« Applicateur cosmétique »
La présente invention concerne les dispositifs de conditionnement et d'application d'eyeliner.
II est connu de maquiller la paupière ou les sourcils en dessinant un trait d'eyeliner à l'aide d'un applicateur prévu à cet effet.
Parmi les applicateurs d'eyeliner connus, certains comportent un récipient pourvu d'un col fileté sur lequel peut se fixer un capuchon de fermeture qui porte une tige munie en extrémité d'une pointe applicatrice, généralement réalisée par injection de matière thermoplastique, et avec un revêtement de flocage. Un organe d'essorage est habituellement placé dans le col pour essuyer la tige et réduire la quantité de produit prélevée lors du retrait de F applicateur.
La demande EP 1 336 353 décrit un applicateur d'eyeliner ayant une tige et un embout applicateur porté par la tige, comportant au moins deux pointes applicatrices permettant de tracer des traits d'épaisseurs différentes.
La demande FR 2 979 207 divulgue un applicateur d'eyeliner dont la surface d'application est non plane.
Il existe un intérêt pour permettre à l'utilisateur de tracer un trait particulier d'eyeliner sur les paupières, notamment un trait double et/ou un trait se dédoublant sur la paupière au cours de l'application.
L'invention vise à répondre à ce besoin et elle y parvient en proposant un dispositif de conditionnement et d'application d'eyeliner, comportant :
- un récipient contenant l'eyeliner à appliquer,
- une pointe applicatrice définissant une surface d'application pour appliquer l'eyeliner contenu dans le récipient, présentant au moins une cavité débouchant sur la surface d'application et de forme allongée selon un axe longitudinal,
la cavité étant bordée latéralement par deux parois dont les bords libres du côté de la surface d'application sont de forme convexe autour d'un axe perpendiculaire à l'axe longitudinal de la cavité.
La région de la surface d'application de la pointe applicatrice, présentant la cavité, est avantageusement bombée vers l'extérieur. De préférence, la cavité débouche sur une surface d'application bombée vers l'extérieur.
Grâce à la présence de la cavité, l'utilisateur peut aisément tracer un trait se dédoublant au cours de l'application. L'utilisateur peut commencer par amener au contact de la paupière la portion bombée de la pointe applicatrice, s'étendant hors de la cavité, pour tracer un trait plein. L'utilisateur peut déplacer la pointe sur la peau en modifiant l'inclinaison de la pointe relativement à la peau, de façon à amener au contact de la peur les deux parois précitées situées de part et d'autre de la cavité. Cela permet de dédoubler le trait. Il est ainsi possible de tracer, par exemple, un trait unique à l'intérieur de l'œil se dédoublant de manière régulière et équidistante sur le reste de la paupière.
La cavité peut être traversante ou non.
La cavité peut s'étendre sur une partie seulement de la longueur de la région de la surface d'application sur laquelle elle débouche. En variante, la cavité s'étend sur toute la longueur de la région de la surface d'application sur laquelle elle débouche.
De préférence, l'axe longitudinal de la cavité est différent de l'axe longitudinal du corps et/ou de la pointe applicatrice.
La cavité peut s'étendre selon un axe longitudinal parallèle à l'axe longitudinal de la pointe applicatrice. En variante, la cavité s'étend selon un axe longitudinal non-parallèle, notamment perpendiculaire, à l'axe longitudinal de la pointe applicatrice.
Lorsque la cavité est non traversante, son axe peut être sensiblement parallèle à, voire confondu avec, l'axe longitudinal de la pointe applicatrice. Lorsque la cavité est traversante, son axe peut être non parallèle à l'axe longitudinal de la pointe applicatrice. En particulier, l'axe de la cavité peut être transversal à l'axe longitudinal de la pointe applicatrice, étant par exemple perpendiculaire à celui-ci.
La pointe applicatrice peut présenter au moins deux facettes latérales situées de part et d'autre d'une facette présentant la cavité, ces différentes facettes étant délimitées par des arêtes.
La cavité peut déboucher sur une région située à l'extrémité distale de la pointe applicatrice.
La pointe applicatrice peut ne comporter que des surfaces convexes vers l'extérieur, au niveau de la partie applicatrice venant en engagement avec la peau lors du maquillage.
La pointe applicatrice peut avoir une forme générale de boule.
La cavité peut déboucher sur une région de la surface d'application de largeur variable ou constante, mesurée perpendiculairement à l'axe longitudinal de la pointe applicatrice.
