MOYEU DE CARTER INTERMEDIAIRE POUR TURBOREACTEUR D'AERONEF COMPRENANT DES PORTES A GEOMETRIE PROFILEE
DOMAINE GENERAL
La présente invention concerne un moyeu de carter intermédiaire pour turboréacteur d'aéronef, en particulier du type comprenant au moins deux corps mécaniquement indépendants.
Dans un turboréacteur à double corps, on désigne habituellement par carter intermédiaire un carter dont le moyeu est agencé entre un carter de compresseur basse pression et un carter de compresseur haute pression.
La présente invention concerne plus particulièrement un moyeu de carter intermédiaire du type comprenant des vannes de décharge, parfois désignées par leur acronyme anglais VBV (Variable Bleed Valves).
Des vannes de ce type sont destinées à réguler le débit en entrée du compresseur haute pression afin notamment de limiter des risques de pompage du compresseur basse pression en permettant l'évacuation d'une partie de l'air hors de l'espace annulaire d'écoulement du flux primaire.
De plus, en cas de pénétration accidentelle dans cet espace d'écoulement, d'eau, notamment sous forme de pluie ou de grêle, ou encore de débris divers, qui sont susceptibles de nuire au fonctionnement du turboréacteur, ces vannes permettent de récupérer cette eau ou ces débris qui sont centrifugés dans l'espace d'écoulement précité et de les éjecter vers l'extérieur de ce dernier.
Dans le cas des turboréacteurs à double flux, ces vannes sont ainsi configurées pour permettre le passage des fragments ou débris de l'espace d'écoulement du flux primaire vers un espace annulaire d'écoulement secondaire d'un flux secondaire.
ETAT DE L'ART
Comme l'illustrent les figures 1 et 2, qui sont des vues partielles en coupe axiale d'un turboréacteur d'avion à double corps et double flux d'un type connu, les moyeux des carters intermédiaires du type précité comprennent habituellement deux viroles annulaires coaxiales, respectivement interne 4 et externe 6, reliées mutuellement par un flasques transversal amont 52 et par un flasque transversal aval 54.
Le flasque amont 52 est agencé en aval d'un compresseur basse pression 46 du turboréacteur tandis que le flasque aval 54 est agencé en amont d'un compresseur haute pression 48 de ce turboréacteur.
Le compresseur haute pression 48 comprend généralement une succession de rotors et de stators à calage variable, permettant de contrôler le débit de l'air le traversant.
Sont ménagés entre les viroles 4 et externe 6, et entre les flasques transversaux amont 52 et aval 54, des espaces intermédiaires 5 répartis autour de l'axe M du moyeu.
La virole interne 4 délimite un espace annulaire d'écoulement primaire 40 d'un flux primaire du turboréacteur, et est en général raccordée à des bras structuraux 42 traversant cet espace. De plus, la virole interne 4 comporte des orifices de passage d'air 44, appelés orifices primaires dans ce qui suit, dont chacun est obturé par le clapet pivotant 102 d'une vanne de décharge correspondante destinée à la régulation du débit du compresseur haute pression 48 et, le cas échéant, à l'évacuation d'air ou de débris comme expliqué ci-dessus.
Une telle vanne de décharge peut prendre la forme d'une porte 100 qui comporte le clapet 102 à son extrémité radialement interne et qui est montée pivotante autour d'un axe Y de sorte qu'en position de fermeture des orifices primaires 44, le clapet prolonge la virole interne 4 du carter 2 de manière sensiblement continue pour réduire au mieux les risques de perturbations aérodynamiques du flux primaire par ce clapet 102, et qu'en position d'ouverture desdits orifices primaire, le clapet fasse saillie
radialement vers l'intérieur par rapport à la virole interne 4 précitée et forme ainsi une écope de prélèvement d'une partie du flux primaire dans l'espace 40. La porte 100 comporte un conduit 101 par lequel de l'air écope transite, le conduit 101 se terminant en aval sur un orifice de sortie 130 débouchant dans un espace intermédiaire 5 correspondant.
La virole externe 6 délimite un espace annulaire d'écoulement secondaire 60 d'un flux secondaire du turboréacteur, et est raccordée à des bras structuraux 62 traversant cet espace. De plus, la virole externe 6 comporte des orifices de passage d'air 64, appelés orifices secondaires dans ce qui suit, et agencés en aval du flasque transversal aval 54.
