DISPOSITIF DE FIXATION D'UN MODULE D'ECLAIRAGE ET/OU DE SIGNALISATION SUR UN ELEMENT DE STRUCTURE
La présente invention concerne un ensemble d'éclairage et/ou de signalisation comportant un module fixé sur un élément de structure solidaire de la carrosserie d'un véhicule automobile. Elle concerne plus particulièrement le dispositif de fixation de ce module d'éclairage et/ou de signalisation sur l'élément de structure.
Un module comporte classiquement un boîtier à l'intérieur duquel sont disposés la source de lumière et les moyens de réflexion associés pour orienter de façon adéquate le rayon de lumière en sortie du module. Le boîtier du module présente des pattes de fixation adaptées à coopérer avec des moyens de vissage pour figer la position du boîtier du module par rapport à la carrosserie du véhicule, par l'intermédiaire notamment d'un élément de structure qui présente également des trous de fixation. On procède ainsi à l'assemblage du module, ou des modules si les besoins optiques nécessitent plusieurs modules, sur l'élément de structure, et on fixe l'ensemble par la suite sur la carrosserie du véhicule automobile.
Les différentes dispositions réglementaires auxquelles doivent se référer les constructeurs automobiles exigent notamment une direction très précise des faisceaux lumineux en sortie du module d'éclairage et/ou de signalisation selon les conditions de circulation et d'éclairage souhaitées. L'utilisation de plus en plus fréquente de diodes électroluminescentes conduit à des architectures multimodulaires nécessitant des systèmes d'alignement précis de chaque module de façon à ce que le faisceau en sortie soit orienté de façon à répondre aux exigences réglementaires.
Or, les vis de réglage présentant un pas très fin sont des vis de petit diamètre et elles sont donc fragiles. Elles présentent le risque de ne pas pouvoir encaisser la totalité des efforts que le module peut être amené à subir lors du montage de l'ensemble d'éclairage et/ou de signalisation, ou lors du roulage du véhicule et des vibrations qui en résultent.
Par ailleurs, quel que soit le diamètre de la vis de réglage utilisée, les outils de serrage automatisés utilisés sur les chaînes de montage sont programmés pour réaliser des portions de tour, et par exemple des quarts de tour. Cette contrainte industrielle, nécessaire à un rendement optimisé du process de fabrication, est
difficilement compatible avec la haute précision exigée du positionnement d'une pièce par rapport à l'autre.
La présente invention vise à proposer un dispositif de fixation d'un module d'éclairage et/ou de signalisation sur un élément de structure d'un véhicule automobile qui permette un pas très fin de réglage, pour optimiser la position de ce module, sans toutefois fragiliser la fixation dudit module.
Dans ce contexte, l'invention propose un dispositif de fixation d'un module d'éclairage et/ou de signalisation sur un élément de structure, comportant un ensemble de visserie adapté à régler l'orientation du module par rapport à l'élément de structure, par exemple la distance du module à l'élément de structure. L'ensemble de visserie comporte une vis adaptée à coopérer avec deux écrous par l'intermédiaire de deux filetages distincts, un premier écrou étant rendu solidaire de l'élément de structure et un second écrou étant rendu solidaire du module. Les filetages distincts présentent des filets spécifiques en ce qu'ils sont tous orientés dans le même sens et en ce que les filets d'un premier filetage sont espacés d'un pas différent de celui avec lequel sont espacés les filets du second filetage. La rotation de la vis génère alors, pour un tour de vis, un déplacement relatif du module par rapport à l'élément de structure qui est égal à la différence des pas des filets des deux filetages.
Ainsi, on peut réaliser des déplacements en rapprochement ou en éloignement relatif du module par rapport à l'élément de structure qui sont très petits de sorte que pour un quart de tour donné, on obtient des déplacements de réglage aussi précis que ceux que l'on pourrait obtenir avec une vis de très faible diamètre. On comprend bien sur l'intérêt d'obtenir ce réglage précis avec une vis plus résistante qui assure une stabilité accrue dans le temps du réglage initial de la position du module.