La largeur de la cavité, mesurée à son sommet perpendiculairement à son axe longitudinal, est de préférence variable, cette largeur augmentant à partir d'une de ses extrémités en direction de son autre extrémité, en passant par un maximum, par exemple à mi- longueur environ, puis diminuant vers l'autre extrémité.
Dans le cas où la cavité est de forme allongée selon un axe longitudinal sensiblement parallèle à l'axe longitudinal de la pointe applicatrice, la largeur de la cavité peut augmenter en direction de l'extrémité distale de la pointe applicatrice, passer par un maximum, puis diminuer à partir de ce maximum vers l'extrémité distale. La cavité peut ainsi présenter une forme de goutte.
Dans une variante, la largeur de la cavité diminue de façon continue en direction de l'extrémité distale de la pointe applicatrice La cavité peut présenter notamment dans ce cas une forme triangulaire.
Dans une autre variante, la largeur de la cavité est constante.
La cavité peut être définie par deux pans obliques divergeant vers l'extérieur et se rejoignant au fond de la cavité.
La largeur de la cavité peut être comprise entre 1 mm et 6 mm, mieux entre 2 mm et 4 mm. La plus grande dimension transversale de la cavité peut être comprise entre 1 mm et 10 mm, mieux entre 3 mm et 6 mm.
La longueur de la cavité, mesurée entre ses extrémités le long de son axe longitudinal, peut être comprise entre 1 mm et 10 mm, mieux entre 3 mm et 6 mm.
La profondeur de la cavité, mesurée entre son fond et son sommet, perpendiculairement à son axe longitudinal, peut être comprise entre 1 mm et 10 mm, mieux entre 3 mm et 6 mm.
La cavité peut déboucher sur une région présentant, en coupe longitudinale, un rayon de courbure supérieur à 1 mm, mieux à 10 mm.
La pointe applicatrice peut être symétrique par rapport à un premier plan médian de symétrie, passant par l'axe longitudinal de la cavité.
La pointe applicatrice peut être symétrique par rapport à un deuxième plan de symétrie, coupant la cavité transversalement à mi-longueur
Une forme symétrique de pointe applicatrice permet de maquiller de façon identique l'œil droit ou l'œil gauche.
La pointe applicatrice est de préférence en feutre, c'est-à-dire qu'elle comporte des fibres orientées longitudinalement et liées entre elles. Le produit peut alors diffuser par capillarité au sein de la pointe applicatrice, du fait de sa porosité, et la pointe applicatrice peut être fixée à demeure sur un récipient contenant l'eyeliner.
Il peut s'agir de fibres en matière thermoplastique, notamment en polymère acrylique, en polyester ou polyamide. Les fibres peuvent être de titre inférieur à 1 denier, de préférence compris entre 0,5 et 0,9 deniers, notamment 0,7 denier (soit 9 microns environ). Les fibres peuvent être en Nylon®.
La cavité peut être réalisée par usinage, notamment fraisage, ou poinçonnage d'une ébauche.
En dehors de la cavité, la pointe applicatrice peut être sans ajour ni renfoncement sur sa surface servant à l'application. La pointe applicatrice peut ainsi ne comporter aucune arête concave vers l'extérieur à son extrémité, ni aucune strie ou rainure.
La pointe applicatrice peut présenter un rétrécissement de sa section transversale, entre une partie applicatrice définissant la surface d'application et un embout de montage de la pointe applicatrice dans le corps d'un stylo applicateur ou dans une tige d'un applicateur.
L'extrémité distale de la pointe applicatrice est de préférence située sur l'axe longitudinal de la pointe applicatrice, ce dernier étant, de préférence également, rectiligne.
L'invention a encore pour objet un procédé de maquillage de la paupière, comportant l'étape consistant à appliquer, à l'aide d'un dispositif selon l'invention, un trait d'eyeliner se dédoublant sur la paupière, au cours de l'application. En particulier, le trait peut être simple du côté du coin intérieur de l'œil, vers le nez, et se dédoubler vers l'extérieur.