Lorsque les stators à calage variable du compresseur haute pression 48 sont dans une position réduisant le débit d'air entrant dans ce compresseur, un surplus d'air dans l'espace d'écoulement secondaire peut alors être évacué par ces orifices secondaires, évitant ainsi des phénomènes de pompage pouvant conduire à une détérioration voire une destruction complète du compresseur basse pression 46.
Des conduits secondaires 200 s'étendent chacun entre un orifice d'entrée 220 respectif débouchant dans l'espace intermédiaire 5 et un orifice secondaire 64 correspondant. L'orifice d'entrée 220 est généralement agencé au raz de la surface du flasque transversal aval donnant sur l'espace intermédiaire 5.
Dans chaque espace intermédiaire 5, l'orifice de sortie 130 du conduit primaire 101 et l'orifice d'entrée 220 du conduit secondaire 200 sont agencés en vis-à-vis.
Chaque porte 100, l'espace intermédiaire 5 et le conduit secondaire en aval correspondants forment ainsi ensemble un système d'évacuation d'air et de débris depuis l'espace d'écoulement primaire 40 vers l'espace d'écoulement secondaire 60. Le moyeu comporte donc une pluralité de tels systèmes répartis autour de son axe.
Lorsqu'une porte 100 est en position ouverte, un flux d'air écopé par celle-ci traverse le conduit primaire, débouche dans l'espace
intermédiaire 5 par son orifice de sortie 130, pénètre dans le conduit secondaire 200 correspondant jusqu'à atteindre l'espace d'écoulement secondaire 60.
Chaque porte 100 présente une surface interne 101 comportant deux portions latérales planes et mutuellement convergentes dans un plan azimutal parallèle au plan de la figure 3, depuis l'orifice 44 primaire vers l'orifice de sortie 130. Cette convergence azimutale est réalisée pour deux raisons : d'une part, pour augmenter le débit d'air écopé depuis l'espace annulaire primaire, et d'autre part en raison d'équipements logés entre les espaces intermédiaires répartis autour de l'axe M du moyeu, limitant ainsi les dimensions des orifices de sortie dans le plan azimutal correspondant.
Cependant, un flux d'air écopé au moyen de tels systèmes d'évacuation subit des pertes de charges lorsque ce flux traverse l'espace intermédiaire. Ces pertes de charges ont pour conséquence de réduire le débit de prélèvement d'air depuis l'espace d'écoulement primaire 40 vers l'espace d'écoulement secondaire 60.
Or, ce débit doit respecter une certaine spécification de prélèvement d'air nécessaire à l'opérabilité du moteur durant toutes ses phases de vol. De plus un écart important de débit entre l'entrée du compresseur basse pression 46 et l'entrée du compresseur haute pression 48 peut conduire à une détérioration du compresseur basse pression 46, surtout lors de phases de décélération.
Une solution pour éviter ces pertes de charges pourrait en théorie être de raccorder directement les conduits primaire 101 et secondaire 200. Un tel raccordement est cependant très difficilement réalisable en raison du caractère mobile de la porte 100, et consommerait une place trop importante dans cet espace intermédiaire dans lequel d'autres équipements sont logés.
Une autre solution, consistant en des déflecteurs s'étendant dans l'espace intermédiaire 5 ont déjà été proposés dans la demande de brevet
FR 2 936 561. Ces déflecteurs présentent une surface interne ouverte en forme de langue et s'étendant depuis un bord radialement intérieur de l'orifice d'entrée de chaque conduit secondaire par rapport à l'axe du moyeu, et sont prévus pour guider de l'air et des débris dans l'espace intermédiaire 5 émanant du conduit primaire vers le conduit secondaire.
Toutefois, ces déflecteurs présentant une surface ouverte s'avèrent insuffisant pour résoudre les problèmes de perte de charge précités, notamment dans le plan azimutal.
RESUME DE L'INVENTION
Un but de l'invention est notamment d'apporter une solution simple, économique et efficace à ces problèmes de pertes de charge.
