ARME A FEU SEMI-AUTOMATIQUE
L'invention se rattache au secteur technique des armes à feu, et concerne plus particulièrement une arme semi-automatique quel que soit le calibre.
De manière parfaitement connue pour un homme du métier, ce type d'armes comprend un ensemble mobile monté dans une boîte de culasse. Cet ensemble mobile comprend, pour l'essentiel, un obturateur, un verrou et un percuteur, qui peut être percuté sur l'effet de basculement d'un chien commandé par une détente, à Γ encontre d'un ressort de rappel.
L'armement du système de percussion s'effectue pour ce type d' arme à feu du type semi-automatique, par déplacement de l'ensemble mobile qui peut être effectué par récupération de l'énergie résultant de la munition tirée. Cette récupération peut être effectuée par le biais d'un système à inertie, d'un système à emprunt de gaz sous le canon, ou par le recul du canon. En considérant le principe de fonctionnement d'une arme semi- automatique, la cartouche est immédiatement rechambrée, ce qui peut générer des risques accidentels.
L'invention s'est fixée pour but de remédier à ces inconvénients d'une manière simple, sûre, efficace et rationnelle.
Le problème que se propose de résoudre l'invention est de proposer une sécurité supplémentaire apte à créer une temporisation au niveau du chambrage. Le rechambrage devient une action manuelle et volontaire.
Pour résoudre un tel problème, il a été conçu et mis au point une arme à feu semi-automatique comprenant des moyens aptes à récupérer l'énergie résultant de la pression exercée lors du tir d'une munition en vue du déplacement d'un ensemble mobile à rencontre d'un ressort de rappel et comprenant un obturateur, un verrou et un percuteur coopérant avec un chien commandé par une détente.
Selon l'invention, compte tenu du problème posé à résoudre, l'arme à feu du type semi-automatique comprend :
- des moyens de verrouillage à l'arrière de l'ensemble mobile, en position comprimée du ressort de rappel, après chaque tir,
- un ensemble de déverrouillage actionnable manuellement et apte à agir sur les moyens de verrouillage pour libérer l'ensemble mobile et permettre le retour assisté dudit ensemble mobile en vue d'un rechargement.
Dans une première forme de réalisation avantageuse de l'invention, les moyens de verrouillage sont constitués par le chien, qui coopère avec l'ensemble mobile, pour le maintenir à l'arrière.
Il résulte de ces caractéristiques que l'on agit sur une pièce maîtresse, qui est le chien.
Dans cette première forme de réalisation, l'ensemble de déverrouillage coopère, lorsqu'il est actionné manuellement, avec deux pièces, aptes à neutraliser le système de percussion de l'arme, en rendant inopérant le chien, lesdites deux pièces étant constituées par un doigt de dé verrouillage et un cran de dé verrouillage.
Le cran de déverrouillage présente un bec coopérant avec un bossage du chien pour le faire descendre lorsque l'ensemble de déverrouillage est actionné manuellement.
L'ensemble de déverrouillage est rendu solidaire du doigt de dé verrouillage, au moyen d'un axe de pivotement que présente ledit ensemble, ledit axe de pivotement présentant une portée mâle polygonale coopérant avec une empreinte femelle de forme complémentaire, formée dans l'épaisseur du doigt de dé verrouillage. Dans une autre forme de réalisation, les moyens de verrouillage sont constitués par une fourchette pivotante en communication avec l'ensemble mobile.
Dans cette autre forme de réalisation, l'ensemble de déverrouillage coopère, lorsqu'il est actionné manuellement, avec une pièce apte à neutraliser le système de percussion de l'arme en débrayant la détente, ledit ensemble de déverrouillage étant constitué par une biellette articulée montée pivotante par rapport à un axe d'articulation et présentant un doigt de manœuvre coopérant avec une lumière pour être accessible à partir de l'extérieur de l'arme.
L'invention est exposée ci-après plus en détail à l'aide des figures des dessins annexés dans lesquels :
la figure 1 est une vue partielle en coupe longitudinale d'un exemple d'une arme à feu selon les caractéristiques de l'invention représentée en phase 1 de mise à feu,
la figure 2 est une vue correspondant à la figure 1 représentée en phase 2 de blocage arrière de l'ensemble mobile,
la figure 3 est une vue en perspective de la sous-garde, montrant notamment le chien assujetti à l'ensemble de dé verrouillage, correspondant à la forme de réalisation avantageuse, selon l'invention,
la figure 4 est une vue de face, correspondant à la figure 3, - la figure 5 est une vue de côté de la figure 4,
la figure 6 est une vue de dessus de la figure 3,
la figure 7 est une vue en coupe longitudinale, considérée selon la ligne AA de la figure 5,
la figure 8 est une vue en coupe, considérée selon la ligne BB de la figure 6.
