, la bande de béton résiste très bien aux dégradations et requiert également moins d'entretien.

Selon cette méthode connue, il est donc prévu d'abord une armature continue sur toute la surface d'une assise d’une bande. Cette armature se compose de plusieurs barres d'armature continues qui s'étendent parallèlement et suivant la direction longitudinale de la bande sur toute la longueur de la bande et qui sont réparties sur toute la largeur de celle-ci avec des distances intermédiaires, et de plusieurs barres d'armature transversales mutuellement parallèles qui, en s'étendant sous un certain angle par rapport à la direction de la largeur de la bande, croisent les barres d'armature continues. Chaque barre d'armature continue se compose d'une série de barres d'armature en acier séparées d'une longueur déterminée qui, orientées dans la même direction et dans le prolongement l'une de l'autre, sont reliées les unes aux autres avec un certain chevauchement. Les barres d'armature sont maintenues à unecertaine distance au-dessus de l’assise par des éléments de support s'étendant en direction transversale.

Selon cette méthode connue, on dépose ensuite, avec une machine à coffrage glissant que l'on déplace suivant la direction longitudinale de la bande, du béton sur l’assise de la bande sur toute la largeur de l'armature mise en place auparavant, et on forme de ce fait sur cette assise une couche de béton égalisée, dans laquelle l'armature continue est noyée et s'étend sans interruption sur toute la longueur de la couche de béton.

La machine à coffrage glissant est alimentée pendant son fonctionnement au moyen d'une grue qui reprend le béton à partir d'un camion et le dépose sur l’assise et au-dessus de l'armature devant la machine à coffrage glissant.

Cette grue se trouve tout près de la machine à coffrage glissant.

Il est important que la grue se trouve à tout instant à l'intérieur de la portée de la machine à coffrage glissant, de telle manière que le béton puisse être déversé très près de la machine à coffrage glissant.

De cette manière, le laps de temps entre le déversement et la mise en œuvre du béton peut toujours être maintenu aussi court que possible, ce qui permet de garantir une bonne qualité de la surface du béton.

La grue doit entretemps être également accessible pour le camion.

La grue est dès lors placée sur le sol à côté de l’assise de la bande sur lequel on dépose la couche de béton, à proximité de la machine à coffrage glissant, et elle est déplacée pendant les travaux ensemble avec cette machine à coffrage glissant.

Le camion peut également rouler sur le sol à côté de l’assise de la bande afin d'alimenter la grue.

Cependant, la largeur accessible aux machines et aux véhicules et analogues (la largeur de travail disponible) n'est souvent que légèrement plus large que la largeur 5 désirée de la bande de béton à poser.

Ceci est par exemple la conséquence d'obstacles naturels ou de constructions qui se trouvent à côté du tracé prévu de la bande de béton, ou parce que la bande de béton doit par exemple être mise en place dans un tunnel ou sur un pont.

Du fait due l'armature continue est placée au préalable et occupe presque totalement la largeur disponible et s'étend aussi sur toute la longueur de la bande de béton à poser, il n'est plus possible dans ces situations de placer la grue pendant tout le déroulement des travaux à un emplacement accessible pour le camion à une distance de travail appropriée de la machine à coffrage glissant.

Dans ces conditions, il est nécessaire de placer la bande de béton en deux phases successives.

L’assise de la bande est divisé en deux parties, respectivement à gauche et à droite de la ligne de séparation qui s'étend suivant sa direction longitudinale.

Dans la première phase, on ne place une armature continue que sur une partie de l’assise de la bande et on dépose sur celle-ci une couche de béton à l'aide d'une machine à coffrage glissant suivant la procédure exposée plus haut.

Pendant cette première phase, l'autre partie de l’assise de la bande reste disponible sur toute sa longueur pour une grue, de telle manière que celle-ci puisse toujours se trouver à proximité de la machine à coffrage glissant pendant la progression de la machine à coffrage glissant et qu'elle soit à tout instantaccessible pour le camion. Après que la couche de béton qui a été posée pendant cette première phase soit suffisamment durcie, la deuxième phase des travaux peut commencer. Dans cette deuxième phase, on pose une armature continue et du béton sur l'autre partie de l’assise de la bande, tandis que la grue peut maintenant se trouver sur la couche de béton qui a été formée dans la première phase, tout près de la machine à coffrage glissant, et y est naturellement accessible également pour le camion. Les deux bandes de béton se raccordent finalement l'une à l'autre par un bord s'étendant suivant la direction longitudinale et forment ensemble la bande de béton ayant la largeur désirée.