Il est à cet effet proposé un moyeu de carter intermédiaire pour turboréacteur d'aéronef, comprenant une virole interne destinée à délimiter d'une part un espace d'écoulement primaire d'un flux de gaz primaire dans un turboréacteur, et d'autre part au moins un espace intermédiaire, la virole interne étant pourvue d'au moins un orifice primaire ainsi que d'au moins une porte mobile formant un conduit primaire de passage d'air, ladite porte étant apte à prélever, depuis l'orifice primaire, de l'air circulant dans l'espace de gaz primaire et à renvoyer dans l'espace intermédiaire l'air ainsi prélevé en direction d'un conduit secondaire de passage d'air, ledit moyeu étant caractérisé en ce que le conduit primaire a une surface interne comportant d'amont en aval une partie amont convergente, puis une partie aval non-convergente, dans lequel la partie aval comprend deux portions de surface latérales aval, et dans lequel la partie amont comprend en outre deux portions de surface latérales amont, chaque portion de surface latérale amont définissant avec une surface latérale aval respective une partie latérale de la surface interne, chaque portion de surface latérale aval ayant une longueur selon une direction amont-aval représentant entre 30% et 50% de la longueur curviligne d'amont en aval de la partie latérale correspondante.
On notera que les directions amont et aval sont définies en relation avec l'écoulement du flux primaire de gaz, lorsque le moyeu de carter intermédiaire selon l'invention est utilisé dans un turboréacteur.
Un tel conduit primaire présentant une partie aval non convergente permet de contrecarrer l'effet de convergence naturellement induit par la partie amont, et de faire en sorte qu'un flux d'air débouchant dans l'espace intermédiaire par l'orifice de sortie atteigne une grande partie de l'orifice d'entrée du conduit secondaire en vis-à-vis.
Etant donné qu'une plus grande portion du volume interne du conduit secondaire est occupée par le flux d'air, un tel conduit primaire permet d'améliorer le débit de prélèvement dans le conduit secondaire, et par conséquent le débit d'air global prélevé depuis l'espace d'écoulement primaire.
De plus, le fait que les portions de surface latérales aval couvrent plus de 30% des portions de surface latérales permet de s'assurer que le flux d'air aura le temps, entre l'instant où ce flux passe de la partie amont à la partie aval, et l'instant où le flux atteint l'orifice de sortie, de se redresser afin de ne plus converger.
Le fait que les portions de surface latérales aval couvrent moins de 50% des portions de surfaces latérales permet en outre d'éviter d'imposer un angle trop important à la transition entre partie latérale amont et partie latérale aval, la largeur de l'orifice d'entrée étant en effet contrainte par des équipements adjacents. Un tel angle trop important provoquerait en effet un décollement de flux indésirable.
La gamme de 30% à 50% offre donc un bon compromis entre limitation de phénomènes de décollement et atténuation de convergence du flux dans la partie aval.
L'invention peut être complétée par les caractéristiques suivantes, prises seules ou en une quelconque de leurs combinaisons techniquement possibles.
La porte étant montée mobile sur la virole interne entre une position de fermeture et une position d'ouverture maximale de l'orifice primaire, la partie aval peut être profilée pour diriger un flux d'air vers l'entièreté de l'orifice d'entrée du conduit secondaire en vis-à-vis lorsque la porte est dans sa position d'ouverture maximale. Ainsi, le débit de prélèvement dans le conduit secondaire est maximisé lors de phases critiques dans lesquelles la porte est grande ouverte et dans lesquelles les risques de détérioration du compresseur provoquées par pompage sont les plus élevés.
La partie aval non -convergente peut prolonger tangentiellement la partie amont correspondante afin de minimiser les perturbations subies par un flux d'air à la jonction entre les parties amont et aval du conduit primaire.
La partie aval peut être définie par deux portions de surface latérales aval et deux portions de surface radialement intérieure et extérieure par rapport l'axe M du moyeu, lesdites portions radialement intérieure et extérieure étant mutuellement non-convergentes.
Chaque portion de surface latérale aval peut être plane et former un angle d'évasement d'amont en aval de moins de 5° avec un axe d'écoulement moyen de la porte correspondante. Ceci permet de limiter la divergence d'un flux d'air débouchant dans l'espace intermédiaire par l'orifice de sortie dans un plan azimutal du conduit primaire.