On prévoit avantageusement que la différence entre les pas des filets des deux filetages est inférieure à 0.4 mm par tour.
Selon une caractéristique de l'invention, les deux écrous sont disposés en empilage axial de sorte que la vis porte les deux filetages. La vis comporte une tige présentant deux parties avec des diamètres différents, chacune des parties présentant sur sa surface externe un des filetages.
Selon différentes caractéristiques, on peut prévoir que les deux écrous sont agencés autour de la tige de vis sans que les deux écrous soient en contact, le
premier écrou étant percé d'un alésage traversant, tandis que le deuxième écrou présente un trou borgne, ou bien que le premier écrou est prolongé axialement pour recouvrir le second écrou, de telle sorte que c'est ce premier écrou qui porte des moyens de blocage en rotation du second écrou.
L'invention concerne aussi, plus généralement, un ensemble d'éclairage et/ou de signalisation comportant un dispositif de fixation tel que décrit ci-dessus, caractérisé en ce que le premier écrou et l'élément de structure portent des moyens complémentaires pour l'arrêt en translation et le blocage en rotation de l'un par rapport à l'autre, tandis que le deuxième écrou et le module porte des moyens complémentaires pour l'arrêt en translation et le blocage en rotation de l'un par rapport à l'autre.
Selon différentes caractéristiques de l'invention :
- le premier écrou comporte un collet, qui s'étend en saillie de la surface externe du premier écrou, ainsi que deux ergots diamétralement opposés qui sont disposés sur ladite surface externe à une distance axiale du collet sensiblement égale à l'épaisseur de l'élément de structure ;
- un joint annulaire compressible, notamment d'étanchéité, est disposé axialement entre le collet et les ergots, ledit joint annulaire étant adapté à être plaqué contre une paroi latérale du collet ;
- l'élément de structure comporte des alésages circulaires adaptés à être traversés par les dispositifs de fixation réglables, et autour desquels des moyens formant rampe de guidage et de verrouillage sont prévus pour la solidarisation du premier écrou par rapport à l'élément de structure dans une fixation de type à baïonnette ;
- les moyens formant rampe de guidage et de verrouillage, qui s'étendent en saillie de l'élément de structure, comportent deux chemins de rampe diamétralement opposés et présentant chacune une forme de plan incliné dans lequel un logement est formé pour recevoir un ergot, lesdits chemins de rampe étant séparés de façon symétrique par des découpes réalisées dans la paroi délimitant le bord de l'alésage à l'entrée des chemins de rampe de manière à former des dégagements pour le passage des ergots des écrous ;
- le second écrou comporte une tête sphérique disposée à l'extrémité fermée du second écrou ainsi que des ergots diamétralement opposés qui sont arrangés sur
la surface externe du second écrou de manière à s'étendre axialement le long de celui-ci ;
- la tête présente une forme sensiblement sphérique qu'un doigt prolonge axialement à l'opposé du second écrou ;
- les ergots du second écrou sont alignés avec les ergots du premier écrou lorsque les écrous sont disposés sur la tige de vis ;
- le module comporte des platines de fixation formées d'une plaque verticale percée en son centre par un alésage débouchant formant une cavité adaptée à recevoir la tête sphérique du second écrou, ainsi que de quatre pattes s'étendant en saillie de la plaque, les dites quatre pattes étant regroupées deux à deux pour former deux chemins de guidage pour les ergots du second écrou, dans la direction axiale de ce dernier ;
- le module et l'élément de structure sont assemblés par trois zones de fixation parmi lesquelles une zone de fixation à force formant un point de repère pour le réglage du rapprochement du module et de l'élément de structure par deux dispositifs de fixation réglable, l'un étant utilisé pour un réglage horizontal quand l'autre est utilisé pour un réglage vertical ;
- une platine de fixation est associée au dispositif de fixation réglable pour le réglage vertical de sorte que le chemin formé entre les pattes assure le guidage d'un ergot du second écrou axialement et verticalement en empêchant un déplacement horizontal perpendiculaire à l'axe de la vis et dans lequel une platine de fixation est associée au dispositif de fixation réglable pour le réglage horizontal de sorte que le chemin formé entre les pattes assure le guidage d'un ergot du second écrou horizontalement en empêchant un déplacement vertical.