Ce procédé est plutôt compliqué, il demande beaucoup de temps et est coûteux. Un premier objectif de la présente invention est dès lors de développer un nouveau procédé suivant lequel une couche de béton ayant une largeur désirée peut être mise en place à la machine en un processus simple, rapide et ininterrompu, même dans des conditions de travail où la largeur de travail disponible n'est que légèrement plus large que la largeur désirée. Dans le document US 9512574 B2, on décrit un procédé et un dispositif dans lequel les barres d'armature sont recourbées pendant le bétonnage vers les bords de l'espace de travail de telle manière qu'un passage libre entre les armatures soit créé au milieu de la largeur de travail. Cette façon de travailler et le dispositif développé à cet effet sont cependant plutôt complexes parce que les barres d'armature doivent, en un processus continu, avec unevitesse qui dépend de la progression de la machine de bétonnage, être d'abord amenées dans un état recourbé avant de pouvoir être mises dans leur état étendu définitif. Pour l'automatiser, il faut prévoir un dispositif pour la mise en place contrôlée de barres d'armature. Du fait que pendant ce processus on ne peut prévoir aucun élément de support transversal pour maintenir les barres d'armature dans la position requise au-dessus de l’assise , il faut également prendre des mesures particulières pour positionner correctement les barres d'armature sans soutien. Les barres d'armature doivent aussi être suffisamment flexibles, de sorte que l'on est limité au niveau du choix des matériaux et du diamètre des barres d'armature.

Un deuxième objectif de la présente invention est également de remédier aux inconvénients de ce procédé connu par le document US 9512574 B2 et de proposer un procédé de pose de béton armé continu qui est moins complexe et qui permet entre autres que les barres d'armature soient placées suivant les méthodes connues préalablement au bétonnage proprement dit, directement à leur place définitive et dans leur position définitive sur l’assise , et dans lequel on peut également prévoir des barres d'armature qui sont relativement rigides. Les objectifs mentionnés ci-dessus sont atteints en proposant un procédé pour la pose d'une couche de béton armé continu sur une assise, dans lequel on pose sur l’assise une armature continue présentant la longueur et la largeur requises pour cette couche de béton, dans lequelon déplace un dispositif de bétonnage au-dessus de cette armature afin de former la couche de béton tandis que la quantité de béton nécessaire à cet effet est apportée par un dispositif d'alimentation à l'intérieur de la portée du dispositif de bétonnage, dans lequel, selon la présente invention, a. on place d'abord une armature initiale, comprenant une première armature présentant la largeur requise et une longueur qui est inférieure à la longueur requise, et une deuxième armature se raccordant à la première armature et présentant une largeur qui est inférieure à la largeur requise de telle manière qu'un passage sans armature soit formé sur l’assise, b. on avance le dispositif de bétonnage (2) au-dessus de la première armature en direction de la deuxième armature, afin de former la couche de béton, pendant que le dispositif d'alimentation se trouve dans ledit passage sans armature, c) on place dans le passage sans armature une armature complémentaire qui complète la deuxième armature jusqu'à une armature qui s'étend sur la largeur requise, et d) on déplace le dispositif de bétonnage au-delà de la première armature au-dessus de l'armature complétée avec la largeur requise afin de continuer à former la couche de béton.

Suivant ce procédé, une assise de la bande présentant une largeur de travail limitée peut être muni, au moyen d'un dispositif de bétonnage, en un seul processus continu, de manière rapide et efficace, d'une couche de béton quioccupe la majeure partie de la largeur de travail. Du fait qu'il est prévu à côté de l'armature un passage, où en différents étapes selon la progression de la machine de bétonnage chaque fois une armature supplémentaire peut être placée, le dispositif d'alimentation peut cependant se trouver dans ce passage à une distance de travail limitée du dispositif de bétonnage. Le dispositif d'alimentation est de préférence mobile et comprend de préférence un récipient de stockage comme par exemple un camion ou un conteneur roulant, en coopération ou non avec des outils auxiliaires, comme une grue et/ou une bande transporteuse, afin de transporter du béton depuis le récipient de stockage jusqu'à l'intérieur de la portée du dispositif de bétonnage.