La partie amont peut comprendre deux portions de surface latérales amont définissant chacune avec une surface latérale aval respective une partie latérale de la surface interne, et chaque portion de surface latérale aval peut avoir une longueur selon une direction amont- aval représentant 40% de la longueur curviligne d'amont en aval de la partie latérale correspondante.
Cette longueur minimale permet de corriger efficacement le caractère convergent d'un flux d'air ayant traversé la partie amont, avant
que ce flux ne débouche dans l'espace intermédiaire par l'orifice de sortie du conduit primaire de la porte.
Chaque paroi latérale peut en outre présenter un profil en forme de S. Cette disposition permet de minimiser voire d'éviter l'éclatement du jet dans l'espace intermédiaire à la sortie de la porte et favoriser ainsi sa captation par le conduit secondaire, tout en limitant les circulations dans l'espace intermédiaire.
La partie aval peut être cylindrique. Cet alignement permet de faire en sorte qu'un flux d'air débouchant dans l'espace intermédiaire présente une divergence proche de zéro.
Le conduit secondaire peut être prolongé depuis son orifice d'entrée par un déflecteur s'étendant vers l'amont dans l'espace intermédiaire correspondant, chaque déflecteur formant un conduit de guidage d'air ayant une surface interne s'étendant depuis ledit orifice d'entrée jusqu'à un orifice de guidage agencé en aval de l'orifice de sortie de la porte correspondante, et dans lequel dans lequel la partie aval est profilée pour confiner un flux d'air vers l'intérieur du pourtour de l'orifice de guidage lorsque la porte est dans sa position d'ouverture maximale. Un tel déflecteur permet alors d'éviter des phénomènes de recirculation dans l'espace intermédiaire.
Il est par ailleurs proposé un carter intermédiaire pour turboréacteur d'aéronef, caractérisé en ce qu'il comprend un moyeu tel que décrit précédemment.
Il est en outre proposé un turboréacteur d'aéronef, caractérisé en ce qu'il comprend le carter intermédiaire précédent.
DESCRIPTION DES FIGURES
D'autres caractéristiques, buts et avantages de l'invention ressortiront de la description qui suit, qui est purement illustrative et non limitative, et qui doit être lue en regard des dessins annexés sur lesquels :
- La figure 1 , déjà discutée, est une vue en coupe axiale d'un moyeu pour carter intermédiaire 2 connu de l'art antérieur.
- La figure 2, déjà discutée, est une vue en perspective et en coupe axiale du moyeu de la figure 1 .
- La figure 3, déjà discutée, est une vue en coupe d'un système d'évacuation de débris connu de l'art antérieur dans un plan perpendiculaire au plan de la figure 1 , dit plan azimutal.
- La figure 4, est une vue schématique en perspective de la surface interne d'une porte 100 selon un mode de réalisation.
- La figure 5 est une vue schématique de côté de la porte 100 déjà représentée en figure 4.
- La figure 6 est une vue schématique partielle en coupe axiale d'un système d'évacuation comprenant la porte 100 représentée en figures 4 et 5.
- La figure 7 est une vue schématique partielle de dessus dans un plan azimutal du système représentée en figure 6.
- Les figures 8a et 8b sont des vues schématiques en perspective de côté d'un déflecteur selon un premier mode de réalisation.
- La figure 9 est une vue de côté du déflecteur illustré en figure 8a.
- La figure 10, est une vue du dessus parallèle à un plan azimutal du déflecteur illustré en figure 8a.
- La figure 1 1 est une vue schématique en perspective de côté d'un déflecteur selon un deuxième mode de réalisation.
- La figure 12 est une vue schématique de face du déflecteur illustré en figure 1 1 .
Sur l'ensemble des figures, les éléments similaires portent des références identiques.
DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION
Les pièces de moyeu pour carter intermédiaire de l'art antérieur déjà décrites sont également présentes dans les modes de réalisations qui suivent, à l'exception des déflecteurs formant des languettes.
Premier aspect : géométrie des portes écopantes
La structure des portes 100 vont être décrites en regard des figures
4 à 7.
En référence à la figure 4, chaque porte 100 a une surface interne 102 fermée. Chaque surface interne 102 comporte dans le sens amont vers aval, une partie amont 110 puis une partie aval 120 se terminant sur l'orifice de sortie 130 correspondant.