L'invention concerne également un véhicule automobile comportant un ensemble d'éclairage et/ou de signalisation dans lequel l'élément de structure est adapté à porter plusieurs modules. Cet ensemble est particulièrement adapté à la mise en place sur le véhicule d'un éclairage à faisceau adaptatif et des moyens de commandes de la pluralité des sources lumineuses associées aux modules d'éclairage, puisque l'invention permet un positionnement très précis des modules par rapport à l'élément de structure et donc des modules entre eux, ce qui est une condition impérative d'un éclairage à faisceau matériel.
L'invention et les avantages qui en découlent vont être détaillée dans la description détaillée et non limitative qui va suivre, et qui sera faîte au regard des dessins annexés, parmi lesquels :
- la figure 1 est un schéma de principe illustrant en coupe le dispositif de fixation selon l'invention d'un module d'éclairage par rapport à un élément de structure représentés tous deux partiellement ;
- les figures 2 et 3 illustrent en perspective, vue respectivement de devant et de derrière, un ensemble d'éclairage et/ou de signalisation dans lequel trois modules sont fixés sur un ensemble de structure au moyen notamment de dispositifs de fixation illustrés sur la figure 1
- la figure 4 est une vue de détail d'un des modules illustrés sur les figures 2 et 3 ;
- la figure 5 est une vue de détail d'un des dispositifs de fixation selon l'invention associés au module illustré sur la figure 4, plus particulièrement le dispositif de fixation permettant le réglage vertical de la fixation du module par rapport à l'ensemble de structure ;
- la figure 6 est une vue en perspective du dispositif de fixation seul, tel qu'il est illustré sur les figures 2 à 5 ;
- et la figure 7 est un schéma de principe illustrant un deuxième mode de réalisation du dispositif de fixation selon l'invention, selon une orientation semblable à celle du schéma de principe illustré sur la figure 1 .
Tel qu'illustré sur la figure 1 , un dispositif selon l'invention permet la fixation d'un module d'éclairage 2 sur un élément de structure 4. Le dispositif de fixation comporte principalement un ensemble de visserie formé d'une vis 6 et de deux écrous 8 et 10, parmi lesquels l'un est relié au module d'éclairage et l'autre est relié à l'élément de structure.
Ici, les deux écrous sont empilés axialement, c'est à dire qu'ils sont disposés le long de l'axe de la vis. A cet effet, la tige de vis 12 présente le long de son axe deux parties distinctes de diamètres différents. Une partie proximale de la tige 14, disposée dans la continuité de la tête de vis 16, présente un plus grand diamètre qu'une partie distale de la tige 18 à l'extrémité libre de celle-ci.
La partie proximale de la tige présente sur sa surface externe un premier filetage externe dont les filets, orientés dans un certain sens, présentent un pas déterminé. La partie distale de la tige présente sur sa surface externe un deuxième filetage externe, dont les filets présentent un pas différent de celui du premier filetage, en étant orientés dans le même sens que les filets du premier filetage.
Un premier écrou 8 est disposé autour de la partie proximale de la tige de plus grand diamètre et un second écrou 10 est disposé autour de la partie distale de plus petit diamètre de la tige. Le premier écrou présente sur la face interne d'un alésage central 20 un taraudage dont le sens et le pas des filets sont adaptés pour coopérer avec le premier filetage de la vis. De même, le second écrou présente sur la face interne d'un alésage central 22 un taraudage dont le sens et le pas des filets sont adaptés pour coopérer avec le deuxième filetage de la vis.
