FR2950089A1 - Panneau de mur a ossature bois. - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un panneau de mur comprenant au moins un cadre 10 défini par deux montants longitudinaux parallèles se rejoignant à leurs extrémités adjacentes par deux lisses transversales respectives, le cadre logeant dans son épaisseur au moins deux blocs isolants superposés suivant la direction longitudinale et comblant sensiblement l'espace intérieur délimité par le cadre, au moins une entretoise traversant le cadre au moins sur sa largeur suivant la direction transversale, l'entretoise étant intercalée entre lesdits au moins deux blocs isolants.

Description

« Panneau de mur à ossature bois ». La présente invention concerne un panneau de mur à ossature bois. La présente invention concerne également un procédé pour construire s des bâtiments. On connaît des panneaux de murs préfabriqués en atelier composés d'une lisse haute reposant sur une lisse basse par des montants simples verticaux espacés entre eux le long des lisses, et d'un panneau de bois couvrant un côté de la structure ainsi définie. Ces panneaux sont destinés à 10 la mise en oeuvre d'isolants conventionnels tels que par exemple la laine de verre ou la laine de roche. Les ouvertures pour les portes et fenêtres sont intégrées au panneau de mur préfabriqué pour montage sur chantier. Il est également connu des panneaux de mur entièrement finis à la sortie de l'atelier, intégrant notamment les ouvrants, l'isolation et l'électricité. 15 Le document FR 2 925 928 décrit un dispositif de construction de bâtiment à ossature bois selon un principe d'assemblage sur le chantier d'éléments de structure, chaque élément de structure étant composé d'une structure haute s'appuyant sur une dalle ou un parquet par un double jambage. De sorte que chaque élément constitue une section de bâtiment. 20 Ces différentes solutions présentent l'avantage de permettre l'industrialisation d'une partie de la construction d'une maison à ossature bois, avec pour effet de réduire significativement la quantité de main d'oeuvre, la durée des chantiers, et le coût des chantiers. Toutefois ces solutions présentent toutes deux l'inconvénient d'un 25 manque de flexibilité, la fabrication en atelier devant être faite à la commande suivant l'architecture du bâtiment à construire. Par exemple dans le cas de la construction sectionnelle telle que décrite par le FR 2 925 928, les panneaux doivent pour chaque bâtiment être adaptés à la ou les section nécessaire au dit bâtiment. La taille de ces 30 panneaux croît donc avec la taille du bâtiment. La plupart de ces panneaux de murs, et notamment lorsqu'ils sont finis en atelier, nécessitent de pouvoir faire accéder sur le chantier des engins de chantier lourds, tels que par exemple des grues mobiles. Ce qui est impossible pour de nombreux chantiers, notamment sur des terrains enclavés, ou dans des zones protégées en raison notamment du fait des dégradations sur le terrain alentours. De plus le recours à de tels engins représente un coût important. Aucune de ces solutions ne permet la fabrication de panneaux de murs entièrement standards permettant une adaptation à l'architecture du bâtiment directement sur chantier. Aucune de ces solutions ne permet non plus la construction de bâtiments permettant la mise en oeuvre d'un isolant simple, écologique et peu coûteux, tout en respectant les normes de construction.

Le but de la présente invention est de proposer un panneau de mur permettant de réduire les coûts par standardisation en conservant une mise en oeuvre flexible. Un autre but de l'invention est de proposer un panneau de mur pouvant se présenter sous forme de kit à assembler sur le chantier.

Un troisième but de l'invention est de proposer un panneau de mur permettant la mise en oeuvre d'un isolant à base de paille tout en respectant les normes de construction. L'invention à donc pour objet un panneau de mur qui comporte au moins un cadre de forme sensiblement parallélipédique pourvu de deux montants longitudinaux sensiblement parallèles se rejoignant à leurs extrémités adjacentes par deux lisses transversales respectives. Le cadre loge dans son épaisseur, définie suivant une direction perpendiculaire aux directions longitudinale et transversale, au moins deux blocs isolants superposés suivant la direction longitudinale et comblant sensiblement l'espace intérieur délimité par le cadre. Au moins une entretoise, de forme générale allongée telle qu'une planche ou un profilé, traverse le cadre au moins sur sa largeur suivant la direction transversale, l'entretoise étant intercalée entre lesdits au moins deux blocs isolants. L'invention permet de réaliser un mur porteur isolé de bâtiment.

