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POUTRE CREUSE EN BOIS, SON PROCEDE DE FABRICATION ET
SON UTILISATION DANS UNE VERANDA. La présente invention concerne un procédé de fabrication d'une poutre prismatique et creuse en bois, munie d'orifices permettant le remplissage de la poutre par un liant solidifiant tels que bétons légers, bétons caverneux, bétons cellulaires, bétons mousse ou mousse de polyeuréthane expansé, comprenant un assemblage de panneaux le long de leurs bords longitudinaux de façon que chaque panneau formé d'une planche, constitue sensiblement une face de ladite poutre prismatique. La dite poutre prismatique remplie d'un liant solidifiant constitue un ensemble compacte rigide et porteur.
Des poutres prismatiques et pleines en bois présentent de nombreux inconvénients lorsqu'elles sont utilisées pour la construction et particulièrement pour la construction de verandas. Il est difficile d'obtenir de telles poutres, d'une pièce et sans défauts majeurs, dans des longueurs suffisantes, et en conséquence leurs prix augmentent de manière très sensible en fonction de leur longueur. Le séchage de poutres pleines est très long (au moins 7 semaines pour une poutre de 150 x 150 mm), il est donc très couteux. Ce séchage peut aussi provoquer une déformation importante et irréversible de la poutre empêchant son utilisation. De plus, un traitement contre des parasites et/ou un traitement fongicide en profondeur n'est pratiquement pas réalisable à un coût raisonnable.
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Des poutres creuses en bois et constituées de planches qui en forment les faces sont connues et utilisées. Le séchage desdites planches se fait en 3 semaines pour des planches de 25 mm d'épaisseur. Les planches peuvent être disposées pendant le séchage de façon à limiter leur déformations en cours de séchage. Une planche déformée et mise au rebut ne constitue pas une grande perte financière. Un traitement de protection des planches atteint un volume important de chacune d'elles.
Cependant, après séchage, les planches formant une poutre continuent à se déformer en fonction de la température et du degré d'hygrométrie.
Le liant solidifiant injecté sous pression par des orifices dans la poutre prismatique creuse, stabilise l'ensemble des planches qui constitue ladite poutre.
D'après la qualité exigée pour l'aspect extérieur d'une poutre formée de planches, on peut rencontrer de grandes difficultés à s'approvisionner en des planches droites, de longueurs suffisantes et sans défauts. Par défauts on entends la présence de noeuds ou un nombre trop élevé de noeuds, ou des noeuds détachés. On entend aussi une planche vrillée ou présentant des changements importants de couleur ou des fentes ou encore des flaches.
De plus, la continuité des fibres du bois entraîne toujours une déformation préférentielle d'une planche.
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L'invention a pour but de remédier à ces inconvénients et permettre un procédé de réalisation de poutres prismatiques en bois et creuses remplies d'un liant solidifiant, poutres dont les panneaux constituant les faces, tout en étant réalisées par des planches, sont exempts des défauts précités et présentent des fibres interrompues.
A cet effet, suivant l'invention, ledit procédé comprend en outre, et préalablement à l'assemblage susdit, un sectionnement de planches et tronçons, une élimination éventuelle des tronçons présentant des défauts, un retournement de 180 d'au moins un desdits tronçons autour d'un de ses trois axes, l'axe longitudinal le transversal ou encore celui qui est perpendiculaire à ces deux derniers, et une fixation bout à bout des tronçons de façon à former au moins un des panneaux susdits.
Suivant une forme de réalisation de l'invention, le procédé comprend en outre l'usinage des extrémités correspondantes de deux tronçons pour réaliser un aboutage à dentures multiples ou un microaboutage éventuel.
Suivant une forme de réalisation de l'invention, le procédé comprend en outre la fixation d'éléments d'aspérité d'ancrage de la dite planche du côté intérieur de celle-ci. Les aspérités sous forme de clous de menuiseries, de vis à bois en acier ou autres
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aspérités métalliques, répartis de manières assymétriques et en nombre suffisant sur la surface intérieure de la dite planche. Lors du durcissement du liant solidifiant injecté dans la dite poutre creuse, les aspérités seront prises dans le liant solidifiant et consolideront l'ensemble de l'assemblage de la dite poutre creuse.
L'invention a également pour objet une poutre prismatique creuse en bois, munie éventuellement d'orifices de remplissage, comprenant des panneaux assemblés le long de leurs bords longitudinaux de façon que chaque panneau formé d'une planche et de ses aspérités d'ancrage fixés sur sa face intérieure, constitue sensiblement une face de ladite poutre prismatique.
Suivant l'invention, cette poutre comprend au moins un
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panneau formé par des tronçons de planche fixés bout à / bout, au moins un de ces tronçons ayant été retourné de 180 0 autour d'un de ses trois axes, l'axe longitudinal, le transversal, ou encore celui qui est perpendiculaire à ces deux derniers. De plus, les tronçons mis bout à bout présentent au moins à une de leurs extrémités un aboutage à entures multiples ou un microaboutage.
L'invention a encore pour objet une utilisation de poutres creuses en bois remplies d'un liant solidifiant tels que bétons légers ou polyuréthane expansé.
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Cette utilisation comprend une poutre creuse en bois, munie d'au moins un orifice de remplissage, fixée à une autre poutre creuse en bois du même type, présentant également des orifices de remplissage, de façon que les dits orifices respectifs mettent en communication l'intérieur d'une des poutres creuses avec celui ou ceux de l'autre.
D'autres détails et particularités de l'invention ressortiront de la description des dessins annexés au présent mémoire et qui illustrent, à titre d'exemples non limitatifs, la poutre, le procédé et l'utilisation suivant l'invention.