Le premier écrou 8 est rendu solidaire de l'élément de structure 4 tandis que le second écrou 10 est rendu solidaire du module d'éclairage et/ou de signalisation 2. On décrira ci-après, lors de la description en détail d'un des différents modes de réalisation, la façon dont l'un et l'autre des écrous sont rendus solidaires de l'élément de structure et du module. De manière générale, on dispose au niveau de chacun des écrous des moyens d'arrêts axiaux et des moyens de blocage en rotation, de manière à figer la position des écrous par rapport à respectivement l'élément de structure et le module lorsque la vis tourne, de telle sorte que l'on génère un déplacement en translation de la vis relativement aux écrous, ce déplacement relatif étant transmis à l'élément de structure et au module du fait des moyens d'arrêts axiaux.
Le principe de fonctionnement d'un tel dispositif de fixation est le suivant. On règle la position de l'élément de structure par rapport au module, en vissant la vis de serrage à l'intérieur des deux écrous respectivement solidaires en déplacement du module et de l'élément de structure. Avantageusement, la vis, du fait qu'elle présente selon l'invention deux filetages de pas légèrement différents et de même sens, permet d'obtenir un déplacement relatif de l'élément de structure par rapport à celui du module qui est plus petit, pour un tour de vis, que la valeur du pas de l'un ou l'autre des filetages.
Lorsque l'on serre la vis, celle-ci avance par rapport au premier écrou disposé autour de la partie proximale de la tige et rendu fixe par rapport à l'élément de structure par les moyens de blocage en rotation et d'arrêts axiaux. La vis avance
donc par rapport à l'élément de structure et tend ainsi à se rapprocher du module, en se vissant dans le second écrou disposé autour de la partie distale de la tige. Il en résulte le déplacement du second écrou et du module solidaire vers le premier écrou et l'élément de structure. Pour un tour de vis donné, la vis 6 se déplace par rapport à l'élément de structure 4 sur une distance égale à la valeur du pas P1 du filetage externe de la partie proximale de la tige. Et dans le même temps, elle se visse dans le second écrou 10 sur une distance égale à la valeur du pas P2 du filetage externe de la partie distale de tige, de sorte que le second écrou et le module associé se déplacent en rapprochement par rapport à l'élément de structure. Il en résulte que le déplacement du module par rapport à l'élément de structure est égal à la valeur du pas du filetage de la partie proximale moins la valeur du pas du filetage de la partie distale (P1 -P2).
Tel qu'illustré sur les figures 2 et 3, ce type de fixation est particulièrement utile dans le cas où l'on doit placer plusieurs modules sur un même élément de structure. Dans ce type d'ensemble de signalisation et/ou d'éclairage comportant plusieurs modules les uns à côté des autres, qui est notamment appliqué dans des véhicules automobiles, il convient que la position de chacun des modules soit très précise par rapport à l'élément de structure, afin que la position des modules les uns par rapport aux autres corresponde au cahier des charges et que l'on puisse par exemple procéder à des éclairages à faisceau adaptatif. Le principe de ce type d'éclairage consiste à produire un faisceau lumineux issu d'une pluralité de sources indépendantes, du type diodes électroluminescentes. Selon les conditions de roulage et le besoin identifié d'éclairer telle ou telle partie de la route, de telle ou telle façon, chacune des sources lumineuses est commandée peut être éteinte ou allumée, et à des degrés d'intensité pouvant être variables. Afin d'obtenir un faisceau homogène et qui réponde de façon efficiente à la commande d'éclairage, chacune des sources doit éclairer très précisément la zone qui lui est impartie, et il convient pour cela que la position initiale des diodes soit la plus juste possible et qu'elle reste fiable dans le temps. Les tolérances de montage sont ainsi extrêmement faibles et l'utilisation de dispositifs de fixation selon l'invention pour l'assemblage des modules permet d'assurer des jeux de montage très faibles.