Chaque porte 100 présente un axe moyen d'écoulement de gaz X1 en son orifice de sortie 130.
La partie amont 110 est convergente d'amont en aval, depuis l'orifice d'entrée de la porte 100 jusqu'à une section intermédiaire du conduit. Le terme « convergent » signifie ici que le champ de vecteurs associé à un flux de gaz s'écoulant d'amont en aval dans la partie amont 110 du conduit primaire 101 est de divergence négative.
La partie aval 120 est non-convergente d'amont en aval. En d'autres termes, le champ de vecteurs associé à un flux de gaz s'écoulant d'amont en aval dans la partie aval 120 est de divergence nulle ou positive.
La partie amont 110 comprend une portion de surface radialement extérieure 112 par rapport à l'axe M du moyeu, une portion de surface radialement intérieure 114 par rapport à l'axe M du moyeu, et deux portions de surface latérales 116a et 116b.
La partie aval 120 comprend de même une portion de surface radialement extérieure 122 par rapport à l'axe M du moyeu, une portion de surface radialement intérieure 124 par rapport à l'axe M du moyeu, et deux portions de surface latérales 126a et 126b.
L'orifice de sortie 130 du conduit de porte 100 a par ailleurs un pourtour comprenant un bord radialement extérieur 132, un bord radialement intérieur 134 et deux bords latéraux 136a et 136b, en lesquels se terminent respectivement la portion de surface radialement extérieure 122, la portion de surface radialement intérieure 124 et les portions de surfaces latérales aval 126a, 126b.
Par ailleurs, les portions de surface radialement extérieure 122 et intérieure 14 prolongent tangentiellement les portions de surface extérieure 1 12, et intérieure 1 14, respectivement.
Les portions de surface aval 122, 124 peuvent être des portions de cylindre de génératrices parallèles à l'axe moyen d'écoulement de gaz X1 dans la partie aval 120 de la porte 100. Ce parallélisme permet de limiter les phénomènes d'éclatement de flux dans l'espace intermédiaire dans un plan méridien, et ainsi d'améliorer le guidage d'air vers l'orifice secondaire en vis-à-vis dans l'espace intermédiaire 5.
Les portions de surfaces extérieure aval 124, 122 peuvent présenter une concavité tournée radialement vers l'extérieur par rapport à l'axe M du moyeu, de façon à épouser le contour de la virole annulaire interne 4. Par exemple, les portions 122, 124 peuvent être des portions de cylindre dont les génératrices sont parallèles à l'axe d'écoulement X1 .
En variante non illustrée, les portions aval 122, 124 de la porte 100 peuvent être planes, et les bords 132 et 134 être rectilignes.
Dans un plan azimutal parallèle au plan de la figure 5, la largeur de l'orifice de sortie 130 est inférieure à la largeur de l'orifice primaire 44 ; le conduit présente un profil azimutal convergent d'amont en aval.
Chaque partie latérale amont 1 16a, 1 16b est connectée à une partie latérale aval 126a, 126b respective. Les deux parties latérales amont 1 16a, 1 16b sont mutuellement convergentes, c'est-à-dire qu'elles se rapprochent progressivement l'une de l'autre lorsque le conduit est parcouru d'amont en aval. Chaque partie latérale amont 1 16a, 1 16b peut être plane, courbe, ou une combinaison des deux. Les parties latérales
amont 1 16a, 1 16b font converger un flux de gaz primaire d'amont en aval dans le plan azimutal.
Chaque partie latérale aval 126a, 126b prolonge tangentiellement une partie latérale amont correspondante 1 16a, 1 16b et se termine en un bord latéral de l'orifice 136a, 136b. Par exemple, chaque partie latérale dans son ensemble est une portion de cylindre de génératrices perpendiculaires à l'axe moyen d'écoulement X1 dans le conduit de la porte 100. Dans cette portion de cylindre, la partie latérale aval est plane.
Les deux parties latérales aval sont sensiblement parallèles, c'est- à-dire qu'un angle inférieur à 5° est formé entre chaque plan d'une partie latérale aval et l'axe moyen d'écoulement X1 .