Selon un second aspect de l'invention l'entretoise pénètre au moins en partie dans des évidements formés dans chaque montant, permettant un déplacement de l'entretoise dans la direction longitudinale jusqu'à sa position définitive entre lesdits au moins deux blocs isolants. Ce déplacement de l'entretoise permet une mise en place plus rapide des blocs isolants dans l'au moins un cadre. De manière préférentielle le panneau de mur comprend au moins quatre entretoises et au moins cinq blocs isolants. Selon un aspect important de l'invention chaque montant comporte au moins deux jambes parallèles séparées entre elles dans la direction de l'épaisseur par des raidisseurs. Chaque montant comprend de préférence au moins quatre raidisseurs équidistants, deux desdits raidisseurs étant adjacents respectivement aux deux lisses. Les raidisseurs sont de préférence solidarisés aux jambes par des connecteurs métalliques. Les montants composés de jambes espacées par des raidisseurs présentent, comparativement aux solutions conventionnelles utilisant une planche unique ou deux planches accolées, entre autres avantages une économie de matière, un poids réduit facilitant la manutention, des caractéristiques mécaniques préservées, une largeur de montant facilement réglable à la production en ajustant la longueur des raidisseurs, et donc sans pertes de matière ni constituer de stock important de matière première dans des dimensions variées. De manière préférentielle, le panneau de mur comprend au moins deux cadres juxtaposés de manière à ce qu'un montant longitudinal soit commun aux deux cadres. Cette disposition présente l'avantage de panneaux de murs plus grands, et d'une réduction du nombre de montants nécessaires pour ériger un mur. Selon un autre aspect important de l'invention, des distanciers positionnent les montants sur les lisses. De manière préférentielle les distanciers positionnent les montants de sorte qu'ils soient équidistants entre eux. Ceci permet notamment l'utilisation de blocs isolants de mêmes dimensions dans les différents cadres. Le dimensionnement du panneau de mur est de préférence déterminé de manière à loger des blocs isolants de dimension standard prédéterminée. Selon un autre aspect de l'invention, les lisses, les jambes, les raidisseurs, les entretoises et les distanciers sont en bois. Les lisses comportent de manière préférentielle au moins deux planches juxtaposées dans la direction de l'épaisseur. Les sections des bois utilisées sont de préférence les mêmes pour au moins les jambes, les raidisseurs, et les entretoises.