La figure 1 montre une vue en perspective d'une poutre en bois suivant l'invention, avec brisures partielles éventuelles, avec décalage éventuel des coupes dans les panneaux constitutifs.
La figure 2 est une vue en perspective avec brisures partielles d'un panneau de poutre suivant l'invention.
Des aspérités métalliques d'ancrage sont réparties sur les surfaces intérieures des panneaux constitutifs de la poutre.
La figure 3 montre à une autre échelle et avec brisures une vue perspective d'une forme particulière de poutre et son utilisation.
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La figure 4 est, à une échelle différente, une section d'une planche après sa découpe en trois sections longitudinales.
La figure 5 est une vue en perspective et à une autre échelle d'une structure de véranda utilisant les poutres suivant l'invention.
Suivant l'invention, un procédé de fabrication d'une poutre creuse, de section rectangulaire et en bois, dont les faces sont formées des panneaux 2 et 3 consiste à prélever des planches 4 en un endroit de stockage et à les transférer dans une unité de rabotage où une des deux faces est rabotée pour mieux en discerner les défauts.
Les planches sont ensuite dirigées vers une unité de tronçonnage, une scie circulaire où elles sont
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sectionnées en tronçons, en tenant compte des endroits / présentant des défauts afin d'éliminer ces derniers.
Pour contenir au mieux les déformations ultérieures des panneaux formés de tronçons, il ne suffit pas seulement de couper les fibres mais il est nécessaire de retourner de 1800 autour d'un de ses axes un tronçon par rapport au tronçon avec lequel il sera abouté, afin de ne pas reconstituer les fibres de la planche d'origine. Soit les tronçons 7, mis en tas et prélevés pour les opérations ultérieures, se mêlent et se retournent aléatoirement
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au moins autour de leur axe longitudinal et, de plus, des tronçons de différentes planches peuvent aussi se mélanger, soit on organise dans une unité de mélange une séquence par laquelle par exemple un tronçon sur deux est retourné autour d'un de ses trois axes, l'axe longitudinal, l'axe transversal ou encore l'axe perpendiculaire aux deux précédents.
Les planches formées éventuellement en tronçons par aboutage ou par microaboutage (5) (8) sont ensuite chanfreinées par la méthode traditionnelle de chanfreinage (16) permettant l'assemblage de la dite poutre creuse.
Des aspérités métalliques d'ancrage (10) sont ensuite réparties et fixées sur les faces intérieures des
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planches formées avant assemblage de la poutre.
. 1 Les différentes planches sont ensuite assemblées et maintenues par des étriers (9) qui seront enlevés par la suite lorsque le liant injecté dans la poutre se sera solidifié.
Il doit être entendu qu'il existe encore d'autres variantes de procédé dans le cadre de la présente invention. En partant de l'un ou l'autre procédés décrits ou de leurs combinaisons et en prévoyant plus ou moins d'opérations intermédiaires de rabotage et/ou de mise en
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longueur ou en invertissant certains ordres d'opérations, on peut en effet mettre au point de nombreuses variantes du procédé suivant l'invention.
La poutre 1 de la figure 1 est un exemple de réalisation de poutre suivant l'invention. Elle a une section rectangulaire et elle possède 4 faces formées par 2 panneaux 3 opposés.
Ceux-ci sont constitués chacun par des tronçons 7 aboutés de façon à couper les tensions existantes dans les planches 4 à partir de laquelle ont été sectionnées lesdits tronçons.
La poutre de la figure 1 pourrait aussi présenter une section carrée et être constituée par quatre panneaux formés de tronçons et de sections longitudinales assemblées comme ci-dessus.. Dans ce cas une extrémité de la poutre peut servir d'orifice de remplissage. Cette extrémité peut aussi-être partiellement ou totalement obturée, l'orifice de remplissage peut aussi être réalisé dans un panneau de la poutre.
La figure 5 montre un exemple de réalisation d'une structure de véranda formée de poutres creuses en bois suivant l'invention ou réalisées selon un procédé suivant l'invention. Elles sont de sections rectangulaires ou carrées. Quatre poutres verticales (11) forment les poteaux d'angle, qui sont posés sur le sol, chaque poteau
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d'angle étant glissé, par une ouverture prévue dans sa base, autour d'un blochet (12) fixé au sol par des moyens connus. Les poteaux d'angle sont fixés d'une manière connue à leurs blochets respectifs.
Ces poteaux comportent à leur extrémités supérieures un trou de remplissage (13). Les traverses horizontales sont éventuellement fixées aux poteaux d'angle par une pièce de jonction, profilée en U (14), qui est fixée par des vis (18) et à la traverse par une vis (15) et une coupelle (17) cette dernière étant enchassée dans l'épaisseur du panneau de cette traverse. Chaque traverse comprend un orifice de remplissage (19) qui sera réalisé aux endroits judicieux. le poteau d'angle (11) comporte un orifice de remplissage mis en communication avec l'intérieur de la traverse au moyen d'un trou de passage ....' prévu dans la pièce de jonction (20), lorsque la-surface d'extrémité comportant l'orifice de remplissage de la traverse est en contact avec la surface de-jonction correspondante du poteau d'angle.
La figure 3 illustre l'utilisation des étriers (9) d'assemblage des poutres qui seront maintenus en place jusqu'au durcissement du liant solidifiant qui sera injecté par les orifices de remplissage une fois le montage accompli des différents éléments.
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Il doit être entendu que l'invention n'est nullement limitée, aux formes de réalisation décrites et que bien des modifications peuvent être apportées sans sortir du cadre du présent brevet.