Les parties latérales aval permettent de corriger l'effet de convergence dans le plan azimutal préalablement induit par les parties latérales amont, et limite ainsi la divergence du flux émis dans l'espace intermédiaire 5. En d'autres termes, le champ de vecteurs que représente un flux d'air en l'orifice de sortie 130 sera de divergence bornée entre une valeur négative dépendant des parties latérales amont, et zéro.
On définit un axe d'écoulement moyen X2 dans un plan P2 défini par l'orifice d'entrée 220 du conduit secondaire 200 (représenté notamment en figure 6).
L'ensemble des tangentes de la partie aval 120 en le pourtour de l'orifice de sortie 130 délimite une surface fermée. Cette surface fermée coupe le plan P2 de l'orifice d'entrée 220 du conduit secondaire 200 en vis-à-vis en une ligne fermée qui englobe ou coïncide avec le pourtour dudit l'orifice d'entrée 220.
Cet alignement particulier des tangentes de la partie aval 120 permet un étalement du flux de gaz sur toute l'étendue de l'orifice d'entrée du conduit secondaire, et ainsi d'améliorer l'alimentation du conduit secondaire dans le plan méridien et azimutal.
Dans le mode de réalisation illustré en figure 6, la porte 100 est représentée dans sa position ouverte maximale. La surface fermée formée par l'ensemble des tangentes en l'orifice de sortie 130 coupe le plan de l'orifice en le pourtour de l'orifice secondaire 220. Ainsi les phénomènes de recirculation dans l'espace intermédiaire 5 sont évités lorsque la porte est en position peine ouverte.
Chaque portion de surface latérale aval 126a, 126b a une longueur référencée L2, selon la direction amont-aval définie par l'axe X1. Chaque portion latérale amont 116a, 116b a une longueur curviligne d'amont en aval référencée L1. Chaque partie latérale du conduit, définie par une portion de surface latérale amont et une portion de surface latérale aval, a donc une longueur curviligne totale d'amont en aval égale à la somme des longueurs L1 et L2.De préférence, chaque portion de surface latérale aval 126a, 126b est de longueur L1 comprise entre 30% et 50%, préférentiellement 40% de la longueur curviligne totale L1 +L2 d'une partie latérale correspondante. Cette longueur minimale de 30% permet de corriger la convergence d'un flux imposée par la partie amont 110, et d'ainsi de faire tendre vers zéro la divergence du flux de gaz en l'orifice de sortie 130.
En référence à la figure 7, chaque portion de surface latérale peut présenter un profil en forme de S depuis l'orifice d'entrée jusqu'à l'orifice de sortie. En d'autres termes, le profil de chaque portion de surface latérale présente un unique point d'inflexion.
Cette disposition permet de ne pas perturber l'écoulement du flux dans l'espace 40 ainsi que de minimiser voire d'éviter l'éclatement de ce flux dans l'espace intermédiaire 5 à la sortie de la porte, et de favoriser ainsi sa captation par le conduit secondaire 20 tout en limitant des recirculations dans l'espace intermédiaire 5.
Deuxième aspect : déflecteurs de conduit secondaire
Vont maintenant être décrits des déflecteurs selon un deuxième aspect, en regard des figures 8a à 12.
Chaque conduit secondaire 200 a une surface interne 202 fermée.
Un déflecteur 300 formant un conduit 310 de guidage d'air s'étend depuis l'orifice d'entrée 220 du conduit secondaire 200 vers l'amont du flasque transversal aval 54, dans l'espace intermédiaire 5. Le conduit 301 de guidage d'air est également une surface fermée s'étendant d'aval vers amont depuis le pourtour de l'orifice d'entrée 220 jusqu'à un orifice de guidage 330.
Le conduit 301 de guidage d'air forme ainsi une extension amont du conduit secondaire 200, pouvant par exemple être fixée grâce à des moyens de fixations (non illustrés) contre la surface du flasque transversal aval donnant dans l'espace intermédiaire 5. Ainsi, le déflecteur peut être monté ou démonté dans l'espace intermédiaire lors de l'entretien du turboréacteur sans avoir à démonter le flasque transversal aval 54 ou le conduit secondaire 200.
Le conduit de guidage 301 a une surface interne dite de guidage 302 constituée d'au moins deux parties de surfaces s'étendant chacune entre l'orifice d'entrée 220 et l'orifice de guidage 330 : au moins une partie dite évasée 310 et au moins une partie dite tangente 320.