Les blocs isolants sont de préférence des moellons cuboïdes de matière végétale comprimée, telle que de la paille. Selon un dernier aspect de l'invention le panneau de mur comprend un retardateur de feu, de préférence un polymère retardateur de feu pulvérisé sur au moins les éléments en bois du panneau. De préférence le polymère retardateur de feu est pulvérisé sur l'ensemble du panneau de mur isolé, avec pour avantage de rendre le panneau ignifuge. L'invention propose également un procédé pour réaliser un mur par assemblage d'au moins deux panneaux de mur précédents à l'aide de premiers moyens de fixation solidarisant lesdits panneaux entre eux, et de seconds moyens de fixation solidarisant les lisses basses au sol. La fabrication d'un mur par assemblage de panneaux préfabriqués présente l'avantage d'un faible nombre d'opérations sur le chantier pour la construction rapide de structures souples et légères, ne nécessitant que des fondations légères. Les bâtiments construits respectent les normes de construction, y compris lorsque le bloc isolant est à base de matière végétale telle que de la paille. Le panneau de mur selon l'invention présente en outre l'avantage d'une forte réduction des coûts de construction d'un bâtiment, notamment : en limitant le nombre de pièces pour réduire la quantité de matière et le travail à réaliser tel que les découpes, le montage et le transport; en utilisant des matériaux peu coûteux et disponibles à proximité du chantier pour réduire les coûts de transport; en permettant un stock moindre de matière première puisque comportant moins de références, et donc des économies tant en termes de gestion de stocks que d'approvisionnement; et surtout par une mise en oeuvre aisée et rapide, pouvant au moins partiellement être réalisée par les propriétaires de la maison notamment sous forme de kit, ce qui réduit grandement les coûts de main d'oeuvre. D'autres particularités et avantages de l'invention ressortiront encore de la description détaillée d'un mode de mise en oeuvre nullement limitatif, et des dessins annexés sur lesquels : la figure 1 est une vue en perspective d'un panneau de mur partiellement isolé; la figure 2 est une vue partielle de profil de l'assemblage d'un montant et d'une lisse ; et la figure 3 est une vue de profil d'un panneau de mur agencé pour disposer une porte ; Le panneau de mur présenté dans l'exemple de la figure 1 est un panneau partiellement isolé. Lorsqu'il est nu et non isolé, le panneau de mur constitue un élément porteur d'un bâtiment pouvant notamment se substituer aux éléments porteurs composés classiquement de poteaux et poutrelles. De manière non représentée, le panneau de mur non isolé peut être habillé sur l'une au moins de ses faces pour constituer en plus une cloison séparatrice entre deux milieux. Alternativement ou complémentairement le panneau de mur peut être rempli d'isolant pour constituer une cloison isolante entre deux milieux. Dans la suite de la description, on considérera la direction longitudinale comme étant sensiblement verticale, et la direction transversale comme étant sensiblement horizontale. Le panneau de mur représenté à la figure 1 comprend dans cet exemple six cadres 10 comprenant chacun deux montants 11 longitudinaux sensiblement parallèles. Les extrémités de chaque montant sont adjacentes à deux lisses 12 transversales respectives de sorte à former un cadre sensiblement parallélipédique. Dès lors que deux cadres 10 sont juxtaposés, un montant 11 longitudinal est de préférence commun aux deux cadres pour limiter le nombre de montants, et les deux cadres partagent de préférence les mêmes lisses 12 allongées pour limiter le nombre de lisses. Les montants d'un même panneau de mur sont de préférence équidistants entre eux. Le panneau de mur représenté à la figure 1 comprend six cadres 10 pour sept montants 11, et deux lisses 12. Le cadre 10 loge dans la direction de son épaisseur, définie suivant une direction perpendiculaire aux directions longitudinale et transversale, au moins deux blocs isolants 13 superposés suivant la direction longitudinale. Dans l'exemple représenté à la figure 1, trois cadres ont été isolés à une extrémité. Chacun de ces trois cadres comprend cinq blocs isolants superposés. Les blocs isolants comblent sensiblement l'espace intérieur délimité par chaque cadre. Au moins une entretoise 14 de forme générale allongée telle qu'une planche ou un profilé, traversant le cadre au moins sur sa largeur suivant la direction transversale, est intercalée entre au moins deux