Chaque module est rapporté sur l'élément de structure par l'intermédiaire de trois moyens de fixation, dont deux sont des dispositifs de fixation réglables selon l'invention. Un premier moyen de fixation 24, non réglable, offre un point fixe qui sert
de point de repère au réglage de la distance entre le module et l'élément de structure. Les deux dispositifs de fixation réglable 26 et 28 sont disposés au droit du point fixe, un premier 26 étant aligné verticalement par rapport à ce point fixe pour régler la position verticale de l'ensemble tandis que l'autre 28 est aligné horizontalement par rapport à ce point fixe pour régler la position horizontale de l'ensemble. Tel que cela sera décrit ci-après, les deux dispositifs de fixation réglables diffèrent à cet effet en ce que les moyens de blocage en rotation du second écrou permettent un glissement vertical ou horizontal.
On va maintenant décrire le dispositif de fixation selon un premier mode de réalisation. Tel que cela a pu être décrit de façon générale, le dispositif de fixation comporte principalement une vis 6 et deux écrous 8 et 10, parmi lesquels l'un est relié au module d'éclairage 2 et l'autre est relié à l'élément de structure 4. Pour l'illustration de ce premier mode de réalisation, dans lequel notamment les moyens de blocage en rotation du second écrou sont adaptés à coopérer avec des éléments portés par le module d'éclairage, on pourra se référer aux figures 2 à 6 et au schéma de principe de la figure 1 .
La vis comporte une tête hexagonale 16, pour faciliter sa préhension par les moyens de serrage automatisés sur la chaîne de montage, et une tige 12 qui s'étend axialement en présentant deux diamètres différents. Tel que cela a été décrit précédemment, la partie proximale de la tige 14 proche de la tête de vis présente un plus grand diamètre que la partie distale 18. La partie proximale présente sur sa surface externe un filetage externe, dont les filets sont orientés dans un certain sens en présentant un pas P1 . La partie distale présente également sur sa surface externe un filetage externe, dont les filets sont orientés dans le même sens que ceux du filetage de la partie proximale, mais en présentant un pas P2 différent du pas P1 .
A titre d'exemple, on pourra prévoir de réaliser un filetage externe de la partie proximale avec un pas de 0.7 mm par tour, et un filetage externe de la partie distale avec un pas de 0.5 mm par tour. Pour un tour donné de vis, tel que cela a été expliqué précédemment, le module se rapproche de l'élément de structure de 0.2mm. Il est particulièrement intéressant que ce déplacement relatif soit inférieur à
0.4mm, alors qu'une telle valeur est difficile à obtenir avec une vis de guidage simple sans que celle-ci ne soit trop fragile et ne présente un risque pour une tenue de la fixation dans le temps.
Le premier écrou et le second écrou sont montés respectivement autour du filetage de la partie proximale et autour du filetage de la partie distale.
Le premier écrou 8 présente une forme cylindrique d'axe parallèle à l'axe de la tige. Ce premier écrou est percé d'un alésage central 20 traversant, de diamètre légèrement supérieur au diamètre de la partie proximale de la tige pour pouvoir être enfilé autour de cette tige. La face interne de l'alésage comporte un taraudage dont l'orientation et le pas des filets le rendent adapté à coopérer avec le filetage externe disposé sur la surface externe de la partie proximale de la tige.
Le premier écrou comporte par ailleurs, sur sa surface externe, des moyens adaptés à coopérer avec l'élément de structure. Un collet 36 s'étend en saillie de la surface externe et deux ergots 38 diamétralement opposés sont disposés sur la surface externe à une distance axiale du collet sensiblement égale à l'épaisseur de l'élément de structure. On prévoit en outre un joint annulaire compressible 40, disposé dans le logement axial aménagé entre le collet et les ergots, ce joint annulaire étant adapté à être plaqué contre une paroi latérale du collet pour améliorer l'étanchéité de l'ensemble.
Le second écrou présente une forme cylindrique d'axe parallèle à l'axe de la tige. Là aussi, le second écrou est percé d'un alésage central 22 de légèrement supérieur au diamètre de la partie distale de la tige, pour pouvoir être enfilé autour de la tige. La face interne de l'alésage comporte un taraudage dont l'orientation et le pas des filets le rendent adapté à coopérer avec le filetage externe disposé sur la surface externe de la partie distale de la tige. L'alésage central est borgne, de telle sorte que le second écrou présente une extrémité ouverte 44 pour être enfilé autour de la tige de vis, et une extrémité fermée 46.