Avant qu'une armature complémentaire soit placée dans le passage, la partie du passage nécessaire à cet effet doit être dégagée. A cet effet, on déplace éventuellement d'abord des éléments du dispositif d'alimentation. Le déplacement de ces éléments du dispositif d'alimentation est effectué de préférence progressivement, au fur et à mesure de la progression du dispositif de bétonnage. Le dispositif de bétonnage est déplacé de préférence suivant la direction longitudinale de l'armature. Le passage sans armature est de préférence prévu à côté de la deuxième armature de l'armature initiale. Cette deuxième armature s'étend suivant la direction longitudinale de l’assise de la bande et n'occupe ainsi qu'une partie de la largeur requise, la deuxième armatureétant par exemple située avec un bord latéral contre un flanc de l’assise de la bande.

Le passage sans armature se trouve alors naturellement sur la partie restante de l’assise de la bande, qui se trouve à droite ou à gauche à côté de la deuxième armature.

La deuxième armature peut cependant aussi, selon la présente invention, être prévue dans deux ou plusieurs zones s'étendant suivant la direction longitudinale, qui sont séparées l'une de l'autre par un passage sans armature situé entre elles, qui s'étend suivant la direction longitudinale et qui est prévu pour le placement du dispositif d'alimentation.

Les zones avec la deuxième armature occupent alors une largeur totale cumulée qui est plus petite que la largeur requise.

De cette manière, il peut également être prévu deux ou plusieurs passages sans armature.

Un passage sans armature peut par exemple se trouver en position centrale sur l’assise de la bande, auquel cas il y a aussi bien à gauche qu'à droite du passage une zone s'étendant dans la direction longitudinale de l’assise de la bande, sur laquelle la deuxième armature est prévue.

La deuxième armature a de préférence une longueur telle que les première et deuxième armatures occupent ensemble environ la longueur qui est requise pour la couche de béton.

Ceci n'est cependant encore nécessairement le cas au moment où l'on met en marche et on déplace le dispositif de bétonnage au-dessus de l'armature.

La deuxième partie de l'armure initiale peut par exemple n'être encore placéeque partiellement et ne s'étendre encore que sur une partie de sa longueur finale en se raccordant à la première partie, tandis que le dispositif de bétonnage est déjà déplacé au-dessus de la première armature, et même déjà au-dessus de l'armature complétée.

La deuxième armature peut ensuite être complétée, pendant le déplacement ultérieur du dispositif de bétonnage.

L'armature se compose de préférence de plusieurs séries de barres d'armature reliées l'une à l'autre dans le prolongement l'une de l'autre, qui s'étendent parallèlement et suivant la direction longitudinale de l’assise de la bande et qui sont réparties sur toute la largeur de celui-ci avec des distances d'écartement.

Ces barres d'armature ont par exemple une longueur d'au moins 10 m, de préférence une longueur de 14 m, et un diamètre qui est situé entre 16 mm et 24 mm, et qui vaut de préférence 20 mm.

L'armature comprend de préférence aussi des barres d'armature s'étendant suivant une direction transversale oblique, qui croisent les barres d'armature s'étendant suivant la direction longitudinale et qui s'étendent sous un angle de par exemple au moins 30°, de préférence compris entre 40° et 70°, de préférence encore compris entre 55° et 65°, par rapport à la direction de largeur (c'est-à-dire la direction perpendiculaire à ladite direction longitudinale) de l’assise de la bande.

L'armature est également de préférence maintenue à une distance déterminée au-dessus de l’assise au moyen de moyens de soutien.