blocs isolants avec pour effet de maintenir le bloc isolant en place et de renforcer la structure. De manière préférentielle, une entretoise est intercalée entre chaque bloc isolant. Le bloc isolant 13 participe à la résistance du panneau, notamment en maintenant un écartement constant entre les différents éléments du panneau, tout en jouant un rôle d'isolant thermique et acoustique. Le panneau de mur permet ainsi de réaliser une structure porteuse isolante combinant les avantages d'une grande résistance et d'un faible poids Selon un autre aspect de l'invention les entretoises 14 pénètrent au moins en partie dans des évidements 16 formés dans chaque montant 11, permettant un déplacement de l'entretoise dans la direction longitudinale jusqu'à sa position définitive entre lesdits au moins deux blocs isolants. Le déplacement des entretoises permet une mise en place plus facile des blocs isolants 13 dans les cadres 10. Lorsqu'au moins deux cadres sont juxtaposés, l'entretoise est de préférence commune aux cadres. Dans un mode de réalisation privilégié, chaque montant 11 comporte au moins deux jambes 17 parallèles séparées entre elles dans la direction de l'épaisseur par des raidisseurs 15. L'espace défini entre deux raidisseurs successifs d'un même montant constitue alors un évidement 16. Dans l'exemple de la figure 1, les montants comprennent quatre raidisseurs équidistants, deux desdits raidisseurs étant adjacents respectivement aux deux lisses 12. Les raidisseurs d'un même panneau sont de préférence de longueur identique selon la direction de la profondeur. L'invention prévoit que différentes profondeurs de cadres peuvent être réalisées, la profondeur du cadre étant de préférence déterminée par la longueur des raidisseurs pour diminuer l'utilisation de matière, conserver un poids réduit et de bonnes caractéristiques mécaniques. Dans un mode de réalisation privilégié les composants de structure, tels que les lisses 12, les jambes 17, les raidisseurs 15, et les entretoises 14, sont en bois, typiquement en épicéa ST-II_C24 selon la norme française NF B 52-001. Des connecteurs 18 solidarisent l'ensemble formé par les jambes et les raidisseurs pour former le montant. Les connecteurs peuvent être choisis du type, connu de l'homme du métier des charpentes en bois, de plaques métalliques dotées sur l'une de leurs faces de pointes métalliques destinées à être enfoncées dans le bois. La mise en place des connecteurs 18 se fait de préférence sous presse, de part et d'autre des faces transversales des montants pour assurer un assemblage optimal et permettre au panneau de répondre aux normes de construction. Les panneaux sont de préférence assemblés en atelier et/ou sur chantier par des moyens de fixation tels que des vis, des boulons, des clous, des agrafes, et/ou de la colle pour une mise en oeuvre rapide et économique des panneaux de mur. Les moyens de fixation sont de préférence standardisés dans le but de réduire les coûts de construction. L'assemblage peut être réalisé tout ou partie en atelier, réduisant d'autant les opérations d'assemblage à réaliser sur le chantier. Il est possible d'assembler intégralement les panneaux de mur en atelier pour n'assembler sur le chantier que des panneaux de mur finis. En solution privilégiée, il est possible d'assembler en atelier les cadres 10 de la structure de panneau de mur en atelier et de transporter lesdits cadres sur le chantier où les cadres seront isolés et/ou habillés. En autre solution privilégiée, il est possible de préparer en atelier les composants de la structure de mur, notamment les montants 11, puis de les acheminer sous forme de kit sur le chantier. En variante ou complémentairement des distanciers 19, 20, c'est-à-dire des moyens de distanciation et/ou de positionnement, peuvent être placés en atelier sur la face des lisses adjacente aux montants pour permettre, notamment sur chantier, un positionnement et un assemblage aisés des montants relativement aux lisses. Dans l'exemple de la figure 1, les distanciers sont des tasseaux 19. Les tasseaux sont disposés deux à deux parallèlement selon la direction de l'épaisseur de sorte à former entre eux un renfoncement dans lequel un montant est emboité puis solidarisé à la lisse 12. Les montants placés aux extrémités transversales du panneau de mur sont tangents aux extrémités transversales des lisses de sorte qu'un seul tasseau suffit à leur positionnement relativement à une lisse. Les sept montants de la figure 1 peuvent ainsi être positionnés à l'aide de vingt quatre tasseaux.