Le second écrou comporte par ailleurs, sur sa surface externe, des moyens adaptés à coopérer avec le module d'éclairage. Une tête 48 est disposée à l'extrémité fermée du second écrou et des ergots 50 diamétralement opposés sont arrangés sur la surface externe de manière à s'étendre axialement le long du second écrou. La tête présente une forme sensiblement sphérique et un doigt 52 prolonge axialement la dite tête à l'opposé du second écrou.
Tel que cela est visible sur les figures, les ergots du second écrou sont alignés axialement sur les ergots du premier écrou, afin de permettre le montage de l'ensemble, tel que cela sera détaillé ci-après.
Les figures 2 à 5 illustrent, au moins en partie, un ou plusieurs modules d'éclairage et un élément de structure adapté à supporter ces modules.
Un module d'éclairage 2 comporte un boîtier 54, fermé par une glace 56 et à l'intérieur duquel est disposée une diode électroluminescente, non visible sur les figures. A l'arrière du boîtier, des moyens de refroidissement 58 sont prévus, et différentes nervures de raidissement 60 peuvent être prévues sur ce boîtier. Pour permettre la fixation du module sur l'élément de structure, le module comporte trois platines de fixation correspondantes chacune à une zone de fixation du module. Les deux platines de fixation 62 et 64 associées aux dispositifs de fixation réglables comportent une plaque verticale 66 percée en son centre par un alésage débouchant formant une cavité adaptée à recevoir la tête sphérique du deuxième écrou, ainsi que quatre pattes 68 s'étendant en saillie de la plaque. Ces quatre pattes sont regroupées deux à deux pour former deux chemins de guidage dans la direction axiale du deuxième écrou. Pour la platine de fixation 62 associée à ladite zone de fixation verticale, visible sur les figures 4 et 5, le chemin formé entre les pattes assure le guidage d'un ergot du second écrou axialement et verticalement en empêchant un déplacement horizontal perpendiculaire à l'axe de la vis. Pour la platine de fixation 64 associée à ladite zone de fixation horizontale, visible sur la figure 2, le chemin formé entre les pattes assure le guidage d'un ergot du second écrou horizontalement en empêchant un déplacement vertical.
Une rondelle à fixation rapide 70 est plaquée contre la plaque verticale des platines de fixation, à l'opposé des pattes de guidage pour enserrer, par l'intermédiaire de dents intérieures déformables, le doigt prolongeant la tête du second écrou. Lorsque celui-ci est monté dans la platine de fixation du module, le doigt dépasse au-delà de la platine de fixation et la rondelle forme des moyens d'arrêt en position axiale du second écrou.
L'élément de structure prend la forme d'une plaque tridimensionnelle 72 comportant des évidements 74 pour permettre le passage de moyens de refroidissement des modules. La plaque présente une face avant 78 tournée vers les modules d'éclairage et/ou de signalisation lorsque l'ensemble est monté, et une face arrière opposée 80. Autour des évidements, l'élément de structure présente pour chaque module un plot fixe 81 qui s'étend en saillie axiale et dont l'extrémité libre porte une tête sphérique sensiblement équivalente à la tête formée en bout du
second écrou du dispositif de fixation réglable. Ce plot fixe est adapté à être enfoncé dans la platine de fixation du module correspondante à la zone de fixation fixe.