Suivant un mode de réalisation préféré du procédé selon la présente invention, on prolonge progressivement l'armature complémentaire pendant la formation de la couche de béton, de telle manière que la deuxième armature soit complétée sur une partie de plus en plus grande de sa longueur en une armature présentant la largeur requise jusqu'à ce que cette armature complémentaire Ss'étende sur toute la longueur de la deuxième armature, tandis que l'on déplace le dispositif de bétonnage au-dessus de 1l'armature complétée au fur et à mesure que la deuxième armature est complétée et on déplace le dispositif d'alimentation dans le passage, de telle manière que la longueur qui est nécessaire pour le placement d'une partie suivante de l'armature complémentaire soit libérée.

La distance entre le dispositif de bétonnage et le dispositif d'alimentation peut ainsi être à tout instant minimale.

Suivant un autre mode de réalisation encore préféré du procédé, l'armature complémentaire comprend une première et une deuxième parties d'armature, que l'on place successivement et en les raccordant l'une à l'autre dans le passage et elles complètent la deuxième armature sur une partie respective de sa longueur en une armature présentant la largeur requise, et, après le placement de la première partie d'armature et avant que la deuxième partie d'armature soit placée, on déplace le dispositif de bétonnage au-dessus de l'armature complétée par la première partie d'armature, tandis que le dispositifd'alimentation se trouve dans la partie restante du passage. La distance entre le dispositif de bétonnage et le dispositif d'alimentation est alors au maximum égale à la longueur de la partie d'armature complémentaire qui a été placée en dernier lieu dans le passage.

Le dispositif d'alimentation est de préférence prévu pour apporter du béton humide en un processus continu depuis une réserve de béton jusqu'à l'intérieur de la portée du dispositif de bétonnage, et il comprend à cet effet par exemple un dispositif de bande transporteuse pour apporter du béton au dispositif de bétonnage.

Un tel dispositif de bande transporteuse est de préférence prévu pour apporter le béton en au moins deux endroits qui sont espacés l'un de l'autre dans la direction de la largeur de la couche de béton, à l'intérieur de la portée du dispositif de bétonnage. Le béton est ainsi de préférence réparti sur la largeur de la bande de béton à réaliser. Le dispositif de bande transporteuse est de préférence mobile.

Selon un mode de réalisation très préféré du procédé selon la présente invention, il est prévu un dispositif de bande transporteuse qui comprend une bande transporteuse pivotante.

Cette bande transporteuse est de préférence une bande transporteuse de longueur variable. La bande transporteuseest de préférence réalisée de telle manière qu'elle comprenne une partie fixe et une partie pouvant coulisser hors de la partie fixe, de telle manière que la longueur totale de la bande transporteuse soit modifiable. Elle est de préférence une bande transporteuse télescopique. Ceci permet d'adapter la longueur de la bande transporteuse à la distance entre l'emplacement de la bande transporteuse et l'endroit d'alimentation à l'intérieur de la portée du dispositif de bétonnage.

Ledit dispositif de bétonnage est de préférence une machine à coffrage glissant. Dans le but de mieux illustrer le procédé selon la présente invention à l'aide d'un exemple et d'en indiquer d'autres caractéristiques et d'autres avantages, on propose à présent une description plus détaillée d'un mode de réalisation préféré du procédé selon la présente invention.

Il doit être clair que ce mode de réalisation préféré du procédé ne constitue qu'un des nombreux modes de réalisation possibles dans le cadre de la portée de la protection de brevet qui est définie dans les revendications annexées, et que rien dans la description qui suit ne peut être considéré comme une limitation de cette portée. Dans cette description, il est fait référence au moyen de repères numériques aux dessins annexés, dans lesquelse la Figure 1 est une vue supérieure en perspective d'une première situation de chantier pendant la construction d'une route dotée d'une armature continue suivant un procédé selon la présente invention; e la Figure 2 est une vue latérale de la situation de chantier présentée dans la Figure 1; et e la Figure 3 est une vue supérieure en perspective d'une deuxième situation de chantier qui suit la première situation de chantier, pendant la construction de la route de la Figure 1.