Dans les exemples des figures 2 et 3, les distanciers sont des traverses 20 disposées transversalement entre deux montants successifs du panneau de mur, de sorte que les extrémités transversales des traverses soient tangentes aux dits montants. La dimension de la traverse dans la direction de l'épaisseur est de préférence choisie sensiblement égale à celle de la lisse 12 correspondante de sorte à présenter avantageusement une surface plane apte à recevoir un bloc isolant 13 de forme sensiblement cuboïde. Pour cela chacune des traverses 20 peut comprendre au moins deux planches juxtaposées dans la direction de l'épaisseur.

La figure 2 est une vue partielle de profil de l'assemblage d'un montant 11 et d'une lisse 12 illustrant l'emboitement d'un montant entre deux traverses 20. Les montants placés aux extrémités transversales du panneau de mur sont tangents aux extrémités transversales des lisses de sorte qu'une seule traverse suffit à leur positionnement relativement à une lisse. Les sept montants de la figure 1 peuvent ainsi alternativement être positionnés à l'aide de douze traverses. Les distanciers 19, 20 peuvent être choisis de manière à renforcer les caractéristiques mécaniques de l'assemblage des montants relativement aux lisses. Dans une alternative non représentée, les distanciers peuvent être des équerres, notamment des équerres métalliques. Lorsque le distancier est une traverse 20, l'assemblage des distanciers aux lisses peut être réalisé sur le chantier pour au moins une partie des panneaux de mur destinés à recevoir des ouvrants tel que des portes. La figure 3 est une vue de profil d'un panneau de mur agencé pour disposer un ouvrant tel qu'une porte. Le panneau comprend un cadre d'ouvrant 21 de dimension longitudinale adaptée à l'ouvrant. Les montants 11 de ce cadre d'ouvrant sont de préférence doublés par assemblage de deux montants 11 superposés, et l'intérieur du cadre ne comprend pas de distancier 19, 20. Selon les dimensions du cadre d'ouvrant 21 et son positionnement relativement au panneau de mur, l'un au moins des cadres juxtaposés au cadre d'ouvrant peut être de dimension longitudinale différente des autres cadres du panneau de mur. De manière non représentée, le cadre d'ouvrant peut contenir au moins une palplanche destinée à s'ajuster à l'ouvrant devant être disposé, et/ou au moins un distancier. Lorsque l'ouvrant ne remplit pas longitudinalement l'intégralité du cadre d'ouvrant, notamment dans le cas d'une fenêtre, le reste du cadre d'ouvrant loge des blocs isolants. De manière préférentielle, les éléments de structure du cadre 10, notamment les jambes 17, les raidisseurs 15, et les entretoises 14, sont choisis de même section, typiquement 45x96mm, pour pouvoir être indifféremment débités en atelier à partir d'un stock de matière de ladite section. Les lisses 12 peuvent, tel qu'illustré à la figure 1, comporter deux planches juxtaposées dans la direction de l'épaisseur. Dans une version alternative non représentée, les planches de lisses pourront être de section identique à celle des jambes, raidisseurs, et entretoises de sorte à produire un panneau à partir d'un stock de matière section unique. L'invention vise ainsi à réduire les stocks de matière première dans l'atelier et le nombre de références, permettant de sorte des économies tant en termes de gestion de stocks que d'approvisionnement.

Dans un mode de réalisation privilégié, les blocs isolants sont des moellons cuboïdes de matière végétale comprimée. La matière végétale est typiquement choisie parmi: paille de blé, de seigle ou d'avoine, roseaux, ajoncs, genêts, ronces, branchages et/ou autres matières susceptibles d'être comprimées à l'aide d'une botteleuse. Le choix de la matière végétale dépend de préférence de ses caractéristiques isolantes et/ou de son lieu de production afin de minimiser les coûts de transport par l'exploitation de matières végétales produites dans la région du chantier. La matière végétale est de plus très "écologique" car ne nécessitant que peu ou pas de transformation.