La plaque formant l'élément de structure comporte en outre pour chaque module des alésages circulaires 82 adaptés à être traversés par les dispositifs de fixation réglables, et autour desquels des moyens formant rampe de guidage et de verrouillage 84 sont prévus pour la solidarisation du premier écrou par rapport à l'élément de structure dans une fixation de type à baïonnette. Le diamètre des alésages est sensiblement égal aux diamètres externes des écrous, en étant inférieur au diamètre du collet s'étendant en saillie du premier écrou, de manière à d'une part laisser passage à la vis et au second écrou, et d'autre part former une butée au collet du premier écrou pour arrêter axialement l'insertion de la vis. Les moyens formant rampe s'étendent en saillie de la face avant 78 et ils comportent deux chemins de rampe 86 diamétralement opposés. Chaque chemin de rampe présente un plan incliné qui suit le pourtour du bord délimitant l'alésage, et un logement 88 est formé en bout du chemin de rampe pour recevoir un ergot. De façon symétrique, des découpes sont réalisées dans la paroi délimitant le bord de l'alésage à l'entrée des chemins de rampe, de manière à former des dégagements 90 pour le passage des ergots des écrous. De fait, l'alésage, les moyens formant rampe et les dégagements forment un ensemble adapté à une insertion du dispositif de fixation en " pousser-tourner " spécifique à une fixation de type baïonnette. L'écrou ne peut tourner que dans un sens, vers l'entrée d'un chemin de rampe, puisque la rotation dans le sens inverse est bloquée par la présence d'une paroi d'extrémité 92 de l'autre chemin de rampe, formant un épaulement suite aux découpes symétriques de la paroi.
On va maintenant décrire le montage de l'ensemble formé par l'élément de structure, le module d'éclairage et/ou de signalisation et les dispositifs de fixation.
On assemble dans un premier temps le dispositif de fixation en montant les écrous 8 et 10 sur la vis 6, en faisant correspondre le bon écrou à la partie correspondante de la tige. Les écrous sont enfilés par la partie distale 18, en commençant par le premier écrou 8. Son diamètre interne sensiblement égal au diamètre de la partie proximale 14 permet son déplacement le long de la partie distale de moindre diamètre sans abîmer les filets. Le premier écrou est alors vissé sur le filetage externe de la partie proximale. On monte ensuite le second écrou 10
en le vissant sur le filetage externe de la partie distale, et on s'assure que les ergots 38 et 50 des deux écrous soient bien alignés axialement.
On assemble dans un deuxième temps le dispositif de fixation avec l'élément de structure 4 par l'intermédiaire du premier écrou. Pour cela, on fait traverser le dispositif de fixation à travers l'alésage 82 de l'élément de structure, depuis l'arrière de l'élément de structure, en faisant passer tout d'abord le deuxième écrou. Les ergots du second écrou 50 passent à travers l'élément de structure grâce aux dégagements 88 latéraux formés sur le bord délimitant l'alésage. On continue l'insertion du dispositif de fixation jusqu'à se trouver en butée par contact du collet 36 et du joint d'étanchéité 40 contre la face arrière 80 de l'élément de structure. Les ergots du premier écrou 38 sont alors passés de l'autre côté de l'élément de structure, en étant eux aussi passés par l'alésage grâce aux mêmes dégagements latéraux, les ergots du premier écrou et ceux du second écrou étant alignés. On fait alors tourner le premier écrou, de telle sorte que les ergots du premier écrou 38 montent sur les rampes 86. La rotation du premier écrou, sensiblement d'un quart de tour, est arrêtée lorsque les ergots prennent place dans le logement 90 aménagé dans le chemin de rampe. Dans ce logement, l'ergot n'est plus plaqué contre la face avant 76 de l'élément de structure ce qui génère le rapprochement du collet de la face arrière et la compression du joint d'étanchéité entre l'élément de structure et le collet. Le collet et les ergots du premier écrou forment des moyens d'arrêts axiaux en emprisonnant axialement l'élément de structure, tandis que les logements disposés sur le chemin de rampe et les ergots du premier écrou forment des moyens de blocage en rotation. Ces moyens de blocage permettent de transformer le mouvement de rotation de la vis en un mouvement de translation du premier écrou et les moyens d'arrêts axiaux permettent de rendre solidaires le premier écrou et l'élément de structure en déplacement axial lorsque le premier écrou se déplace en translation sous l'effet de la rotation de la vis.