e la Figure 4 est une vue supérieure en perspective d'une troisième situation de chantier qui suit la deuxième situation de chantier, pendant la construction de la route de la Figure 1. Lors de la construction d'une route en béton armé continu selon la méthode qui est désignée par le terme anglais 'Continuously Reinforced Concrete Pavement (CRCP)', on veut poser au moyen d'une machine à coffrage glissant (2) une bande de béton présentant une longueur et une largeur définies au préalable. L'armature continue doit à cet effet avoir une largeur (B) et une longueur (L) définies. Cette longueur (L) et cette largeur (B) sont appelées respectivement "la largeur requise (B)" et "la longueur requise (L)". On dispose d'une assise d’une bande ayant les dimensions nécessaires mais l'espace libre sur les côtés de l’assise de la bande est très limité en raison de la présence d'obstacles naturels (3) (voir la Figure 1 dans laquelledeux obstacles naturels (3) sont représentés schématiquement). De ce fait, la largeur de travail disponible (W) n'est que légèrement supérieure à la largeur (B) qui est nécessaire pour le placement de l'armature, et cette largeur de travail (W) n'est en tout cas pas suffisamment large pour le placement des moyens d'alimentation nécessaires (tels qu'un camion, une grue, une bande transporteuse) pour apporter pendant les travaux de bétonnage à l'intérieur de la portée de la machine à coffrage glissant (2). Pour poser la bande de béton en un procédé continu en une seule fois, dans un processus progressant progressivement, sur toute la largeur (B) de l'armature, on applique le procédé décrit ci-dessous qui présente les caractéristiques de l'invention. La couche de béton (1) est en l'occurrence posée en commençant à partir d'une première extrémité (20) de l’assise de la bande et est prolongée progressivement pendant les travaux en direction de l'autre extrémité (21). La première extrémité où la pose de la couche de béton commence est appelée ci-dessous 'la ligne initiale (20)'. L'autre extrémité est appelée "la ligne finale (21)".

Comme cela est représenté dans la Figure 1, on place initialement une armature (10a, 10b) uniquement sur une partie de la surface de l’assise. Cette armature est appelée 'l'armature initiale (10a, 10b)' dans la présente demande de brevet.

Cette armature initiale (10a, 10b) forme un ensemble continu ininterrompu et occupe une certaine surface de l’assise . Dans le seul but de pouvoir décrire plus aisément la surface ainsi occupée, on définit deux surfaces partielles et les parties (10a), (10b) de l'armature qui occupent ces surfaces partielles sont désignées dans la présente demande de brevet par les termes 'première armature (10a)' et 'deuxième armature (10b)'.

La première armature (10a) occupe une surface rectangulaire qui s'étend depuis la ligne initiale (20) avec la largeur requise (B) sur une longueur limitée (L1), qui est inférieure à la longueur requise (L) de l'armature, et la deuxième armature (10b) occupe une surface rectangulaire qui se raccorde directement à la première surface rectangulaire et qui s'étend, en étant posée au premier côté de l’assise de la bande, avec une largeur limitée (Bl) - qui est inférieure à la largeur requise (B) - sur une longueur (D) telle que la longueur totale de l'armature initiale (10a, 10b) - c'est-à-dire la somme de la longueur (Ll) de la première armature (10a) et de la longueur (D) de la deuxième armature (10b) - corresponde sensiblement à la longueur requise (L) de l'armature.

La deuxième armature (10b) se trouve sur la partie extrême gauche sur l’assise de la bande et a une largeur (Bl) qui vaut environ les deux tiers de la largeur requise (B). De cette manière, il se forme sur un seul côté de la deuxième armature (IT) sur l’assise de la bande, une zone rectangulaire (4) où il ne se trouve aucune armature et qui en d'autres termes est dépourvue d'armature, et dontla largeur vaut environ un tiers de la largeur requise (B), et qui est désignée dans la présente demande de brevet par le terme 'passage sans armature (4)'. Ce passage (4) a ainsi naturellement la même longueur (D) que la deuxième armature (10b). L'armature (10b, 10b) se compose de plusieurs séries de barres d'armature reliées l'une à l'autre dans le prolongement l'une de l'autre (non représenté dans les figures), qui s'étendent parallèlement et suivant la direction longitudinale de l’assise de la bande, et sont réparties sur toute la largeur de celle-ci avec des distances d'écartement.