De préférence les dimensions du bloc isolant 13 sont sensiblement égales aux dimensions d'un ballot de paille conventionnel de sorte à permettre l'utilisation de botteleuses conventionnelles sans réglage spécifique. Les dimensions intérieures des cadres 10 sont alors choisies pour correspondre aux dimensions de l'isolant, de préférence telles que: la dimension selon l'épaisseur est sensiblement égale au plus petit des côtés d'un ballot de paille conventionnel, typiquement 35 centimètres; la dimension transversale est sensiblement égale au plus grand des côtés d'un ballot de paille conventionnel, typiquement 65,5 centimètres; la dimension longitudinale entre deux entretoises ou entre une entretoise et une lisse est sensiblement égale au côté intermédiaire d'un ballot de paille conventionnel, typiquement 73,1 centimètres. Ces dimensions permettent de diminuer le nombre de blocs isolants pour un panneau de mur, tout en répondant aux normes des bâtiments dits "passifs" grâce aux caractéristiques isolantes des matières végétales comprimées. Alternativement ou complémentairement les dimensions des ballots peuvent être différentes, notamment selon la région, et/ou les ballots peuvent être disposés suivant d'autres orientations, notamment en choisissant la dimension selon l'épaisseur égale au côté intermédiaire du ballot et/ou en choisissant la dimension longitudinale égale au plus grand des côtés du ballot. Ces dimensions permettent la mise en place des blocs isolants 13 dans les cadres: en déplaçant longitudinalement vers le haut l'entretoise 14 la plus proche de la lisse 12 basse, le bloc isolant peut être mis en place dans le cadre, posé sur la lisse basse, avant de redescendre l'entretoise sur le bloc isolant. L'entretoise est de préférence laissée mobile relativement aux montant. Si nécessaire, l'entretoise peut être solidarisée du montant, notamment par clouage. Les blocs supérieurs sont disposés en procédant similairement de proche en proche sur les entretoises supérieures. Le dernier bloc isolant du cadre, accolé à la lisse 12 haute, est posé sur l'entretoise 14 la plus proche de la lisse haute. L'empilement de blocs isolants 13 dans le cadre 10 est alors comprimé, par exemple à l'aide d'une sangle à cliquet, pour permettre l'insertion d'une matière isolante, de préférence identique à celle composant les blocs isolants, entre la lisse haute et les blocs isolants de sorte à parfaire l'isolation du cadre. La structure de panneau de mur telle que représentée à la figure 1, permet des panneaux de murs légers, typiquement de 165 kg, autorisant la construction sur des fondations légères et peu profondes ou sur un socle en matière telle que du bois, du béton, des briques ou autre. Le poids réduit des panneaux de mur non isolés permet en outre à deux opérateurs de déplacer manuellement le panneau de mur non isolé, limitant les coûts de main d'oeuvre et de matériel, notamment pour solidariser entre eux deux panneaux de mur à l'aide de premiers moyens de fixation, et de solidariser au sol les lisses basses desdits panneaux de mur à l'aide de seconds moyens de fixation. Les jonctions entre panneaux, ou du panneau avec d'autres 2950089 n éléments du bâtiment, seront de préférence isolées, notamment des courants d'air. Le faible poids des panneaux et/ou la possibilité d'assembler directement sur chantier les différents éléments du panneau, présente 5 l'avantage, notamment dans des zones enclavées ou soumises à une législation restrictive, de permettre la construction d'un bâtiment sans outillage lourd. Dans un mode de réalisation particulièrement privilégié, le panneau de mur comprend une protection ignifuge, typiquement un polymère retardateur 10 de feu pulvérisé sur le panneau. Les caractéristiques ignifuges des blocs de matière végétale étant supérieures à celles du bois, le polymère ignifuge peut n'être pulvérisé que sur les cadres et composants en bois du panneau de mur, la pulvérisation pouvant intervenir avant ou après assemblage du panneau de mur non isolé. Les caractéristiques ignifuges du bloc isolant 15 peuvent également être renforcées par pulvérisation de polymère retardateur de feu sur la matière végétale avant compression en moellon cuboïde. Afin de diminuer le coût de revient du panneau de mur, l'invention privilégie toutefois la pulvérisation du polymère retardateur de feu sur les panneaux de mur isolés non habillés. L'invention prévoit en outre l'adjonction 20 d'un colorant au polymère retardateur de feu avant pulvérisation, de sorte à teinter les matières traitées pour attester de leurs caractéristiques ignifuges. Le polymère retardateur de feu sera de préférence un retardateur de feu tel que commercialisé par la Société Innov Protect sous la marque FLAME STOP® I-DS qui présente pour effet surprenant de protéger le panneau de 25 mur des dégradations par les rongeurs, insectes du bois et thermites. Le panneau sera de préférence rendu hydrofuge par pulvérisation d'un badigeon de chaux. Les faces des panneaux seront de préférence habillées de panneaux, typiquement de panneau OSB, et lorsque nécessaire d'éventuels films pare-pluie. 30 Bien sûr, l'invention n'est pas limitée aux exemples qui viennent d'être décrits et de nombreux aménagements peuvent être apportés à ces exemples sans sortir du cadre de l'invention. Le panneau de mur peut être de forme non parallélipédique, notamment de forme incurvée.