Une fois ce premier écrou bloqué en position par rapport à l'élément de structure, on rapporte sur le module 2 l'ensemble formé par l'élément de structure et par le dispositif de fixation, en fixant le second écrou sur ce module.
Au préalable on relie à force le module et l'élément de structure en faisant coopérer la tête sphérique du plot fixe 81 avec la platine de fixation correspondante. On procède ensuite à la liaison des dispositifs de fixation réglables et du module. Pour ce faire, on enclipse la tête sphérique 48 du second écrou dans la platine de
fixation 62, 64 correspondante du module, en guidant axialement cette tête par la coopération des ergots du second écrou avec les deux glissières en regard formées entre les pattes 68 de la platine de fixation du module. On solidarise l'ensemble par l'intermédiaire d'un moyen d'attache rapide 70, du type rondelle déformable, rapporté sur la face de la platine de fixation du module de laquelle dépasse le doigt prolongeant axialement la tête sphérique du second écrou.
On peut alors procéder au réglage de l'avancement du module par rapport à l'élément de structure, en tournant la vis pour créer deux déplacements axiaux des deux écrous par rapport à la vis, ce qui génère un déplacement relatif du module par rapport à l'élément de structure qui est égal à la différence entre les pas des filetages externes distincts portés la vis, tel que cela a été précisé plus haut.
Dans le cas d'une application à un véhicule automobile, on fixe alors l'ensemble sur la carrosserie du véhicule par vissage au niveau de douilles de fixation 94 portés par l'élément de structure.
A la lecture de ce qui précède, on constate aisément que l'invention atteint bien les buts qu'elle s'est fixés, et notamment de proposer des moyens de fixation permettant un montage facile de l'ensemble d'éclairage et/ou de signalisation, et avec une précision accrue par le réglage du déplacement relatif du module et de l'élément de structure, ce déplacement relatif pouvant facilement être inférieur à 0.4 mm par tour de vis.
Par ailleurs le dispositif de fixation selon l'invention permet une grande précision tout en privilégiant l'utilisation d'une vis de réglage aux diamètres standards, ce qui permet d'assurer une stabilité du réglage dans le temps, la vis n'étant pas choisie trop petite et donc trop fragile.
On comprend que ces buts sont également atteints dans des variantes de réalisation qui ne sortent pas du contexte de l'invention, et notamment dans le dispositif de fixation selon un deuxième mode de réalisation que l'on va décrire maintenant, en se référant au schéma de principe illustré sur la figure 7. On emploie pour les éléments semblables les mêmes références numériques que pour le dispositif de fixation 1 , auxquelles on a ajouté 100.
Le dispositif de fixation 101 est globalement semblable au dispositif 1 si ce n'est que les moyens de blocage en rotation du second écrou sont portés par le premier écrou 108, et non pas par le module d'éclairage et/ou de signalisation 102.
Il en résulte une forme différente du premier écrou et de la platine de fixation portée par le module. Le premier écrou est prolongé axialement de manière à recouvrir le second écrou, et il comporte une rainure interne adaptée à loger l'ergot solidaire du second écrou. Le montage des écrous sur la vis se fait dans une position extrême d'assemblage des écrous entre eux. Soit les écrous sont écartés au maximum pour être enfilés ensemble sur la vis par la partie distale, et l'on visse d'abord le premier écrou sur le filetage externe de la partie proximale, soit les écrous sont regroupés au maximum, c'est à dire que le second écrou est rentré au maximum dans le premier écrou, pour être enfilés ensemble sur la vis par la partie distale et l'on visse d'abord le second écrou sur la partie distale.
De fait, la platine de fixation ne présente pas de pattes de fixation en saillie adaptées à guider axialement les ergots du second écrou.
Toutefois, l'assemblage du dispositif de fixation est sensiblement le même, ainsi que le montage de celui-ci avec le module 102 et l'élément de structure 104, et le fonctionnement pour le réglage fin de la position du module par rapport à l'élément de structure est le même que précédemment.