La partie tangente 320 prolonge tangentiellement, sur toute sa longueur entre l'orifice d'entrée 220 du conduit et l'orifice de guidage 330, une première partie de la surface interne 202 du conduit secondaire 200. La portion tangente 320 est par exemple une portion de cylindre de génératrices parallèles à l'axe d'écoulement moyen X2.
La portion tangente 320 est jointe à la partie évasée 310 par deux génératrices extrémales 324a et 324b, ces génératrices extrémales étant parallèle à l'axe X2 et s'étendant entre l'orifice d'entrée 220 et l'orifice de guidage 330.
Par ailleurs, tout plan tangent en un point quelconque de la partie évasée 310 forme avec l'axe d'écoulement moyen X2 un angle inférieur à 90° .
En référence à la figure 9, l'ensemble des tangentes de la surface interne de guidage 302 en le pourtour de l'orifice de guidage 330 du déflecteur 300 délimite une surface fermée. Cette surface fermée coupe le plan P1 de l'orifice de sortie de la porte 100 en vis-à-vis en une ligne fermée qui englobe ou coïncide avec le pourtour de l'orifice de sortie 130 de la porte 100.
Cet alignement particulier des tangentes de la partie aval permet d'améliorer la fonction collectrice du déflecteur 300. En effet, un flux de gaz entrant dans l'espace intermédiaire 5 par l'orifice de sortie 130 de la porte 100 subit un éclatement naturel en trois dimensions susceptible de créer les reflux décrits en préambule, que cet alignement permet de confiner.
Dans les modes de réalisation illustrés en figures 8a à 12, le conduit secondaire 200 a une surface interne secondaire comprenant une portion de surface radialement intérieure 214 par rapport à l'axe M du moyeu, une portion de surface radialement extérieure par rapport à l'axe M du moyeu 212, et deux portions de surface latérales 216a, 216b.
L'orifice d'entrée 220 a en outre un pourtour comprenant un bord radialement intérieur 224, un bord radialement extérieur 222 et deux bords latéraux 226a et 226b, connectés respectivement à la portion radialement intérieure 214, à la portion radialement extérieure 212 et aux portions latérales 216a, 216b de la surface interne 202.
Par ailleurs, la surface interne de guidage comporte une portion radialement intérieure 312, une portion radialement extérieure 322, et deux portions latérales 314a, 314b respectivement connectées au bord radialement intérieur 224, au bord radialement extérieur 222 et aux deux bords latéraux 226a et 226b de l'orifice d'entrée 220.
De façon similaire, l'orifice de guidage 330 a un pourtour comprenant un bord radialement intérieur, un bord radialement extérieur et deux bords latéraux, en lesquels se terminent respectivement les portions radialement intérieure, extérieure et latérales de la surface interne de guidage.
La partie évasée 310 comprend la portion radialement intérieure 312 et les portions latérales 314a, 314b de la surface de guidage, tandis que la portion tangente 320 est la portion radialement extérieure 320.
La portion radialement intérieure est plane, et forme un angle d'évasement méridien a constant par rapport la portion radialement intérieure 224 du conduit secondaire 200 qu'elle prolonge. Cet angle d'évasement méridien a est strictement supérieur à 0° et de préférence inférieure à 90° , par exemple 45° .
Chaque portion latérale 314a, 314b du conduit 301 de guidage, s'étendant depuis un bord latéral respectif de l'orifice, présente un angle β d'évasement azimutal au plus égal à 45° , préférentiellement compris entre 20 et 35° , par rapport à la portion latérale 216a, 216b du conduit secondaire 200 respective qu'elle prolonge.
Chaque portion latérale 314a, 314b est une surface réglée délimitée au moins par une génératrice extrémale de la partie tangente 320, et un bord latéral respectif 226a, 226b de l'orifice d'entrée 220.
La surface interne 302 est une surface réglée de génératrices s'étendant entre l'orifice d'entrée 220 du conduit secondaire 200 et l'orifice de guidage 330.
La portion latérale du conduit 301 de guidage, s'étendant depuis un bord latéral respectif de l'orifice, présente un angle d'évasement azimutal au plus égal à 45° par rapport à la portion latérale du conduit secondaire 200 qu'elle prolonge.