Le panneau de mur peut être prévu entièrement standard à la sortie de l'atelier, pour être adapté à l'architecture du bâtiment directement sur chantier. Les blocs isolants peuvent être d'autres matières qu'en matière s végétale, notamment en matière minérale ou synthétique. Alternativement ou complémentairement, l'isolation peut être réalisée par des isolants souples, des isolants en rouleaux, des isolants projetés, ou des isolants injectés dans les panneaux de mur habillés.

Claims (4)

1. Revendications1. Panneau de mur caractérisé en ce qu'il comporte au moins un cadre (10) pourvu de deux montants (11) longitudinaux sensiblement 5 parallèles se rejoignant à leurs extrémités adjacentes par deux lisses (12) transversales respectives, le cadre logeant dans son épaisseur définie suivant une direction perpendiculaire aux directions longitudinale et transversale au moins deux blocs isolants (13) superposés suivant la direction longitudinale et comblant sensiblement l'espace intérieur délimité par le cadre, au moins une entretoise (14) de forme générale allongée telle qu'une planche ou un profilé, traversant le cadre au moins sur sa largeur suivant la direction transversale, est intercalée entre lesdits au moins deux blocs isolants Panneau selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'entretoise (14) pénètre au moins en partie dans des évidements (16) formés dans chaque montant (11), permettant un déplacement de l'entretoise dans la direction longitudinale jusqu'à sa position définitive entre lesdits au moins deux blocs isolants (13). Panneau selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que chaque montant (11) comporte au moins deux jambes (17) parallèles séparées entre elles dans la direction de l'épaisseur par des raidisseurs (15). Panneau selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu'il comprend au moins deux cadres (10) juxtaposés de manière qu'un montant (11) longitudinal soit commun aux deux cadres. Panneau selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que des distanciers (19,20) positionnent les montants (11) sur les lisses (12). Panneau selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que les montants (11) sont équidistants entre eux. Panneau selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que chacune des lisses (12) comporte deux planches juxtaposées dans la direction de l'épaisseur. 10 15
2. 2. 20
3. 3.
4. 4. 25 5. 30 6. 7.8. Panneau selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que le panneau comprend au moins quatre entretoises (14) et au moins cinq blocs isolants (13). 9. Panneau selon l'une des revendications 3 à 8, caractérisé en ce que les montants (11) comprennent au moins quatre raidisseurs (15) équidistants, deux desdits raidisseurs étant adjacents respectivement aux deux lisses (12). 10. Panneau selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que les blocs isolants (13) sont des moellons cuboïdes de matière végétale comprimée telle que de la paille. 11. Panneau selon l'une des revendications 3 à 10, caractérisé en ce que des connecteurs métalliques (18) solidarisent les raidisseurs (15) et les jambes (17). 12. Panneau selon l'une des revendications 3 à 11, caractérisé en ce que les lisses (12), les jambes (17), les raidisseurs (15), les entretoises (14) et les distanciers (19,20) sont en bois. 13. Panneau selon l'une des revendications 1 à 12, caractérisé en ce qu'il comprend un polymère retardateur de feu pulvérisé sur le panneau, rendant le panneau ignifuge. 14. Panneau selon l'une des revendications 3 à 13, caractérisé en ce que les jambes (17), les raidisseurs (15), et les entretoises (14) sont de même section. 15. Procédé pour réaliser un mur, caractérisé en ce que les murs sont composés de panneaux selon l'une des revendications précédentes, des premiers moyens de fixation solidarisant lesdits panneaux entre eux et des seconds moyens de fixation solidarisant les lisses basses au sol.