Comme indiqué, l'invention s'applique à tout type d'armes à feu du type semi-automatique, quel que soit le calibre. Ce type d'armes est parfaitement connu pour un homme du métier et peut présenter différentes formes de réalisation. Pour l'essentiel, ce type d'armes comprend une crosse, non représentée, une boîte de culasse (1), un chargeur (2) et un canon (3). La boîte de culasse (1) reçoit un ensemble mobile (4) composé essentiellement d'un obturateur, d'un verrou et d'un percuteur qui est percuté sous l'effet du basculement d'un chien (5) commandé par une détente (6).
L'armement de l'ensemble mobile (4) s'effectue par des moyens aptes à récupérer l'énergie résultant de la pression exercée lors du tir d'une munition (7). Cette énergie peut être récupérée soit par inertie, soit par un système à emprunt de gaz sous le canon, soit encore par recul du canon, comme cela est couramment utilisé dans les armes à feu du type semi- automatique. Cette récupération d'énergie permet donc le déplacement de l'ensemble mobile(4) à rencontre d'un ressort de rappel (10). Enfin, l'arme
comporte des moyens de verrouillage arrière de l'ensemble mobile (4) en position comprimée du ressort de rappel (10).
L'arme présente un ensemble de déverrouillage (12), actionnable manuellement, et apte à agir directement sur le chien (5), pour libérer l'ensemble mobile (4) et permettre le retour assisté dudit ensemble, en vue d'un rechargement. L'ensemble de déverrouillage est constitué par un levier de manœuvre (12), accessible à partir de l'extérieur de l'arme. Plus particulièrement, le levier de déverrouillage (12) est assujetti au chien (5) qui constitue, par conséquent, le moyen de verrouillage en coopérant avec deux pièces (15) et (15a), aptes à neutraliser le système de percussion de l'arme, rendant par conséquent, inopérant ledit chien (5).
Comme le montre plus particulièrement la figure 7, ces deux pièces sont constituées par un doigt de déverrouillage (15), et un cran de dé verrouillage (15a).
Le levier de déverrouillage (12) est solidaire du doigt de déverrouillage (15), au moyen d'un axe de pivotement (13), que présente ledit levier (12), ledit axe est engagé transversalement, figure 8.
Plus particulièrement, cet axe (13) présente une portée mâle polygonale, sous forme d'un carré par exemple, coopérant avec une empreinte femelle de forme complémentaire, formée dans l'épaisseur du doigt de déverrouillage (15).
Ainsi, lorsque l'on agit sur le levier de déverrouillage (12), le doigt de déverrouillage (15), qui coopère en appui avec le cran de déverrouillage (15a), agit sur ledit cran, qui présente un bec coopérant avec un bossage du chien, pour le faire descendre.
Il résulte de ces caractéristiques que le verrouillage à l'arrière de l'ensemble mobile s'effectue directement par le chien, qui constitue une pièce maîtresse de l'arme.
Dans une autre forme de réalisation, ces moyens de verrouillage sont constitués par une fourchette pivotante (1 1) en communication avec l'ensemble mobile (figures 1 et 2). Dans cette forme de réalisation, l'ensemble de déverrouillage est constitué par une biellette articulée (12), montée pivotante par rapport à un axe d'articulation (13) et présente un doigt de manœuvre coopérant avec une lumière pour être accessible à partir de l'extérieur de l'arme. Comme pour la réalisation précédente, pour éviter un shuntage du verrouillage arrière de l'ensemble mobile (4) en exerçant, par exemple, une pression en continu sur la biellette (12), cette biellette coopère, lorsqu'elle est actionnée manuellement, avec une pièce (15) apte à neutraliser le système de percussion de l'arme en débrayant la détente.
Le fonctionnement de l'arme est le suivant :
A la mise à feu de l'arme, cette dernière est fermée, le chien (5) percute l'ensemble mobile (frappe le percuteur) (4) pour le départ de la munition (7).
Sous l'effet de la pression exercée par le départ de la munition, l'énergie est récupérée pour le déplacement de l'ensemble mobile (4).
Sous l'effet de récupération de l'énergie, il y a une éjection assistée de la munition (7). Le chien (5) est réarmé sous l'effet du recul de l'ensemble mobile (4), le ressort (16) du chien est comprimé. Dans cette
position, on a donc une éjection assistée de la munition (7), bandage du ressort (16) du chien assisté (5) et bandage du ressort (10) de retour assisté.
Après dé verrouillage, l'ensemble mobile (4) est déverrouillé suite à un appui exercé sur la biellette ou levier, assujetti au chien (5) ou à la fourchette (1 1). Il en résulte un débrayage de la détente (6), en interdisant par conséquent le système de percussion.
Il ressort de ces caractéristiques que dans le cas d'une carabine semi- automatique, on bloque par le chien (5) ou la fourchette (1 1), l'ensemble mobile, ce qui augmente la sécurité en imposant un arrêt à l'arrière, de sorte que la cartouche n'est pas immédiatement rechambrée. On obtient une temporisation au niveau du chambrage. Le rechambrage devient une action manuelle et volontaire.