La longueur moyenne de la portion radialement intérieure 312 entre les orifices 220 et 330 peut être identique ou différente de la longueur moyenne de la portion radialement extérieure 322.
Par exemple, la longueur moyenne de la portion radialement intérieure 312 entre les orifices 220 et 330 peut être supérieure à la longueur moyenne de la portion radialement extérieure 222. Ceci permet d'améliorer la fonction collectrice du déflecteur dans la partie radialement intérieure de l'espace intermédiaire, tout en limitant son encombrement dans une partie amont de l'espace intermédiaire, qui est généralement destiné à être occupé par d'autres équipements du turboréacteur.
Dans le mode de réalisation de déflecteur illustré sur les figures 8a et 8b, l'orifice d'entrée 200 a un pourtour rectangulaire. L'orifice de guidage 330 est en forme de trapèze.
La portion radialement extérieure 322 est plane coplanaire avec la portion du conduit secondaire 200 qu'elle prolonge.
Les parties tangente et évasée sont jointes par des génératrices extrémales 324a, 324b formant des arêtes dans la surface interne de guidage.
Dans le mode de réalisation de déflecteur illustré en figures 1 1 et 12, l'orifice d'entrée 220 du conduit a un pourtour rectangulaire à coins arrondis. L'orifice de guidage 330 est de forme de trapézoïdale.
La portion tangente 320 est alors une portion de cylindre comprenant une sous-portion centrale plane et deux sous-portions courbes connectées de part et d'autre de la sous-portion centrale et se terminant par les génératrices extrémales 324a, 324b.
La partie évasée 310 comprend la portion radialement intérieure 312, les deux portions latérales 314a, 314b, et deux portions intermédiaires 316a, 316b. Chaque portion intermédiaire 316a, 316b fait jonction entre la portion radialement intérieure 312 et une portion latérale respective 314a, 314b.
Chaque sous-portion intermédiaire 316a, 316b connectée à une portion latérale respective en une génératrice intermédiaire 318a, 318b.
Dans ce mode de réalisation l'angle d'évasement azimutal est maximum en chaque génératrice intermédiaire.
Bien entendu, le déflecteur ne se limite pas aux modes de réalisation illustrés sur les figures 8a à 12.
Chaque déflecteur peut être généralisé à un conduit comprenant une surface interne de guidage réalisant une transition entre les pourtours respectifs des orifices 220 et 330, ces deux pourtours étant des lignes fermées quelconques, par exemple ovoïde ou polygonales.
Les portions de la surface interne de guidage peuvent présenter une concavité tournée vers l'intérieur ou vers l'extérieur du conduit 301 de guidage. Les portions radialement intérieure 312 et extérieure 322 peuvent présenter une concavité tournée vers l'axe M du moyeu, ou s'éloignant de cet axe.
La surface interne 302 de guidage du déflecteur 300 peut présenter plus d'une partie évasée. En variante, la partie évasée peut être étendue à toute la surface interne de guidage.
Combinaison des premier et deuxième aspects
La porte 100 selon le premier aspect, et le déflecteur 300 selon le deuxième aspect, peuvent être combinés dans un même moyeu pour carter intermédiaire.
En référence à la figure 9, l'ensemble des tangentes de la partie aval 120 de chaque porte 100 en le pourtour de l'orifice de sortie 130 peut délimiter une surface fermée qui coupe d'une part le plan P2 de l'orifice d'entrée 220 du conduit secondaire 200 en vis-à-vis en une ligne fermée qui englobe ou coïncide avec le pourtour dudit l'orifice d'entrée 330, comme décrit précédemment, et coupe d'autre part un plan P3 défini par l'orifice de guidage 330 en une ligne fermée qui est incluse dans le pourtour dudit orifice de guidage 330.
Un tel alignement permet au déflecteur de recueillir l'entièreté d'un flux de gaz émanant de la porte 100 et ayant traversé l'espace
intermédiaire 5, et que ce flux traverse l'orifice d'entrée 220 selon toute son aire. Un tel alignement permet donc à la fois d'éviter les recirculations de flux dans l'espace intermédiaire, tout en garantissant un débit de prélèvement maximal dans le conduit secondaire.