Chaque série de barres d'armature reliées est composée de plusieurs barres d'armature cylindriques en acier d'une longueur de 14 m et d'un diamètre qui est compris entre 16 et 20 mm, et qui sont reliées l'une à l'autre avec un certain chevauchement dans le prolongement l'une de l'autre dans la même direction (2). L'armature (10a, 10b) comprend de préférence aussi des barres d'armature orientées suivant une direction transversale oblique (non représentée dans les figures), qui croisent les barres d'armature orientées suivant la direction longitudinale et qui s'étendent sous un angle par exemple de 60° par rapport à la direction de la largeur de l’assise de la bande.

Ces barres d'armature sont maintenues à une certaine distance au-dessus de l’assise au moyen de moyens de soutien non représentés dans les figures.

Ces moyens de soutien sont placés sur l’assise et ils font par exemple partie de plusieurs éléments de support allongés qui sontplacés sur l’assise , parallèlement l'un à l'autre à intervalles réguliers et orientés sous un certain angle en oblique par rapport à la direction longitudinale (Z) de l'armature (10a, 10b). Chaque barre d'armature est ainsi supportée par plusieurs éléments de soutien placés à intervalles réguliers.

La machine à coffrage glissant (2) est placée à la ligne initiale (20) près du bord de l'armature initiale (10a, 10b) et est déplacée au-dessus de la première armature (10a) en direction de la deuxième armature (10b) suivant une direction de déplacement (V) qui est la même que la direction longitudinale (Z) de l'armature (10a, 10b).

Pendant le déplacement de la machine à coffrage glissant (2) au-dessus de l'armature (10a), on approvisionne en continu du béton humide à l'intérieur de la portée de travail de la machine (2) et on le faconne de façon connue au moyen de la machine (2) en une bande de béton avec une surface supérieure horizontale plane, dans laquelle l'armure (10a) est noyée.

L'apport continu de béton humide est réalisé (voir les Figures 1 et 2) au moyen d'un dispositif de bande transporteuse roulant (8) qui est alimenté au moyen d'une grue (7). La grue (7) décharge le béton dans un chariot de stockage (6). Du béton est apporté en continu au moyen d'un camion (5) et déversé dans le chariot de stockage (6) . Le dispositif de bande transporteuse (8), la grue (7) et le chariot de stockage (6) se trouvent dans le passagesans armature (4). Le camion (5) peut atteindre le chariot de stockage (6) via ce passage (4). Le dispositif de bande transporteuse (8) a un châssis avec des chenilles, par lesquelles il est très mobile , et il comporte une bande transporteuse (8a, 8b) qui est pivotante, de telle manière que son extrémité puisse être déplacée suivant un arc de cercle (K) - voir la Figure 1 -, et il peut également être allongé de façon télescopique, parce qu'il comprend une première partie de bande transporteuse (8a) assemblée de façon fixe au châssis et une deuxième partie de bande transporteuse (8b) qui peut coulisser par rapport à la première partie de bande transporteuse au moyen de moyens d'entraînement suivant la direction longitudinale (T) des parties de bande transporteuse (8a), (8b). Par le pivotement et ensuite l'adaptation de la longueur de la bande transporteuse (8a, 8b) on peut, sans déplacement de l'ensemble du dispositif de bande transporteuse (8), déplacer l'extrémité de la deuxième partie de bande transporteuse (8b) suivant une trajectoire sensiblement rectiligne afin de déposer une quantité de béton sur toute la largeur (B) de l'armature, à l'intérieur de la portée de la machine à coffrage glissant (2). Dans la suite, on fera à présent référence aux Figures 3 et 4. Comme on l'a indiqué, ces figures concernent la construction de la même route que les Figures 1 et 2. Afin de rendre ces dessins plus simples et plus clairs, les obstacles naturels (3) ont été omis dans ces Figures 3 et

4 et les différents éléments du dispositif d'alimentation (5-8) sont à présent représentés de façon schématique.