D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront à la lecture de la description détaillée qui va suivre, d'exemples de mise en œuvre non limitatifs de celle-ci, et à l'examen du dessin annexé, sur lequel :
la figure 1 représente de façon schématique, en élévation, un exemple de dispositif de conditionnement et d'application selon l'invention, sous forme de stylo applicateur,
la figure 2 représente isolément, en perspective, la pointe applicatrice du stylo de la figure 1 ,
la figure 3 est une vue de face de la pointe applicatrice de la figure 2,
la figure 4 est une vue de côté de la pointe applicatrice de la figure 2,
la figure 5 est une vue de dessus de la pointe applicatrice de la figure 2, la figure 6 représente une variante de pointe applicatrice selon l'invention, représentée isolément et en perspective,
la figure 7 est une vue de face de la pointe applicatrice de la figure 6, la figure 8 est une vue de derrière de la pointe applicatrice de la figure 6, la figure 9 représente une variante de pointe applicatrice selon l'invention, représentée isolément et en perspective,
la figure 10 est une vue de face de la pointe applicatrice de la figure 9, la figure 11 est une vue de côté de la pointe applicatrice de la figure 9, la figure 12 est une vue de dessus de la pointe applicatrice de la figure 9, la figure 13 représente une variante de pointe applicatrice selon l'invention, représentée isolément et en perspective,
la figure 14 est une vue de face de la pointe applicatrice de la figure 13, la figure 15 est une vue de côté de la pointe applicatrice de la figure 13, la figure 16 est une vue de dessus de la pointe applicatrice de la figure 13, la figure 17 représente une variante de dispositif de conditionnement et d'application, et
la figure 18 illustre un exemple de résultat de maquillage pouvant être obtenu avec l'invention.
Le dispositif de conditionnement et d'application 10 représenté à la figure 1 se présente sous la forme d'un stylo applicateur comportant un corps 1 1 de forme allongée selon un axe X, qui définit un réservoir contenant le produit de maquillage à appliquer, en l'espèce de l'eyeliner. Ce dernier contient par exemple de l'eau, un ou plusieurs pigments, notamment de l'oxyde de fer, et/ou un ou plusieurs colorants, et des polymères.
La contenance du réservoir est par exemple comprise entre 1 et 15 ml.
Le dispositif 10 peut également comporter, comme illustré, un capot de fermeture 12, qui se fixe par exemple par encliquetage, vissage ou friction sur le corps 11.
Le corps 11 porte une pointe applicatrice 20 selon l'invention, représentée isolément sur les figures 2 à 16, qui peut être fixée par tout moyen adapté sur le corps 11 et qui est par exemple insérée à force dans un logement correspondant prévu à l'extrémité supérieure du corps 11, communiquant avec le réservoir.
Cette pointe 20 est de préférence réalisée en feutre.
La pointe 20 présente un embout de montage 21 qui sert à sa fixation dans le corps 11 et une partie applicatrice 22 qui sert à l'application, en venant au contact de la peau pour y déposer de l'eyeliner qui imprègne le feutre.
L'embout 21 peut présenter une partie proximale 70 chanfreinée, comme visible aux figures 9 à 11.
La pointe applicatrice 20 s'étend selon un axe longitudinal Y qui est, dans les exemples décrits, confondu avec l'axe longitudinal X du corps 11 du dispositif 10.
La pointe applicatrice 20 est alimentée en produit par son extrémité proximale 23 et le produit peut diffuser longitudinalement dans celle-ci, selon l'axe Y, jusqu'à atteindre la partie applicatrice 22 destinée à venir en contact avec la peau.
L'embout 21 présente une forme symétrique de révolution autour de l'axe Y, de section circulaire. Le plus grand diamètre de l'embout 21 est par exemple compris entre 4 et 6 mm et vaut par exemple 5 mm.
La partie applicatrice 22 définit une surface d'application 25 présentant une cavité 31, de forme allongée selon un axe longitudinal Z. Comme visible notamment à la figure 4, la cavité 31 est bordée latéralement par deux parois 32 dont les bords libres 32a sont de forme convexe autour d'un axe T perpendiculaire à l'axe longitudinal Z de la cavité 31.
De préférence, la région 30 de la surface d'application 25 sur laquelle débouche la cavité 31 est bombée vers l'extérieur.
Dans l'exemple des figures 2 à 5, la cavité 31 est traversante, débouchant sur la région 40 de la surface d'application 25 opposée à la région 30 précitée.
Dans une variante illustrée aux figures 6 à 8, la cavité 31 est non traversante.
Dans les deux exemples des figures 2 à 8, l'axe longitudinal Z de la cavité 31 est coplanaire à l'axe longitudinal Y de la pointe applicatrice 20, notamment sensiblement parallèle.
Dans ces exemples, la cavité 31 s'étend sur une partie seulement de la longueur Lp de la région 30 de la surface d'application 25 sur laquelle elle débouche.