Au fur et à mesure de la progression de la machine à coffrage glissant (2), le dispositif de bande transporteuse (8) est déplacé dans la même direction (V) dans le passage (4), de sorte qu'après un certain temps une certaine longueur (Dl) du passage (4) est libre (voir Figure 3). Dans cette partie libérée du passage (4), il est prévu une première partie d'armature complémentaire (11). Cette première partie d'armature complémentaire (11) se raccorde à l'armature initiale (10a, 10b) et remplit le passage (4) sur une longueur limitée (D1) qui n'est pas la même que la longueur (L1) de la première armature (10a). La première partie d'armature complémentaire (11) complète ainsi la deuxième armature (10b) sur une longueur (Dl) en une armature qui s'étend sur la largeur requise (B). Par le placement de la première partie d'armature complémentaire (11), le passage (4) est devenu plus court.

Ce passage plus court (4) est appelé la partie restante du passage.

La première partie d'armature complémentaire (11), et aussi la deuxième (12) et chaque partie d'armature complémentaire suivante mentionnée ci-dessous, sont aussi des armatures continues qui sont constituées de la même manière due l'armature initiale (10a, 10b). Elles comprennent donc aussi plusieurs séries de barres d'armature cylindriques en acier reliées l'une à l'autre dans le prolongement l'une de l'autre, qui s'étendent parallèlement suivant une même direction longitudinale (Z)

et qui sont réparties avec des distances d'écartement sur la largeur de celle-ci. Ces barres d'armature sont également supportées au moyen de moyens de soutien non représentés dans les figures.

Lorsque la machine à coffrage glissant (2) a atteint l'extrémité de la première armature (10a), la machine (2) peut encore être déplacée sans interruption au-dessus de la partie de l'armature complétée par la première partie d'armature (11), afin de continuer ainsi à former la couche de béton (1) de façon ininterrompue. Entre-temps la machine à coffrage glissant (2) est alimentée par le dispositif d'alimentation (5-8) qui se trouve à présent en face de la partie d'armature complémentaire (11) dans la partie restante du passage (4). Au fur et à mesure de la progression de la machine à coffrage glissant (2), le dispositif de bande transporteuse (8) est également déplacé dans la même direction (V), de telle manière qu'une certaine longueur (D2) du passage restant (4) se libère (voir la Figure 4). Dans cet espace libre du passage restant (4), on place à présent une deuxième partie d'armature complémentaire (12), qui se raccorde à la première partie d'armature complémentaire (11) et à la deuxième armature (10b) dans le passage restant (4). Lorsque la machine à coffrage glissant (2) a atteint l'extrémité de l'armature complétée par la première partie d'armature complémentaire (11), la machine (2) peut encore être déplacée sans interruption au-dessus de l'armaturecomplétée par la deuxième partie d'armature complémentaire (11), afin de continuer ainsi à former la couche de béton (1) de façon ininterrompue.

Entre-temps la machine à coffrage glissant (2) est alimentée par le dispositif d'alimentation (5-8) qui se trouve à présent en face de la deuxième partie d'armature complémentaire (12) dans le passage (4) de nouveau devenu plus court.

Ce procédé est répété par le placement d'autant de parties d'armature complémentaires additionnelles (11), (12), Œ… que cela est nécessaire pour compléter la deuxième armature (10b) sur toute sa longueur (D) en une armature qui s'étend sur toute la largeur requise.

Après la mise en place de la dernière partie d'armature complémentaire, le passage (4) est naturellement entièrement occupé par les parties d'armature successives (11), (12), … et le dispositif de bande transporteuse (8) doit être installé en face de la ligne finale (21) tandis que la machine à coffrage glissant (2) est déplacée jusqu'à cette ligne finale (21) au-dessus de l'armature complétée (10a, 10b, 11, 12, …) afin d'achever la pose de la couche de béton (1).