Dans les exemples des figures 2 à 8, la région opposée 40 à la région 30 présentant la cavité 31 est concave autour du même axe T, ces deux régions 30, 40 étant, dans l'exemple décrit, reliées de chaque côté par deux régions latérales 50, 60, convexes vers l'extérieur.
Comme représenté notamment aux figures 3 et 7, la largeur lc de la cavité 31 , mesurée à son sommet 33 perpendiculairement à son axe longitudinal Z, peut être variable.
Dans l'exemple des figures 2 à 5, la largeur lc de la cavité 31 augmente en direction de l'extrémité distale 35 de la pointe applicatrice 20 en passant par un maximum, situé, dans cet exemple, à une distance de l'extrémité proximale de la cavité 31 inférieure au quart de la longueur Lc de la cavité 31, puis diminue à partir de ce maximum vers l'extrémité distale 35 de la pointe applicatrice 20. La cavité 31 présente ainsi une forme de goutte d'eau, comme on peut le voir notamment sur la figure 3.
Dans la variante représentée aux figures 6 à 8, la largeur lc de la cavité 31 diminue de façon continue en direction de l'extrémité distale 35 de la pointe applicatrice 20. Dans cet exemple, la cavité 31 présente une forme triangulaire.
Dans les exemples des figures 2 à 8, la région 30 présentant la cavité 31 est de largeur variable, s'amincissant de façon continue en direction de l'extrémité distale 35 de la pointe applicatrice 20.
Dans les variantes représentées par les deux exemples des figures 9 à 16, l'axe longitudinal Z de la cavité 31 est perpendiculaire à l'axe longitudinal Y de la pointe applicatrice 20.
Dans les exemples des figures 9 à 16, la largeur lc de la cavité 31, variable, augmente à partir d'une de ses extrémités 36 en direction de son autre extrémité 37 en passant par un maximum, situé à mi-longueur, puis diminue vers cette autre extrémité 37.
Dans ces deux exemples, la cavité 31 est définie par deux pans obliques 38, 39 divergeant vers l'extérieur et se rejoignant au fond 34 de la cavité.
Dans l'exemple des figures 9 à 12, la pointe applicatrice 20 a une forme générale de boule, la surface d'application 25 étant convexe vers l'extérieur.
Dans la variante des figures 13 à 16, la partie applicatrice 22 présente deux facettes latérales planes 50, 60 situées de part et d'autre de la facette 30 sur laquelle débouche la cavité 31, ces différentes facettes étant délimitées par des arêtes 50, 61. Dans cet exemple, la facette 30 est de largeur constante.
D'une façon générale, la partie applicatrice 22 est, de préférence, comme on peut le voir notamment sur les figures 3 et 5, symétrique par rapport à un premier plan médian Ml s passant par l'axe longitudinal Z de la cavité 31.
Dans les exemples des figures 9 à 16, la partie applicatrice 22 est également symétrique par rapport à un deuxième plan médian M2, perpendiculaire au premier plan Ml s coupant la cavité 31 transversalement à mi- longueur.
D'une façon générale, la longueur Lp de la partie applicatrice 22 est par exemple comprise entre 2 et 10 mm, mieux entre 3 et 7 mm. La plus grande dimension transversale w de la partie applicatrice 22 est par exemple comprise entre 2 et 10 mm, mieux entre 3 et 6 mm.
La partie applicatrice 22 peut présenter, comme illustré sur les figures 9 à 12, un rétrécissement au niveau de son raccordement à l'embout 21.
La pointe applicatrice n'est pas nécessairement fixée à un corps de récipient durant l'application. Elle peut être montée, comme illustré à la figure 17, à l'extrémité d'une tige d'un applicateur qui peut se fixer sur le corps 11 d'un récipient contenant le produit P.
Lors de l'utilisation, l'utilisateur peut dessiner, au cours de l'application, comme illustré à la figure 18, un trait E d'eyeliner se dédoublant sur la paupière, en choisissant d'appliquer le produit avec une surface interrompue par la cavité 31 ou avec une surface plus large, éloignée de la cavité. Le choix de la surface utilisée à l'application s'effectue en orientant et en inclinant de façon adéquate la pointe relativement à la peau
L'invention n'est pas limitée aux exemples qui viennent d'être décrits. On peut notamment modifier encore la forme de la pointe applicatrice sans sortir du cadre de la présente invention. La pointe applicatrice peut être réalisée par moulage d'élastomère, puis recouverte d'un revêtement de flocage.
L'expression « comportant un » doit se comprendre comme étant synonyme de « comprenant au moins un ».