Claims (9)

Revendications

1. Procédé pour la pose d'une couche de béton armé continu (1) sur une assise, dans lequel on pose sur l’assise une armature continue (10a, 10b, 11, 12) présentant la longueur (L) et la largeur (B) requises pour cette couche de béton, dans lequel on déplace un dispositif de bétonnage (2) au-dessus de cette armature (10a, 10b, 11, 12) afin de former la couche de béton (1) pendant que la quantité de béton nécessaire à cet effet est apportée par un dispositif d'alimentation (5-8) à l'intérieur de la portée du dispositif de bétonnage (2), caractérisé en ce que a) on place d'abord une armature initiale (10a, 10b), comprenant une première armature (10a) présentant la largeur requise (B) et une longueur (Ii) qui est inférieure à la longueur requise (L), et une deuxième armature (10b) se raccordant à la première armature (10a) et présentant une largeur (Bi) qui est inférieure à la largeur requise (B) de telle manière qu'un passage sans armature (4) soit formé sur l’assise, b) on déplace le dispositif de bétonnage (2) au-dessus de la première armature (10a) en direction de la deuxième armature (10b), afin de former la couche de béton (1), pendant que le dispositif d'alimentation (5-8) se trouve dans ledit passage sans armature (4), c) on place dans le passage sans armature (4) une armature complémentaire (11, 12) qui complète la deuxième armature (10b) jusqu'à une armature (10b, 11, 12) qui s'étend sur la largeur requise (B), etd) on déplace le dispositif de bétonnage (2) au-delà de la première armature (10a) au-dessus de 1l'armature complétée (10b, 11, 12) avec la largeur requise (B) afin de continuer à former la couche de béton (1).

2. Procédé pour la pose d'une couche de béton armé continu sur une assise selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'on prolonge progressivement l'armature complémentaire (11), (12) pendant la formation de la couche de béton (1), de telle manière que la deuxième armature (10b) soit complétée sur une partie de plus en plus grande de sa longueur (D) en une armature présentant la largeur requise (B) jusqu'à ce que cette armature complémentaire s'étende sur toute la longueur (D) de la deuxième armature (10b), pendant que l'on déplace le dispositif de bétonnage (2) au-dessus de l'armature complétée (10b, 11, 12) au fur et à mesure que la deuxième armature (10b) est complétée et on déplace le dispositif d'alimentation (5-8) dans le passage (4), de telle manière que la longueur (D1), (D2) qui est nécessaire pour le placement d'une partie suivante de l'armature complémentaire (11), (12) soit libérée.

3. Procédé pour la pose d'une couche de béton armé continu sur une assise selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que a. l'armature complémentaire (11, 12) comprend une première et une deuxième parties d'armature (11), (12), que l'on place successivement et en les raccordant l'une à l'autre dans le passage (4) et elles complètent la deuxième armature (10b) sur une partie respective (Dl),

(D2) de sa longueur (D) en une armature présentant la largeur requise (B), et b. après le placement de la première partie d'armature (D1) et avant que la deuxième partie d'armature (D2) soit placée, on déplace le dispositif de bétonnage (2) au-dessus de l'armature (10b, 11) complétée par la première partie d'armature (11), tandis que le dispositif d'alimentation (5-8) se trouve dans la partie restante du passage (4).

4. Procédé pour la pose d'une couche de béton armé continu sur une assise selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le dispositif d'alimentation (5-8) est prévu pour apporter du béton humide en un processus continu depuis une réserve de béton jusqu'à l'intérieur de la portée du dispositif de bétonnage (2).

5. Procédé pour la pose d'une couche de béton armé continu sur une assise selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le dispositif d'alimentation (5-8) comprend un dispositif de bande transporteuse (8) pour apporter du béton au dispositif de bétonnage (2).

6. Procédé pour la pose d'une couche de béton armé continu sur une assise selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le dispositif de bande transporteuse (8) apporte le béton en au moins deux endroits qui sont espacés l'un de l'autredans la direction de la largeur de la couche de béton, à l'intérieur de la portée du dispositif de bétonnage (2).

7. Procédé pour la pose d'une couche de béton armé continu sur une assise selon la revendication 6, caractérisé en ce que le dispositif de bande transporteuse (8) comprend une bande transporteuse pivotante (8a, 8b).

8. Procédé pour la pose d'une couche de béton armé continu sur une assise selon l'une quelconque des revendications 5 à 7, caractérisé en ce que le dispositif de bande transporteuse (8) comprend une bande transporteuse (8a, 8b) de longueur variable.

9. Procédé pour la pose d'une couche de béton armé continu sur une assise selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le dispositif de bétonnage (2) est une machine à coffrage glissant.